GRANDE SALLE
VENDREDI 10 OCTOBRE – 20H
THÉÂTRE
Jouer pour soigner.
Dans un centre psychiatrique pour femmes, six soignantes animent des séances chaque semaine durant lesquelles les patientes rejouent leurs traumatismes. Mais les moyens manquent, le dispositif est menacé. Elles s’accrochent pourtant, déterminées à accompagner jusqu’au bout quatre patientes en pleine tempête intérieure – et peut-être à panser aussi leurs propres blessures.
Créée collectivement à partir de témoignages et d’expériences vécues, cette pièce explore, entre théâtre et thérapie, les monstres et les peurs enfouies dans l’inconscient féminin.
Une pièce intense. — La Croix
Ce théâtre réjouit. Il invente des scènes qui frôlent parfois la loufoquerie. Il touche, aussi, à travers les déflagrations toujours sensibles, toujours délicates, de femmes qui apprennent, comme elles peuvent, à comprendre qui elles sont. — La Terrasse
Dans le cadre de la Journée mondiale de la santé mentale.
Conception et mise en scène : Lisa Guez – Avec : Fernanda Barth, Valentine Bellone, Anne Knosp, Valentine Krasnochok, Nelly Latour et Jordane Soudre – Collaboration à la mise en scène et à la dramaturgie et costumes : Sarah Doukhan – Création lumières et scénographie : Lila Meynard – Création sonore et musicale : Louis- Marie Hippolyte.
© Photo : Clara Normand
Écriture collective de Fernanda Barth, Valentine Bellone, Sarah Doukhan, Anne Knosp, Valentine Krasnochok, Nelly Latour, Clara Normand et Jordane Soudre dirigée par Lisa Guez. Réalisation du décor dans les Ateliers de construction du Théâtre de la Cité sous la direction de Michaël Labat. Conseil scientifique à la création : Clara Normand. Regard chorégraphique : Cyril Viallon. Production Compagnie 13/31. Coproduction Comédie de Béthune - CDNl Hauts-de-France, ThéâtredelaCité - CDN de Toulouse Occitanie, Bain Public à Saint-Nazaire, le Quai des rêves - Scène de territoire pour le théâtre de la Ville de Lamballe-Armor. Soutiens Les Tréteaux de France - CDN (résidence), Bain Public à Saint-Nazaire (résidences). Avec le soutien de la Région Bretagne, du Ministère de la culture - DRAC de Bretagne et du Département des Côtes-d’Armor. La Compagnie 13/31 est conventionnée par le Ministère de la culture - DRAC de Bretagne. Le texte est édité à la Librairie Théâtrale dans la collection L’OEil du Prince.
On peut tout jouer au psychodrame : des animaux, des arbres, des objets, des meurtres sanglants, des idylles impossibles, des dialogues avec les morts, tout est ouvert et sans tabou… mais il y a un cadre, des règles. Un.e médecin mène la séance à la manière d’un.e metteur.se en scène et est assisté.e par des « joueur.se.s » qui ne sont pas des acteur.ice.s mais d’autres thérapeutes. Il ne s’agit pas ici de « bien » incarner les scènes proposées par les patient.e.s mais de les décaler, orienter, poser des questions profondes et intimes à l’intérieur d’un récit qui peut être réel, fantasmatique, fictionné…
Comment mettre en scène cette thérapie ?
Comment nous décentrer de notre savoir de théâtre pour trouver cet endroit singulier de recherche d’une séance de thérapie ?
C’est un sujet qui nous a animées pendant une année de recherche, puis de plusieurs mois de création. Nous avons commencé à interroger des femmes psychologues ou psychanalystes qui pratiquent le psychodrame en centres psychiatriques. Elles nous ont nourries de connaissances, d'anecdotes, de bibliographie, mais surtout elles se sont livrées et nous ont raconté combien le psychodrame avait été une thérapie pour elles, soignantes. Ces témoignages servent de base à notre travail de création et d'improvisation.
