GRANDE SALLE
MARDI 3 FÉVRIER – 20H
THÉÂTRE
« J’aurais pu ne jamais exister, être tout le temps morte ! »
Cette réflexion reflète les souvenirs d’une jeune fille entre 5 et 18 ans, rêvant de devenir actrice, à la fin des années soixante et au début des années quatre-vingt à Dieppe. Elle traverse les évolutions de son corps, les relations familiales, les rencontres et les bouleversements de la vie : espoirs, déceptions, deuils, révélations. La femme qu’elle est aujourd’hui garde en elle l’écho vivant de ces années, comme une mémoire palpitante et toujours présente.
On a plaisir à découvrir intimement Luce Mouchel, telle qu’en elle-même. — TTT Télérama
Un spectacle élégant aussi drôle que sensible. — L’Humanité
De et avec : Luce Mouchel Mise en scène : Xavier Maurel Collaboration artistique : Pierre-Alain Chapuis Création vidéo : Véronique Caye Chorégraphie : Caroline Marcadé Lumière : Tom Bouchardon.
© Photo : Lucas Clément
Production : Théâtre K. Coproduction : Les Rivières bleues et Laboratoire Victor Vérité. Avec le soutien de l’Adami « déclencheur ».
Porter ce texte à la scène, c’est entrer dans l’imaginaire à la fois singulier et universel d’un sujet en devenir, c’est donner à voir ses méandres intérieurs, leur charge de chair vivante etde poésie involontaire, faire entrapercevoir des images à travers le brouillard d’une conscience en construction, figurer à quel point le monde pour chacun à chaque instantprend forme et s’effondre, et, surtout, comme il s’échappe toujours, comme il se dérobe, pareil à l’horizon. L’autrice-actrice déchiffre sa propre enfance comme un rêve, tentant de la rendre appréhendable pour elle, pour nous, tentant de la saisir, et peut-être aussi de s’en défaire…
Évoluant entre la précision des événements vécus et les bougés de la mémoire, devinant parmi les distorsions du regard enfantin les effondrements fondateurs, il s’agit ici, avec des ressources minimales, de proposer un jeu aux règles mouvantes comme l’imaginaire, aussi tragique et libre qu’un flirt adolescent, aussi joyeux et effrayant qu’un bord de mer. Quatre chaises et un ballon, c’est une famille si on veut, une chambre, une maison, un grenier, c’est grandir comme on danse et changer de corps, c’est changer d’existence.
L’existence, ce n’est pas tellement quelque chose qui se déploie dans le temps, c’est une synchronie intensive, où tout est là en même temps, sans cesse s'entrechoquant, confus, assourdissant. La durée n’en est peut-être que l’accélération permanente, le tourbillon toujours plus affolé. Ainsi, au théâtre, parce que le temps s’arrête, au théâtre seulement, peut-on ouvrir comme un pop-up ce bloc de désir inassouvi que nous sommes tous, et, grâce à l’absolue sincérité du texte de Luce Mouchel et à sa force bien connue de comédienne, en faire pour cinq quarts d’heure un espace commun où nous promener ensemble.
Xavier Maurel
Luce Mouchel est ancienne élève du Conservatoire national supérieur d’Art dramatique. Elle a joué dans de très nombreux spectacles de théâtre, notamment dans des mises en scène d’Alain Bézu, Brigitte Jaques, Jean-Pierre Vincent, Daniel Mesguich, Gildas Bourdet, Xavier Maurel, Claudia Stavisky, Jacques Nichet, Philippe Adrien, Stéphane Braunschweig, Clément Poirée, Catherine Anne, Philippe Minyana… Elle a tourné, pour le cinéma, sous la direction entre autres de Francis Girod, Philippe Le Guay, Coline Serreau, Emmanuelle Cuau, Costa-Gavras, Éric Lartigau, Jennifer Devoldère, Roman Polanski, et pour la télévision, dans de nombreux téléfilms et diverses séries. Également musicienne, elle a composé plusieurs musiques de scènes et la musique originale de plusieurs téléfilms.
Depuis 2017, elle est sur TF1 le docteur Marianne Delcourt dans la série quotidienne Demain nous appartient.
XAVIER MAUREL
METTEUR EN SCÈNE
Xavier Maurel est metteur en scène et écrivain. Il a notamment été conseiller artistique au Théâtre du Nord de 1991 à 1998, ainsi qu’au Théâtre 95 (Cergy-Pontoise) de 2006 à 2016, et adjoint du directeur au CNSAD de 2007 à 2013. Il a fondé et codirigé de 2013 à 2016 la compagnie Se non è vero et le festival Après la neige au Chambon-sur-Lignon. Il a mis en scène une vingtaine de spectacles et enseigné l’art dramatique dans des cadres divers. Il a été assistant de D. Mesguich sur une vingtaine de spectacles, et dramaturge sur une dizaine de mises en scène de Fr. Constant. Il est l’auteur de textes, adaptations et traductions pour le théâtre, de scénarios pour la télévision et le cinéma, et d’un livret d’opéra sur une musique de L. Petitgirard. Il a publié plusieurs livres de poésie et de théâtre. Il dirige en outre avec G. Jallet la revue de poésie et les éditions Monologue.
