Une pièce sous influence

THÉÂTRE | DÈS 13 ANS
Sophie Lebrun & Martin Legros | La Cohue

JEUDI 7 DÉCEMBRE
20h | Durée 1h30
Grande salle

Tarif A

Séance scolaire
Ven. 8 déc. | 14h

Entre son compagnon, Batman et la Sardine, Anna fait la chasse à ses visions.
______

Depuis qu’Anna et Mathias ont perdu leur fille, il est question de vendre la maison. Ancienne pianiste, Anna est comme inadaptée, hantée par les fantômes de son passé. Elle ne semble pas être dirigée par la raison mais par ses intuitions, sa sensibilité et ce qu’elle nomme elle-même ses visions. Trois ans après l’accident, Mathias finit par réussir à la convaincre de vendre la maison. Mais la veille de la signature, Anna invite les futurs propriétaires à venir boire un verre. C’est la fin de journée, le carnaval a été arrosé et festif. La soirée va alors prendre une tournure inattendue.
Dans le langage rythmé du quotidien, l’humour se mêle au drame qui subsiste tandis que tous évoluent avec la conscience qu’ils sont vus du public.

______

« Mû par une passion réaliste pour les situations, ce théâtre est un théâtre qui s’attache à tout dire. Tout, vraiment tout. Y compris les choses qui fâchent. » Ouest France

Texte Martin Legros. Mise en scène Sophie Lebrun et Martin Legros. Interprétation Inès Camesella, Sophie Lebrun, Baptiste Legros, Martin Legros, Nicolas Tritschler. Assistanat à la mise en scène Loreleï Vauclin. Création son, musique live & régie générale Nicolas Tritschler. Création son, régie son Pierre Blin. Lumière Audrey Quesnel. Scénographie Antoine Giard. Construction du décor & conseils. Ateliers de la Comédie de Caen, Salvatore Stara, Anatole Badiali, Thomas de Broissia et Antoine Giard. Costumes Loona Piquery. Piano Andjelka Zivkovic. Doublure en répétitions Louis Martin. Régie plateau Antoine Giard. Diffusion : Fanny Landemaine. Administration et production : Loreleï Vauclin, Noémie Cortebeeck. Remerciement : Samuel Gallet, Chloé Giraud, Samuel Frin et Stéphanie Arsène, François Levalet, Olivier Lopez, Le Tapis Vert, Bonnaventure.

© Photo : Virginie Meigné

Production : La Cohue Coproductions : Comédie de Caen ; Le Monfort – Paris ; Le Rayon Vert Scène conventionnée d’intérêt national – Art en territoire – St-Valéry-en-Caux ; Le Tangram – Scène nationale Évreux Louviers ; Le Volcan – Scène nationale du Havre. Accueils en résidence : La Comédie de Caen ; Le Monfort – Paris ; Le Rayon Vert – Scène conventionnée d’intérêt national – Art en territoire – St-Valéryen- Caux ; Le Tangram – Scène nationale Évreux Louviers ; La BIBI – Caen ; La Cité Théâtre – Caen ; La Renaissance – Mondeville ; Le Tapis Vert – Lalacelle ; Le Zeppelin – Lille. Soutiens : DRAC Normandie, Région Normandie, Conseil départemental du Calvados, Ville de Caen, l’ADAMI. La Cohue est conventionnée par le Ministère de la Culture – DRAC Normandie et par la Ville de Caen. Sophie Lebrun et Martin Legros sont artistes associés à La Comédie de Caen. Avec le soutien de la Spedidam et de la Ville de Paris.

Site de la compagnie

C’est la fin de journée,
le carnaval a été arrosé et festif.
C’est l’hiver et il fait déjà nuit.

Une pièce sous influence se situe dans un cycle qui porte sur les héroïnes et que nous avons entamé avec notre précédent spectacle Anna-Fatima, créé en janvier 2022.

Le personnage principal d'Une pièce sous influence s’appelle Anna. Elle est comme inadaptée, hantée par les fantômes de son passé. Elle ne semble pas être dirigée par la raison mais par ses intuitions, sa sensibilité et ce qu'elle nomme elle-même, ses visions. L’ambition de ce spectacle n’est pas de décrire une pathologie, mais bien d’utiliser la marge (Anna en l'occurrence) pour mettre en lumière les problématiques de la norme et de décrire quelle lutte s’installe entre Anna et la raison. Avec pour a priori que, dans le monde dans lequel nous vivons, la raison a eu raison de toutes les folies. Une pièce sous influence est une version possible de cette lutte désespérée.
Avec ce nouveau spectacle nous continuons à explorer les rapports de domination vus du côté “des perdants”.