Pour ces recherches en improvisation nous avons tenté de comprendre et d’appliquer les règles, le « protocole » d’une séance de psychodrame (cf. paragraphe à la fin du texte). Nous nous sommes fait aider par Géraldine Rougevin, une psychodramatiste. Il fallait les mots, le savoir-faire d’une professionnelle pour nous approprier l’endroit juste de cette thérapie. Nous avons créé des personnages de patientes, qui ont été pour ainsi dire analysées et « psychodramatisées » par une psychologue. C’était un formidable creuset de création de personnages riches et complexes.
Psychodrame c’est d’abord pour moi les retrouvailles avec un groupe de comédiennes et de créatrices avec lesquelles je suis profondément liée, avec une méthode de travail que nous avons inventée ensemble, une façon très collégiale d’aborder le plateau, la pensée. Dans notre précédente pièce, Les Femmes de Barbe-Bleue, les fantômes des femmes assassinées racontaient leurs histoires puis tentaient de se libérer de l’emprise fatale en rejouant des scènes d'affrontement avec Barbe Bleue ou des scènes traumatiques. Au plateau il n’y avait rien, cinq chaises. Mais la parole et le jeu nous emmenaient à travers le temps, l’espace...
Ici encore, des personnages de femmes « patientes » aidées par d’autres femmes « soignantes » vont affronter leurs traumatismes dans une forme d’espace vide.
C’est l’occasion pour nous de creuser une esthétique qui nous est chère, une esthétique basée sur l’imaginaire des comédiennes, l’évocation par la parole d’un vécu, l’évocation par le jeu, sans accessoires, sans décor, et une forme particulière de « théâtre dans le théâtre » car dans notre pièce s’ouvre une myriade de scènes. Nous aimons le déploiement infini des possibles que propose le psychodrame, la possibilité de jouer des mères, des grands-mères, des serpents, des monstres, des objets, des maîtresses d’écoles, des papiers-peints… La possibilité de partager le délire ensemble. Le psychodrame c’est le terrain d’une investigation « théâtrale » sur la psyché, un chaudron bouillonnant où les patient.e.s font catharsis, découvrent leurs force, se réinventent. C’est un sujet qui croise la puissance mystique du théâtre, les émerveillements de la recherche sur l’inconscient, et la nécessité collective de se soigner, de se réparer les un.e.s par les autres. Plus de cinq ans ont passé depuis Les Femmes de Barbe Bleue. Nous avons chacune traversé des tranches de questionnements, de vie, de rapport au féminin. Ce sont ces zones d’ombre qui viennent nourrir de nouveaux terrains de questionnements pour nos recherches théâtrales. Ce que nous espérons interroger, ce sont les inhibitions ou les tabous auxquels le féminin est encore confronté, les monstres qui sont tapis dans nos inconscients de femmes.
Dans Psychodrame, nous sommes dans une salle un peu défraichie, un salle « d’activité » ou de réunion comme il y en a dans tous les équipements publics. Sept chaises au plateau cette fois. Six comédiennes et dix personnages. Six soignantes et quatre patientes. Des femmes blessées qui ne savent pas maitriser leur violence, ne savent plus vivre dans le monde, se sentent rejetées ou ont des traumatismes trop lourds à dire. Les comédiennes se métamorphosent, passent d’un rôle à l’autre, d’un personnage de soignante à un personnage de patiente, comme pour nous rappeler que les frontières sont poreuses, que nous pouvons facilement passer d’une chaise à une autre : apporter de l’aide, puis en avoir besoin.
Le monde aussi a un peu changé en cinq ans. Disons que nous sentons plus concrètement encore qu’autour de nous les murs s’effritent et qu’il nous faut tenir bon ensemble ou rien. Dans cette histoire que nous inventons ensemble surgissent des échos à nos inquiétudes politiques actuelles. La destruction des services publics, la maltraitance alarmante des patient.e.s et la souffrance au travail de ceux et celles qui les soignent, nos peurs plus diffuses d’effondrement, la question des générations futures…. Ces femmes ne veulent pas lâcher, David contre Goliath, elles se battent pour une forme d’utopie. Le décor progressivement se transforme dans une forme de destruction ou de renaissance. Dans la pièce, nous parlons aussi de ces combats collectifs qui nous tiennent et qui nous dévorent à la fois.
