GRANDE SALLE

SAMEDI 6 DÉCEMBRE – 10H

SÉANCES SCOLAIRES
JEUDI 4 DÉCEMBRE – 14H30 VENDREDI 5 DÉCEMBRE – 9H30, 15H

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Tarif C
Dès 8 ans
1 heure

NOCTURNE (PARADE)

COMPAGNIE NON NOVA - PHIA MÉNARD

La nuit précède toujours la lumière et la raison…

Phia Ménard nous emmène dans un monde où le vent fait danser des créatures étranges, gonflables, fantasques, tout droit sorties d’un rêve. Ici, on avance dans l’obscurité comme dans un conte sans paroles, où les formes bougent, les ombres murmurent, et la lumière finit par surgir.

Entre magie visuelle, souffle chorégraphique et poésie de la matière, ce drôle de défilé nous invite à sentir avant de comprendre, à se perdre pour mieux s’émerveiller. Une expérience à vivre comme on ouvre une porte sur l’inconnu.


Dans le cadre du dispositif Ad Hoc+.

Spectacle accessible

 

Idée originale, création, chorégraphie : Phia Ménard – Création des marionnettes, objets et manipulation en scène : Phia Ménard, Fabrice Ilia Leroy, Clarisse Delile – Dramaturgie : Jonathan Drillet – Création musicale et régie son : Ivan Roussel – Création lumière : Eric Soyer – Collaboration artistique : Cécile Briand.

© Photo : Compagnie Non Nova - Phia Ménard

Régie lumière : Au rore Baudouin. Régisseur général : Olivier Gicquiaud. Stagiaire artistique : Amélia Dantony. Production : Compagnie Non Nova - Phia Ménard. Coproduction : La Comédie de Clermont-Ferrand scène nationale, La Maison de la Danse de Lyon - Pôle Européen de Création, TnBA - Théâtre national de Bordeaux en Aquitaine, La Comédie - CDN de Saint-Étienne, Scène nationale de l’Essonne, Le Volcan - Scène Nationale du Havre, Théâtre National de Bretagne - CDN de Rennes, Mixt - terrain d’arts en Loire-Atlantique, Le Théâtre - scène nationale de Saint-Nazaire, Les Quinconces & l’Espal - Scène Nationale du Mans, MC93 – Maison de la Culture de Seine-Saint-Denis à Bobigny. Autres en cours. La Compagnie Non Nova – Phia Ménard est conventionnée et soutenue par l’État – DRAC des Pays de la Loire, la Ville de Nantes et le Conseil Départemental de Loire-Atlantique. Elle reçoit le soutien de l’Institut Français. La Compagnie Non Nova – Phia Ménard est artiste associée au Théâtre National de Bretagne - CDN de Rennes, à la Maison de la danse et à la Biennale de la danse de Lyon, à la scène nationale de l’Essonne. Elle est artiste repère de la Comédie de Clermont-Ferrand Scène nationale.

Site de la compagnie

« (Ô seigneur accorde-moi) cet instant unique et rare, flou comme un souffle, invisible comme un trou noir, qui permettrait de créer dans l’INFINITÉ quelque chose qui réussit à être FINI comme la mort : l’oeuvre d’art.  »

Tadeuscz Kantor

Au réveil de nuits de sommeil souvent agitées, il m’arrive de ressentir la persistance d’un rêve. Des fragments réapparaissent alors au point de me hanter. Oskar, est un personnage, l’enfant du film « Le Tambour » de Volker Schlöndorff. Lui et moi, nous crions ensemble certaines nuits, refusant de grandir dans un monde dérivant inexorablement vers la terreur.

La violence a troublé mes nuits très tôt au tout début des années quatre-vingt. Je m’en souviens, j’avais dix ans, j’étais hospitalisée suite à une opération juvénile lorsque passait l’émission « Les dossiers de l’écran » présentée par le journaliste Alain Jérôme. Les témoignages de la barbarie de camps d’extermination du nazisme, l’holocauste, sont venus troubler mon innocence et c’est sans doute depuis que je nourris une haine pour les fascistes et les aspirants dictateurs.

Oskar crie dans le suraigu, à en briser les vitres et les verres, à en extraire les ensommeillés de leurs rêves. Je crie contre l’insupportable violence néolibérale qui nous mène aujourd’hui au retour des fascismes. Les uns après les autres, les scénarios se reproduisent comme un spectre du siècle passé. Rien de surprenant à ce qu’Oskar peuple mes nuits tant il résonne avec l’épreuve que nous vivons : la montée en puissance des pensées d’extrême droite en France, en Europe et plus encore aux Etats Unis d’Amérique.