L’histoire : un amour inutilisable

Une pièce sous influence est une comédie dramatique où l’on suit Anna, une ancienne pianiste, qui se débat dans un monde où le moindre faux pas peut la faire basculer vers la folie. Suite au décès de leur fille survenu lors d’un accident de voiture, Anna et Mathias sont en désaccord sur ce qu’il faut faire de leur maison.
Mathias ne supporte plus d’y vivre alors que Anna est incapable de la quitter.
Trois ans après l’accident, qui a plongé Anna dans une profonde dépression, Mathias finit par réussir à la convaincre de vendre la maison. La veille de la signature, alors qu’ils reviennent du carnaval, Anna apprend à Mathias qu’elle a invité les futurs propriétaires, un jeune couple, à venir boire un verre chez eux.
C’est la fin de journée, le carnaval a été arrosé et festif. C’est l’hiver et il fait déjà nuit. Claire et Lukas, le jeune couple de futurs propriétaires, arrive chez Anna et Mathias, dans cette maison presque vide et pourtant encombrée de souvenirs.

A propos du texte
“Une pièce sous influence est mon premier texte, je l’ai écrit dans un cadre précis. Je savais, en mettant les mots les uns après les autres, qui allait les prononcer.
Je savais dans quel cadre scénique ils seraient entendus, et je savais quel type de son les accompagnerait. J’ai seulement essayé de créer un cadre cohérent pour que les acteurs aient toute la latitude pour donner à voir les situations décrites dans l’histoire.
Je souhaite me tenir à distance de toute velléité littéraire. La poétique de ce spectacle ne se situe pas à l’endroit du verbe mais dans les situations qu’il produit. En écrivant, j’ai cherché à produire une matière qui permette aux actrices et aux acteurs de créer de la complexité, j’ai cherché à leur laisser des portes ouvertes.”

Martin Legros

L’écriture de ce texte résulte du travail au long court effectué par la compagnie : le langage est rythmé, quotidien et l’humour se mêle au drame qui subsiste.

Des arythmies, des temps morts

Dans une scénographie confettis, à la fois vide et chargée, magique et ordinaire, le personnage d’Anna évolue parmi les objets qui bougent.
On tente de créer une théâtralité efficace mais toujours avec l’intention de la détruire en y glissant des éléments beaucoup trop réalistes, des choses qui, a priori, ne supportent pas la scène. Des arythmies, des temps morts.
Dans nos spectacles, nous travaillons depuis longtemps sur la pression provoquée par le regard du public. C'est-à-dire que nos personnages évoluent avec la conscience qu'ils sont à vue. Qu’ils sont regardés, jugés… Ils ne font jamais “comme si les gens n'étaient pas là”, ils font avec. Et cela a beaucoup d’incidences concrètes. Ainsi nous créons une tension entre la fiction et sa représentation.
En incluant le public, les personnages créent un lien entre ce qui est censé se produire dans l’intimité (l'histoire, la fiction) et ce qui n’a de valeur que parce qu'il est public (le spectacle, la représentation de l’histoire).
On travaille sur ce paradoxe, sur le lien impossible qu’il y a entre le spectaculaire et l’imitation du réel.

À propos d’inconfort
Une fenêtre suspendue, un piano, une poubelle, des oiseaux et un lustre : ces éléments balisent l’intérieur de la maison et le jardin, tout en laissant de larges circulations disponibles pour les comédiens.
Le plateau est intégralement recouvert de confettis. Le sol est dense et vivant : les confettis s’animent suivant les déplacements et la manipulation des différents objets. L’absence de mobilier et d’assises produit un intérieur où les fonctions primaires (se poser, installer ses affaires) sont manquantes et appellent une forme d’inconfort, de violence ancrée dans l’espace.