Lisa Guez
Protocole d’une séance
Lors d'une séance de psychodrame, le ou la patient.e énonce d’abord une scène qui lui vient ou qu’il ou elle a préparé pour la séance ; elle peut être apparemment anodine ou directement liée à un élément traumatique face au ou à la “meneuse de jeu”, son médecin référent.e. En ligne, sur le côté, des psychologues clinicien.ne.s écoutent le ou la patiente parler. Puis, il va s'agir de mettre en scène ce dont il a été question. On joue des souvenirs parfois très anciens, des rêves, des situations quotidiennes. Le ou la patiente va choisir parmi ces cothérapeutes ceux ou celles qui vont incarner les protagonistes de la scène qu'il ou elle souhaite traiter. Tout cela se passe sans décor, les choses n’existent que par la puissance de la fiction. Les thérapeutes ne sont pas des acteur.ice.s professionnel.le.s. Mais, en jouant, ils et elles vont faire des tentatives, des propositions, pour déclencher des associations, des mises en acte, des mises en mots chez le ou la patiente.
Le ou la meneuse de jeu observe et fait des suggestions, il ou elle peut par exemple faire intervenir un.e nouveau.elle thérapeute pour « doubler » le ou la patiente, c'est-à-dire parler à sa place, dire ce qu'il ou elle n'arrive pas à dire, ou alors lui montrer qu'il est possible de faire autrement... Le ou la patiente peut se jouer lui.elle-même d'abord puis échanger son rôle avec un.e autre protagoniste pour comprendre un autre point de vue, celui de son bourreau par exemple. Les rôles changent sans cesse. C'est ce tourbillon qui déclenche des prises de conscience et qui met en jeu une théâtralité qui m'intéresse particulièrement. Une théâtralité où tout peut se jouer. Un lit peut parler, on met en scène des rêves, on personnifie des objets, des animaux... Tout est possible sur la scène complexe de la psyché. Entre les corps, les émotions se diffusent, se contaminent. À la fin d'une séance le ou la patiente est invité.e à dire ce qu'il ou elle a ressenti pendant le jeu. Puis, le ou la patiente s'en va et les soignant.e.s entre elle.eux discutent, avancent des hypothèses, se livrent aussi parfois, se querellent avec leurs égos, voire se déchirent...
Nous serons dans un bureau, un grand bureau informel comme il peut y en avoir dans les foyers, dans les centres psychiatriques. Dans ce bureau sans âme, fonctionnel : des chaises. Rien d'autre. C'est là, la très grande force du psychodrame.
Mais nous avons souhaité décaler légèrement l'esthétique, créer une inquiétante étrangeté de cet hôpital fictif peuplé uniquement de femmes. Notamment par l’envahissement progressif du décor par de la végétation.
Nous passons d'un univers à un autre, dans un espace quasi vide. Nous avons fait appel aux ateliers du ThéâtredelaCité pour que ce décor soit le plus réaliste possible : partir du froid réel de l’espace médical et protocolaire pour mesurer l’écart avec les fabuleuses scènes d’invention. Il s’agira d’envisager ce contraste pour créer des images par la lumière et les costumes, et suspendre ainsi la narration dans des échappées oniriques qui pulvérisent les murs de l’institution. Quatre des six comédiennes jouent deux personnages : une soignante et une patiente. Les costumes seront au service de cette distinction des personnages. Ces personnages doivent être particulièrement caractérisés pour que nous puissions, au fur et à mesure de l'avancée du spectacle, jouer sur le trouble grandissant et l'abolition des frontières entre soignantes et patientes, et même entre les identités réelles, fictives...
