GRANDE SALLE

VENDREDI 6 MARS – 20H

DANSE

Acheter son billet

Tarif A
Dès 7 ans
1h20


PRÉLUDE

COMPAGNIE ACCRORAP
KADER ATTOU

Neuf danseurs et danseuses, portés par une même énergie, vibrent à l’unisson.

Sur la musique électro-acoustique de Romain Dubois, tantôt battante, tantôt mélancolique, les corps s’accordent, s’élancent, accélèrent, ralentissent. Peu à peu, la tension monte, la respiration se suspend. On est happé par la force du groupe, par la beauté des gestes fluides et maîtrisés. La danse devient langage collectif, entre puissance et douceur, jusqu’à une forme de libération finale.

Prélude est un voyage sensoriel, poétique et intense, où le mouvement devient souffle, émotion et lien.


Une pièce époustouflante […]. Une fin de journée comme on en rêve — La Provence
Une belle énergie poétique qui provoque l’émerveillement. — Var Martin

Chorégraphie : Kader Attou – Avec : Jikay, Azdine Bouncer, Alexis de Saint Jean, Damien Bourletsis, Simon Hernandez, Aline Lopes, Yann Miettaux, Nabjibe Said, Margaux Senechault – Musique : Romain Dubois – Lumière : Cécile Giovansili-Vissière.

© Photo : Carlos Fernandes

Production : Compagnie Accrorap. Coproduction : Scènes et Cinés, Scène conventionnée d’intérêt national - Art en Territoire.

Site de la compagnie

Comme un prélude à l’implantation de la Compagnie Accrorap dans la Région Sud, cette pièce est une invitation du chorégraphe Kader Attou à une dizaine de danseurs et danseuses professionnels hip-hop de la Région à investir son univers artistique. Cette pièce « tout terrain », présentée pour la première fois dans le cadre du festival de Marseille, a vocation à partir à la rencontre de tous les publics et à mener la danse hip-hop là où on ne l’attend pas, aux confins de l’écriture chorégraphique pour y tisser des liens entre les acteurs du territoire et les artistes.

Prélude est l’histoire de la rencontre entre la musique de Romain Dubois et la physicalité des danseurs. La musique, crescendo rythmique et mélodique, nous tient dans une intensité qui devient tension. La virtuosité des danseurs bat à l’unisson avec la musique et l’attention des spectateurs. La tension croît et la communauté de danseurs fait corps pour aller ensemble jusqu’au bout. Le spectateur est happé par cette énergie brute qui l’amène à traverser des états de corps et d’émotions. En apnée, il prend part au voyage qui lui est proposé, participant au lâcher prise et à la libération finale.

KADER ATTOU  
Danseur, chorégraphe et directeur artistique de la Cie Accrorap, Kader Attou est un des représentants majeurs de la danse hip-hop. Avec une démarche artistique humaniste et ouverte sur le monde qui fusionne les influences et décloisonne les genres, Kader Attou a contribué à transformer le hip-hop en une nouvelle scène de danse, faisant émerger une danse d’auteurs reconnue comme une vraie spécificité française.   

LA FIÈVRE DES ANNÉES 1990  
En 1989, dans la fièvre de la découverte du breakdance, Kader Attou crée la Cie Accrorap avec ses amis du cirque Eric Mezino, Chaouki Saïd, Lionel Frédoc et Mourad Merzouki pour sortir de la performance de rue et apporter du sens à leur chorégraphie. Acrobaties, break et danse classique font le succès d’Athinalors de la Biennale de la danse de Lyon en 1994, qui préfigure une révolution chorégraphique et consacre la naissance d’une danse hip- hop capable d’investir un plateau de théâtre.   