La batterie : un partenaire de jeu pour les acteurs

La création sonore d’Une pièce sous influence repose principalement sur un jeu de batterie. Celui-ci mêle des phases d’improvisation accompagnant les dialogues des personnages, et des virgules plus écrites articulant la structure du récit.
Le jeu lui-même reste assez libre en terme de force de frappe, de vitesse ou d’intention, selon l’état des comédiens, comédiennes et du musicien. La batterie est par nature un instrument imposant, tant physiquement que par le son qu’elle produit.
L’idée est ici d’en faire un partenaire de jeu pour les acteurs ce qui lui impose une certaine discrétion tout au long de la pièce. Si nous voyons et entendons la batterie en tant que spectateurs, il est parfois difficile de savoir qui des comédiens ou des personnages la perçoit et joue avec. Ce jeu sur les frontières entre les strates de la représentation théâtrale fait écho aux différents niveaux de fiction proposés par la pièce, notamment concernant le personnage d’Anna et son rapport à la réalité. Le fait d’accompagner les dialogues avec un instrument percussif permet de ne pas induire trop directement d’émotions par des schémas harmoniques conventionnels et éculés.
Outre la sonorisation de la batterie en elle-même, qui évoluera tout au long de la représentation, on pourra aussi noter la présence de sons plus ou moins réalistes pouvant accompagner des gestes, actes, manipulations, les exagérant parfois, les mettant en exergue en tous les cas. Ces sons auront la capacité de montrer une déformation de la réalité progressive, un rapport trouble au détail.
L’ensemble de la création sonore propose donc d’ajouter au jeu d’acteurs et aux dialogues un «angle de vue» transgressant les niveaux du récit et de la représentation.

Sophie Lebrun metteuse en scène et comédienne
Sophie est née en 1984 à Tunis. Formée à l’ACTEA à Caen, Sophie travaille surtout comme comédienne, en Normandie avec l’ACTEA, la Cie du Théâtre des Crescite, en Suisse avec Dorian Rossel et Marion Duval et à Avi- gnon dans The Four Season Restaurant de Romeo Castellucci. En parallèle de son travail de comé- dienne, elle crée la compagnie La Cohue et la co-dirige depuis 2009. Elle est à l’initiative de plusieurs projets collectifs au sein de la compagnie : Liddl Tchekhov, The ZX Break Show et Visage de Feu, mis en scène par Martin Legros. Depuis 2015, elle tourne avec différents spectacles : Visage de Feu, Mon Royaume pour un Cheval, et Las Vanitas. En 2016, elle joue dans Oussama, ce héros de Dennis Kelly. En 2017, elle participe à la 26ème édition de l’Ecole des Maîtres avec le Collectif Transquiquennal (Belgique), et joue dans Frousse, de la cie Hors d’Oeuvre à Caen. En 2018 et 2019, elle co-met en scène avec Martin Legros Orphelins de Dennis Kelly et Vertige de L’Amour. En 2020, elle commence une collaboration sur le solo d’Elsa Delmas, Merci de votre compréhension. En 2022, elle crée et joue au sein de La Cohue dans le solo Anna-Fatimaet dans Une pièce sous influence. Elle participe également en tant que comé- dienne à la création de Le Spectacle de Merde de la Cie Chris Cadillac, en Suisse.

Martin Legros metteur en scène et comédien
Après deux semaines de philosophie à l’université de Caen, il suit la formation professionnelle de comédien de l’ACTEA à Caen de 2004 à 2007. En 2008, il travaille en Suisse avec la Cie Supertroptop. En 2009 il co-crée La Cohue et participe à la création de : Les somnambules, Liddl Tchekhov et Perfusion. Musicien, il fait partie des groupes Auguste et Les Dents et crée la musique de Perfusion. Il a également joué dans les longs et courts-métrage de B.Pagnot, R. Jacoulot. Il réalise 13 avril (2011) et Parpaing (2012). En 2014, au sein de La Cohue, il met en scène Visage de Feu (qui participe au festival Impatience 2015). De 2010 à 2015, il joue dans Henry VI, mis en scène par Thomas Jolly. En 2016, il a créé Oussama, ce héros à la Comédie de Caen. En 2018, il travaille sur deux autres textes de Dennis Kelly : Orphelins(première co-mise en scène avec Sophie Lebrun et jeu) et ADN (mise en scène). En 2019, il co-crée et écrit Vertige de l’Amour avec Sophie Lebrun. En tant qu’acteur, il joue actuellement dans Les Détachés (mis en scène par Stéphanie Chêne, Yann Dacosta et Ma- non Thorel) et dans Halloween Together (de Céline Ohrel). En 2021 et 2022, il met en scène Anna-Fatima un solo de et avec Sophie Lebrun et il écrit, co-met en scène et joue dans Une pièce sous influence avec Sophie Lebrun