Lisa Guez
En 2020-2021, elle collabore en mise en scène et dramaturgie avec Julie Berès sur sa nouvelle création La Tendresse. En 2022, elle crée On ne sera jamais Alceste à partir des cours de Louis Jouvet au Studio de la Comédie Française. Elle crée en 2022 au Méta - CDN de Poitiers Celui qui s’en alla autour des notions d’emprise et de handicap émotionnel. Le texte paraît à la Librairie Théâtrale le 1er décembre 2022. En 2023 elle se lance dans une réécriture personnelle de la Petite Sirène d’Andersen pour un spectacle avec la Compagnie L’Oiseau-Mouche, Loin dans la mer, et monte Vertébré d’Alexandre Tran. Elle repart en 2024 avec les comédiennes des Femmes de Barbe Bleue sur une nouvelle recherche autour de la pratique thérapeutique du psychodrame. Lisa Guez fonde la Compagnie 13/31 en 2021, suite au succès des Femmes de Barbe Bleue. Elle est artiste associée au Meta - CDN de Poitiers, au CDN de Béthune et au Quai des rêves à Lamballe. L’enseignement et la recherche ont une importance majeure dans sa pratique. Elle donne pendant plusieurs années des ateliers en centre psychiatrique, mais aussi à l’université Lille 3. Née en 1988, Lisa Guez a une formation de praticienne et de théoricienne du théâtre. Ancienne étudiante en arts de l'École Normale Supérieure après une classe préparatoire option théâtre, elle crée à 20 ans avec Baptiste Dezerces, sa première mise en scène, La Nuit juste avant les forêts de Bernard-Marie Koltès. Elle monte ensuite plusieurs spectacles : Macbeth, prix Nanterresur- scène en 2014, Les Reines de Normand Chaurette en 2015, Mon corps est trop petit pour ce monde, issu d’un workshop qu’elle dirige au Théâtre de l’Aquarium (direction François Rancillac) en 2017, Les Femmes de Barbe Bleue, création originale qu’elle dirige et dont le texte paraît à la Librairie Théâtrale. Ce spectacle rencontre un fort succès au Lavoir Moderne Parisien. Il est sélectionné au Festival Impatience en décembre 2019 où il remporte le prix des lycéens et le prix du jury.
Valentine BELLONE / Comédienne
Valentine Bellone a suivi l'enseignement de François Clavier au conservatoire du XIIIe arrondissement de Paris. Sortie en 2014, elle multiplie les collaborations avec des artistes émergents et expérimente de nombreuses approches de la création : l'écriture de plateau avec Les Femmes de Barbe Bleue, mise en scène de Lisa Guez, prix impatience 2019, l'adaptation de classiques avec Richard III, Albertine Disparue d'après M.Proust et Caligula (création novembre 25), mis en scène par Baptiste Dezerces ou encore la création d'auteur.ice.s contemporain.ne.s avec La Bande sur la lande de Nelly Latour ou Correspondances Interrompues de Marie Jarnoux. Elle travaille aussi avec la Cie AMAB qui promeut un accès large à la culture en proposant chaque été des adaptations de classiques dans des parcs et châteaux bourguignons. Également pianiste et tubiste, elle a participé au Freaky Kabaret de Valentine Krasnochock et au cabaret contemporain Les Filles de Lilith d'Elsa Muelas. Elle enseigne le théâtre depuis 2018 au conservatoire municipal de la ville de Sevran (93).
