GRANDE SALLE
MARDI 17 MARS – 20H
SÉANCE SCOLAIRE
MARDI 17 MARS – 14H30
THÉÂTRE
29 minutes, soit 1729 longues secondes…
La fermeture brutale d’une petite MJC dans un quartier populaire du Havre déclenche une série de tensions et de débordements qui culminent avec l’hospitalisation d’une enfant blessée. 1729 secondes raconte en vingt-quatre heures le récit entrecroisé de plusieurs personnages liés malgré eux par cet événement.
À travers un compte à rebours haletant et des flash-back, la pièce révèle les fractures sociales et les conflits invisibles qui agitent la communauté.
PASSERELLE CINÉMA
Petites de Julie Lerat-Gersant
Dans le cadre de PAN (Producteurs Associés de Normandie).
Texte et mise en scène : Julie Lerat-Gersant – Avec : Cindy Almeida de Brito, Laurianne Baudouin, Zoé Belloche, Walid Caïd, Eric Challier, Juliet Doucet et Thomas Germaine – Scénographie et création des lumières : Eric Soyer – Création sonore : Clément Mirguet – Dramaturgie : Anaïs Allais Benbouali – Costumes : Dimitri Henin Décors : Ateliers du Préau.
© Photo : Alban Van Wassenhove
Régie générale et régie plateau : Thomas Nicolle. Regard chorégraphique : Kaori Ito. Production : Le Préau CDN de Normandie-Vire. Coproductions PAN - Producteurs associés de Normandie (Comédie de Caen - CDN de Normandie, CDN de Normandie-Rouen, le Tangram - SN Évreux, SN61, DSN - Scène nationale de Dieppe, Le Volcan - Scène nationale du Havre) et le TJP - CDN de Strasbourg et la compagnie L’Orage. Avec la participation artistique du Jeune Théâtre National. Avec l’aide de la DGCA, la DRAC Normandie, la Région Normandie, le Département du Calvados et la Ville de Caen ; et Artcena et la SACD (demandes en cours).
Il y a bientôt vingt ans, j’ai co-créé avec Thomas Jolly une compagnie de théâtre, la Piccola Familia. Pendant de nombreuses et joyeuses années, j’ai joué dans ses spectacles et l’ai accompagné en tant que dramaturge, tout en travaillant avec d’autres metteur·euses en scène. J’ai adoré cette première partie de ma carrière, mais mon désir de déployer mes propres projets s’est peu à peu imposé. En 2018, j’ai renoncé à suivre notre compagnie à la direction du Quai à Angers pour me consacrer à l’écriture de mon premier film et suis rentrée à l’Atelier Scénario de la Fémis. Depuis, je suis à l’initiative de projets artistiques protéiformes.
Qu’elles soient théâtrales, littéraires, audiovisuelles et cinématographiques, je cherche toujours la forme idoine pour raconter telle ou telle histoire. Après la sortie de mon premier roman Hop hop hop l’amour (sorti en 2022, édité chez Scrinéo), la réalisation de mon premier long-métrage, Petites (sortie en 2023, distribué par Haut et Court) puis de mon documentaire La pouponnière (sortie en 2024, France 3), le théâtre me semble aujourd’hui le support le plus juste pour porter ce nouveau récit.
La pièce que j’ai écrite 1729 secondes se tisse autour des vingt-quatre heures précédant l’hospitalisation en réanimation d’une jeune enfant. Un compte à rebours inexorable annoncé dès les premières scènes plonge le spectateur dans une narration éclatée. Dans la ville, la réquisition des locaux d’une petite MJC de quartier par la mairie a des impacts radicalement différents selon les personnages, leurs âges et leurs positionnements dans la société. Complètement invisibilisée, une telle fermeture pourrait sembler anodine, voire anecdotique. Pourtant, s’y cristallise justement le fossé terrible entre les différentes castes de notre pays.
Dès le début de l’écriture, je désirais m’immiscer à l’intérieur même des pensées des personnages, sans qu’ils soient parfois, eux-mêmes, capables de les nommer. Omnisciente, la présence d’une voix narrative, contrepoint de leurs psychés, est un processus qui me séduisait beaucoup en théorie. J’ai pu l’expérimenter en janvier 2024, lors de quatre semaines de laboratoire avec de jeunes acteurs stagiaires en fin de formation (La Cité Théâtre, école de théâtre de Caen). Au plateau, le procédé s’est avéré vertueux, redoublant l’attention du spectateur, à l’affût des différences entre ce qui est dit et ce qui est scéniquement montré.