VOYAGES ET RENCONTRES, LE CŒUR D’UNE DÉMARCHE ARTISTIQUE
Depuis 1996, Kader Attou dirige seul la Cie Accrorap poursuivant cette aventure collective avec de nombreuses créations et tournées en France et à l’étranger. Il inscrit sa danse dans le partage, le dialogue des cultures et le croisement des esthétiques. Son écriture s’inspire de différentes disciplines comme le cirque, la danse contemporaine et la danse indienne, les arts visuels, la musique traditionnelle arabe, classique, hip-hop ou électro acoustique. Il cherche dans les voyages et les rencontres la matière qui nourrit ses œuvres. Ainsi, Anokha (2000) mêle hip-hop et classique indien tandis qu’avec Lescorpsétrangers(2006), il crée un pont entre la France, l’Inde, le Brésil, l’Algérie et la Côte d’Ivoire. Enfant de l’immigration, les questions de l’identité, de la différence et de l’altérité fondent sa  démarche, transformant sa danse en un lieu de convergence où se construit une communauté de corps et d’émotions.  

CRÉER DES UNIVERS SENSIBLES POUR RÉVÉLER LA POÉSIE DU HIP-HOP
Dès le début, il considère la danse hip-hop comme une discipline d’art et de recherche mais aussi, et c’est ce qui fait sa singularité, comme un moyen de témoigner sur la condition humaine, de réfléchir sur des questions de société. Prenant la liberté d’inventer une danse riche qui ne s’interdit rien, il ne cesse de renouveler le hip-hop avec créativité sans renier ses valeurs fondatrices. Avec Symfonia Piesni Załosnych du compositeur polonais Henryk Górecki, il sera le seul chorégraphe hip-hop à créer à partir d’une oeuvre musicale intégrale et classique, explorant le lien entre les énergies, les intentions de sa danse plurielle et celles de la musique et des instruments. En 2021, il crée Les Autres, une pièce pour six danseurs issus des esthétiques hip- hop et contemporaines, et deux musiciens aux instruments aussi rares qu’atypiques, un Cristal Baschet et un thérémine. Avec cette création, Kader Attou renoue le dialogue entre la musique, la danse et la scénographie dans un univers qui fait la part belle à l’étrange poétique.  

DES ACTES ET UNE RECONNAISSANCE
En 2008, Kader Attou est nommé directeur du CCN de La Rochelle et du Poitou- Charentes, devenant ainsi le premier chorégraphe hip-hop à la tête d’une telle institution. Il développe un projet culturel de territoire d’envergure avec une forte dimension internationale. Il accompagne l’émergence de nombreuses compagnies et crée en 2016, le Festival Shake qui soutient la diversité de la danse hip-hop. En 2013, il est promu au rang de Chevalier de l’Ordre des Arts et des Lettres. En 2015, il est nommé Chevalier dans l’Ordre National de la Légion d’Honneur. Depuis 2022, il est installé à La Friche la Belle de Mai à Marseille. Le succès de ses deux dernières créations témoigne de cette réussite et d’un ancrage solide en région sud. Prélude (2022) a dépassé toutes les attentes, attirant un large public depuis sa création. Le Murmure des Songes (2023), plonge les spectateurs dans un univers à la fois poétique et onirique. 

CRÉATIONS

  • 2023 – Le Murmure des Songes
  • 2022 – Prélude
  • 2021 – Les Autres
  • 2018 – Triple Bill
  • 2017 – Danser Casa
  • 2017 – Allegria
  • 2016 – Un break à Mozart 1.1
  • 2014 – Opus 14
  • 2013 – The Roots
  • 2010 reprise
  • 2020 – Symfonia Piésni Zalosnych
  • 2010 – Trio (?)
  • 2008 – Petites histoires.com
  • 2006 – Les corps étrangers
  • 2003 – Douar
  • 2002 – Pourquoi pas
  • 2000 – Anokha
  • 1999 – Prière pour un fou     

photo © Julien Chauvet

PRÉLUDE, UN BALLET HIP-HOP DE KADER ATTOU  SUR FOND D’ELECTRO
Le chorégraphe Kader Attou présente ce vendredi soir au Théâtre de Grasse et samedi en fin de matinée à Draguignan, les deux versions, in et out, de Prélude. Neuf danseurs pour un ballet étonnant.

