LE DRAKKAR

SAMEDI 15 NOVEMBRE – 11H, 14H30 ET 17H

SÉANCES SCOLAIRES
JEUDI 13 ET VENDREDI 14 NOVEMBRE – 9H30, 11H ET 14H30

MANIPULATION DE MATIÈRES

Acheter son billet

Tarif C
Dès 5 ans
25 min.


L’APRÈS-MIDI D’UN FOEHN VERSION 1

COMPAGNIE NON NOVA - PHIA MÉNARD

Et si un sac plastique pouvait danser ?

Au cœur d’un tourbillon d’air, des sacs s’envolent, tournoient, dansent… et deviennent marionnettes. Dans un souffle, le quotidien devient magique : un simple sac devient personnage, emporté par le vent dans une chorégraphie légère et imprévisible. Grâce à une turbine et beaucoup d’imagination, l’interprète donne vie à cette fable aérienne, drôle et sensible.

Une aventure poétique sans paroles, entre science du mouvement et poésie du hasard. Car parfois, il suffit d’un peu de vent pour s’inventer des ailes.


Tentant d’apprivoiser le vent, le marionnettiste transforme une nuée de sacs en plastique en sublime et troublant ballet d’enfants. — Télérama
Un spectacle magnifique et plein de magie — Les Échos

Spectacle accessible

Conception et écriture : Phia Ménard – Assistée de : Jean-Luc Beaujault – Avec (en alternance) : Cécile Briand, Silvano Nogueira – Création de la bande sonore : Ivan Roussel d’après l’oeuvre de Claude Debussy – Conception des marionnettes : Phia Ménard – Réalisation des marionnettes : Claire Rigaud.

© Photo : Jean-Luc Beaujault

Diffusion de la bande sonore, en alternance : Olivier Gicquiaud, Mateo Provost, David Leblanc, Ivan Roussel, Manuel Menes. Régisseur général : Olivier Gicquiaud. La Compagnie Non Nova – Phia Ménard est conventionnée et soutenue par l’État – DRAC des Pays de la Loire, la Ville de Nantes, le Conseil Départemental de Loire-Atlantique. Elle reçoit le soutien de l’Institut Français. La Compagnie Non Nova – Phia Ménard est artiste associée au TNB, Centre Européen Théâtral et Chorégraphique de Rennes, à la Maison de la danse et à la Biennale de la danse de Lyon, à la scène nationale de l’Essonne. Elle est artiste repère de la Comédie de Clermont-Ferrand scène nationale. Remerciements chaleureux à Pierre Orefice, aux enseignantes et élèves de l’École Gaston Serpette / Nantes (Maternelle et Cours Préparatoire année 2008-2009), à Pierre Watelet e t Mathilde Carton du Muséum d’Histoire Naturelle / Nantes, et Pascal Leroux du Collectif la Valise / Nantes. Ce spectacle a reçu un Award au Festival Fringe d’Edimbourg 2013. dans la catégorie « Physical/Visual Theatre ».

Site de la compagnie

Combien de temps vit un sac plastique ? Entre la mélasse du pétrole et son utilisation, combien de temps ?
Rien, comparé au temps où il va errer sur la planète au gré des vents et des tourbillons.
Là commence sa vraie vie, celle de son autonomie, poche anonyme parmi les poches du monde entier, en route pour une éternité imputrescible !
Et surtout pourvu qu’il y ait du vent pour franchir les obstacles, pour franchir les océans et les montagnes et faire d’autres rencontres, et se frotter à de nouvelles vies.
Et si nous aussi, humains, accrochés au sol, nous pouvions nous échapper de la gravitation pour enfin flirter avec le libre arbitre des vents, et nous laisser transporter dans les valses de l’air ?
Et si en toute insouciance, nous nourrissions notre soif de défricher des territoires inconnus, de mener des combats incertains pour faire de chacun de nos membres une partie de nous, autonome et incontrôlée.
Libérer ses mains, se tenir debout ou à l’envers, être l’objet de tous les mouvements.
Juste un bruit et la caresse de l'air.
Le dispositif de cette performance est celui d’une turbine simple permettant de créer un vortex. Les objets façonnés à partir de sacs plastiques évoluent dans l’espace réagissant au mouvement de l’air contrôlé par la protagoniste.

Phia Ménard

Cette performance est née d’une commande de Muséum d’Histoire Naturelle de Nantes, dans le cadre de la Fête des Sciences, dont le thème en 2008 était « le mouvement ». La contrainte était de présenter cette forme dans l’enceinte du Musée, qui n’a pas pour vocation première d’accueillir des spectacles vivants.