J’imagine un format assez court (1h30), dense et au sein duquel nous jouerons avec le rapport subjectif au temps. 1729 secondes, c’est la durée qu’il va falloir attendre au SAMU avant de pouvoir pénétrer à l’intérieur de la MJC après de violents débordements. Jouant avec différents allers-retours-spatiotemporels, je travaille avec la diffraction concrète du temps, la notion de ralenti et d’arrêts sur images. Je rêve d’une traque narrative, ou le spectateur mène l’enquête, les histoires des différents protagonistes n’étant reliées entre elles que par des points d’achoppements qui se dévoileront au fur et à mesure de la pièce.
Si chacun des personnages voit sa propre vie basculer, le texte posera in fine la question de la responsabilité individuelle et collective. La pièce traitant du fossé social entre les différentes castes de notre pays, il est évident que le plateau se doit d’être plurigénérationnel et pluriethnique. Je m’appuierai sur des acteurs·trices solides et talentueux·ses avec lesquel·les j’ai déjà eu la chance de travailler et je construis actuellement le reste de la distribution. Ils seront sept à porter cette histoire, jouant plusieurs rôles, portant tout à tour la voix narrative et participant, toutes et tous aux mouvements scénographiques. Je souhaite un plateau nu avec des éléments scénographiques en mouvement, à l’instar d’une des jeunes protagonistes, toujours vissée sur ses rollers. Je rêve d’une pièce fiévreuse, tourbillon perpétuel soutenu par la présence de boucles et nappes sonores d’une musique électro créée par Clément Mirguet avec lequel j’ai maintes fois travaillé dans les créations de Thomas Jolly. Avec les acteurs·trices, nous travaillerons à un jeu naturaliste, le plus proche du réel possible.
J’aime la poésie qu’offre le théâtre pour m’atteler à raconter cette histoire-ci, comme lors d’une séance chez son psychologue, une des jeunes personnages navigue concrètement entre le cabinet médical et la fête de la veille. En janvier, j’ai pu expérimenter différentes pistes de travail et consolider la dramaturgie de la pièce. Qui est présent à la MJC et pourquoi ? Dans quel contexte ? Pour quelles raisons intimes, professionnelles, politiques ou conjoncturelles ? Les choses se déploient et me paraissent plus pertinentes et singulières. Il me reste encore du travail d’écriture pour affiner mon propos (notamment dans le dernier tiers de la pièce) mais je suis très heureuse de m’y atteler avec mon équipe.
La violence du contexte politique actuel redouble mon désir de m’atteler a ce thème qui hante mon travail : les cercles vicieux de la répétition des schémas familiaux ou sociétaux. 1729 secondes est une proposition que j’aimerais percutante sans jamais tomber dans un propos facile ou moralisateur. Une pièce miroir ou chacun peut se projeter et revisiter la notion d’engagement et la puissance de nos contradictions quotidiennes. La métaphore autour de la peur enfantine du loup hantera l’ensemble de la pièce qui parlera de lâcheté ordinaire, de la force des liens qui nous tiennent ensemble, de sororité.
Julie Lerat-Gersant, octobre 2024
Julie Lerat-Gersant, autrice et metteuse en scène
Julie Lerat-Gersant est née à Caen en 1983. Après des études en école supérieure de théâtre au CDN de Limoges, elle cofonde en 2006 la compagnie La Piccola Familia avec Thomas Jolly. Pendant 15 ans, elle est actrice et dramaturge dans les spectacles de Thomas Jolly, notamment dans Henry VI de Shakespeare, créée dans son intégralité (18 heures de représentation) au Festival d’Avignon 2014 et reprise à l’Odéon- Théâtre de L’Europe en 2015. Le spectacle reçoit le prix Beaumarchais 2014, le Molière de la mise en scène 2015 et le Grand Prix du Syndicat de la Critique 2015.
En tant qu’actrice et dramaturge, elle travaille également avec différents metteurs en scène (Laurianne Baudouin, Olivier Lopez, Charline Porrone, Pierre Pradinas…).
En 2016, elle co-écrit et met en scène avec Manon Thorel le projet Adolescences et territoire(s) porté par l’Odéon-Théâtre de l’Europe. En 2017, elle co-scénarise Aland le long-métrage de Thomas Germaine. Soutenue par Le Louvre, elle écrit une pièce Cassandre, mise en scène par Charline Porrone et jouée une trentaine de fois au théâtre de la Poudrerie à Sevran.
