CRÉATION IMMERSIVE
RENDEZ-VOUS EN MARS 2026 POUR DÉCOUVRIR
LA PROGRAMMATION COMPLÈTE DU FESTIVAL !
Tarif C : 5 €
Mobilité douce* : 4 €
Dès 7 ans
50 min.
Ici, tout se passe en miniature.
À quelques centimètres du regard, un jardin curieux se déploie, invente sa propre botanique, et murmure ses secrets. Chaque spectateur devient un rocher discret au milieu de ce paysage. Au fil des cycles, la nature s’assèche, résiste, renaît… et invite petits et grands à observer autrement.
Entre performance immersive et théâtre de la contemplation, Au Jardin des potiniers fait éclore une poésie délicate sur la beauté et la fragilité du vivant. Une expérience sensible, où l’on regarde, écoute… et peut-être, commence à comprendre !
Avec le soutien de l'ONDA
Avec (en alternance) : Camille Panza, Léonard Cornevin, Noam Rzewski, Pierre Mercier, Daniel Panza, François Gillerot ou Aurélien Dubreuil-Lachaud.
© Photo : B. Soulage
Production : création Ersatz, Création dans la Chambre and Gutespiel Asbl. Coproduction : Théâtre Nouvelle Génération – CDN de Lyon. Soutiens : Théâtre Aux Écuries, Montréal / La Serre – Arts Vivants, Montréal / Montévidéo, Marseille / Centre Wallonie-Bruxelles, Paris / Le Carreau – Scène Nationale de Forbach et de l’Est mosellan. Avec l’aide de : Fédération Wallonie-Bruxelles / Wallonie-Bruxelles Internationale / Région Grand Est / Conseil des Arts du Canada / Institut Français / Bureau International de la Jeunesse / Commission internationa le du théâtre francophone.
Notre spectacle propose au public une immersion contemplative à l’intérieur d’un territoire où se construit une botanique inventée. Concrètement, les spectateur•rices sont invité•es à s’installer à l’intérieur d’un paysage fabriqué, devenant les roches de ce territoire, la tête émergée, le corps sous la maquette. C’est donc à l’échelle miniature que la magie s’opère, chaque personne ayant sa propre perspective sur ce monde qui évolue à quelques centimètres de son leur visage. Cette approche nouvelle du cadre scénique permettra une intimité singulière, entre le public, l’oeuvre et les fabricant•es du spectacle.
Ce projet, qui se veut une initiation à la performance numérique et au langage scénique contemporain pour le jeune public et la découverte d’une contemplation dynamique pour les adultes, se sert de manière ludique de la métaphore d’un jardin en proie à la sécheresse pour éprouver de manière sensible l’évolution cyclique d’un microcosme.
Au Jardin des Potiniers est un spectacle à la fois immersif et intime destiné à tous les publics. En assistant à la représentation, le•a spectateur•ice accepte qu’iel aura un rôle relativement actif dans le spectacle. Il fera partie de pierres disposées dans le paysage, témoin immobile du passage du temps sur le vivant. Se hissant à travers les trous de la table, iel découvre un paysage encore vierge où la géologie et la végétation sont transposées à travers un artisanat fragile où la vie s’activera peu à peu jusqu’à foisonner et disparaître. Nous voulons sensibiliser nos visiteur•euses, grâce au jeu de la construction et de la déconstruction de l’espace et de ses êtres endémiques, au fait que le monde tel qu’on le connait est appelé à changer drastiquement. De manière ludique et interactive, nous proposons une invitation à la curiosité et à poser un regard sur la beauté ambiguë de la transformation et de l’éphémère. Une des dynamiques scéniques les plus révélatrices est le changement de point de vue implicite dans la disposition du public. Cette disposition amène le•a spectateur•ice dans une contemplation renouvelée puisque les distances semblent s’agrandir, les mouvements tantôt subtils deviennent des ères de changements géologiques intenses, l’état de contemplation s’active d’une manière dynamique. La structure est pensée pour une immersion totale de chaque personne ; intégrée dans la scénographie, elle peut ainsi éprouver un point de vue spécifique et inhabituel sur le spectacle avec un système son intégré dans la structure, des objets numériques mouvants et les interprètes à quelques centimètres du visage, des matières et des odeurs qui rappellent la nature tout en la transposant dans un imaginaire onirique.
L’action dramatique est concentrée sur la naissance, la reproduction, l’évolution, la mort et la survivance de végétaux fictifs. Loin de s’enfermer dans un discours moralisateur sur l’écologie, nous nous intéressons aux comportements d’organismes qui construisent notre monde en nous donnant une atmosphère, mais qui sont souvent ignorés : les plantes. S’inspirer du comportement des plantes, c’est s’intéresser au vivant, dans une perspective plus globale que l’humain. C’est ouvrir un univers poétique “non-anthropocentriste”.
Nous créons un dispositif qui impose une temporalité différente ; comme nous aimons l’appeler, un temps des pierres, qui laisse place à la contemplation et à l’émerveillement face à des choses simples. Ce temps propose un regard neuf sur ce qui agit devant le.a spectateur.rice ; l’artiste Pierre Meunier en parle très bien sous l’appellation du regard idiot : « Poser un simple regard d’idiot sur le monde pour en chercher la splendeur et en trouver la danse suppose en effet une recherche complexe, ce qu’on pourrait nommer la fabrique d’une contemplation. [...] Ce geste pourrait se définir comme une tentative de réinvention de la splendeur du monde.