Jordane SOUDRE / Comédienne
Après une formation au cours Florent, aux ateliers du Sudden et au conservatoire du 13ème arrondissement de Paris, Jordane Soudre obtient son Certificat d’Étude Théâtrale en 2014. Auparavant, elle travaille en tant que comédienne auprès de plusieurs metteurs en scène : Joseph Morana - Andromaque de Racine dans le rôle d’Andromaque et Tartuffe de Molière dans le rôle d’Elvire (théâtre du Marais), François Clavier - Mordre l’horizon (MPAA St Germain), Beata Nilska - La dispute de Marivaux dans le rôle d’Adine (théâtre de Neuilly). En tant qu’autrice, elle écrit sa première pièce Que foetus, qu’elle interprète au Théâtre du Rond Point en 2012 dans le cadre de Conservatoire en Scène. Elle joue en mai 2015 Je vous souhaite d’être follement aimé du collectif 302, spectacle programmé au festival Mise en capsule du Ciné 13.
Nelly LATOUR / Comédienne
En 2010, après une licence en Lettres Modernes à Bordeaux et une année Erasmus en Turquie, elle s’inscrit en Master Lettres, Arts et Pensée contemporaine à Paris pour lequel elle rédige un mémoire sur la dramaturgie du voyage dans l'oeuvre de Koltès. Dans le même temps, elle intègre le Conservatoire d'art dramatique du 13ème arrondissement dans la classe de François Clavier. Elle y fait des rencontres décisives. C'est avec l'équipe du 13ème qu'elle va jouer Richard III, La Mariane, Loth et son dieu, Les Reines, en même temps qu'elle commence ses études à l'INSAS à Bruxelles en section mise en scène. Elle profite de l’école et de tout ce qu’elle peut lui offrir pour expérimenter sans prudence ses envies artistiques. En 2016, elle crée avec ses amies du 13ème, Les Femmes de Barbe-Bleue, une écriture collective mise en scène par Lisa Guez, qui reçoit le prix des lycéens et le prix du jury du Festival Impatience 2019 et qui continue sa tournée. Avec Lisa, elle crée ensuite Celui qui s'en alla, et prépare Psychodrame qui se créera à l'automne 2024. En ce moment, elle joue aussi dans Caligula mis en scène par Baptiste Dezerces, et prépare La Fin de l'amour avec Julien Rombaux. Elle a dernièrement assisté le Collectif Transquinquennal pour sa dernière création Là maintenant, et sera là complice d'Aurianne Servais pour son spectacle Sang pour sang Johnny. Elle a aussi mis en scène et écrit La Bande sur la Lande, un spectacle musical sur l'affranchissement adolescent créé en janvier 2023 au Théâtre Varia à Bruxelles.
Valentine KRASNOCHOK / Comédienne
Valentine Krasnochok, dramaturge, comédienne et écrivaine, est formée au Studio Alain de Bock à Paris puis au conservatoire du 13ème arrondissement de Paris. Elle joue pour Juste avant la Compagnie dans Souviens-toi de tes plaisirs, Richard III, Macbeth et Les Femmes de Barbe Bleue, projet pour lequel elle participe à la dramaturgie, à la mise en forme de l’écriture et en tant que comédienne. Par ailleurs, elle a écrit, interprété et mis en scène Le Freaky Kabaret puis récemment un autre cabaret : Purple Gang. Au cinéma, elle travaille avec Jean-Charles Fitoussi en tant que comédienne, notamment pour L’Enclos du temps, qui obtient le Prix Jean Vigo en 2013. En 2015, elle interprète Le domaine des murmures de Carole Martinez au Théâtre de Poche, mis en scène par José Pliya. Elle écrit et interprète également des spectacles de contes, à destination des collégiens (La Krasnochok et les Trolls d’Islande, Sorcières) et travaille comme art thérapeute en clinique.