En 2018, elle intègre l’Atelier Scénario à la Fémis, dirigé par Jacques Ackchoti. Elle y développe la première version du scénario de son long-métrage. En 2020, elle se forme également à l’écriture de série au sein du CEEA dans l’atelier dirigé par Fabrice de Costil.
En 2022, elle réalise son premier long-métrage Petites, produit par Sophie Révil et Denis Carot et distribué par Haut et Court. Le film est sélectionné au 75ème Festival International de Locarno dans la section Cinéastes du Présent. Il reçoit le Prix de la presse indépendante et une mention spéciale prix des jeunes à Locarno, ainsi que le prix des jeunes à Tübingen (Allemagne), à Linz (Autriche), prix du jury étudiant à Bobigny, prix du meilleur scénario à Tirana (Albanie) et meilleur film à San Martín de Los Andes (Argentine) Distribué en Italie, Espagne, Canada. Il sort en salle en février 2023.
En 2023, son premier roman jeunesse Hop, hop, hop l’amour est édité chez Scrinéo. Elle réalise également un documentaire : La pouponnière, produit par Paper Moon, diffusé en 2024 sur France 3. Elle collabore à l’écriture du scénario de Takis Candilis, L’enfant qui mesurait le monde. Le film est sélectionné au Festival de Cannes - section Junior (2024)
Elle s’apprête à mettre en scène sa première pièce 1729 secondes, et travaille à l’écriture d’un projet théâtral autour de la prostitution adolescente.
Anaïs Allais Benbouali, dramaturge
Formée au Conservatoire de Nantes et à l’Institut des Arts et Diffusion en Belgique, l’autrice, metteuse en scène, c o m é d i e n n e , directrice artistique de la compagnie nantaise La Grange aux Belles complète son parcours par des stages, notamment auprès de Joël Jouanneau, Claude Buschvald ou Wajdi Mouawad et par des résidences de recherche d’écriture au Festival TransAmériques de Montréal ou au Conthexthéâtral de Yaoundé. Elle est aujourd’hui artiste associée au ZEF – Scène nationale de Marseille, autrice associée au Grand T, théâtre de Loire- Atlantique, et autrice invitée au théâtre de la Colline.
Autrice-metteuse en scène, elle crée Lubna Cadiot (x7) en 2012 puis Le Silence des chauves-souris en 2015, Au milieu de l’hiver j’ai découvert en moi un invincible été accueilli en 2018 à La Colline, tous trois publiés aux éditions Actes Sud-Papiers. Le Silence des Chauves-souris a été traduit en espagnol et en anglais et joué à Madrid et à Baltimore. En 2016, elle écrit et interprète W., une immersion à l’aveugle autour de l’oeuvre de Wajdi Mouawad, répondant à une commande du Grand T. Parallèlement, elle signe la dramaturgie d’autres spectacles, notamment de Des nuits pour voir le jour de la compagnie de cirque Allégorie et de Presque X, solo de David Humeau sur l’histoire de la pornographie. Elle dispense des ateliers d’écriture et de mise en voix pour différents publics : élèves de conservatoire, collégiens, universitaires, amateurs.
En 2022, Anaïs Allais Benbouali coréalise avec Isabelle Mandin le documentaire À regarder les poissons co-produit par l’Onda et la Comédie de Caen autour de la création Anaïs Nin au miroir d’Élise Vigier, ensuite diffusé notamment par le Théâtre de la Tempête. Finaliste du prix Paris Jeunes Talents et du prix Sony Labou Tansi 2018, elle a été lauréate de la Bourse Déclic de la Fondation de France pour le spectacle Lubna Cadiot (x7).
En 2023, elle revient à La Colline présenter le spectacle Par la mer [Quitte à être noyées] paru aux Éditions Koïnè. En 2024 elle écrit et met en scène Esquif (à fleur d’eau), un spectacle jeunesse en soutien à SOS MEDITERRANEE.
Kaori Ito, regard chorégraphique
Née au Japon dans une famille d’artistes, Kaori Ito se forme très jeune à la danse classique puis à la modern dance à New York avant de devenir, à partir de 2003, interprète pour de grands chorégraphes européens – Philippe Decouflé, Angelin Preljocaj, Alain Platel, Sidi Larbi Cherkaoui, James Thierrée.
