GRANDE SALLE
JEUDI 26 MARS – 20H
VENDREDI 27 MARS – 20H
SÉANCE SCOLAIRE
VENDREDI 27 MARS – 14H30
THÉÂTRE
Un récit drôle et touchant, où les rêves d’hier croisent les doutes d’aujourd’hui.
À 13 ans, Kelly Ruisseau rêve de tutus, de scène et de devenir danseuse étoile. Mais la vie, souvent, choisit d’autres détours. Aujourd’hui, elle a quarante ans, elle est comédienne… enfin, intermittente. Les (més)aventures, c’est son quotidien ! Alors, entre décalages, ratés, et petites victoires, elle pose une question simple et universelle : c’est quoi, réussir sa vie ?
Avec sa voix et son corps-caméléon, Kelly Rivière revient sur son parcours, ses rêves d’hier et ses galères d’aujourd’hui avec une galerie de personnages hauts en couleur.
De l’autofiction jubilatoire. — Le Figaro
Un seule en scène brillant. — La Terrasse
Kelly Rivière a l’art de nous toucher et de rendre chacune de ses créations subtiles et émouvantes. — Sur les planches
Conception et interprétation : Kelly Rivière – Collaboration à l’écriture et à la dramaturgie : David Jungman – Collaboration artistique : Maïa Sandoz – Collaboration à la chorégraphie : Gilles Nicolas – Lumières : Laurent Schneegans – Scénographie : Estelle Gautier – Costumes : Élisabeth Cerqueira – Création son : Vincent Hulot.
© Photo : Pauline Le Goff
Regards complices : Jalie Barcilon, Sarah Siré. Coach vocal : Jeanne-Sarah Deledicq. Régie générale : Fred Evrard ou Julie Bardin. Régie son : Vincent Hulot Grégoire Leymarie. Production : Innisfree. Coproduction : Les Plateaux Sauvages. Avec le soutien du Théâtre Berthelot - Jean Guerrin - Ville de Montreuil et des Studios Virecourt, Fondation E.C.Art Pomaret.
La Vie Rêvée est une réflexion tragicomique sur les notions de travail, de réussite, et notamment sur l’écart qui existe entre la vie réelle, celle que l’on mène, et la vie idéalisée, celle que l’on voudrait bien mener.
C’est l’histoire de Kelly Ruisseau, l’alter ego de Kelly Rivière, qui se retrouve comédienne un peu par accident, un peu aussi parce que son rêve initial, celui de devenir danseuse étoile, a vite été brisé. À l’âge de 13 ans, le couperet est tombé, sans appel : trop trapue, trop musclée, pas assez longiligne. Que faire lorsque notre propre morphologie contre laquelle on ne peut pas grand-chose nous empêche d’accéder à nos rêves ? Comment ne pas perdre tout espoir et confiance en la vie ? Comment continuer le combat, avec joie ?
Âgée de plus de 40 ans, devenue intermittente du spectacle, habituée aux aléas en tous genres, Kelly Ruisseau va se demander d’où lui provient sa mélancolie.
Parallèlement à sa quête de travail, elle remonte une partie de son histoire familiale, en suivant cette fois-ci la branche paternelle de l’arbre généalogique, et tâche de comprendre les origines de son sentiment de perte et d’abandon.
Où se logent nos empêchements ? Où puise-t-on l’envie de ne pas lâcher, de continuer ?
Kelly Rivière
Une galerie de personnages
Le corps-caméléon
Dans La vie rêvée, on retrouve des personnages familiers à l’univers de Kelly Ruisseau : sa mère, devenu un personnage-phare, toujours aussi cinglante ; son père, conciliant et aimant, qui tente de lui transmettre l’art du compromis ; son fils, Liam, qui par son regard innocent et ses questions percutantes vient toujours taper juste. Mais aussi toute une galerie de nouveaux personnages croisés sur sa route : qu’il s’agisse de la directrice de casting dynamique et blessante ; d’Aurélie, meneuse de projets de théâtre en entreprise énergique et enjouée ; ou encore de Pépé, ancien machino à la retraite, acteur à ses heures perdues, admirateur du l’univers du music-hall du Paris des années 50.