Comment s’extraire de la violence d’un Trump ? Est-il possible de s’extraire de cette spirale déviante ? L’obscurantisme fonce sur nous. Sidérés, nous refusons d’y croire, choqués, nous cherchons l’issue dans cette nuit de cauchemar de l’humanité.

Depuis des années avec la Compagnie Non Nova, je réfléchis à des actes qui tordent notre perception du réel. Les formes que nous proposons se veulent libres d’interprétations malgré leur radicalité. Nos spectacles sont des essais, des invitations à débattre mais avant tout, je l’espère, des instants intenses, esthétiquement et émotionnellement.

Je porte depuis longtemps une attention particulière aux « cris », qu’ils soient simples soupirs ou déchirants, d’un corps ou dans la matière. Les cris ne sont pas que douleurs et désespoirs mais aussi slogans et déclarations.

Oskar est aujourd’hui présent dans l’écriture de la quatrième oeuvre du cycle des « Pièces du Vent ». Rien de mieux qu’un courant d’air pour porter le son ou le réduire. Pour cette création, je retrouve les matières plastiques, cet encombrant artefact tiré du pétrole. Paradoxalement c’est notre assassin et en même temps une multitude de possibles. Je l’avoue, cette matière offre à mon imaginaire et celui de mes collègues un incroyable plaisir d’inventions. Les marionnettes que nous créons pour cette traversée nocturne naissent de longues heures d’observations jusqu’à comprendre ce qu’elles nous renvoient. Oskar est de celles qui nous ont amenés à rencontrer certaines images et impressions. Les marionnettes de « Nocturne (Parade) » tiennent les rôles principaux, les humains sont les « troubles faits » ou gardiens d’une ménagerie monstrueuse. Lorsque vous travaillez avec le vent, il y a une exaltation du mouvement et des danses. Rappelez-vous l’émotion produite par le ballet chorégraphique d’une petite « poche » en plastique transformée en pantin dansant sur des oeuvres de Claude Debussy dans « L’après-midi d’un foehn ».

Je nomme « Nocturne (Parade) » une traversée. L’espace que nous franchissons là est celle d’une nuit dont nous ne savons combien de temps elle durera. Une course pour échapper aux ténèbres comme dans le poème du dramaturge Goethe, « Le Roi des Aulnes ». Le public est guidé vers l’espace d’assise par un chemin lumineux ne laissant pas distinguer la réalité des formes présentes en scène. Les spectateurs s’installent sur un gradin tandis que sur la piste des démiurges s’activent sur la créature. Mais déjà la nuit approche… Oskar criera pour que revienne la lumière.

Phia Ménard

Roi des Aulnes.

Qui chevauche si tard à travers la nuit et le vent ?
C’est le père avec son enfant.
Il porte l’enfant dans ses bras,
Il le tient ferme, il le réchauffe.

« Mon fils, pourquoi cette peur, pourquoi te cacher ainsi le visage ?
Père, ne vois-tu pas le roi des Aulnes,
Le roi des Aulnes, avec sa couronne et ses longs cheveux ?
— Mon fils, c’est un brouillard qui traîne.

— Viens, cher enfant, viens avec moi !
Nous jouerons ensemble à de si jolis jeux !
Maintes fleurs émaillées brillent sur la rive ;
Ma mère a maintes robes d’or.

— Mon père, mon père, et tu n’entends pas
Ce que le roi des Aulnes doucement me promet ?
— Sois tranquille, reste tranquille, mon enfant :
C’est le vent qui murmure dans les feuilles sèches.

— Gentil enfant, veux-tu me suivre ?
Mes filles auront grand soin de toi ;
Mes filles mènent la danse nocturne.
Elles te berceront, elles t’endormiront, à leur danse, à leur chant.

— Mon père, mon père, et ne vois-tu pas là-bas
Les filles du roi des aulnes à cette place sombre ?
— Mon fils, mon fils, je le vois bien :
Ce sont les vieux saules qui paraissent grisâtres.

— Je t’aime, ta beauté me charme,
Et, si tu ne veux pas céder, j’userai de violence.
— Mon père, mon père, voilà qu’il me saisit !
Le roi des Aulnes m’a fait mal ! »

Le père frémit, il presse son cheval,
Il tient dans ses bras l’enfant qui gémit ;
Il arrive à sa maison avec peine, avec angoisse : L’enfant dans ses bras était mort.