Prélude, est un ballet que Kader Attou a imaginé dans la cité phocéenne et qu’il présente à Grasse version in (en intérieur) ce vendredi, et à Draguignan version out, samedi 28 septembre. Un ballet, deux moutures, qui résument toute la philosophie qui guide ce passionné depuis trente ans.  

Deux versions pour un même ballet. Quelles sont les différences ?
Préludeest née lorsque je suis arrivé à la Friche Belle de Mai [après avoir dirigé pendant 13 ans le Centre chorégraphique national (CNN) de La Rochelle, ndlr]. Mon premier acte artistique dans la région, je l’imaginais dans l’espace public. J’ai auditionné et sélectionné neuf talents de la région, ce que je ne fais pas habituellement, avec qui je voulais monter cette aventure artistique. C’était ma façon de m’inscrire dans le territoire avec eux. Ça devait être quelque chose d’éphémère. Un spectacle de 35 minutes – sur une formidable proposition musicale electro signée Romain Dubois –, pensé pour être joué en extérieur, avec peu de moyens. Et puis, comme l’aventure a continué, je me suis dit que je pouvais créer une version en intérieur. Prélude In dure à peu près une heure, c’est la version out nourrie d’un autre récit, une sorte de répétition chorégraphiée, accompagnée d’autres pièces musicales, d’une mise en scène lumières qui donne une autre lecture. Je ne sais pas comment l’expliquer mais il y a une vraie communion entre cette pièce et le public. Un partage.  

La communion, l’échange avec le public c’est aussi l’essence de votre travail, de votre démarche chorégraphique ?
C’est vrai. Ce qui se dégage aussi de Prélude, c’est une sorte d’urgence de vivre. Une urgence de vivre qui donne une sorte de métaphore par rapport à la condition humaine. Les spectateurs sont touchés par ça. Mais Préludedonne aussi à voir de l’ordre du merveilleux, du positif, du vivre ensemble. Ce qui m’importe, ce n’est pas de faire des spectacles pour plaire mais pour bousculer le public, aller chercher à l’intérieur d’eux ce qu’il y a de plus secret. C’est une pièce qui résonne chez beaucoup de gens.  

Plus que vos précédents spectacles ?
C’est un peu comme si vous demandiez à une mère quel enfant elle préfère! (rires)Chacun de mes spectacles a un récit différent des autres, une histoire différente… Vous savez, je suis arrivé dans ce milieu comme un outsider, j’ai tout de suite saisi l’importance que la danse pouvait avoir dans mon corps et dans mon métier, et de ce que je pouvais apporter au monde. Ce qui m’importe aujourd’hui, c’est simplement de raconter des récits. Ensuite, les gens s’en saisissent ou pas. On dit bien qu’aucun de mes spectacles ne se ressemble et cela me réjouit. J’aime me mettre en danger, dans des situations où je ne suis pas allé, c’est un peu le vertige au début, devant la page blanche, mais j’avance aussi en étant connecté au monde qui nous entoure. Je fais confiance à ma sensibilité, mon intuition et mon expérience…  

Est-ce important aussi d’être présent au milieu de vos danseurs comme c’est le cas dans Prélude In ?
Bien sûr, j’ai toujours dansé dans mes spectacles car j’ai toujours créé de l’intérieur. Depuis mes débuts et sauf quand je dirigeais le CCN. Durant ces 13 ans de direction, j’ai eu plaisir à créer mais ma tristesse était de ne pas être avec eux sur le plateau. Depuis, j’ai quitté mes fonctions, Préluderésonne comme un retour aux sources pour moi. Une renaissance, même si à 50 ans, je n’ai plus le même corps qu’à 20 ans... (rires)