On retrouve le plaisir de Kelly Rivière à se glisser dans la peau et les corps de tous ces êtres humains, et à proposer une vision multi-facettes d’une même réalité, tout en riant de nos travers.
La question des origines
Remonter la source
En se questionnant sur la source de ses empêchements mais aussi sur la vitalité et la nécessité d’exercer son métier qui l’habitent, Kelly Ruisseau explore à nouveau ses origines, notamment à travers la figure de mamie Nana, sa grandmère paternelle. Abandonnée dès le plus jeune âge, devenue pupille de l’État, elle ne percera jamais complètement le mystère de ses origines. Longtemps, elle racontera qu’elle était la fille illégitime de la soubrette et du châtelain de Verrières, petit village de l’arrière-pays montpelliérain, où sa mère biologique est née. Encore une histoire de soubrette… Et si nos corps portaient à jamais les traces des histoires de celles et ceux qui nous ont précédé ?
Le seule-en-scène
Un dispositif scénique simple
Le dispositif scénique est simple : une actrice seule au plateau, quelques accessoires, une lumière-scénographie, un fil de rideau noir, à la fois attraperêves et rideau de cabaret, la présence d’un piano qui permet l’avènement d’une parole chantée. La figure travaillée est celle de l’actrice-escargot, laborieuse, qui porte sa maison sur son dos. Aussi, l’attention se concentre sur sa présence, seule, au plateau, vecteur de liberté. La musique tient une place importante, à travers l’interprétation de quelques morceaux musicaux, certains connus, d’autres moins, composés et imaginés par des chanteur.euses et oublié.e.s que l’actrice aura plaisir à ressusciter le temps de la représentation.
Scène VII – Martine
En voiture.
Kelly: Où je suis moi ? Je suis complètement perdue.
Le téléphone sonne.
Ma belle-mère... Allô, Martine ?
Martine : Oui, Kelly, c’est Martine. Tu es en voiture là ?
Kelly : Oui.
Martine : C’est encore ma voiture que tu as prise ?
Kelly : Oui.
Martine : Dis, tu me la ramèneras bien avec le plein d’essence, hein ? Non parce que la dernière fois que vous l’avez prise, vous n’avez pas refait le plein. Moi, ça ne me dérange pas du tout de vous la prêter, simplement quand vous la ramenez, faut refaire le plein, c’est tout, c’est normal –
Kelly : Oui, ne vous inquiétez pas Martine.
Martine : Et tu vas où comme ça ?
Kelly : Je ne sais pas là. Je suis un peu perdue. Je cherche Bussy-Saint-Georges.
Martine : Bussy-Saint-Georges? Ah bah, je connais très bien Bussy-Saint-Georges.
Kelly : Ah bon?
Martine : Oui. J’ai été proviseure au collège Mallarmé pendant dix ans là-bas.
Kelly : Ah oui?
Martine : Oui. Alors, tu es passée par la porte de Montreuil?
Kelly : Oui. Mais là je suis déjà –
Martine : Alors, c’est très simple, tu prends le périphérique direction Fontenay-sous-Bois, ensuite, tu prends l’A86 direction Champigny-sur- Marne, mais tu ne sors surtout pas à Créteil, et là –
Kelly : C’est bon merci Martine, j’ai le GPS qui me guide. Et, juste, qu’est-ce que vous vouliez me dire, parce que là, je cherche les panneaux en même temps que je vous parle, c’est assez dangereux –
Martine : Oui, mais moi je suis avec ma copine Tatiana.
Un temps.
Kelly : Oui ?