Elle se lance dans l’écriture chorégraphique dès 2008 et poursuit ce travail de chorégraphe à la faveur de diverses commandes – Ballets C de la B, Ballet national du Chili, Japonismes, Ballet de Chemnitz / France Danse Allemagne – dans le cadre de collaborations – avec Aurélien Bory, Denis Podalydès, Olivier Martin Salvan, Yoshi Oïda, Manolo – ou pour sa propre compagnie, Himé, qu’elle crée en 2015. La même année elle est lauréate du Prix Nouveau Talent Chorégraphie de la SACD et chevalier de l’ordre des Arts et des Lettres.
Artiste polymorphe, elle réalise également courts métrages, créations sonores et œuvres plastiques – peinture, dessin, sérigraphie. Elle collabore régulièrement et à divers titres sur des projets de théâtre et de cinéma.
Eric Soyer, Scénographie et eclairages
Éric Soyer débute en 1997, une collaboration avec l’écrivain, metteur en scène Joël Pommerat qui se poursuit aujourd’hui autour de la création d’un répertoire de vingt spectacles de la compagnie Louis Brouillard et de quatre opéras contemporains.
Il partage les processus d’écriture scéniques avec différents créateurs, metteurs en scène et chorégraphes dont Théo Mercier, Thierry Thieu Niang, Nacera Belaza, Sulayman Al Bassam, Maud Le Pladec, Eric Oberdorff, Philippe Saire, Amir Koohestani Reza, Jean Paul Gaultier, Zhao Miao, Phia Ménard, Joss De Paw, Damon Albarn, Safy Nebbou, Juliette Binoche, Jacques Gamblin, Raphaelle Delaunay, Lambert Wilson et Angelin Preljocaj dont ce sera la huitième collaboration avec la création des éclairages d’Atys de Lully au Grand Théâtre de Genève en 2022.
Son activité s’élargit aussi à la musique électro avec la chanteuse française Jeanne Added et le chanteur Malik Djoudi et à l’opéra contemporain avec différents compositeurs comme Oscar Strasnoy, Oscar Bianchi, Daan Jansen, Dominique Pauwels, Philippes Boesmans, Ondrej Adamek, Alexandre Desplat et Francesco Filidéi pour le Festival d’Aixen- Provence, le Théâtre de la Monnaie, l’Opéra Comique, le Théâtre du Châtelet...
Il reçoit un Molière pour Cendrillon de Pommerat en 2018, le Prix de la critique journalistique française pour son travail en 2008 et en 2012 et le Prix de la scénographie au festival de Carthage en 2021.
Clément Mirguet, Musique Musicien, compositeur et producteur français, il débute dès son plus jeune âge par la guitare classique au conservatoire de Vernon, et s’essaye à plusieurs styles de musique avant d’être diplômé de la Music Academy International de Nancy en 2003.
Il compose, réalise et produit deux albums sous le nom d’Orchester entre 2008 et 2013, plusieurs tournées en France et à l’étranger, lauréat du tremplin Le Mans cité chanson.
Depuis 2008, il est compositeur pour la Piccola Familial de Thomas Jolly. Plus de dix spectacles en tant que compositeur dont le Henry VI de Shakespeare, 18h au festival d’Avignon, qui a reçu un Molière en 2015. En 2018, il compose la musique de Thyeste de Sénèque, création à la cour d’Honneur du Palais des Papes pour le festival d’Avignon 2018, avec la maitrise populaire de l’Opéra comique.
En 2018 sort le film Aland, long métrage de Thomas Germaine, produit par Cactus prod, pour lequel il signe la musique originale. En septembre 2019 il sort son premier album solo M. En 2020 il compose la musique de Fracasse, adaptation et mise en scène de Jean-Christophe Hembert. En avril 2022, il sort un deuxième album solo, LINKS, résultat de collaborations pendant le confinement. En 2023, il collabore avec Jessica Rivière pour la création de J’habite un ciel sans nuages, spectacle immersif jeune public ainsi qu’avec Jean-Christophe Hembert pour une adaptation de Wendy et Peter Pan créé au théâtre de Carouge.
En 2024, Thomas Jolly lui propose de composer la musique du spectacle Records pour la cérémonie de clôture des JO de Paris 2024 au Stade de France.