Anne KNOSP / Comédienne
Anne Knosp intègre en 2008 un cursus universitaire en Etudes Théâtrales à l’Université Michel de Montaigne de Bordeaux puis elle effectue sa troisième année à la Theater Faculty of the Academy of Performing Arts de Prague. À son retour, elle intègre le conservatoire du 13ème arrondissement de Paris sous la direction de François Clavier et obtient son Certificat d’Etudes Théâtrales en 2014. En parallèle, elle suit les cours de l’Atelier Professionnel de Cyrille Josselin. A sa sortie du conservatoire, elle met en scène et interprète avec la collaboration de Sarah Dulaurier le spectacle Louise, elle est folle de Leslie Kaplan. Elle joue et comet en scène également Mamma, sono tanto felice avec Raphaël Bocobza. Elle jouera ensuite le rôle de Titania dans le semi opéra The Fairy Queen d’Henry Purcell mis en scène par Hélène Koroglu au Zénith de Pau. On la retrouve au côté de Lisa Guez pour Les Reines de Normand Chaurette où elle interprète le rôle d’Anne Warwick. En 2017, elle joue à Istanbul avec la DK Compagny une création collective autour de l’oeuvre de Pyrame et Thisbé. Puis, de nouveau sous la direction de Lisa Guez, elle joue dans la création collective Les Femmes de Barbe Bleue. En 2018, elle travaille un seul en scène sous la direction de Thomas Kergot, Préparez votre temps, pour vous j’ai tout le mien, avant de retrouver Raphaël Bocobza pour une reprise de Mamma, sono tanto felice.
Fernanda BARTH / Comédienne
Comédienne brésilienne et libanaise, Fernanda Barth a suivi toute sa scolarité dans un lycée français situé à Rio de Janeiro, sa ville natale. Elle a été formée au Conservatoire National de Paris ainsi qu’au au Conservatoire du 13e arrondissement. Fernanda est polyglotte, diplômée d'une licence et d'un master en études théâtrales à l'université Sorbonne Nouvelle et possède une solide formation en danse classique et contemporaine. Elle a interprété une quarantaine de textes classiques et de créations contemporaines tels que 1er avril (mes par Yves-Noël Genod), Laisse la jeunesse tranquille (mes par Lena Paugam), Les Reines (mes par Lisa Guez), Le songe de Don Quichotte (mes par Florient Azoulay), Médée (mes par Jérémy Ridel) et Théâtre (mes par Marcus Borja). Fernanda participe au Festival Lyncéus depuis sa création en 2014. Situé en Bretagne, le festival met à l'honneur l'écriture théâtrale contemporaine à travers des spectacles présentés en plein air. Fernanda joue dans La Nef des Fous, Torino 2 CV et Guy est dans l'Auto (mes par Antonin Fadinard), Babylone et Ganeoch' bepred (mes par Sébastien Depommier), Neige (mes par Fanny Sintès) et Soulevez l'Opercule (mes par Mathieu Dessertine). Dans le cadre de ce même festival, elle collabore avec l’auteur et metteur en scène Régis de Martrin-Donos pour le seul en scène Des Femmes. Elle y incarne huit personnages féminins de différents âges, univers et nationalités. Grâce à son succès auprès du public et de la presse, Des Femmes est repris pour quatre années consécutives à Paris et tourne notamment à l'international. Les deux artistes collaborent à ce jour à l'écriture d'un nouveau solo : Sous les yeux de Carmen Calderón. Fernanda travaille actuellement sur Roméo et Juliette, du Collectif Lyncéus, sous la direction d’Antonin Fadinard, M comme Médée mis en scène par Astrid Bayiha et Les Détectives Sauvages, d'après l'oeuvre de Roberto Bolaño, mis en scène par Mathieu Dessertine.