On entend, dans Prélude, Albert Camus1 dire : « Je ne puis vivre personnellement sans mon art, mais je n’ai jamais placé cet art au-dessus de tout. S’il m’est nécessaire au contraire, c’est qu’il ne me sépare de personne, et me permet de vivre tel que je suis, au niveau de tous. » En quoi cela fait-il écho à votre travail ?
Ce que l’on entend dans le spectacle résume ce pour quoi je vis aujourd’hui, ce pour quoi j’apporte autant d’amour à mon travail, à la danse. Parce que nous n’existons que par le public. On se nourrit énormément par ce que le public nous donne, et vice versa. L’art ne peut pas se séparer de ça. Camus dit aussi : « L’art n’est pas une réjouissance solitaire, il est un moyen d’émouvoir le plus grand nombre d’hommes en leur offrant une image privilégiée de souffrance et des joies communes. » Lorsqu’on lit ça, qu’on le comprend… C’est ma vie. Je ne peux pas l’expliquer. J’ai toujours vécu dans le brassage pluridisciplinaire, j’ai été nourri de ça. Le communautarisme, je ne sais pas ce que c’est. Je ne sais pas non plus ce qu’est d’être dans une case. Je suis un homme libre. Cette richesse de rencontres, je la mets en résonance avec mon propre travail, dont l’essence est une invitation à se nourrir de la différence.

ENTRETIEN avec Karine Michel
NICE-MATIN Publié le 27/09/2024

1. Tiré de son discours pour son Nobel de littérature.

Alexis de Saint Jean découvre le breakdance avec les Echos-liés à l’âge de 11 ans. Très vite passionné par cette discipline il devient professeur de breakdance. Son but : apprendre et transmettre aux autres, dans le respect et la bonne humeur. En 2018 il participe au Festival d’Avignon avec Les Echos-liés et cherchant toujours à se diversifier, il rentre au Parc Astérix en tant qu’acrobate cascadeur pour les saisons à thème tel qu’Halloween. Il est également invité comme danseur acrobate aux cotés de Mourad Merzouki (Biennale de la danse 2018) ainsi qu’au concert de Manu Dibango. En parallèle, il crée sa propre compagnie Les Aléas et participe à plusieurs projets comme Un voyage Dan-ce Monde en 2019, pour partager la danse à l’international.

Azdine Bouncer est un artiste pluriel, polyvalent, danseur interprète pour les Compagnies Accrorap, Kafig et Alexandra N’Possee. Il est également chorégraphe de la Cie Amazigh puis de la Cie Phœnix. Il fait son chemin depuis 20 ans dans le milieu artistique et dans celui de la transmission. Engagement et poésie sont les maîtres mots de son travail au service de l’humain. Directeur d’une école spécifique à la culture hip-hop nommée Bounce School, il mène des ateliers techniques et chorégraphiques pour enfants, ados et adultes.

Damien Bourletsis rencontre la danse hip-hop à l’âge de seize ans. Il se passionne pour cet art qui lui permet de marier performance et créativité. Des battles en tant que danseur et organisateur, Il se lance ensuite, en 2001, dans la pédagogie et durant près de 12 ans enseigne et mène des ateliers d’action culturelle dans différents lieux et structures. Parallèlement à la transmission et à son travail de danseur pour les compagnies Chriki’z, les Associés Crew, Drive, les Traines savates, Accrorap… il enrichit ses compétences artistiques et intègre une formation d’art dramatique en 2018. Il poursuit sa route en tant que photographe et réalisateur, en étroite collaboration avec le chorégraphe Kader Attou et auprès de nombreux autres artistes et compagnies. Son dernier court métrage Réfraction a été sélectionné dans plusieurs festivals.

