GRANDE SALLE

VENDREDI 9 JANVIER – 20H

SÉANCE SCOLAIRE
VENDREDI 9 JANVIER – 14H30

THÉÂTRE

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Tarif B
Dès 10 ans
1 heure


OISEAU

LA POLKA
ANNA NOZIÈRE

Parler de la mort pour mieux célébrer la vie.

Mustafa a perdu son père, Paméla son chien. Leur douleur les rapproche, jusqu’au jour où Françou leur parle de « l’autre côté », un lieu où elle revoit les disparus. Intrigués, ils partent à l’aventure, entraînant d’autres enfants avec eux. L’école est en ébullition, les adultes débordés, et même les morts s’invitent dans la cour de récré.

Avec tendresse et impertinence, Anna Nozière donne voix à l’imaginaire des enfants face à l’absence. Un spectacle drôle, audacieux et vivant, où parler de la mort devient une façon joyeuse d’aimer encore.


Il y a des spectacles qui vous donnent de la tendresse au cœur, les larmes aux yeux, un sourire aux lèvres et des frissons de joie sur la peau. Oiseau est de ceux-là. Et cela fait un bien fou. — TTTT Télérama

Adaptation et mise en scène Anna Nozière – Assistée de Steve Brohon et d’Isabelle Charaudeau en tournée – Avec : Kate France, Sofia Hisborn – Scénographie : Alban Ho Van – Assistanat à la scénographie, vêtements et objets : Emma Depoid – Création son/son en tournée : Nicolas de Gélis, Arnaud Olivier – Création lumière/ lumière en tournée : Mathilde Domarle, Antoine Seigneur Guerrini.

© Photo : Christophe Raynaud de Lage

D’après OISEAU d’Anna Nozière – Éditions Théâtrales Jeunesse. Avec les voix de Loubna Dupuis Putelat, Samuel Simon et à l’image Walid Riad et les enfants de l’association socioculturelle Courteline à Tours. Régie générale/régie générale en tournée : Louisa Mercier / Antoine Seigneur- Guerrini. Collaboration artistique : Patrick Haggiag. Stagiaires : Léa Moralès et Ambre Lentini. Production la POLKa. Coproductions : ThéâtredelaCité – CDN Toulouse Occitanie, L’Estive – Scène nationale de Foix et d’Ariège, Le CRPJ72 - réseau jeune public en Sarthe, La Mégisserie – Scène conventionnée de Saint-Junien, TNBA – CDN de Bordeaux, Théâtre d’Arles, L’Olympia – CDN de Tours, Le Lieu - Compagnie Florence Lavaud – Saint Paul de Serre, Les Tréteaux de France – CDN, L’OARA - office artistique de la région Aquitaine L’IDDAC, agence culturelle du département de la Gironde. Avec le soutien de la Chartreuse – CNES et de l’Azimut – Scène conventionnée de Châtenay-Malabry, du Théâtre au Fil de l’eau à Pantin. Avec l’Aide à la création ARTCENA, l’Aide au projet DRAC Nouvelle- Aquitaine, et le soutien de l’Ensatt et du JTN. Équipe du petit film : Réalisation : Anna Nozière, Assistant réalisation et régie de tournage : Heiremu Pinson , Images et montage : Yannis Pachaud, Avec Walid Riad, et des enfants de l’association socioculturelle Courteline à Tours et des ateliers du Théâtre des 3 Clous – encadrés par leurs animateurs et parents – en collaboration avec Romain Dugast, responsable de l’association socioculturelle Courteline, et Steve Brohon du Théâtre des 3 Clous. Avec la participation de l’Alliance Funéraire de Touraine – Annabelle Cazé. Avec l’aide précieuse d’Ali Larbi et du Centre social Pluriel(le)s, de Ted Toulet, Audrey Gendre, Clarisse Pajot, Brigitte Cousin. Un grand merci à la Ville de Tours.

Site de la compagnie

Ce qu’il y a de plus vivant en nous

Je travaille depuis 4 ans sur les relations singulières et parfois très inventives qu’entretiennent les vivants avec leurs défunts.

Quand on commence à parler des personnes qu’on aime et qui sont décédées, tout le monde a quelque chose à dire, à raconter. Nos enfants ne devraient pas être exclus de ces échanges. Ils ont grandi avec Vigipirate, avec le coronavirus, ils ont perdu une grand-mère, un chat ou un chien, et parfois même – c’est le cas d’un enfant par classe – un de leurs parents ou les deux. Nous avons le devoir de partager avec eux des récits où la mort fait partie de la vie.