Sarah DOUKHAN / Collaboration à la mise en scène et à la dramaturgie et costumes
Née en 1994, Sarah Doukhan a validé un Master d’Études théâtrales dans un cursus proposé par Paris III et l’ENS Ulm en septembre 2017. Elle a une formation de violoniste et chanteuse lyrique et a suivi les trois cycles du conservatoire du 15ème arrondissement de Paris. Elle a aussi suivi des cours de jeu d’acteurs à l’école parisienne Acte 2 en 2017. Elle a ensuite commencé à étudier la lumière au théâtre leipzigois, le Neues Schauspiel puis auprès de Rémi Prin au Centre Paris Anim’ des Halles à Paris puis avec la formation d’éclairagiste proposée par LaserFormations à Paris. Elle a alors travaillé pour plusieurs compagnies comme Juste avant la compagnie, pour laquelle elle a aidé à l’écriture et a réalisé la création lumières des Femmes de Barbe Bleue. Elle est régisseuse d’accueil au théâtre de La Croisée des Chemins pour le Festival Off d’Avignon 2019. Elle effectue ensuite un stage en dramaturgie à Berlin au Théâtre National, Theater an der Parkaue d’août à octobre 2019. Puis, elle travaille pour le théâtre des Déchargeurs, le Lavoir Moderne Parisien en régie d’accueil et pour plusieurs compagnies en création lumière. Aujourd’hui, elle est la collaboratrice artistique de Lisa Guez pour Celui qui s’en alla et Les Femmes de Barbe- Bleue. Elle prend aussi en charge les costumes de Celui qui s’en alla. Au printemps 2022, elle crée sa première mise en scène, un texte d’Iris Laurent : Aux coeurs des monstres.
Louis-Marie Hippolyte (Louma Hipp) / Création sonore et musicale et régie son
La guitare est son instrument de prédilection, auquel s’ajoutent la batterie et la basse. Cherchant continuellement à enrichir son attirail, il se lance à la voix et à la composition électronique. Fortement influencé par le rock à l’adolescence, les musiques d’Ennio Morricone, il se prend de passion pour le Jazz, la musique africaine, turque (s’installe à Istanbul en 2012/2013) et il développe un univers folk-rock expérimental et mélancolique. Après l’obtention d’un BTS audiovisuel spécialité Son au Lycée de la communication de Metz en 2007, il débute sa carrière professionnelle en tant que preneur de son pour la télévision, le cinéma et entreprend ses premières créations sonores en 2011 sur Chrysalide de Tamara Al Saadi ou encore Souviens-toi de tes plaisirs de Lisa Guez. En 2013, il se consacre à l’apprentissage de la batterie tout en étant régisseur son et lumière dans plusieurs salles de spectacle d’Ile-de-France. Il composera sa première oeuvre instrumentale pour Les Femmes de Barbe Bleue de Lisa Guez en 2018 et continue sa collaboration avec la compagnie 13/31 sur les spectacles suivants. Il joue en live (batterie, guitare et chant) sur Celui qui s’en alla en 2022/2023 et compose actuellement la bande son de Psychodrame. En 2023, il collabore avec Arthur Navellou à la bande originale du documentaire Gagner sa vie de Léa Lecouple, actuellement diffusé sur France 3 et Public Sénat. A l’automne 2023, ils jouent ensemble à la Mezzanine des Trois Baudets à Paris pour trois spectacles humoristiques et musicaux autour des poèmes d’Arthur. De cette collaboration est née l’idée d’un album en cours de création. Sortie prévue fin 2025.
Lila MEYNARD / Création lumières et scénographie
Diplômée d'un BTS audiovisuel métier de l'image, d'une licence d'études théâtrales et du titre de régisseur lumière suite au CFA du CFPTS en apprentissage au Théâtre de l'Odéon. Lila travaille depuis 2013 en tant que créatrice et régisseuse lumière avec plusieurs compagnies théâtrales telles que la Compagnie en eaux troubles, l'ensemble Esprit Libre, la C.T.C, la Full Frontal Theater, la compagnie Juste avant la compagnie, la compagnie Spectar(é), la Compagnie tout un ciel, la compagnie M42. En mars 2016 elle intègre la troupe du Théâtre du Soleil. Elle y travaille à la création, l’exploitation et la tournée des spectacle de la troupe ; Une chambre en Inde (2016) et L'Ile d'Or (2021) mis en scène par Ariane Mnouchkine ainsi que Kanata (2018) mis en scène par Robert Lepage. En juin 2018, elle éclaire le workshop de l'académie de l'Opéra de Paris à l'Amphithéâtre de l'Opéra Bastille. Depuis 2018, elle assiste l’éclairagiste Bertrand Couderc et l'accompagne notamment à l'Opéra national de Bordeaux pour La Périchole et Les contes d'Hoffmann, et à la Comédie-Française pour La vie de Galilée, mis en scène par Eric Ruf. Après avoir rencontré Lisa en 2014 au festival Théâtre en Liberté, leur collaboration artistique commence avec Les Femmes de Barbe Bleue.