Aline Lopes débute sa formation au CDA d’Algarve, puis au Conservatoire National de Danse de Lisbonne et enfin au Ballet Junior de Genève. En 2013, elle intègre la Cie 7273 pour plusieurs créations (Tarab, Beyrouth, 3, Nuit ). Elle participe au projet A escalada de HuRmano de Marco Ferreira da Silva, et aussi Free de Gregory Maqoma à Porto. Elle travaille avec Cie Ilka pour Touch Down en 2015, et en 2017 elle intègre la Cie Grenade pour plusieurs créations (Amor, Stolar, Rodeo ) et aussi la Cie Kontamine pour une reprise de rôle. En 2019, elle intègre les Cie Kubilai Khan (No mundo, Demonios na Cabeza, Rien de Vue est à nous ) et B21(Coloriés, Relative World) . En 2022, elle rejoint la Cie AWA au Luxembourg (Mary’s ) et en 2024, la Cie Accrorap (Prélude ).

Jikay commence la danse Popping en autodidacte et se perfectionne en faisant des workshops auprès de pionniers de la culture hip-hop et en remportant des battles au niveau national et international. Après un premier projet au Festival de Marseille, il collabore à la pièce Yoo chorégraphiée par Emanuel Gat. Il rejoint ensuite la Cie Remue-Ménage et, tout récemment, la pièce N187 de Yan Gilg qui mêle danse et théâtre. Souhaitant enrichir son vocabulaire, il suit des stages avec des danseurs internationaux pionniers de sa discipline tel que Poppin Pete, Walid, Junior Boogaloo. Il s’intéresse également à la danse contemporaine. Le fruit de cette fusion des styles lui offre une danse mêlant impact, précision et légèreté. Il est enseignant en danse hip-hop et danseur interprète au sein de diverses compagnies.

Simon Hernandez est dans l’univers de la danse hip-hop breakdance depuis de nombreuses années. Formé par Salim (La Smala, Indigenes, Arabic Flavor), il est à la fois professeur de danse, chorégraphe et danseur. Il gagne plusieurs battles nationaux et internationaux : il participe au Battle of the Year en Crew 2016, il est demi finaliste Boty 2018 Solo et demi finaliste Red Bull BC One Crew 2019. Il a fait la première partie des Casseurs Flowters (groupe de hip-hop français formé par Orelsan et Gringe), participe à des street shows, au festival de jazz de Junas ainsi qu’à de multiples shows associatifs. Simon est un expert de sa discipline qu’il pratique avec une énergie et une subtilité déconcertante.

Margaux Sénéchault a baigné dans le milieu artistique depuis son enfance. En 2016 elle se forme au conservatoire Jacques Thibaut à Bordeaux durant quatre années consécutives, en dominante danse contemporaine et obtient son diplôme. En 2020 elle continue sa formation au sein de la compagnie Révolution dans laquelle elle découvre la danse hip-hop. Elle fait sa première expérience scénique dans le spectacle tout terrain le GIC , d’Anthony Egéa. Dotée d’un univers artistique prononcé, nourrit de diverses influences, Margaux forme son propre chemin grâce à sa détermination. Elle rencontre à Marseille le danseur Nadjibe Said et continue son exploration de la danse hip-hop au sein de différents projets. En 2022, elle intègre la Cie Accrorap. Elle danse dans les deux dernières pièces de Kader Attou, Prélude et Le Murmure des Songes .

Yann Miettaux, amoureux du mouvement, se forme et développe son expression artistique au travers de l’acrobatie, des arts martiaux, de la danse et du cirque. Avec un style de base très dynamique et explosif, il a l’opportunité de travailler avec différents chorégraphes sur des créations contemporaines, qui vont lui permettre d’élargir son vocabulaire et d’appréhender différemment la danse, pour devenir encore plus complet dans l’expression par le mouvement. Il aura la chance de travailler sur des scènes telles que le Casino de Paris, Bobino, l’Espace Pierre Cardin, de participer à des tournées en Chine, Inde, Etats-Unis et de passer par l’expérience télévision, ce qui va lui permettre de développer une très bonne expérience de la scène.