Au fil du temps passé seule la nuit dans le Musée, Phia Ménard s’est intéressée rapidement à la Galerie de l’évolution. Le silence et l’immobilité de tous ces animaux sauvages réunis dans un même lieu l’ont frappée. Prenant conscience de l’impossibilité d’une telle situation dans le réel, être en présence de tous ces animaux vivants, elle décide de travailler sur une réflexion de l’être humain créateur, mais aussi destructeur.

Dans le cadre de son projet artistique « I.C.E. » pour Injonglabilité Complémentaire des Eléments, elle a alors entamé une recherche sur l’air et le vent et l’idée est venue de faire bouger le pelage de ces animaux avec de l’air propulsé par des ventilateurs, comme pour leur redonner vie.

Le lien s’est ainsi tissé avec un objet de la vie courante, un objet dépourvu d’humanité, qui produit une pollution extrême s’il n’est pas recyclé : un sac plastique. La construction d’un personnage attachant et gracieux à partir du façonnage d’un simple sac plastique, pose l’intervention de l’humain, car c’est lui qui fabrique la marionnette, c’est aussi lui qui lui reprend la vie.

L’objet est manipulé par l’air, danse et tourbillonne sur la musique de Claude Debussy, référence incontournable à l’oeuvre du compositeur intitulée « L’après-midi d’un faune » elle-même inspirée du poème de Mallarmé portant le même titre.

Ici, le « foehn » comme référence au vent transalpin, dont les effets, selon certaines études scientifiques menées à l’Université de München (Allemagne), peuvent conduire à un surcroît de meurtres et suicides.

PHIA MÉNARD
Phia Ménard suit des formations de jonglerie, danse contemporaine, en mime et jeu d’acteur. Elle devient interprète de plusieurs spectacles de Jérôme Thomas de 1994 à 2002. Parallèlement elle suit les enseignements de la pratique du danseur de Hervé Diasnas. Elle fonde la Compagnie Non Nova en 1998 avec pour précepte fondateur, « nous n’inventons rien, nous le voyons différemment » : Non nova, sed nove.

C’est avec le solo Ascenseur, fantasmagorie pour élever les gens et les fardeaux, en 2001, qu’elle se fera connaître comme autrice. Artiste associée à la scène nationale Le Carré à Château-Gontier, elle y développe un travail scénique où l’identité et la virtuosité sont remises en cause. Naissent ainsi plusieurs créations et événements dont Zapptime, rêve éveillé d’un zappeur, et une conférence spectacle, Jongleur pas confondre, avec le sociologue Jean-Michel Guy. À partir de 2005 elle développe la notion « d’injonglabilité » et crée les pièces Zapptime #Remix, Fresques et sketches 2nd round, Doggy Bag et deux formes cabaret : Jules for ever et Touch It avec le sextet Frasques.

En 2008, elle prend une nouvelle direction avec le projet I.C.E. pour Injonglabilité Complémentaire des Eléments, ayant pour objet l’étude des imaginaires, de la transformation et de la dé-construction. Un projet toujours en cours où la rencontre des corps et des matériaux naturels questionne les sujets de société, d’identité et de violence. Cette même année, elle ouvre le cycle des « Pièces de Glace », avec le spectacle P.P.P. aux Nouvelles Subsistances de Lyon. En novembre de la même année elle crée la performance L’après-midi d’un foehn Version 1, première des « Pièces du Vent » au Muséum d’Histoire Naturelle de Nantes, pour laquelle elle reçoit en 2012 le Prix du Physical theater Fringe D’Édimbourg.

En 2009, elle réalise la performance Iceman pour le projet Coyote Pizza du collectif La Valise.
En 2010, invitée au 64º Festival d’Avignon pour les « Sujets à Vif » de la SACD, elle crée avec le poète sonore Anne-James Chaton la performance Black Monodie (second opus des « Pièces de Glace »).

En octobre 2011, elle crée L’après-midi d’un foehn et VORTEX, deux nouvelles « Pièces du Vent ». Elle intervient sur les questions de genre et les humeurs pour In the Mood au CIFAS à Bruxelles avec le philosophe Paul B Preciado.

En janvier 2014, elle est promue au grade de Chevalier de l’Ordre des Arts et des Lettres. Elle devient artiste associée à l’Espace Malraux Scène Nationale de Chambéry et de la Savoie. L’année suivante, en 2015, elle devient artiste associée au Théâtre Nouvelle Génération – Centre Dramatique National de Lyon et artiste-compagnon au centre chorégraphique national de Caen en Normandie. Elle crée au Festival Montpellier Danse 2015 la pièce Belle d’Hier (cycle des « Pièces de Glace »).

En 2017, elle devient artiste associée du Théâtre National de Bretagne de Rennes. Elle est invitée de la documenta 14 à Kassel et y crée Contes Immoraux – Partie 1 : Maison Mère. Elle crée en septembre Les Os Noirs (cycle des « Pièces du Vent ») à l’Espace Malraux, scène nationale de Chambéry et de la Savoie. Elle donne son nom à la 79e promotion de l’ENSATT. Elle met en scène L’Ecume des Nuées, « création habitants artiste Compagnon » au Centre Chorégraphique National de Caen.

