1er octobre > 2 novembre
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Mercredi 1er octobre, toutes les séances seront présentées par Bamchade Pourvali, spécialiste du cinéma iranien. La séance de 20h45 sera suivie d'un débat accessible à tous les spectateurs munis d'un billet d'une des séances de la journée.
FILM FRANCO-IRANIEN DE JAFAR PANAHI (2025 – 1H42)
AVEC VAHID MOBASSERI, MARYAM AFSHARI, EBRAHIM AZIZI
✪ PALME D’OR, CANNES 2025
Après avoir percuté accidentellement un chien errant avec sa voiture, un père de famille va chercher de l’aide dans un garage du coin. Mais, sur place, Vahid, un modeste mécanicien, croit reconnaître en lui un ancien tortionnaire à la solde du régime. Sur un coup de tête, Vahid kidnappe l’individu et l’enferme dans sa camionnette. Que doit-il faire maintenant ? L’interroger ? Le pousser aux aveux ? Se venger ? Il décide finalement d’aller chercher d’autres victimes pour confirmer l’identité du supposé bourreau…
mercredi 14h30 - 16h30 - 18h30 - 20h45 + PRÉSENTATION
jeudi 14h30 - 16h30 - 18h30 - 20h45
samedi 14h30
dimanche 14h30 - 16h30 - 18h30
mardi 18h30 - 20h45
mercredi 18h30 - 20h45
jeudi 18h30 - 20h45
samedi 16h30 - 20h30
dimanche 14h15 - 19h
mardi 14h30 - 16h30 - 18h30
mercredi 14h30 - 16h30
jeudi 16h30 - 18h30
vendredi 16h30
samedi 16h - 18h
mardi 14h30 - 16h30 - 18h30
mercredi 16h30 - 20h30
jeudi 16h30 - 18h30
vendredi 18h30
samedi 17h
mardi 18h30
mercredi 18h30
jeudi 20h45
vendredi 18h30
samedi 16h30
dimanche 16h30 D
Malgré l’interdiction d’exercer dont il fait l’objet en Iran depuis 2010, Jafar Panahi, incarcéré à deux reprises, est toujours parvenu à produire des films. Un simple accident essaie de penser l’après régime dans une dialectique passionnante entre désir de justice, pulsion de vengeance et humanité irréductible. « La deuxième expérience de la prison m’a changé encore plus profondément. En sortant, je me suis senti obligé de faire un film aussi pour ceux que j’avais rencontrés en cellule. Je leur devais ce film-là. J’en parle à partir de mon expérience personnelle, mais cette expérience est synchrone de ce qui s’est passé simultanément dans la société iranienne en général, avec la révolution Femme-Vie-Liberté à partir de l’automne 2022. Énormément de choses ont changé au cours de cette période. Le rejet du régime s’est généralisé. Souvent sans savoir par quoi le remplacer. Et c’est visible à l’oeil nu, ne serait-ce que du fait qu’aujourd’hui, un très grand nombre de femmes apparaissent en public sans foulard. Cette désobéissance de masse était totalement inimaginable il y a encore quelques années (…) Beaucoup de mes compatriotes ont choisi d’émigrer, ou y ont été contraints. Je n’en suis pas capable, je n’ai pas assez de courage pour ça ! Je suis inapte à vivre en dehors de l’Iran. On verra bien. De toute façon, il fallait que je fasse ce film, je l’ai fait, et j’en assume les conséquences quelles qu’elles soient.» Jafar Panahi
LE MOT DES EXPLOITANT·ES
Palme d’or à Cannes cette année, Un simple accident est un thriller d'une efficacité imparable ainsi qu’une charge à la fois brutale et burlesque contre le pouvoir. Jafar Panahi, considéré comme le chef de file de la “Nouvelle Vague iranienne” (Lion d’or à Venise en 2000 pour Le Cercle, Ours d’or à Berlin en 2015 pour Taxi Téhéran et Prix du scénario à Cannes en 2018 pour Trois visages), signe une œuvre frontale, hantée par la mémoire de la répression du régime iranien. Tourné clandestinement près de Téhéran, il met en scène un banal trajet en voiture menant à un vertigineux engrenage. Quête de justice pour certain·e·s, de vengeance pour d’autres, il devient le théâtre d’une confrontation morale entre les personnages, chacun représentant une facette de la société iranienne. Puissant et nécessaire.
Sylvie Buscail - Ciné 32, Auch
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