Nabjibe Said, membre fondateur du groupe Original Rockerz et membre de Massilia force est un danseur formé par Karim Dehdouh. Il fait son expérience dans les battles puis sur scène en intégrant le BNMnext. Apprenti du ballet national de Marseille en 2017, il y joue plusieurs pièces Boléro, Prossimo et Non solo mède des chorégraphes Émio Grecco et Pieter Scholten. Il danse dans L’âge d’or d’Éric Minh Cuong, et Picasso le Minotaure et ses muses de David Llari. Il crée la Cie Pour(suivre) avec la plasticienne Charlotte Morabin et la musicienne Christelle Canot. Il est aussi membre de la compagnie BDPC et danse dans La bête du Vaccares . D’un point de vue pédagogique, il a donné des ateliers avec le Centre Chorégraphique de Strasbourg et le Jeune Ballet Urbain de Marseille.

Romain Dubois est un compositeur et musicien, collaborant à une multitude de projets artistiques dans des domaines variés. Il a eu l’opportunité de travailler avec une dizaine de compagnies de danse contemporaine telles que Tango Sumo et la Cie Accrorap dirigée par Kader Attou. Il a également exploré le monde du cirque à travers sa participation à la dernière pièce Foutoir Celeste du Cirque Exalté, ainsi qu’avec le groupe Fleuves, avant de se lancer dans son propre projet solo au piano, Una Bestia . Au fil du temps, Romain a développé une compréhension profonde du lien entre la musique et le corps, naviguant entre des genres artistiques aussi divers que la danse contemporaine, la danse traditionnelle et le cirque, avant de se questionner sur son propre rôle en tant que musicien, notamment à travers son travail en solo au piano. Son talent s’est également exprimé dans des projets de mapping monumental, comme ceux de Spectaculaires , et dans le cadre du projet Architectural Sonar Works en collaboration avec Cedric Brandilly. Le travail de Romain Dubois a été présenté lors de centaines de représentations en France, notamment à des événements prestigieux tels que Jazz à Vienne, les Vieilles Charrues, les Transmusicales… ainsi qu’à l’étranger.

Cécile Giovansili-Vissière rencontre la lumière. C’est un coup de foudre, la révélation d’une passion. Les premières années dans le monde du théâtre et de l’opéra, puis dans l’univers de la danse. Son travail combine mise en lumière et scénographies lumineuses dynamiques ; cela l’amène peu à peu à s’ouvrir au milieu de l’architecture. En plus de vingt ans de carrière, elle conserve un équilibre entre compagnies émergentes (Hervé Chaussard and the will corporation, Alexis Moati ou La Locomotive) et artistes de renom (Angelin Preljocaj, Hans Peter Cloos ou Robyn Orlin). Elle a travaillé dans de remarquables lieux, comme le Bolshoï, le Bassin de Neptune au château de Versailles, le théâtre de l’Archevêché à Aix en Provence ou la prestigieuse Cour d’Honneur du Palais des Papes pour le festival d’Avignon, aussi bien que dans de modestes structures : partout où sa passion peut s’exprimer. Parmi ses dernières signatures, Prélude et Le Murmure des Songes de la Cie Accrorap, Frôlons de James Thierrée à l’Opéra Garnier et l’opéra Le tour d’écrou par Eva-Maria Höckmayr.

LA COMPAGNIE ACCRORAP

La danse de la Cie Accrorap et de Kader Attou est généreuse. Elle cherche à briser les barrières, à traverser les frontières. L’aventure collective internationale et la notion de rencontre sont au centre de la réflexion artistique. L’histoire de la Cie débute en 1989, à l’école de cirque de Saint-Priest. Kader Attou, Mourad Merzouki, Éric Mezino, Lionel Frédoc, Chaouki Saïd concrétise leurs envies en créant le collectif Accrorap. C’est le début d’un chemin de vie marqué par l’énergie du hip-hop, ouvert à diverses inspirations artistiques comme les arts du cirque, les arts martiaux, la danse contemporaine…

De 1989 à 1998, dans la fièvre de la découverte de la breakdance et avec les premiers spectacles d’Accrorap, naît le désir pour le collectif d’approfondir la question du sens et de développer une démarche artistique. Athina, en 1994, marque les grands débuts d’Accrorap sur la scène de la Biennale de la danse de Lyon. En 1996, la création Kelkemo, hommage aux enfants de réfugiés bosniaques et croates, est le fruit d’une expérience très forte vécue dans des camps à Zagreb.