C’est ce que réclament les enfants d’OISEAU. Ils ont besoin que les adultes leur parlent et ils revendiquent eux-mêmes la parole. Ils veulent être considérés pour leur intelligence, leur capacité à faire face. À défaut, ils inventent un monde fantastique où morts et vivants se parlent, qui gagne bientôt la réalité ; ils entrainent toute l’école. Ils créent un tsunami. Et l’on rit de voir leurs parents, leurs enseignants ou leur directrice affolés par tant d’audace, par tant de liberté.

Partout où il est lu en ce moment, OISEAU reçoit un accueil formidable. Cet enthousiasme, me semble-t-il, montre combien nous avons le désir de sortir de ce qui est mortifère, de nous parler, de rire ensemble ; de parler de la mort comme on parlerait de ce qu’il y a de plus vivant en nous. De plus grand que nous, aussi, ce qui est fort à partager.

Anna Nozière - Juillet 2021
(pour la remise du Prix PlatO des écritures de Jeunesse 2021)

la commission ARTCENA (note de synthèse)

Avec comme point de départ les aventures de Mustafa, un petit garçon qui vient de perdre son père, et Paméla, une petite fille délurée qui a perdu son chien, ce texte rythmé et haletant met en scène une bande d’enfants unis peu à peu par un même désir de faire partager aux adultes à la fois leurs chagrins mais aussi des possibilités de dialoguer avec les morts.

Avec beaucoup de bon sens, les enfants en viennent à construire une mythologie, un pays imaginaire dans lequel ils entrent et ils sortent avec humour et profondeur. Ils s’insurgent contre la manière dont la plupart des adultes abordent le lien aux morts, associé à la tristesse, à la peur, au silence, ou encore à la célébration de certains alors que d’autres sont oubliés. Ils amènent les adultes à regarder en face la vie.

Ces thèmes, pourtant si difficiles à traiter pour la jeunesse, prennent ici une forme d’oratorio trépidant à l’univers cinématographique évident (un voyage entre Jean Vigo, Zéro de conduite, le Truffaut des 400 coups et L’argent de poche) mais aussi littéraire (Marcel Aymé et Pierre Péju de L’enfance obscure).

"C’est un texte important qui peut devenir une référence dans le répertoire jeune public, tant il est rare que la question du deuil soit abordée avec autant de justesse et d’alacrité. Ce travail témoigne sans aucun doute d’une connaissance fine de l’enfant face à ces questions, ou plus simplement d’un auteur-trice qui écrit à hauteur d’enfance. C’est un texte essentiel tant du point de vue de l’histoire qu’il relate, que de sa langue et de sa construction. C’est un texte qui protège l’enfant del’infantilisme."

Anna Nozière a choisi deux actrices de 55 et 60 ans pour porter la parole de Mustafa et Paméla, 10 ans. Ces actrices n’essayent pas de jouer les enfants. Avec leur légitimité d’adultes au contraire, elles portent leur parole comme on dirait : « écoutez ce que ces enfants ont nous à dire ».

Les actrices sont sensibles au propos et la mise en scène en joue. Elles sont peu à peu transformées par l’histoire qu’elles racontent, elles y sont elles-mêmes entrainées. Elles deviennent les revendications des enfants, elles deviennent leurs parents, leurs rêves...

Le spectre des enfants est là : à travers le texte bien sûr, mais aussi leurs voix diffusées, leur image projetée. Ils accompagnent les deux actrices dans leur récit et les uns s’appuient sur les autres : enfants et adultes cheminent ensemble dans ce texte rythmé. Les défunts sont aussi présents. Mais dans Oiseau, les morts ce sont les gens qu’on aime, toujours aussi vibrants, et c’est la vie, les courants d’air et… les oiseaux !

Le plateau se peuple d’un cortège de voitures majorette en route vers le cimetière, d’étincelles dans le brouillard ou de courants d’air qui soulèvent les robes…
La musique baroque (Marin Marais) et une reprise pop de Wunderfull Life (Smiths and Burrows), se cherchent et se chevauchent comme le chagrin et la joie…

Dans une société où l’injonction de « faire son deuil » est devenue incontournable, où les vivants n’ont pas d’autre choix que de se soumettre à la disparition de leurs défunts, les enfants d’Oiseau revendiquent avec de l’humour et beaucoup d’insolence la liberté d’inventer une nouvelle vie avec leurs disparus.