En 2018, elle met en scène l’opéra Et in Arcadia Ego d’après les oeuvres de Jean Philippe Rameau pour l’Opéra-Comique de Paris avec le chef d’orchestre Christophe Rousset et l’ensemble musical baroque « Les Talens Lyriques », sur un livret de l’écrivain Eric Reinhardt. Elle crée ensuite Saison Sèche (co-écrite avec Jean-Luc Beaujault) sur les violences faites aux femmes au 72°Festival d’Avignon.

En 2018 toujours, elle crée la performance No Way pour la Veillée de l’Humanité au Théâtre National de Chaillot, célébration des 70 ans de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme. Elle intervention à Art Lab for Human Rights and Dialog à l’UNESCO le 11 décembre.

En 2019, elle reçoit le Prix Topor/SACD de l’Inattendu « La vie dans tous les sens » et le Grand Prix du Jury au 53ième Belgrade International Theater Festival 2019. Elle devient présidente de l’association de l’Ecole du TNB de Rennes.

En 2020, elle crée avec la promo X de l’école du TNB, la pièce « Fiction/Friction » et une édition intitulée “La Démocratie, qu’est-ce que c’est amusant” avec la 79ième promotion de l’ENSATT à Lyon. Le 22 juin 2020, le Syndicat de la critique théâtre, danse et musique décerne à Phia Ménard le prix de la critique dans la catégorie Danse – Performance.

En Janvier 2021, elle est interprète de A D-N de la chorégraphe Régine Chopinot. La même année elle est invitée du 75° Festival d’Avignon où elle crée La Trilogie des Contes Immoraux (pour Europe).

En 2022, elle met en scène l’opéra Les Enfants Terribles de Philip Glass et Jean Cocteau à l’Opéra de Rennes, opéra produit par la Co(opéra)tive. Elle réalise une chorégraphie de « La Ronde » de Arthur Schnitzler (mise en scène Arthur Nauzyciel) au Théâtre National de Prague. Elle enseigne au CNAC (stage DNSP – 35ème Promotion).

En 2023, elle crée ART.13 à la Biennale de la danse de Lyon. Elle enseigne à l’Ecole du Théâtre du Nord à Lille, à l’Ecole des Arts Décoratifs à Paris, anime un atelier dans le cadre de la Mostra Internationale de Théâtre (MIT Sao Paulo -Brésil), et répond à une Carte Blanche dans le cadre de la Collection des éditions du Centre National des Arts Plastiques.

En 2024, elle crée Si à la fin ce n’est pas bien, c’est que ce n’est pas la fin, avec le groupe LIFTING de la Comédie de Clermont-Ferrand. Elle enseigne à la Manufacture de Lausanne. Cette même année, Phia Ménard participe au podcast « L’Île aux Blablas » imaginé par Adèle Ponticelli et Claude Ponti pour Arte Radio, dans lequel elle incarne la narratrice de l’histoire. Elle met également en scène le concert « Protest songs » de Jeanne Added, Camelia Jordana, Raphaëlle Lannadère et Sandre Nkaké. Elle est élue membre du Conseil d’Administration de l’Observatoire des Politiques Culturelles.

En 2025, elle crée Nocturne (Parade), quatrième « Pièce du Vent », met en scène le spectacle de fin d’études des élèves de l’Ecole du Théâtre National Bordeaux Aquitaine L’evènement de Laschamp, et met en scène le spectacle des élèves sélectionnés pour le projet boursier post-diplôme de la Fondation d’entreprise Hermès en collaboration avec Régine Chopinot et Aurélie Charron.

En 2026 elle mettra en scène l’Opéra « De Materie » de Louis Andriessen à l’Opéra d’Anvers (chorégraphie Jan Martens).

En 2027, elle mettra en scène « Cosi Fan Tutti » pour l’Opéra de Rennes, et créera le spectacle « Femmes des Ruines » - Pièce des Jardins et des Ruines.

CÉCILE BRIAND
Après des débuts dessinés puis dansés à Rennes, elle entre au Théâtre Ecole du Passage à Paris sous la direction de Niels Arestrup et Alexandre Del Perruggia pour suivre une formation de comédienne (1992-1994). Ses différentes rencontres professionnelles l’ont menée très vite à retrouver ses origines familiales avec la marionnette et la manipulation. Elle a été interprète et manipulatrice dans plusieurs spectacles au sein de la Cie Garin Trousseboeuf (1995-2000), Turak Théâtre (2001-2003), Cirque Ici - Johann Le Guillerm -2003-2004). Depuis 2005, elle mène également ses activités de création au sein de sa propre compagnie « Tenir Debout ». Elle interprète L’après-midi d’un foehn de la Compagnie Non Nova - Phia Ménard depuis la création du spectacle en 2011 et L’après-midi d’un foehn version 1 en alternance, depuis 2018.