Baptiste Legros comédien
Après deux ans d’études des arts de la scène et un an de formation dramatique au conservatoire de Lille, il rejoint le col- lectif cohue et joue dans Visage de Feu (festival impatience 2015), Oussama ce héros en 2017, Vertige de l’Amour en 2019 et participe a la création de Mon- tagnes Russes (2021). Conjointement à son activité de comédien, il écrit pour le cinéma et le théâtre une musique de fiction. Ainsi, en 2016 il compose avec Benoit Duvette la musique du film Le corps des anges. Depuis 2018 il accompagne en live les création de Simon Capelle et Melodie Lasselin entre performance, musique, danse et théâtre (Porno, Barbares, Barbares Odyssée). Avec Yolande Bashing, son solo de musique électronique mêlée à des textes en français il participe en 2019 aux inouïs du printemps de Bourges et sort son premier album Yolande et l’amour. En 2019 il rejoint la compagnie L’impatiente pour créer la musique du spectacle Au dessus de vos têtes dans lequel il est aussi comédien. En 2020 il travaille avec Emmanuel Besnault et rejoint la compagnie l’éternel été pour la création sonore de Cendrillon. En 2021 pour Simon Dussart, il créé la musique et joue dans le spectacle Stroboscopie. Enfin en 2022 il s’associe à Romain Crivellari pour créer LA 59 BPM une compagnie de théâtre et participe à la création du premier spectacle de Romain, Romain Pourquoi Tu Pleures ?

Ines Camesella comédienne
En 2016, Inès Camesella intègre pour deux ans et demi la formation profes- sionnelle de la Cité/Théâtre à Caen. Elle y rencontre Nikita Haluch, Romain Guilbert et Louison Bayeux-Martin, avec lesquels elle fonde en 2019 le collectif Asymptomatique. Ils créent ensemble leur première écriture collective, Finir Chèvre (2020), mise en scène par Romain Guilbert. Ils se lancent ensuite dans la création du projet Désintégra- tions (2022), dans lequel les quatre membres du collectif sont auteurs, met- teurs en scène, comédiens, régisseurs. Elle collabore également avec la compa- gnie Chantier 21 Théâtre pour le spec- tacle Récifs, mis en scène par Antonin Ménard et Marie Bernard, la compagnie Bonne Chance avec Le Specteuf, mis en scène par Maxime Gosselin, le Théâtre des Bains Douches avec Quartier 3, destruction totale écrit par Jennifer Haley, mis en scène par Ludovic Pa- cot-Grivel et La Cohue avec le spectacle Une pièce sous influence, mis en scène par Martin Legros et Sophie Lebrun.

Nicolas Tritschler créateur son, batterie en live
Régisseur son en Normandie depuis 2009, musicien et compositeur, Nicolas voue un intérêt particulier aux textures sonores et à leur malléabilité. Aimant diversifier les timbres et couleurs dans ses compositions, il s’est naturellement attelé à manipuler un certain nombre d’instruments : batterie, guitare, ukulélé, saxophone, clarinette, glockenspiel, synthèse sonore… La musique composée se mettant pleinement au service de la pièce qu’elle illustre. Il travaille notamment avec La Cohue depuis 2013 et en assure égale- ment la régie générale, ou encore Colette Garrigan, Camille Hamel, la compagnie Dodeka, Olivier Lopez... Musicien de scène également, il parti- cipe aux projets Dustman Dilemma, Les Dents, a collaboré à des ciné-concerts et monté un projet de duo piano-voix. Il fait aussi partie de l’équipe de régie son du CDN de Caen et du CCN de Caen.

Audrey Quesnel créatrice lumières
Régisseuse et créatrice lumière depuis 2003, elle débute avec des groupes de musiques actuelles normands pour ensuite se diriger vers la danse et le théâtre. Elle met en lumière des spectacles de compagnies de danse telles que Dernier soupir, Silenda, Moi peau ou encore Eteile. En théâtre c’est aux côtés de La Cohue, Rictus, l’Actea, le Théâtre des furies et également des étudiants des Fous de la rampe qu’elle évolue. Elle travaille régulièrement avec les équipes du Centre chorégraphique na- tional de Caen, de la Comédie de Caen et de La Brèche - Pôle National des Arts du Cirque à Cherbourg.

Antoine Giard scénographe
Antoine est graphiste et imprimeur. Sa double formation, qui est aussi une double sensibilité, l’a amené à conduire des projets de recherche plastique touchant souvent au texte – à l’écriture autant qu’à la mise en forme du texte – , à penser l’accompagnement graphique d’autres artistes – mais aussi de militant.e.s – comme d’oeuvrer à la réalisation de supports imprimés sur mesure. En 2015, il fonde avec Benjamin Le Roux l’équipe de Plein Temps Libre : Entre un syndicat et une association sportive, l’équipe édite un calendrier, organise des randonnées, construit des cabanes, fomente des émissions de radio pirates et produit un certain nombre de récits romanesques sur ses propres activités. En 10 ans, il a notamment collaboré avec L’IMEC, L’Artothèque de Caen, La Cohue, Le Collectif le Poney, La Comédie de Caen, La compagnie STT Super Trop Top, Le festival Mondial des Théâtres de Marionnettes de Charleville-Mézières ou La Compagnie Silenda.