Johann Wolfgang von Goethe (1861)
Traduction de Jacques Porchat

« On est toujours dans la nuit avant d’atteindre la lumière, la clarté, la raison, l’éblouissement, l’illumination. »

Je suis rarement attirée par la narration classique. J’aime imaginer des cheminements qui sont contredits ou troublés par d’imprévisibles changements. La présence et l’utilisation d’éléments et matériaux dans mes pièces jouent ce rôle. Cette relation entre matière ou élément incontrôlable et nécessité humaine me permet de créer des formes de dialogues inattendus.

Le vent est un élément des plus jouissifs à apporter par son pouvoir de force invisible. C’est un souffle que j’ai déjà expérimenté tout au long des années de diffusion de « L’après-midi d’un foehn » et « VORTEX ». Pour « Nocturne (Parade) », le vent, la nuit et la musique sont les bases de l’invisible. Les marionnettes anthropomorphiques et les paysages gonflables sont les visibles. Les humains sont des démiurges autant que des repères du réel.

Dans « Nocturne (Parade) » la narration prend pied dans des références diverses que nous partageons avec Jonathan Drillet. Erlkönig, le poème de Goethe parce qu’il agit à la fois sur une séduction et la menace. Le côté sombre de la nuit, la présence des éléments : Qui chevauche si tard à travers la nuit et le vent ? Il y a ce ressort du mystère de la vision de l’enfant qui voit le Roi des Aulnes.

La référence à Alice au pays des merveilles, est là. Alice décide de suivre le lapin blanc et s’engouffre à sa suite dans un terrier.

Histoire d’une couleur, de Michel Pastoureau est aussi un repère dans notre fond de réflexion.

Enfin, il y a ces incontournables musiques qui nous servent d’appui à notre imaginaire. Elles parcourent les siècles de lied de Schubert, Haendel à l’hymne des JO de Paris en passant par Camille Saint-Saëns, Maurice Jarre, Nico. Évidemment cet ensemble est passé entre les nappes et l’intelligence sonore de Ivan Roussel.

Les personnages qui apparaissent sur la piste et hors de la piste sont le fruit d’une recherche avec des matériaux façonnés de manière empirique. L’art que nous proposons là est inspiré d’un théâtre dans lequel je ne cesse de me reconnaître, celui de Tadeusz Kantor. La marionnette de plastique est un objet de « second rang », une création née d’une transformation du pétrole. Le plastique est un polluant mais aussi une matière aux multiples propriétés. Du transparent à la couleur en passant par le noir pétrole, la couleur ou son absence, invitent à réfléchir aux interprétations possibles…

Vers un dispositif immersif...

Nocturne (Parade) est une immersion dans un monde métaphorique. L’action commence alors que la nuit arrive. Des marionnettes anthropomorphiques, des objets volants, des paysages gonflants de différentes tailles et volumes sont les éléments qui vont constituer le récit.

L’approche de l’écriture est visuelle et musicale.

Le public est le centre de mes questionnements. Je cherche le sensible et l’interaction avec lui.

Depuis l’expérience de Vortex et de L’après-midi d’un foehn, je nourris un grand intérêt pour la proximité avec le·la regardant·e autour d’une piste. L’espace circulaire offre le croisement des regards, l’intensité vécue dans le regard de celles ou ceux qui nous font face.

L’obscurité est un point de départ de mon approche dans cette traversée. Percevoir et ressentir pour réveiller les sensations. Comme « Alice au pays des merveilles » nous entrons dans un autre monde, onirique, où sentir avant de voir, ressentir le vent, distinguer les bruits, permettent d’imaginer l’histoire avant de la comprendre.

Dans cette pièce du vent j’invite les spectateur.ice.s. à faire une traversée d’un tunnel dont je cherche la sortie. Le courant d’air est mon lien, comme celui que l’on guette dans les entrailles de la grotte. Un souffle que l’on perçoit plus qu’on ne le sent et qui nous guide vers la lumière du jour.

PHIA MÉNARD
Phia Ménard suit des formations de jonglerie, danse contemporaine, en mime et jeu d’acteur. Elle devient interprète de plusieurs spectacles de Jérôme Thomas de 1994 à 2002. Parallèlement elle suit les enseignements de la pratique du danseur de Hervé Diasnas. Elle fonde la Compagnie Non Nova en 1998 avec pour précepte fondateur, « nous n’inventons rien, nous le voyons différemment » : Non nova, sed nove.