La scénographie est composée d’objets et de mobilier de collectivités (tables, chaises coques colorées, caisses à roulettes…), tous de seconde main (« Le Bon Coin », recyclage d’éléments scénographiques des spectacles précédents), et de micros. Les objets ont à voir avec l'idée de se faire entendre (porte-voix, instruments de musique...). A leurs côtés voyagent le portrait des deux disparus : papa de Mustafa et chien de Paméla.

Au fil du spectacle, des slogans apparaissent comme par magie sur le mur du fond (filet sur patience où des lettres sont accrochées...). Une servante de théâtre, point de rencontre entre les vivants et les morts, se décline en boule lumineuse servant de phare pour passer « de l'autre côté ». Une autre boule (mappemonde) éclaire le bureau de la maîtresse, clin d'oeil de ces voyages dans l'au-delà.

Des lettres d'enseignes lumineuses, enfin, dessinent avec humour le mot M O R T S lorsqu'à la sortie d'un bar, des parents d'élèves qui ont bu trop de bière cherchent leurs disparus...
M O R T S peut aussi se transformer en M O T S…

Protéger l’enfance, ce n’est pas la réduire
Avant de construire le spectacle Joséphine (les enfants punis), « à partir de 6 ans », mon équipe et moi nous sommes longuement interrogés sur ce que nous allions montrer au public. Nous ne voulions pas nous pencher vers les enfants comme vers des « petits ». Nous voulions, au contraire, regarder comme ils nous élèvent. C’est dans ce sens que nous avons travaillé.

En répétitions, notre travail a commencé à poser question aux adultes. Le spectacle était-il bien adapté aux plus jeunes ? N’était-il pas trop complexe ? Cette scène-ci pas trop triste ? Cette autre ne faisait-elle pas peur ? Comme si, de l’enfance, rien n’appartenait à la complexité, à la tristesse ou à la peur, ou qu’il faille l’en protéger.

Grâce au succès du spectacle, des milliers d’enfants « à partir de 6 ans » se sont plongés avec effroi et jubilation dans le monde de Joséphine. Le plus souvent nous les avons rencontrés au bord du plateau et ce fut de très heureuses rencontres. De même, lorsqu’enfants et parents ont assisté ensemble au spectacle, ils nous ont exprimé leur gratitude. C’est bon de rire, d’avoir peur ou d’être touché en famille.

Les aventures de Joséphine ont emballé les enfants parce qu’ils s’amusent de ses bêtises, qu’ils adorent sa grande épée bleue ou rêvent eux aussi d’un bateau, d’une île où il ferait bon vivre. Mais aussi et surtout parce que le récit est traversé par un lot de sentiments qui refusent de choisir leur camp et disent dans le même temps : être enfant peut être merveilleux, être enfant peut être violent.

Les plus petits saisissent cela. Et parfois ils le saisissent mieux que les adultes.

En côtoyant des jeunes spectateurs, il m’est apparu clairement combien il est nécessaire d’accorder aux enfants l’occasion de se confronter à des oeuvres qui n’ont pas pour fonction de leur simplifier le monde. Non pas seulement pour raconter une histoire qui les ferait grandir, mais parce que l’artiste qui craindrait d’aborder des sentiments profonds, contradictoires voire chaotiques, nierait la réalité de l’enfance. Or, pourquoi s’adresser aux enfants, si ce n’est pour les reconnaître dans la complexité de leurs ressentis ?

Voilà, si je devais le résumer en quelques mots, ce que m’a appris cette expérience auprès du jeune-public : protéger l’enfance, ce n’est pas la réduire.

Anna Nozière - 2014

Anna Nozière
Elle commence son aventure théâtrale à 13 ans dans un village, en créant une troupe avec ses amis. Une bétaillère transformée en coulisses, une console d’éclairage fabriquée avec un programmateur de lave-linge et des boutons de cadran Citroën, des phares de voitures soudés à des grosses boîtes de conserve en guise de poursuite (que manipulent des jeunes assis sur des chaises d’arbitre de tennis, avec des gants de cuisine pour se protéger de la chaleur)... sont une première marque de fabrique.

20 ans de troupe amateur plus tard, Anna Nozière écrit Les Fidèles - Histoire d’Annie Rozier, sur les fantômes de sa généalogie familiale. Par un incroyable hasard, le texte est lu par Laurent Fréchuret, directeur du Centre dramatique national de Sartrouville. C’est le début d’une nouvelle aventure. Publiée aux Solitaires Intempestifs, lauréate de l’aide à la création du CNT et du Soutien de la SACD à l’auteur, Anna Nozière met en scène son texte au Théâtre national de Bordeaux en 2010. Le spectacle, sélectionné par la charte ONDA et le Festival Impatience, est joué quelques mois plus tard à l’Odéon–Théâtre de l’Europe et poursuit une tournée nationale.