Clara NORMAND / Collaboration artistique
Née en 1993 à Paris, Clara découvre très jeune la création avec le cirque et la photographie puis se dirige vers le théâtre. Avec Les Voyageurs Sans Bagages, elle met en scène plusieurs pièces, notamment Roberto Zucco de B-M. Koltès et Novecento : pianiste d’A. Baricco. En 2014, elle fonde avec Paolo Sclar Immersion Nomade qui crée, produit, diffuse des spectacles, des courts-métrages et des événements pluridisciplinaires. Elle obtient sa licence d’Études Théâtrales en 2015 et suit des formations et stages de mise en scène, d’écriture et de dramaturgie (notamment à l’ESAD, à La Baignoire - Lieu des Écritures Contemporaines…) De 2015 à 2018, elle coordonne Cathexis de Nick Millett (Compagnie ELAPSE), un projet européen hybride entre vidéo, technologie et théâtre, co-financé par le programme Europe Creative de l’Union Européenne. Depuis 2017, Clara travaille avec la metteure en scène Lisa Guez notamment comme collaboratrice à la mise en scène de Je suis ton rêve et en tant que collaboratrice artistique de la pièce Celui qui s’en alla et de la nouvelle création Psychodrame. Elle est également directrice de production de la Compagnie 13/31 depuis 2018 et du collectif l’Émoi Sonneur depuis 2019 et réalise régulièrement des photos, captations et teasers de leurs spectacles. Clara travaille régulièrement avec l’Association sociale et culturelle 3027 et a notamment cofondé le Festival 3027 Le Feu au lac dont la première édition a eu lieu en septembre 2023 à Paris Elle se forme à la réalisation documentaire aux Ateliers Varan en 2022, où elle réalise son premier court métrage 1000 MORCEAUX. En octobre 2022, elle réalise au Maroc le documentaire TryËma autour d’un échange culturel entre danseur·euses français·es et marocain·es porté par le chorégraphe Taoufiq Izeddiou. En novembre 2024, elle réalise le documentaire La cage et l’oiseau à l’hôpital Forcilles en Seine-et- Marne avec un collectif artistique qui intervient au sein de différents services de l’hôpital.
« Une pièce touchante autour d’une pratique thérapeutique méconnue, alliant théâtre et psychologie. » Télérama - Killian Orain
« Psychodrame reconstitue sur scène des séances de théâtre à visée thérapeutique, telles qu’elles sont réellement pratiquées en psychiatrie. Une pièce intense. » La Croix - Alice Le Dréau
« Des comédiennes épatantes, dans une pièce très pédagogique. » Télérama - Killian Orain
« Jouant sur plusieurs registres, ces comédiennes douées apportent toutes les nuances nécessaires pour ne jamais tomber dans la caricature. » L’Oeil d’Olivier - Marie-Céline Nivière
« Sous la direction de la jeune metteuse en scène Lisa Guez, six formidables comédiennes incarnent joyeusement, sensiblement, des histoires de traumas et de chemins de réparation. » La Terrasse - Manuel Piolat Soleymat
« Portée par six comédiennes débordantes d’énergie, l'expérience vaut le détour : rejouer sa vie pour démêler le compliqué. Familière du milieu psychiatrique, l'auteure explore cette méthode inspirée directement du théâtre : une improvisation collective touchante et drôle où le patient devient « femme-serpent », maman oiseau, pomme ou vieux papier peint. (…) un spectacle épatant, porté par six comédiennes débordantes d’énergie. » Le Canard enchaîné - Mathieu Perez