C’est avec le solo Ascenseur, fantasmagorie pour élever les gens et les fardeaux, en 2001, qu’elle se fera connaître comme autrice. Artiste associée à la scène nationale Le Carré à Château-Gontier, elle y développe un travail scénique où l’identité et la virtuosité sont remises en cause. Naissent ainsi plusieurs créations et événements dont Zapptime, rêve éveillé d’un zappeur, et une conférence spectacle, Jongleur pas confondre, avec le sociologue Jean-Michel Guy. À partir de 2005 elle développe la notion « d’injonglabilité » et crée les pièces Zapptime #Remix, Fresques et sketches 2nd round, Doggy Bag et deux formes cabaret : Jules for ever et Touch It avec le sextet Frasques.

En 2008, elle prend une nouvelle direction avec le projet I.C.E. pour Injonglabilité Complémentaire des Eléments, ayant pour objet l’étude des imaginaires, de la transformation et de la dé-construction. Un projet toujours en cours où la rencontre des corps et des matériaux naturels questionne les sujets de société, d’identité et de violence. Cette même année, elle ouvre le cycle des « Pièces de Glace », avec le spectacle P.P.P. aux Nouvelles Subsistances de Lyon. En novembre de la même année elle crée la performance L’après-midi d’un foehn Version 1, première des « Pièces du Vent » au Muséum d’Histoire Naturelle de Nantes, pour laquelle elle reçoit en 2012 le Prix du Physical theater Fringe D’Édimbourg.

En 2009, elle réalise la performance Iceman pour le projet Coyote Pizza du collectif La Valise.
En 2010, invitée au 64º Festival d’Avignon pour les « Sujets à Vif » de la SACD, elle crée avec le poète sonore Anne-James Chaton la performance Black Monodie (second opus des « Pièces de Glace »).

En octobre 2011, elle crée L’après-midi d’un foehn et VORTEX, deux nouvelles « Pièces du Vent ». Elle intervient sur les questions de genre et les humeurs pour In the Mood au CIFAS à Bruxelles avec le philosophe Paul B Preciado.

En janvier 2014, elle est promue au grade de Chevalier de l’Ordre des Arts et des Lettres. Elle devient artiste associée à l’Espace Malraux Scène Nationale de Chambéry et de la Savoie. L’année suivante, en 2015, elle devient artiste associée au Théâtre Nouvelle Génération – Centre Dramatique National de Lyon et artiste-compagnon au centre chorégraphique national de Caen en Normandie. Elle crée au Festival Montpellier Danse 2015 la pièce Belle d’Hier (cycle des « Pièces de Glace »).

En 2017, elle devient artiste associée du Théâtre National de Bretagne de Rennes. Elle est invitée de la documenta 14 à Kassel et y crée Contes Immoraux – Partie 1 : Maison Mère. Elle crée en septembre Les Os Noirs (cycle des « Pièces du Vent ») à l’Espace Malraux, scène nationale de Chambéry et de la Savoie. Elle donne son nom à la 79e promotion de l’ENSATT. Elle met en scène L’Ecume des Nuées, « création habitants artiste Compagnon » au Centre Chorégraphique National de Caen.

En 2018, elle met en scène l’opéra Et in Arcadia Ego d’après les oeuvres de Jean Philippe Rameau pour l’Opéra-Comique de Paris avec le chef d’orchestre Christophe Rousset et l’ensemble musical baroque « Les Talens Lyriques », sur un livret de l’écrivain Eric Reinhardt. Elle crée ensuite Saison Sèche (co-écrite avec Jean-Luc Beaujault) sur les violences faites aux femmes au 72°Festival d’Avignon.

En 2018 toujours, elle crée la performance No Way pour la Veillée de l’Humanité au Théâtre National de Chaillot, célébration des 70 ans de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme. Elle intervention à Art Lab for Human Rights and Dialog à l’UNESCO le 11 décembre.

En 2019, elle reçoit le Prix Topor/SACD de l’Inattendu « La vie dans tous les sens » et le Grand Prix du Jury au 53ième Belgrade International Theater Festival 2019. Elle devient présidente de l’association de l’Ecole du TNB de Rennes.

En 2020, elle crée avec la promo X de l’école du TNB, la pièce « Fiction/Friction » et une édition intitulée “La Démocratie, qu’est-ce que c’est amusant” avec la 79ième promotion de l’ENSATT à Lyon. Le 22 juin 2020, le Syndicat de la critique théâtre, danse et musique décerne à Phia Ménard le prix de la critique dans la catégorie Danse – Performance.