En 2012, 2014, 2016, à l’invitation de La Colline–Théâtre national, de la Biennale jeune public Odyssées en Yvelines et du Festival international des Arts de Bordeaux Métropole, Anna Nozière écrit et met en scène La Petite, Joséphine -les enfants unis, publié chez Actes Sud/Héyoka, et Les Grandes Eaux. Ces oeuvres continuent de creuser, dans des formes radicalement différentes, des motifs récurrents comme le rôle des fantômes ou la force du collectif. Elles reçoivent plusieurs prix et bourses d’écriture.

En 2016, elle travaille avec sa compagnie à l’idée de « ralentir ». Elle souhaite commencer une recherche empirique autour des « relations que tissent entre eux les morts et les vivants ». Wajdi Mouawad, directeur du Théâtre de La Colline, est le premier à lui proposer un laboratoire « sans obligation de résultat ». Ce laboratoire a lieu en 2017 et en entrainera d’autres. Une douzaine d’artistes y contribuent, explorant collectivement leur lien à des personnes disparues.

Elle crée des formes théâtrales entre 2018 et 2021 pour témoigner de la nature et de la vitalité de cette expérience. Ces formes parfois radicalement différentes portent un titre commun : Esprits. Une équipe artistique se soude, qui confirme une façon d’être au plateau avec ses chers disparus et engage de longues discussions avec le public lors d’une série de représentations en 2022. Dans ces périodes fondatrices s’affirme l’identité artistique de la compagnie.

En parallèle et en écho, elle écrit Oiseau, un texte à lire à partir de 9 ans, qui aborde les relations entre vivants et morts en se plaçant des deux points de vue. Elle met en scène Oiseau au ThéâtredelaCité–CDN de Toulouse Occitanie en 2023 avant une longue tournée. Esprits dans sa nouvelle version et Oiseau, lauréats notamment de la Bourse de création du CNL, de l'Aide à la création de textes dramatiques ARTCENA ou du Prix PlatO 2021 pour les écritures de jeunesse, forment un diptyque qui s’adresse à toutes les générations.

Sur une proposition de Catherine Dan, directrice sortante de la Chartreuse–Centre national des écritures du spectacle, un lieu qui l’a accompagnée toute la durée de sa recherche, Anna Nozière a été nommée Chevalier de l’Ordre des Arts et Lettres en 2021.

Également scénariste diplômée de la FEMIS, elle a collaboré régulièrement aux travaux d’écriture de ses camarades de promotion, qui forment avec elle une inséparable bande.

Kate France
Actrice et chanteuse anglaise, elle travaille dans le « live art » comme créatrice et interprète avec la transdisciplinarité toujours au coeur de sa pratique. Elle a travaillé avec des danseurs, DJs, peintres, musiciens, enfants et séniors, animaux… et Mladen Materic, et des compagnonnages avec Andrew Davenport, la compagnie de l’Oiseau Mouche, Sylvie Reteuna, Eric Sterenfeld… Diplômée en art thérapie, elle accompagne les personnes en situation d’exil avec l’association Art Refuge. Kate collabore avec Anna depuis 2020.

Sofia Hisborn
Actrice formée à l’ENSATT et diplômée à l’Université Paris IV avec un mémoire sur le
« théâtre équestre ». Au théâtre et au cinéma, elle a joué notamment sous la direction de Sylvain Maurice, Jérôme Bonnel, Jean-Michel Rabeux, Isabelle Censier, Jean-Michel Rivinoff... Elle travaille toute l’année sur le plateau avec des acteurs cérébro-lésés. Elle est l’autrice de Sfumato, l’art des contours, en tournée actuellement dans une mise en scène de Benoit Giros. Sofia collabore avec Anna depuis 2015.

Patrick Haggiag
Metteur en scène associé au Centre dramatique régional d’Alsace, il réalise une trentaine de mises en scène d’Avignon aux Bouffes du Nord, de l’Odéon au CDN de Gennevilliers. En parallèle à son activité de metteur en scène, il a longtemps été chargé de cours à l'université Paris-III (Censier), au département d'études théâtrales. Il a collaboré pendant dix ans au service de la création à la Comédie Française (1981-1991), puis pendant cinq ans à l'Odéon-Théâtre de l'Europe comme assistant de Lluis Pasqual ou encore de Patrice Chéreau (1991-1996). Patrick collabore avec Anna depuis toujours.