Le dispositif scénique se compose de six modules, pensé pour être installé sur des scènes de spectacle mais également dans des galeries, des musées, des salles polyvalentes pour aller à la rencontre des publics.
Chacun des modules perforés de cinq cercles permet à cinq spectateur•rices d’y introduire la tête de manière à faire leur apparition à la surface de la maquette géante pour ainsi gagner un point de vue unique sur le déroulement du spectacle qui progressera simultanément à plusieurs endroits du paysage. Chacun des postes d’observation est surmonté d’un rocher en mousse qui couvre en partie la tête de manière à intégrer visuellement les visages des autres spectateur•rices qui se trouvent en perspective. Cette forme permet une relation de proximité entre l’interprète et le public, l’interaction suscitée est un ressort de jeu pour l’interprète qui intègre cette dimension dans sa chorégraphie gestuelle.
Ce jardin numérique et bricolé fait sentir les cycles du vivant ; le trajet de la performance développe d’un point de vue visuel et sonore des tableaux tels que la fonte des glaciers, la création des montagnes, la pollinisation des plantes, l’assèchement du territoire et la formation de nouvelles espèces et végétaux. Le choix des matériaux suscitant la transposition ludique et sollicitant l’imaginaire est orienté en vue de rebâtir un microcosme sur les rebuts de notre monde (mousses agglomérées, moteurs récupérés, bois MDF …)
Pour créer une expérience immersive totale, nous faisons appel à un équilibre délicat entre l’artisanat et l’art numérique. Notre monde se traduit par une topographie organique peuplée de végétaux articulés ou mécanisés qui prendront part au spectacle en s’activant à des moments précis. Les objets sont animés soit par la main des manipulateu•rices de plateaux au travers de mécanismes artisanaux, soit par différents types de moteurs, des microsouffleries, montés sur microcontrolers type Arduino. De petites enceintes sont réparties partout sur la surface afin de créer des jeux sonores complexes grâce à une spatialisation qui recrée l’intimité acoustique riche et foisonnante que l’on peut retrouver dans la nature. Aux oreilles du•de la spectateur•ice en immersion est offert le déploiement et la décadence cyclique d’un écosystème inédit.
La compagnie québécoise Création Dans la Chambre se joint à la compagnie Ersatz pour créer l’oeuvre pluridisciplinaire Au jardin des Potiniers. La collaboration avec la compagnie Création dans la chambre est une manière de faire évoluer notre travail, de découvrir des façons de créer et de s’enrichir artistiquement, humainement et professionnellement.
Création Dans la Chambre est composée de l’auteur et acteur Gabriel Plante, du metteur en scène et acteur Félix-Antoine Boutin et de la scénographe Odile Gamache. L’équipe Ersatz est constituée de Pierre Mercier, formé à l’ERG de Bruxelles, Ecole de Recherches Graphiques en illustration, de Noam Rzewski, créateur sonore et acteur, Léonard Cornevin, créateur lumière/numérique et acteur et Camille Panza, metteuse en scène, dramaturge et actrice, tous trois formés à l’INSAS, Institut National Supérieur des Arts du Spectacle de Bruxelles.
Les membres de l’équipe artistique ayant pour une grande majorité une formation de jeu et de création technique/mise en scène, c’est donc tout naturellement que nous concevons nos projets et que nous les interprétons sur le plateau.
La construction et manipulation en direct de la fiction par les fabricant•es interprètes du spectacle, trouveront un rapport avec le jeu de l’enfant, qui se construit, lui aussi, des histoires avec ce qui lui tombe sous la main. Nous bâtissons alors un artisanat théâtral, c’est-à-dire, une poésie émotive du geste de construire la fiction. Dans une optique non hiérarchisée des départements créatifs, tous les artisan•es participent à toutes les sphères de la fabrication du spectacle. Nous avons pris le parti de fabriquer une matière sensible qui fait appel à la transposition. Nous voulons créer un univers performatif évocateur parfaitement lisible pour tout public.
La compagnie Ersatz est composée de Camille Panza, metteuse en scène, Léonard Cornevin, créateur lumière et numérique, Noam Rzewski, créateur sonore et Pierre Mercier, illustrateur.
Ersatz est un projet de collaboration pluridisciplinaire, actif dans le champs de l’art vivant, de l’installation et de l’édition illustrée. Issus du théâtre, de l’art plastique, de l’illustration, notre démarche artistique se situe au carrefour de différents médias interconnectés les uns les autres, dans une dialectique entre illusion et réalité. Les catégories deviennent poreuses et les projets tentaculaires et protéiformes.
Notre axe de recherche est une réflexion sur l’idée d’exploration, qu’elle soit concrète ou abstraite. Nous explorons des médiums différents, des moyens technologiques nouveaux en vue d’immerger le spectateur dans un univers singulier.
Nos projets artistiques ont pour origine des textes théâtraux contemporains mais également des créations originales inspirées d’oeuvres non théâtrales à visée tout public avec une approche ludique au plateau.