Cindy Almeida de Brito, actrice
C’est en jouant le rôle éponyme dans Antigone de Sophocle au Théâtre Gérard Philipe de Saint-Denis - dans le cadre des ateliers de la Troupe Éphémère dirigée par Jean Bellorini - que Cindy a décidé d’arrêter ses études classiques pour faire du théâtre. Elle entre alors à l’école Claude Mathieu et en classe prépa de la MC93. En 2020, elle fait son entrée au CNSAD où les cours qui l’ont le plus marqué ont été ceux menés par Valérie Dréville, Nada Strancar et Yvo Mentens. En 2021, elle joue dans Mauvaise de Debbie Tucker Green mis en scène par Sébastien Derrey au T2G et à la MC93. Après sa sortie en décembre 2023 du CNSAD, elle joue dans Portrait de Famille, une histoire des Atrides écrit et mis en scène par Jean-François Sivadier et Histoire d’un Cid mis en scène par Jean Bellorini.
Laurianne Baudouin, actrice
Après une formation au conservatoire d’art dramatique du Havre, Laurianne Baudouin obtient en 2003 une licence arts du spectacle option théâtre à l’université de Paris 8 tout en suivant parallèlement les cours du conservatoire du 8ème dirigé par Élisabeth Tamaris. Elle intègre ensuite l’Académie théâtrale de l’Union au CDN de Limoges dirigée par Pierre Pradinas et Paul Chiributa.
En 2014, elle crée sa compagnie La Présidente a eu 19. Elle se lance dans la mise en scène et approfondit son désir de transmission auprès de différents publics.
Au théâtre, elle travaille sous la direction de Claudia Stavisky, Michel Didym, Pierre Pradinas, Étienne Pommeret, Martin Engler, Laurence Such, Samuel Gallet, Filip Forgeau, Bruno Marchand, Francis Aiqui. Charline Porrone, Philippe Labonne.
Zoe Belloche, actrice
Jeune actrice de 22 ans, Zoé se forme à la Cité Théâtre à Caen (2022-2024) où elle rencontre Simon Falguières, Sophie Lebrun ou encore Alexandra Badea qui sont déterminants dans son parcours de jeune comédienne.
Forte d’un parcours théorique en classes préparatoires littéraires, elle s’intéresse aussi à la mise en scène. En 2021, elle assiste Alexis Lameda- Waksmann sur Les voix de la liberté, créé à la Comédie de Caen – CDN de Normandie. En 2024, elle crée la compagnie Iuzza avec Alix Lavignasse. Ensemble, elles créeront en novembre 2025 : J’aurais voulu que mon solo s’appelle « Vous êtes tous des fils de pute » mais c’était déjà pris par Rodrigo Garcia, un seul en scène qu’elle écrit et interprète. En tant que comédienne, elle collabore également avec Amélie Clément (Cie Le Ballon Vert) sur la Parade Opératique (création en mai 2025) et Julie Lerat-Gersant (Le Préau CDN de Normandie-Vire) dans 1729 secondes (création en janvier 2026, puis en tournée).
Walid Caid, acteur
Walid est originaire de Bordeaux, ville où il étudie les langues étrangères à la Fac avant d’intégrer une compagnie avec laquelle il travaillera deux ans. Il se forme au Conservatoire régional avant d’intégrer en 2020 le CNSAD. Il y travaille notamment avec Valérie Dréville et Yvo Mentens. Depuis sa sortie, il joue dans le spectacle Portrait de Famille, Une histoire des Atrides de Jean François Sivadier.
Eric Challier, acteur
Après des études au Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique, il joue sous la direction, entre autres, de Alain Françon, Stuart Seide, Philippe Adrien, Ludovic Lagarde, Sylvain Maurice, François Rancillac, Pierre Guillois… Son parcours fait la part belle aux créations contemporaines, notamment avec Gildas Milin, Côme de Bellescize, Pierre-Yves Chapalain, Cyril Dubreuil. Il a tourné au cinéma et à la télévision avec Luc Besson, Pierre Jolivet, Etienne Chatilliez, Hervé Hadmar, Eric Rochant, Léa Fazer, Alain Tasma… Sous la houlette de Thomas Jolly, il interprétait Richard Duc d’York dans Henry VI de Shakespeare puis Tantale dans Thyeste de Sénèque créé à la cour d’honneur du Palais des Papes du festival d’Avignon 2018. Dernièrement on a pu le voir dans La Réponse des Hommes et Némésis mis en scène par Tiphaine Raffier et, après avoir joué Bolingbroke dans Richard II de Shakespeare, il poursuit sa collaboration avec Christophe Rauck pour la création d’Anatomie d’un Suicide d’Alice Birch au théâtre des Amandiers de Nanterre. Par ailleurs il a donné des cours d’interprétation à la Sorbonne et enregistre régulièrement des fictions à Radio France.