VÉRONIQUE CAYE
CRÉATION VIDÉO
Véronique Caye est metteure en scène, vidéaste, autrice et photographe. Elle est diplômée de Paris VIII (Master), a suivi en 2011 une formation à la Fémis et, en 2015, a participé au College- Teatro de la Biennale de Venise sous la direction de R. Castellucci. Elle a mis en scène une quinzaine de spectacles en Europe et au Japon, a réalisé de nombreux films et installations vidéos, crée des images pour d’autres metteurs en scène et a enseigné dans plusieurs cadres. Ses films et performances ont été montrés notamment par l’Institut du monde arabe, l’Ircam, l’ENS Paris-Saclay, le Théâtre de la Colline, le CNES Observatoire de l’Espace, le Festival d’Avignon. En 2021, elle a publié Vera Icona. Abécédaire de l’image-scène aux éditions Hématomes et, à l’occasion d’une rétrospective de ses films à Genève, le livre Horizonlui est consacré aux mêmes éditions par B. Polla et P. Ardenne.
CAROLINE MARCADÉ
CHORÉGRAPHE
Après des études de Philosophie et d’Histoire de l’art, Caroline Marcadé commence sa carrière de danseuse en 1973 comme membre soliste du Groupe de recherches théâtrales de l’Opéra de Paris (GRTOP), dirigé par Carolyn Carlson. En 1980, elle crée sa compagnie, avec laquelle elle concevra une vingtaine de spectacles. Elle devient en 1985 la chorégraphe d’Antoine Vitez e collabore sans interruption depuis 1989 avec Alain Françon. Elle travaille également avec de très nombreux autres metteurs en scène de théâtre et de cinéma. En 1993, elle fonde le départemen Corps et espace au CNSAD, où elle a enseigné pendant trente ans. Elle anime, par ailleurs, de nombreux stages et masterclasses en France et à l’étranger. Elle est l’autrice de pièces de théâtre et du livre Neuf rendez-vous avec Caroline Marcadé aux éditions Actes-Sud. Elle est chevalier dans l’ordre des Arts et des Lettres.
PIERRE-ALAIN CHAPUIS
COLLABORATEUR ARTISTIQUE
Ancien élève du Conservatoire national supérieur d’Art dramatique, Pierre-Alain Chapuis a joué au théâtre sous la direction notamment de Benjamin Porée, Dominique Pitoiset, Jorge Lavelli, Stéphane Braunschweig, Alain Ollivier, Philippe Adrien, Gilles Bouillon, Pierre Debauche, Saskia Cohen-Tanugi, Elisabeth Chailloux, Lisa Wurmser, Jean Boillot, Bernard Sobel, et, au cinéma, sous celle de J.-L. Godard, Jacques Fansten, Catherine Corsini, René Féret, Christine Pascal, Raoul Ruiz, Emmanuelle Bercot, Thomas de Péretti, Sylvain Monod, Vincent Nordon… Il a mis en scène plusieurs spectacles, dont Le Naufrage du Titanic d’Hans-Magnus Enzensberger, Stimulant, amer et nécessaire d’Ernesto Caballero, L’Intrus de J.-L. Nancy… Après avoir enseigné dans de nombreux cadres, il est, depuis 2018, responsable de l’enseignement de l’art dramatique au Conservatoire municipal du 15e arrondissement de Paris.
« Elle déborde de spontanéité, servie par un texte vif et rondement mené. » Le Canard Enchaîné
« Une pépite ! » La Tribune
« Il y a là le chant des mots, de l’interprétation, du moment où tombe la barrière entre passé et présent, c’est-à-dire l’enchantement. » Politis
« Luce Mouchel, au plus haut. » Le Journal d’Armelle Héliot
« Lumineuse, elle fait vibrer son récit » L’Oeil d’Olivier
« Fabuleux seule en scène. » Theatreonline - Coup de cœur
« Un coup de cœur absolu. Une pièce à voir, à vivre, à ressentir. » Fou d'Art
« Vous en sortirez émus et ravis ! » Froggydelight
« Une mise à nu d'une belle sensibilité. » La Grande Parade
« À ne pas rater. » Choses Vues
« Un joli instant de grâce. » Spectacles Sélection
« Le texte est puissant, l'interprétation aussi. » Tatouvu
« Une heure quinze de pur bonheur » Chantiers De Culture
« On en ressort bouleversé, conquis. » Manithea