En Janvier 2021, elle est interprète de A D-N de la chorégraphe Régine Chopinot. La même année elle est invitée du 75° Festival d’Avignon où elle crée La Trilogie des Contes Immoraux (pour Europe).

En 2022, elle met en scène l’opéra Les Enfants Terribles de Philip Glass et Jean Cocteau à l’Opéra de Rennes, opéra produit par la Co(opéra)tive. Elle réalise une chorégraphie de « La Ronde » de Arthur Schnitzler (mise en scène Arthur Nauzyciel) au Théâtre National de Prague. Elle enseigne au CNAC (stage DNSP – 35ème Promotion).

En 2023, elle crée ART.13 à la Biennale de la danse de Lyon. Elle enseigne à l’Ecole du Théâtre du Nord à Lille, à l’Ecole des Arts Décoratifs à Paris, anime un atelier dans le cadre de la Mostra Internationale de Théâtre (MIT Sao Paulo -Brésil), et répond à une Carte Blanche dans le cadre de la Collection des éditions du Centre National des Arts Plastiques.

En 2024, elle crée Si à la fin ce n’est pas bien, c’est que ce n’est pas la fin, avec le groupe LIFTING de la Comédie de Clermont-Ferrand. Elle enseigne à la Manufacture de Lausanne. Cette même année, Phia Ménard participe au podcast « L’Île aux Blablas » imaginé par Adèle Ponticelli et Claude Ponti pour Arte Radio, dans lequel elle incarne la narratrice de l’histoire. Elle met également en scène le concert « Protest songs » de Jeanne Added, Camelia Jordana, Raphaëlle Lannadère et Sandre Nkaké. Elle est élue membre du Conseil d’Administration de l’Observatoire des Politiques Culturelles.

En 2025, elle crée Nocturne (Parade), quatrième « Pièce du Vent », met en scène le spectacle de fin d’études des élèves de l’Ecole du Théâtre National Bordeaux Aquitaine L’evènement de Laschamp, et met en scène le spectacle des élèves sélectionnés pour le projet boursier post-diplôme de la Fondation d’entreprise Hermès en collaboration avec Régine Chopinot et Aurélie Charron.

En 2026 elle mettra en scène l’Opéra « De Materie » de Louis Andriessen à l’Opéra d’Anvers (chorégraphie Jan Martens).

En 2027, elle mettra en scène « Cosi Fan Tutti » pour l’Opéra de Rennes, et créera le spectacle « Femmes des Ruines » - Pièce des Jardins et des Ruines.

La Compagnie Non Nova
Fondée en 1998 par Phia Ménard avec pour précepte fondateur, nous n’inventons rien, nous le voyons différemment : Non nova, sed nove.

Elle est implantée à Nantes depuis sa création. Son siège est un lieu de création comprenant un studio de répétition, un atelier de construction, un atelier de costumes, un stockage de décors et des bureaux. Le projet de ce lieu est de pouvoir y réaliser les recherches préparatoires et la création des oeuvres de la Compagnie.

La Compagnie regroupe autour de ses projets pluridisciplinaires des artistes, technicien·es, penseurs d’horizons et d’expériences divers. Ce n’est pas un collectif mais une équipe professionnelle dont la direction est assurée par Phia Ménard et Claire Massonnet.

L’équipe s’est constituée autour de projets, de rencontres, de la nécessité commune de travailler sur l’imaginaire, et de savoir-faire.

Depuis sa création en 1998 jusqu’en 2025, la Compagnie Non Nova a présenté ses créations en Afrique du Sud, Allemagne, Argentine, Australie, Autriche, Belgique, Bénin, Birmanie, Brésil, Bulgarie, Burkina Faso, Burundi, Cameroun, Canada, Cap-Vert, Chili, Chine, Colombie, Corée du Sud, Croatie, Danemark, Ecosse, Emirat du Bruneï, Emirats arabes unis, Equateur, Espagne, Etats-Unis, Fédération de Russie, Finlande, France, Gabon, Grèce, Haïti, Hong Kong, Hongrie, Indonésie, Irlande, Italie, Japon, Jordanie, Kosovo, Laos, l’Ile Maurice, Liban, Lettonie, Madagascar, Malaisie, Mali, Maroc, Mexique, Namibie, Niger, Nigéria, Portugal, Royaume-Uni, République de Serbie, Sénégal, Singapour, Slovaquie, Suède, Suisse, Taïwan, Thaïlande, Togo, Uruguay, Yémen.