En moins de dix ans, Accrorap devient une des compagnies emblématiques de danse hip-hop et contribue au passage de cette danse de la rue à la scène dans un contexte très favorable à cette évolution.

Peu à peu, les personnalités du collectif s’affirment et s’émancipent contribuant ainsi à l’émergence d’une génération de chorégraphes hip-hop. En 1996, Mourad Merzouki et Chaouki Saïd quittent Accrorap et créent la Cie Käfig. Peu de temps après, Éric Mezino crée la Cie Ego.

Depuis 1998, Kader Attou affine son identité artistique qui se caractérise par une grande ouverture. Ouverture au monde grâce à des voyages, ouverture vers d’autres courants chorégraphiques, d’autres formes artistiques, comme le montre ses premières pièces (Prière pour un fou – 1999, Anokha – 2000, Pourquoi pas – 2002, Douar – 2003, Les corps étrangers – 2006, Petites histoires.com – 2008). Petites histoires.com rencontre un grand succès public et arrive la même année de sa nomination à la direction du Centre Chorégraphique National de La Rochelle, première nomination d’un chorégraphe hip-hop nommé à la tête dans le réseau des Centres Chorégraphiques Nationaux. De 2009 à 2021, le chorégraphe dirige le CCN avec un projet basé sur la rencontre, l’échange et le partage. Cela s’exprime à travers la diversité de ses créations, une politique active de partage de l’outil, un soutien à la diversité chorégraphique, un compagnonnage d’artistes émergents, et un objectif affirmé de programmation des oeuvres. Ses 13 années donnent le jour à 10 créations (Trio (?) – 2010, Symfonia Piésni Zalosnych – reprise 2020, The Roots – 2013, Un break à Mozart – 2014, Opus 14 – 2014, Allegria – 2017, Danser Casa – 2017, Triple Bill – 2018, Les Autres – 2021).

En 2022, la Cie Accrorap choisit de s’implanter dans la Région Sud et s’installe à la Friche La Belle de Mai où elle dispose d’un studio de 200m2. Ce studio permet d’accueillir des artistes en résidence et de porter des valeurs chères à Kader Attou : la rencontre, l’échange et le partage. Elle a établi un partenariat solide avec Scènes et Cinés, Scène conventionnée Art en Territoire, pour la période 2022- 2024. Ce partenariat a favorisé le développement de la création artistique, l’accompagnement pédagogique, ainsi que la présence accrue sur le territoire.

« Véritable hommage au hip-hop, Prélude pour neuf danseurs s’articule sur les pas de cette danse, invite les artistes à se surpasser en des soli d’une éblouissante virtuosité ; les évolutions d’ensemble, face au public, en une affirmation réitérée des gestes libérés de toute contrainte, sont habités de la sève même de la vie. Les respirations dessinent les mouvements, se plient aux rythmes, apportant une intensité ébouriffante au propos. » Zébuline - Maryvonne Colombani

« Surfant sur les flows vrombissants des baffles, les danseurs courent, virevoltent et organisent des battles. Enchaînant shoulder freeze, six step ou spin down, ils font de la scène un espace de pure liberté que seul le son dompte. Ça fuse dans tous les sens, jusqu’au vertige. » Olivier Frégaville-Gratian d’Amore – L’Œil d’Olivier

« La musique, crescendo rythmique et mélodique, nous tient dans une intensité qui devient tension. La virtuosité des danseur.seuses bat à l’unisson avec la musique et l’attention des spectateurs.La tension croît et la communauté de danseurs fait corps pour aller ensemble jusqu’au bout. Le spectateur est happé par cette énergie brute qui l’amène à traverser des états de corps et d’émotions. » Scèneweb