Martine : Et alors, on pensait à toi. Parce qu’hier soir, on a regardé un téléfilm sur Arte. Tu l’as regardé?
Kelly : Non, vous savez, avec Liam, le soir, les devoirs, tout ça, c’est pas toujours fac’ –
Martine : T’as tort. C’était très bien. Et alors, il y avait cette actrice...
Comment elle s’appelle déjà cette actrice? Hier soir. Dans ce téléfilm. Sur Arte ! Comment elle s’appelle ?
Kelly : Je ne sais pas, Martine. Je ne l’ai pas regardé.
Martine : Mais si! Ce n’est pas une top model. Elle a été connue sur le tard et elle est drôle.
Kelly : Je sais pas… Josiane Balasko?
Martine : Mais non, Josiane Balasko, elle a été connue jeune !
Kelly : Isabelle Huppert?
Martine : Mais non, Isabelle Huppert, où tu vas toi? Elle est pas drôle, Isabelle Huppert. Mais non, cette actrice qui porte un collier de chien, avec ce couple de réalisateurs. Comment il s’appelle ce couple?
Kelly : Ah oui, je vois, je vois. Catherine Frot !
Martine : Oui, voilà Catherine Frot ! Bah tu vois que tu savais!
Silence. Un temps.
Kelly : Et… ? Martine ?
Martine : Oui! Eh bah, ce n’est pas un top model, elle a été connue sur le tard, et elle est drôle. Comme quoi ça arrive.
Kelly : Ah oui, ça y est, j’ai compris.
Martine : Qu’est-ce que tu pars faire à Bussy-Saint-Georges?
Kelly : Je pars faire une murder party.
Martine : Une quoi ? Qu’est-ce que c’est que ça ?
Kelly : C’est une sorte de… de Cluedo géant… C’est du théâtre en entreprise. Je joue la bonne.
Martine : Ah. Et pourquoi tu fais ça ?
Kelly : C’est une bonne question, Martine. Pour gagner ma vie.
Martine : Ah, c’est payé?
Kelly : Oui Martine. Je ne pars pas faire du théâtre en entreprise en grande banlieue bénévolement.
Martine : Et c’est bien payé?
Kelly : Ça dépend ce qu’on appelle bien payé. C’est un cachet. Un cachet d’intermittence.
Martine : Ah l’intermittence... Oui, il paraît que c’est un statut très avantageux.
Kelly : Merde!
Martine : Attends, c’est ce que les gens disent. Moi, je ne sais pas. Je ne fais que répéter ce que –
Kelly : Non, excusez-moi Martine, ce n’est pas contre vous. Mais là, je viens de me faire flasher. Et comme mon cachet c’est 90 euros, et qu’un flash, c’est 90 euros. Et bah, là, oui, ça devient du bénévolat.
Martine : Ah oui, c’est embêtant ça. Très embêtant. Dis, tu diras bien que c’est toi qui conduisais, hein, parce que je n’ai pas envie de payer l’amende et –
Kelly : Oui, ne vous inquiétez pas Martine. Par contre, Martine, là – je crois que je – vais – devoir – raccro - tun - nel
Martine : Qu’est-ce qui se passe? Je l’entends plus? Allô? Allô? (à Tatiana) C’est ma belle-fille, elle part faire une murder – Tatiana ?! Elle dort… Je l’invite chez moi, et elle dort. Tatiana!!! Tu sais ce que c’est, toi, une murder - Non, tu sais pas… Je me fais du souci pour elle, quand même. Je suis gentille, je lui
dis que je crois en elle, mais quand même. Je ne sais pas si ça va décoller un jour cette histoire –
Kelly : Par contre, Martine – vous n’avez – pas – raccro-ché –
Martine : Je l’entends encore.
