LE DRAKKAR
SAMEDI 17 JANVIER – 11H
SÉANCES SCOLAIRES
VENDREDI 16 JANVIER – 10H, 14H30
DANSE
Tandem de choc.
Sur scène, tout se construit à partir de rien. Pas de décors, pas de bande-son, juste un duo qui mêle virtuosité, jeu d’acteur et musicalité. Yës raconte l’histoire de deux hommes qui se rencontrent, se cherchent et se découvrent, dans une relation pleine de complicité. Leur jeu naît de leurs différences, qu’ils exploitent pour se défier avec humour, poésie et énergie.
À travers cette performance, les deux interprètes partagent avec nous leur univers, leur folie, leur fraternité et une énergie contagieuse.
Un duo qui dit oui à l’altérité, à la différence, à la fraternité. — La Terrasse
Spectacle accessible
Chorégraphe : Fouad Boussouf – Interprètes : Sébastien Vague, Yanice Djae – Dramaturgie et direction d’acteurs : Mona El Yafi – Lumières : Romain Perrillat-Collomb.
© Photo : Charlotte Audureau
Tour manager et régie technique : Aloïs Darles ou Mathieu Morelle. Reprise de production : Le Phare - Centre chorégraphique national du Havre Normandie / direction Fouad Boussouf. Production : Compagnie Massala. Coproduction : La Maison de la danse de Lyon, Scènes et Cinés, Scène conventionnée Art en territoire – Territoire Istres Ouest Provence, Espace And ré Malraux – Le Kremlin - Bicêtre, Équinoxe – Scène nationale de Châteauroux, Centre chorégraphique national de Rillieux-la-Pape. Prêt de studios La Briqueterie - CDCN du Val-de-Marne, Théâtre Jean-Vilar - Vitry-sur-Seine, Le Studio Dahomey – Alfortville. Le Phare – CCN du Havre Normandie est subventionnée par le Ministère de la Culture / DRAC Normandie, la Région Normandie, le Département de Seine-Maritime et la Ville du Havre.
Fouad Boussouf - Chorégraphe
De la danse, Fouad Boussouf dit qu’elle est élan, mouvement. Une définition qui caractérise aussi son propre parcours, fait d’une curiosité toujours en alerte et d’un constant désir d’évasion. Ses premières années marocaines, dans un village isolé de la région de Moulay Idriss, marquent son imaginaire de fêtes familiales et d’un environnement naturel à la simplicité monacale. À l’âge de sept ans, lorsque sa famille s’installe en France à Romilly-sur-Seine près de Troyes, il découvre un nouvel univers dont l’école lui enseigne la culture et les codes. Dès l’adolescence, il s’initie au hip-hop, apprenant au son des cassettes de Prince et de Michael Jackson. Ce qui, à l’origine, n’est qu’un moyen socialement valorisé de se dépenser physiquement, devient bientôt pour lui le chemin d’une véritable construction personnelle, où le dépassement par le corps apporte de surcroît la reconnaissance de ses pairs.
Achevant sa scolarité à Chalons-en-Champagne, il en profite pour suivre les ateliers menés par les élèves circassiens du CNAC (Centre national des arts du cirque). Il arrive à Paris en 2000 et entame un cursus en sciences sociales à l’université de Paris XII Créteil tout en donnant des cours de street dance, d’abord de façon informelle puis en tant que chargé de TD. En parallèle, il continue à se former à l’Académie de la Cité Véron, participe aux auditions du festival Suresnes Cités Danse et est interprète pour Farid Berki et Pierre Doussaint. Après avoir soutenu un DESS sur la danse hip-hop, il part pour un road trip de sept mois en Australie, début d’un cycle mariant voyages et activité de pédagogue qui le conduira également en Égypte et en Russie. Au retour, décidé à se consacrer pleinement à la danse, il fonde à 27 ans la Cie Massala. Il crée en 2008-2009 des soli et trii, et en 2010 sa première pièce de groupe, Déviations.
Dès lors, le parcours de Fouad Boussouf s’écrit dans l’urgence d’un élan créatif sans cesse renouvelé. Hybride, sans souci d’étiquette, inscrite dans le présent, sa danse met le vocabulaire hip-hop au service de ses différents projets. Au fil des années, il affirme une écriture basée sur la spontanéité du geste et sur un mouvement continu, qui ne jamais ne commence et jamais ne s’arrête. Mus par cette dynamique qui les déplace hors de leurs gestuelles habituelles, les interprètes génèrent au plateau une irrésistible énergie cyclique. En témoignent les succès de Näss (Les Gens) en 2018, puis de Oüm (2020), en hommage à Oum Kalthoum, qui imposent le chorégraphe sur la scène internationale.
Si son outil de travail privilégié reste le corps, il se nourrit aussi d’autres expressions artistiques, notamment la vidéo et les arts plastiques – qu’elles soient contemporaines ou liées à l’histoire du monde méditerranéen. En témoignent ses films documentaires, Le Ballet Urbain (2019), ou ses collaborations avec le sculpteur Ugo Rondinone, pour l’installation vidéo Burn to shine (2022) au Petit Palais à Paris et pour la pièce Vïa (2023) avec le Ballet du Grand Théâtre de Genève, sur une commande de Sidi Larbi Cherkaoui. Après Fêu (2023), une pièce pour 9 interprètes féminines, il commence un laboratoire, en complicité avec Equinoxe, scène nationale de Châteauroux, avec Paul Molina et Gabriel Majou autour d’un duo musique live et foot freestyle. Chez ce « citoyen du monde », la création impose un rythme guidé par l’émotion, le goût du risque et l’envie permanente d’aller de l’avant.
Entre 2020 et 2022, Fouad Boussouf a été artiste associé à la Maison de la danse de Lyon, à Équinoxe - Scène nationale de Châteauroux et à la Maison de la musique de Nanterre. Choisi à l’unanimité pour diriger depuis le 1er janvier 2022 le Phare - Centre chorégraphique national du Havre Normandie, il a reçu la même année les insignes de Chevalier des Arts et des Lettres.
Isabelle Calabre
« Il émane de ce tandem exalté, alliant virtuosité technique, jeu d’acteur et musicalité à la danse hip-hop, une énergie communicative aussi authentique et sensible que l’amitié qui lie dans la vie les deux interprètes » JDS Strasbourg
« Bluffant ! Entre danse contemporaine et hip-hop, sans musique, les deux danseurs virtuoses ont montré une grande générosité. [...] Le hip-hop urban show à ce niveau, c’est du bel art vivant ! » La Presse de la Manche - Elisabeth Duclos
« Yës dit oui aux liens qui nous unissent, aux mouvements qui nous connectent, à la joie et à la vie. » Sceneweb - Marie Plantin
« Quand la base de la danse contemporaine des années 80 croise le hip hop, cela donne des mains à plat qui frappent sur des torses, une tête qui s’enchâsse dans la nuque de l’autre. Cela donne de la force au service du beau. Équilibre sur une main, portés assis, il en faut de la technique pour ça, et pourtant ça semble léger, ça devient clownesque. L’écriture de Fouad Boussouf cherche toujours des ancrages puissants au sol. Il est le seul à assumer de faire danser les mecs comme il le fait, de façon à la fois tribale et contemporaine, sans caricature, jamais. » Toutelaculture.com - Fouad Boussouf