8 > 12 MAI

Le Mal n'existe pas

AKU WA SONZAI SHINAI
FILM JAPONAIS DE RYÛSUKE HAMAGUCHI | 2024 | 1H46
AVEC HITOSHI OMIKA, RYO NISHIKAWA, RYÛJI KOSAKA
LION D'ARGENT - GRAND PRIX DU JURY, VENISE 2023

Takumi et sa fille Hana vivent dans le village de Mizubiki, près de Tokyo. Comme leurs aînés avant eux, ils mènent une vie modeste en harmonie avec leur environnement. Le projet de construction d’un « camping glamour » dans le parc naturel voisin, offrant aux citadins une échappatoire tout confort vers la nature, va mettre en danger l’équilibre écologique du site et affecter profondément la vie des villageois...
« Après Drive My Car, le réalisateur japonais Ryusuke Hamaguchi nous éblouit une nouvelle fois avec cette fable écologiste et métaphysique sur la fragilité des choses et des êtres. » La Croix

HORAIRES

8 > 14 MAI
mercredi 20:45
vendredi 16:30 | 20:45
samedi 16:30
dimanche 18:30 D

Dossier de presse

LE MOT DES EXPLOITANT·ES
Une forêt dont on connaît chaque essence, une eau de source que l’on recueille à la louche, du wasabi sauvage que l’on ajoute au plat de Udong du jour, ce sont les détails qui font le quotidien de Takumi et des autres villageois, installés presque à l’abri du monde urbain. Mais déjà la menace approche et l’enchantement est percé par des avertissements discrets et anxiogènes. Cet éden sauvage risque en effet d’être mis à mal par l’installation inopinée d’un « Glamping », projet porté par les promoteurs venus de la ville. Dans une forme qui tend au fantastique, Ryūsuke Hamaguchi nous propose un film merveilleux. L’originalité de la mise en scène, précise et étonnante, accompagnée d’une bande son parfois dissonante, composée avant le film, et sur laquelle celui-ci a été construit, nous entraîne avec poésie et réalisme dans cette chronique rurale japonaise. La scène finale, énigmatique, laissera chaque spectateur se débrouiller avec son histoire, mais en gardant en tête que ce n’est pas de l’étranger dont on veut se préserver mais bien un environnement qu’on veut protéger.

Réjane Mouillot - Cinéma Le Cap, Voreppe
https://www.art-et-essai.org

EXTRAITS DE PRESSE
Hamaguchi sculpte le temps, coupe délibérément certaines scènes, lâche les dialogues pour le silence pur et nous met en lévitation. Le Monde
Dans sa captivante fable écolo-musicale où des villageois voient leur quotidien ébranlé par un projet de «camping glamour», le Japonais Ryûsuke Hamaguchi, auteur de «Drive My Car», percute les genres avec une virtuosité étourdissante. Libération
Derrière son titre intrigant, sans doute mensonger, Le Mal n’existe pas conjugue élégie écolo, fable politique et western contemplatif dans un élan de mise en scène d’une beauté rare. Télérama
Beauté et douceur cohabitent avec l’imminence d’un danger dans des images splendides, composées comme des tableaux. Le ciel et la terre (à moins que ce ne soit l’enfer ?), parfois, se confondent. Il règne ici une simplicité renversante. Cela s’appelle la grâce. L'Obs
Entre l’exercice de style et le film d’intervention politique, Le mal n’existe pas est à la fois une parenthèse engagée et une nouvelle manifestation des obsessions d’un des auteurs les plus talentueux du cinéma contemporain. Les Inrockuptibles
Le plus grand réalisateur japonais du moment - on lui doit notamment « Senses » et « Drive My Car » - signe son retour avec un nouveau film hypnotique. Un film où il célèbre la beauté parfois inquiétante de la nature et décrit avec une ironie acide la religion du profit. Marianne
Au bout du compte, nous attend une vraie surprise dramatique et un film qui ne se laisse pas oublier de sitôt. Le Point
La singularité de l’œuvre repose sur le respect de l’hétérogénéité de ces matières, suggérée par l’indépendance de la musique et par le contraste entre le conte et l’histoire réaliste. Positif
« Mon monde serait totalement bouleversé », soupire une jeune restauratrice, qui risque de voir l’eau qu’elle utilise pour ses udons salie par les rejets de la fosse septique du glamping. Un « monde », le mot est lâché et situe en même temps l’horizon de la fiction chez Hamaguchi : par-delà les individus, déplier des mondes, créer des vis-à-vis entre des blocs de subjectivité que rien ne rapprochait au premier coup d’œil. Cahiers du Cinéma