Scène X – L’abandon
Kelly : « Il fait beau aujourd’hui. Je ne sais pas pourquoi j’ai le coeur si plein de lumière. Ce matin, je me suis souvenue que c’était ma fête. Je me suis sentie pleine de joie tout à coup. Je me suis souvenue de notre enfance, du temps où maman vivait encore. Quelles pensées merveilleuses remuaient en moi! Quelles pensées! »
Mamie Nana : Oh que c’est beau! C’est de qui? Tchekhov? Ah je ne le connais pas, lui. Et ça va passer à la télé?
Kelly : Non, je crois pas.
Mamie Nana : Non ? Tu me le diras, hé, le jour où tu passes à la télé. Parce que moi, j’ai prévenu toutes mes voisines, hé, à madame Gordien, je lui ai dit: « eh pardi que ma galinette, elle va être devenir une abandonner. Tu as repris le travail ?
Kelly : Non, pas vraiment.
Mamie Nana : Ah bon? Et pourquoi?
Kelly : Oh tu sais, quand tu deviens maman, les metteurs en scène, ils pensent plus vraiment à toi pour des rôles.
Mamie Nana : Ah… ah bon. C’est dommage. Mais tu sais, tout revient. Le moral, le travail, et même le périnée.
Elles rient.
Eh oui, tu t’imaginais pas que ta maminette, elle connaissait tout ça. Et c’est que je suis passée par là, moi aussi – oh, oh il s’est réveillé ! Oh qu’il est mignon ! Liam.
Oui, tu me l’as dit. C’est un prénom moderne. Irlandais ? Oui, ça fera plaisir à son autre grand-mère.
Oh peuchère, qu’il est mignon…
Liam fait des gazouillis et babille. Mamie Nana se penche vers lui.
Hé oui, et tu veux me parler ? Eh oui, tu veux me dire des choses ?
Liam : Ta-ta-ta. Ta-ta-ta. Ta-ta-ta. Ta-ta-ta.
Mamie Nana : Eh oui, eh pardi… Et tu m’en dis tant. Et moi je ne comprends pas.
Et toi tu ne me comprends pas non plus. Oh que c’est dur.
Liam : Tatatata –
Liam se met à grimacer, au bord des larmes.
Mamie Nana : Oh non, oh peuchère, il va pleurer. Hé, ne pleure pas mon petit. Eh non, tu es bien là, avec ta maman, et ta mamie. Tu te rends compte? Moi, au même âge, ma mère elle m’a abandonnée. Comment on peut faire une chose pareille?
Kelly : Mais tu l’as connue ta vraie mère?
Mamie Nana : Hé ma vraie mère, c’est mémé Fifi. Où tu vas toi?! C’est elle qui m’a élevée. (À Liam.) Moi je dis une maman qui abandonne son enfant, ce n’est pas une maman. Regarde, il rigole.
Kelly : Mais tu l’as cherchée ta vraie – ta mère biologique ?
Mamie Nana : Eh oui. Il ne te l’a pas dit ton père? Un jour, j’ai demandé à Michel de m’amener à Verrières, dans l’Aveyron, le village où elle est née cette femme. Quand on est arrivés, au loin, j’ai vu un grand château. Il faisait gris ce jour-là... Je voulais qu’il m’emmène au cimetière, pour voir s’il y avait d’autres Chalvet inscrits sur les tombes. C’était son nom. Aussitôt que j’ai eu poussé le portail du cimetière, j’ai dit : « Ça sent la mort ici ». Alors, on a fait demi-tour. Mais après, moi je me suis dit, (Mamie Nana s’adresse à Liam, et mime les protagonistes de l’histoire) aussi bien, mon père, c’était le châtelain et ma mère, c’était la bonne. Et alors, le châtelain, il a engrossé la bonne. Mon Dieu, scandale dans tout le village! Alors, la bonne elle est partie cacher son gros ventre. Eh oui, il rigole. Oh il s’est endormi. C’est qu’il est bien ici. Comment on peut – (sa gorge se sert.) Un petit ange. Tant d’innocence... dans un si petit corps.