SILVANO NOGUEIRA
Né en 1971, il est diplômé d’une Maîtrise en scénographie - option : art de l’image et du vivant. Son travail glisse librement entre l’image et le corps, des performances interactives entre la vidéo et la danse qui explorent les différentes possibilités offertes par les nouvelles technologies afin de questionner la représentation du corps dans son environnement. Il poursuit sa formation en intégrant le corps et la danse, et se forme dans de nombreux cours et stages à Paris et à l’étranger avec Odile Azagury, Régine Chopinot, Mark Tompkins, le micromouvement avec Danis Bois, la danse contact improvisation avec Steve Paxton, les Rencontres Internationales de la Danse Contemporaine (Ridc). Il collabore avec de nombreux chorégraphes en tant que danseur interprète avec : Cie Philippe Chevalier, Cie Catherine Massiot, Cie Karim Sebbar, Cie Alex Carneiro, Cie Daniel Fox. Cie Isabelle Rodriguez, Cie Non Nova – Phia Ménard. Depuis 2012 il est l’un des interprètes en alternance des Pièces du Vent «L’après-midi d’un Foehn» et «L’après-midi d’un foehn version 1» au sein de la Compagnie Non Nova – Phia Ménard. En 2017 il participe à la naissance de la Cie Proxima en tant que directeur artistique et y poursuit depuis ses activités de création de spectacles vivants.

La Compagnie Non Nova
Fondée en 1998 par Phia Ménard avec pour précepte fondateur, nous n’inventons rien, nous le voyons différemment : Non nova, sed nove.

Elle est implantée à Nantes depuis sa création. Son siège est un lieu de création comprenant un studio de répétition, un atelier de construction, un atelier de costumes, un stockage de décors et des bureaux. Le projet de ce lieu est de pouvoir y réaliser les recherches préparatoires et la création des oeuvres de la Compagnie.

La Compagnie regroupe autour de ses projets pluridisciplinaires des artistes, technicien·es, penseurs d’horizons et d’expériences divers. Ce n’est pas un collectif mais une équipe professionnelle dont la direction est assurée par Phia Ménard et Claire Massonnet.

L’équipe s’est constituée autour de projets, de rencontres, de la nécessité commune de travailler sur l’imaginaire, et de savoir-faire.

Depuis sa création en 1998 jusqu’en 2025, la Compagnie Non Nova a présenté ses créations en Afrique du Sud, Allemagne, Argentine, Australie, Autriche, Belgique, Bénin, Birmanie, Brésil, Bulgarie, Burkina Faso, Burundi, Cameroun, Canada, Cap-Vert, Chili, Chine, Colombie, Corée du Sud, Croatie, Danemark, Ecosse, Emirat du Bruneï, Emirats arabes unis, Equateur, Espagne, Etats-Unis, Fédération de Russie, Finlande, France, Gabon, Grèce, Haïti, Hong Kong, Hongrie, Indonésie, Irlande, Italie, Japon, Jordanie, Kosovo, Laos, l’Ile Maurice, Liban, Lettonie, Madagascar, Malaisie, Mali, Maroc, Mexique, Namibie, Niger, Nigéria, Portugal, Royaume-Uni, République de Serbie, Sénégal, Singapour, Slovaquie, Suède, Suisse, Taïwan, Thaïlande, Togo, Uruguay, Yémen.

« Pièce emblématique de Phia Ménard qui enchante tous les publics, L’Après-midi d’un foehn met en forme un extraordinaire ballet jonglé avec le vent. À ne pas manquer ! » Agnès Santi - La Terrasse

« une création étonnante avec des ventilateurs et des objets façonnés à partir de sacs plastiques : personnages incongrus ou feuilles portées par les vents, ces figures tourbillonnantes s’animent, dansent, tournoient, voltigent sur l’air du Prélude à l’après-midi d’un faune de Claude Debussy, plongeant le spectateur dans une divagation onirique. Telle une chorégraphie de sacs plastiques, cet après-midi d’un foehn éveille des images fugaces, propres à nous questionner sur la fragilité de notre monde et de notre environnement. » Ouest France

« Une féérie de nymphes s’élancent, volent et virevoltent devant nos yeux ébahis. Après avoir vu ce spectacle, vous ne verrez plus jamais de la même façon les sacs plastiques, tous plus laids et encombrants les uns que les autres. Et vous découvrirez en famille ce chef d’œuvre de Phia Ménard, spectacle inclassable et universel acclamé partout dans le monde. » Zinfos 974