Juliet Doucet, actrice
Après une année aux Etats-Unis, Juliet étudie l’art dramatique avec Marc Ernotte au Conservatoire Camille Saint-Saëns à Paris, ainsi que le chant lyrique et la danse contemporaine au sein de différents conservatoires. Elle suit des cours et stages avec Nadia Vadori-Gauthier, Thierry Thieu Niang, Alexandre Del Perugia, Joël Pommerat et Elsa Granat. En 2014, elle reçoit le Prix de la tragédienne Silvia Monfort dans le rôle de Bérénice. Au sein de La Grosse Plateforme, elle crée de nombreux spectacles pluridisciplinaires dont Le Sacre et Les Planètes (collectif La Ville en Feu), adaptations dansées et chantées en espace public des oeuvres homonymes d’Igor Stravinsky et de Gustav Holst. Après une première au Théâtre de la Ville, Le Sacre est en tournée depuis 2018 dans de nombreux festivals, en France et en Europe. Le spectacle Les Planètes est créé au Klap à Marseille en septembre 2024.
Au cinéma, Juliet est Talent Adami 2017 dans Timing de Marie Gillain, puis elle apparait dans Seules les Bêtes de Dominik Moll et La Bonne Épouse de Martin Provost, ainsi quedans la série Paris Police 1905 sur Canal-Plus. En dehors de son collectif, elle intègre la Compagnie Désirades en 2018 pour plusieurs années de recherche théâtrale et joue dans Capharnaüm, poème théâtral de Valérian Guillaume co-mis en scène avec Livia Vincenti entre 2022 et 2024. De 2019 à 2021, elle joue dans Pronom de Guillaume Doucet. En 2021 et 2022, elle intègre l’équipe de Contes et Légendes de Joël Pommerat, en tournée en France, en Belgique et au Canada. En 2023 elle joue dans Némésis de Tiphaine Raffier au Théâtre de l’Odéon, en tournée en 2024. Par ailleurs, elle a un projet personnel de musique, Rêve Juliet, au sein du label Ceramic Records, qui verra le jour début 2025.
Thomas Germaine, acteur
Thomas Germaine a été formé au Conservatoire National de Région de Rouen, à l’École Internationale Jacques Lecoq, et à l’Ecole Internationale Estudis de Barcelone où il crée Saïd-El Feliz, un solo qu’il tourne pendant 18 ans en France et à l’étranger. En 2009, il interprète et met en scène avec l’aide de Pierre Maillet un deuxième monologue Une Minute Encore à partir de l’oeuvre de Charlotte Delbo où il effectue une course pendant plus d’une heure sur un tapis-roulant. Produit par la Scène Nationale de Petit-Quevilly, le spectacle tourne en France et en Italie.
Au théâtre il a joué sous la direction de Sarah Mordy, Adel Hakim, Marine Bachelot Nguyen, Aurélie Edeline, Gilles Chabrier, le Collectif la Cohue, Catherine Delattres, Charline Poronne. Depuis 2018, Emmanuel Noblet lui a confié la reprise de son monologue Réparer Les Vivants (Molière du Meilleur Seul en Scène et du Prix Beaumarchais 2017) pour la tournée en Amérique Latine, en Suisse et en France. Il a incarné le rôle d’Henry VI de Shakespeare dans la mise en scène de Thomas Jolly. De 2016 à 2018, il a joué dans Richard III mis en scène par Thomas Jolly. En juin 2022, la tétralogie (Henry VI + Richard III) est pour la première fois donnée dans son intégralité. Le spectacle est joué au CDN d’Angers en intégrale de 24 heures. En 2023, il joue dans Le Dragon mis en scène par Thomas Jolly. Il a tourné dans plusieurs films de Mieke Bal, dans Terre de Beauté de Radouan Leflahi, Petites de Julie Lerat- Gersant sorti en 2023.
Produit par Cactus Prod, il réalise son premier long métrage Aland tourné sur une île au large de la Finlande en un plan séquence de 75 min. Sélectionné au festival A l’Est du Nouveau (Rouen), au Vera Festival (Finlande), A l’Este (Pérou), le film est sorti au cinéma en octobre 2020.