Kelly Rivière
Conception – interprétation
Kelly Rivière est comédienne, traductrice, autrice et metteuse en scène. D’origine franco-irlandaise, elle se forme en danses classique et contemporaine au Conservatoire régional de Lyon, puis au cours Florent.
Membre du comité anglais de la Maison Antoine Vitez depuis 2005, elle traduit seule ou en collaboration les oeuvres de dramaturges anglophones, notamment Laura Wade, debbie tucker green, Samantha Ellis, Gary Owen, Mike Bartlett, et Arthur Miller. Ses traductions sont publiées chez Actes-Sud Papiers, aux Éditions Théâtrales et aux éditions Koinè.
Comme comédienne, elle travaille avec les metteur.euses en scène Sarah Siré, Jalie Barcilon, le collectif Archipel 118, Wissam Arbache, Jean-Pierre Garnier, Xavier Maurel, Guy Freixe, Karin Serres, Patrice Douchet, Claire Rengade, Philippe Calvario, Arnaud Cathrine, le performer anglais Mark Storor, Roland Auzet, Philippe Baronnet, Pauline Bureau, Emilie Rousset, Maïa Sandoz.
À la télévision, elle est dirigée par Frédéric Berthe. Au cinéma, on peut la voir dans les films Sages-femmes de Léa Fehner, Le ravissement d'Iris Kaltenbäck et Une année difficile d'Eric Toledano et Olivier Nakache.
Elle prête régulièrement sa voix pour des fictions radiophoniques sur France Culture. Diplômée du D.E., elle est également intervenante pédagogique en théâtre et traduction auprès de diverses structures (cours Florent, universités, Chartreuse de Villeneuve-lez-Avignon).
En 2017, elle crée la compagnie Innisfree et passe à l’écriture avec An Irish Story / Une histoire irlandaise, spectacle bilingue sur la quête de ses origines qui remporte un vif succès tant critique que public, et lui vaut le prix SACD Nouveau Talent Humour. An Irish Story tourne en France et à l’étranger (Algérie, Irlande, Espagne, Antilles). En 2023, elle intègre le collectif d’autrices montreuillois Créature et se lance dans l’écriture de son deuxième seule-en-scène : La vie rêvée. En 2023, la compagnie Les Échappés Vifs lui passe une commande d’écriture d’une forme courte à destination de la jeunesse : créée au théâtre de la Reine- Blanche, la pièce Si tu t’en vas joue dans les lycées et est reprise à la Scala, à Paris, durant toute la saison 2024-25.
En 2025, elle crée La vie rêvée aux Plateaux Sauvages.
David Jungman
Collaboration à l’écriture et à la dramaturgie
David Jungman est réalisateur, scénariste et monteur.
Après des études de cinéma à l’Université Paris 8, il co-fonde en 2000 la société de production E2P/entre2prises, avec laquelle il collabore très régulièrement.
Après avoir travaillé en tant que monteur sur de nombreux films documentaires de création ainsi que des films courts de fiction, il passe à l’écriture et la réalisation de courts-métrages, d'une web-série : Pleuville, co-écrit avec Kelly Rivière, et actuellement d’un long métrage de fiction, Tempête à Ploucanec, qui est en cours de production.
Au théâtre, il a collaboré à la création de An Irish Story, de et avec Kelly Rivière en tant que dramaturge.
Depuis une quinzaine d’années, il anime des ateliers vidéo avec des adolescents des quartiers populaires, ce qui a abouti à la réalisation de la web série, C’est chaud !.
Il a encadré en 2017 un cours de réalisation à l’école d’ingénieurs Telecom Paris Tech et le film a obtenu le prix de cartographie des controverses à l’école Science Po Paris.
Depuis 2019, il encadre les stages de montage des étudiants en licence à l'Université Paris 8.