Alban Ho Van
Après avoir étudié aux Arts Décoratifs et à l’école du TNS, Alban Ho Van se forme auprès de chefs décorateurs au cinéma sur les films de Christophe Honoré, Léos Carax, Philippe Claudel. Il réalise les scénographies de Liliom de Ferenc Molnar, Les Gens d’Oz de Yana Borissova, Tartuffe de Molière à la Comédie-Française mis en scène par Galin Stoev et travaille avec Agnès Jaoui Un air de famille et Cuisine et dépendances, Philippe Decouflé Nouvelles Pièces Courtes et Bérangère Janelle avec Melancholia Europea. Il conçoit les décors de Nouveau roman, Fin de l’histoire et Les Idoles, textes et mise en scène de Christophe Honoré, avec lequel il travaille également à l’opéra sur Dialogues des carmélites, Pelléas et Mélisande, Don Carlos et Così fan tutte au Festival d’Art Lyrique d’Aix-en-Provence. Alban collabore avec Anna depuis 2014.

Emma Depoid
Elle a étudié les arts appliqués aux écoles Boulle et Duperré avant d’entrer au TNS en section scénographie et costumes. Elle y rencontre Camille Dagen avec laquelle elle fonde à Strasbourg la structure Animal Architecte en 2017, autour du désir de développer des formes hybrides faisant dialoguer dramaturgie de plateau, écriture et dispositif scénographique et technique. Elle travaille pour Nina Villanova, Christian Benedetti, Cécile Cotté, Kaspar Teinturier-Fink, Gérard Elbaz, le collectif Marthe, Aurore, Mélodie Lasselin et Simon Capelle… Pour Animal Architecte, elle conçoit les espaces notamment de Bandes, Mutmassungen, mis en scène par Camille Dagen, et crée l'espace et développe avec Camille Dagen et Eddy D’aranjo une création commune, Archives du présent, au Théâtre Olympia – CDN de Tours, où ils sont tous les trois artistes associé.e.s. Le prochain spectacle d’Animal Architecte, Les Forces Vives, est à l’Odéon en 2024. Emma collabore avec Anna depuis 2020.

« Avec Oiseau, deuxième acte d'un diptyque traitant du rapport de notre société avec les morts, l’autrice et metteure en scène livre au Théâtre Olympia de Tours un moment rare et précieux de confiance dans l’enfant. » Naja21- Véronique Giraud

« Comment parler de la mort aux enfants, qui y sont souvent confrontés ? Que deviennent les morts ? peuvent-ils encore nous parler ? Anna Nozière relève remarquablement ce défi. » Lamuse - Muriel Desveaux

« Limpidité du propos, justesse du jeu, élégance visuelle, finesse d’un texte qui ne prend jamais les enfants pour moins éveillés qu’ils ne le sont : voilà une bien belle façon d’aborder un sujet sensible, avec intelligence, profondeur et fantaisie. » Panier Piano - Marie-Hélène Guérin

« Dans ce spectacle malicieux et plein de vie, les enfants se font les guides des adultes sur le chemin des morts. La mort en ce jardin prend des couleurs inusitées, mâtinées d’humour, pour apprivoiser la peur et l’angoisse. » Arts-Chipels - Sarah Franck

« C’est un spectacle consolateur et plein de joie. Cet Oiseau nous a mis plus d’une fois les larmes aux yeux, fait sourire et rire aussi. Comment parler de la mort aux enfants ? se demandent souvent les adultes, qui de fait éprouvent plus de difficultés sur le sujet que les petits… Mais voilà qu’Anna Nozière, qui signe ce beau texte, déploie en outre un sacré talent à le mettre en scène. » Paris Mômes - Maïa Bouteillet

« Pour cette belle édition du festival Théâtre à tout âge, la pièce maîtresse est sans conteste OISEAU, la création d'Anna Nozière, impeccable dans son écriture comme au plateau, portée par deux formidables comédiennes. » Théâtre(s)- Cyrille Planson

« Un spectacle jeunesse qui parle de la mort, des morts et de la manière dont la plupart d’entre nous les ignore. On avait admiré la finesse et l’humour de cette pièce de théâtre, on en apprécie maintenant l’intelligence de la mise en scène, par Anna Nozière elle-même, jouant de tous les codes du théâtre et de la vidéo, notamment, qui fait surgir de belles images d’enfants au coeur du spectacle. » Libération - Sonya Faure

« C’est comme une chanson douce, mélancolique, heureuse. A voir. Tout simplement » Journal d’Armelle Héliot - Armelle Héliot