Lorelei Vauclin assistante à la mise en scène
Après un BAC ES au Havre, où elle se découvre un attrait particulier pour le théâtre, elle part faire des études en Arts du spectacle l’Université de Caen. Diplômée d’un Master 2 en théâtre, ayant pour objet d’étude les créations du Théâtre du Radeau, elle se forme parallèlement à la production au théâtre de Caen puis au Festival d’Avignon. Elle travaille ensuite en tant que chargée de production à Paris pour le bureau de production Anahi (elle collabore avec Laurent Gutmann, Lazare, Jacques Vincey, Dorothée Munyaneza...) et à Rennes au Théâtre National de Bre- tagne, où elle a en charge la production et la tournée du spectacle Dom Juan de Molière, mis en scène par Jean-François Sivadier. Elle a eu en charge également la prod- suction de plusieurs éditions du festival de danse Extension sauvage dirigé par Latifa Laâbissi. Depuis 2020, elle effec- tue régulièrement des missions pour le Festival d’Avignon en tant que chargée de production pour accompagner notamment des tournées de spectacles d’Olivier Py et la création du spectacle La Cerisaie de Tchekhov, mis en scène par Tiago Rodrigues. Au sein de La Cohue, elle est actuelle- ment administratrice de production et suit le travail artistique de la compagnie depuis ses débuts en apportant conseils et regards extérieurs et a été assistante à la mise en scène pour le spectacle Vertige de l’amour et Anna-Fatima.

La Cohue
Actuellement codirigée par Sophie Lebrun & Martin Legros, La Cohue a été créée en 2009. La Cohue cherche à rendre les perdants beaux, à leur donner voix au chapitre, à les sublimer. Les personnages qu'ils incarnent sont des êtres en rupture, ils sont inadaptés, hanté par un sentiment d'échec, et soit ils sont habités par la violence, soit ils en sont eux-même les victimes… Le travail de la compagnie s'axe aussi sur la déconstruction des conventions théâtrales pour créer des impressions d’instabilité. Les comédiens admettent la présence du public comme faisant partie intégrante des différentes fictions. Ainsi, ils cherchent à sortir les spectateurs des jugements moraux pour provoquer des sensations et créer des sentiments contradictoires. Entourés d’une équipe artistique à laquelle ils sont fidèles depuis plusieurs années, La Cohue a créé :

  • 2014 : Visage de feu de Markus von Mayenburg, mise en scène de Martin Legros
  • 2016 : Oussama, ce héros, de Dennis Kelly, mise en scène de Martin Legros
  • 2018 : Orphelins de Dennis Kelly, 1ère mise en scène cosignée par Sophie Lebrun et Martin Legros (ce spectacle est actuellement toujours disponible en tournée)
  • 2019 : Vertige de l’amour, texte et mise en scène de Sophie Lebrun & Martin Legros
  • 2022 : Anna-Fatima, conception de Sophie Lebrun, texte et mise en scène de Sophie Lebrun et Martin Legros (ce spectacle est actuellement disponible en tournée)
  • 2022 : Une pièce sous influence, texte et mise en scène de Sophie Lebrun et Martin Legros

« Ravissement que de retrouver le collectif dans une création aussi intense qu'Une pièce sous influence. Un huis clos aussi grinçant que fort. Il vous happe par sa montée en tension. Passer du rire à la pitié sans avoir été préparés s'avère étrangement savoureux. » Léa Goujon - Retardataire
« L’écriture et l’interprétation vont de pair, parfaitement maitrisées, accompagnées par un cinquième partenaire : la batterie, qui attaque le spectacle et revient structurer le récit, accompagner les moments de bascule dans un équilibre parfaitement tenu. » Autheatreetailleurs.com
« La mise en scène de Sophie Lebrun et Martin Legros est également époustouflante. (…) C’est tout simplement beau et d’une fantastique éloquence. Un travail complet et magnifique qui nous trouble jusqu’aux larmes. Juste Bravo. » lever de rideau
« Un choc de culture où les rôles sediffusent sur fond de tragédie : la perte d’une enfant hantant la maison. Roulements de batterie. Jolie claque sans compromis. Avec cette création, La Cohue franchit un vrai cap. » Raphaël Fresnais – Ouest France