Maïa Sandoz
Collaboration artistique
Comédienne et metteure en scène, formée à l’école du Studio-Théâtre d’Asnières , puis l’école du Théâtre National de Bretagne. Elle fait partie des membres fondateurs du Collectif D.R.A.O et de La Générale, laboratoire artistique et politique parisien. Pour L'Argument, elle met en scène : sa propre pièce Maquette Suicide, Sans le moindre scrupule mais avec le plus grand raffinement d’après Heiner Muller, Le moche, Voir clair , Perplexe et Stück Plastik, de Marius von Mayenburg. L’abattage rituel de Gorge Mastromas de Dennis Kelly, et signe l’adaptation de Zaï zaï zaï zaï d’après la BD de Fabcaro. Avec Paul Moulin elle met en scène Beaucoup de bruit pour rien de William Shakespeare et Le grognement de la Voie Lactée de Bonn Park. Par ailleurs, elle collabore à la création de L’Encyclopédiste de Frédéric Danos pour le festival d'Automne, et celles de Blanche Gardin Je parle toute seule et Bonne nuit Blanche (2 Molières de l'humour en 2018 et 2019). Elle est intervenue au sein de l’école du TNBA (ESTBA de Bordeaux), de l’Atelier cité du theatre de la cité de Toulouse, du Studio-ESCA d’Asnières et des Chantiers Nomades.
En 2024, elle co-écrit et met en scène son premier spectacle jeune public R.O.B.I.N.
La compagnie Innisfree a été créée en 2017 suite à la création du spectacle An Irish Story, écrit, mis en scène et joué par Kelly Rivière. Représenté plus de deux cent cinquante fois dans toute la France et à l’étranger (en Algérie, en Irlande avec le Centre culturel irlandais et l’Ambassade de France, en Espagne, aux Antilles…), An Irish Story a reçu le Prix SACD 2020 Nouveau Talent Humour et continue d’être joué, notamment à la Scala à Paris, où il fait salle comble durant toute la saison 2024-2025.
Depuis sa création, la compagnie Innisfree développe des actions artistiques et culturelles auprès des publics scolaires (projets CAC et L’art pour grandir en collèges ; lycées ; universités), des publics amateurs et des publics éloignés (hôpitaux, prisons)
« Après le succès de sa première création, An Irish Story, Kelly Rivière revient avec un nouveau seule en scène où elle interprète son double fictif, Kelly Ruisseau. Mêlant musique et théâtre, la comédienne retrace son parcours d’artiste, du rêve à la réalité. » La Terrasse
« Kelly Rivière reprend ici à nouveau le thème de sa passion pour le spectacle vivant et l’art et la manière de les pratiquer envers et contre tout. Un bel hommage, joliment mis en scène, qu’elle fait vivre avec talent à travers une délicieuse galerie de personnages, comme lors de ses précédents spectacles. » Arts-Chipels
« Kelly Rivière aime le théâtre qui aime Kelly Rivière. Sa nouvelle pièce est enchantée, sentimentale et spectaculaire. » L'Autre Scène
« Kelly Rivière signe une pièce aussi habile qu’intime, un bonbon théâtral qui, en scrutant les doutes d’une comédienne, touche à l’universel : on s’y reconnaitra forcément. D’ailleurs, en sortant, on se surprend à sourire, porté par l’envie de croire que, malgré tout, les rêves et les chemins de traverses nous mènent toujours quelque part. » Manithea
« Kelly Rivière renforce votre force de vie avec talent, au fil de scènes d’anthologie où elle trace avec son humour et sa poésie mélancolique une galerie de personnages truculents. Elle n’était pas faite pour la danse ? Sur scène, elle est chez elle. Un bonbon à ne pas rater. » Je n'ai qu'une vie
« Kelly Rivière est un vrai caméléon, elle est fabuleuse, danse, chante, s’accompagne au piano et nous captive, ses accents, ses postures et ses mimiques sont saisissants et très évocateurs. Un vrai régal. » Critique Theatre Clau