TOUT-MOUN

DANSE & MUSIQUE | DÈS 13 ANS
Héla Fattoumi & Éric Lamoureux | VIADANSE

JEUDI 1ER FÉVRIER
20h | Durée 1h10
Grande Salle

Tarif A

tout-moun » : expression créole qui signifie tout le monde, toute personne, tout un chacun.
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Tout-Moun célèbre la pensée foisonnante du philosophe, romancier et poète Édouard Glissant en convoquant l’imprévisible liberté de la musique jazz. Sur scène, dix danseurs aux cultures variées se mêlent à deux musiciens dans des paysages en perpétuelle transformation, façonnés des quatre éléments chers au poète et à sa Martinique natale et projettent la force de leurs différences. La danse s’énergise aux rythmes d’une musique vivante et vibrante, se superpose, se trame, s’entrelace dans un flux relationnel sans jamais nier l’autre et le soi. De cette composition chorégraphique jaillit alors une humanité fragile et fascinante, apte à faire face à l’imprévu et aux mouvements du monde.

La sélection bibliographique de la librairie-café La Grande Ourse.

Conception : Héla Fattoumi - Éric Lamoureux. Chorégraphie en collaboration avec les interprètes : Sarath Amarasingam, Meriem Bouajaja, Juliette Bouissou, Mohamed Chniti, Chourouk El Mahati, Mohamed Fouad, Mohamed Lamqayssi, Johanna Mandonnet, Yaël Réunif, Angela Vanoni. Composition musicale et interprétation : Raphaël Imbert (saxophone), Benjamin Lévy (logiciel OMax). Collaborateur artistique, plasticien : Stéphane Pauvret. Création lumières : Jimmy Boury. Création costumes : Gwendoline Bouget, assistée de Corto Tremorin. Direction technique : Thierry Meyer. Régie son : Valentin Maugain. Régie lumière : Manon Bongeot. Régie costumes : Hélène Oliva. Coach vocal : Camille Lallemand, Bettina Prigent.

© Photo : Laurent Philippe

Production : VIADANSE CCN de Bourgogne Franche-Comté – Belfort / Direction Fattoumi – Lamoureux. Coproductions : Chaillot – Théâtre national de la Danse, Scène nationale du Sud- Aquitain, Compagnie Nine Spirit.

Site de la compagnie

Avec TOUT- MOUN, Héla Fattoumi et Éric Lamoureux poursuivent leur quête commune, inlassablement relancée, de mise en relation des imaginaires.

Ils cheminent avec la pensée du poète, romancier, philosophe Édouard Glissant, chantre de la créolisation, pour ce nouvel opus porté par dix interprètes aux cultures chorégraphiques très diverses (de France, d’Égypte, de Tunisie, du Maroc ou des Caraïbes). Par leur présence, les danseurs incarnent la « puissance de la dissemblance », notion que les chorégraphes considèrent comme un vecteur de transformation et d’élargissement de l’imaginaire du groupe.

Ce groupe, véritable « bloc d’humanités aux singularités entremêlées », se lance dans un flux relationnel, alternant les ensembles, les dislocations, les échappées, jouant sur les porosités, les interférences, les complémentarités, les entrechoquements. De cet élan complexe émane une « danse chorale hybridée », imbriquée aux surgissements des sons de la partition musicale créée et interprétée par le saxophoniste Raphaël Imbert. Cette composition musicale entre le jazz et le blues, en partie improvisée, est élargie par le dialogue avec Benjamin Lévy, réalisateur informatique aux commandes d’OMAX, algorithme qui permet d’enrichir la palette musicale via des strates d’harmonie tout en nuance.

Le spectacle déploie un espace sonore, visuel et immersif, où tout semble s’inventer en temps réel, faisant surgir des niveaux de perceptions différenciés, grâce à de grandes voiles translucides, fluides et mobiles, manipulées par les danseurs. Elles se révèlent être également des surfaces de projection vidéo, faisant transparaître des fragments de paysages convoquant les quatre éléments. Les paysages tropicaux, chers à Édouard Glissant, révèlent une luxuriance à la fécondité prodigieuse. Beaux et violents, réels et mythiques, concrets et abstraits : ils transfigurent l’espace dans lequel les interprètes de TOUT-MOUN s’entrelacent, se perdent, se sauvent, s’émancipent.

TOUT-MOUN est une ode portée par les paysages glissantiens, véritable matrice de la pensée du poètephilosophe, révélant la complexité du monde où il est toujours possible de réenchanter les humanités à venir…

Héla Fattoumi et Éric Lamoureux

Depuis les débuts de leur Cie en 1990, Héla Fattoumi et Éric Lamoureux inscrivent une trajectoire singulière qui affirme une œuvre à deux. Leur première création Husaïs, couronnée du prix de la 1ère œuvre au Concours international de Bagnolet en 1990, suivie du trio Aprèsmidi - Prix Nouveaux Talents Danse de la SACD en 1991, les propulsent et leur apportent une reconnaissance internationale. Ils signent dans la foulée plusieurs pièces dont la source prend à la lecture d’écrivains et de poètes tels que Nathalie Sarraute, Clarisse Lispector, Antonio Ramoz Rosas, Roberto Juarroz… donnant lieu à des titres évocateurs tels que Si loin que l’on aille, Miroirs aux alouettes, Solstice, Asile Poétique…

À partir de Wasla, ce qui relie… (1998), ils s’intéressent à des problématiques liés aux mondes des Suds (Maghreb, Afrique…). En effet, Wasla est la confrontation de Héla Fattoumi avec sa culture arabo-musulmane, comme un retour au pays natal (Tunisie) par la danse. Suivront La Madâ’a (2004) avec le trio Joubran, virtuoses palestiniens du oud et le texte du poète syrien Adonis, La danse de Pièze (2006) duo masculin abordant la notion d’« homosensualité » dans le monde arabo-musulman. Puis un triptyque avec MANTA (2009), solo de Héla Fattoumi sur la problématique que soulève le port du niqab, le voile intégral musulman, Lost in burqa (2011), défilé-performance qui plonge 8 interprètes masculins et féminins dans les « vêtements sculptures » de la plasticienne marocaine Majida Khattari, Masculines (2013) sur les représentations orientalistes du Bain turc (JD. Ingres) de part et d’autre de la Méditerranée.

Plus largement, la quête d’altérité, le besoin d’interroger les limites, les cadres, les contours de l’identité et toutes les formes d’assignations les portent vers des auteurs tels que Édouard Glissant. Ce seront Just to dance (2010), rencontre improbable entre 9 danseurs de Brazzaville, de Kyoto et d’Ici et le musicien franco-algérien Camel Zekri. Le « changer en échangeant » s’incarne pleinement dans AKZAK l’impatience d’une jeunesse reliée (2020) qui rassemble 12 interprètes issus de 3 pays arabes et d’Afrique subsaharienne en dialogue avec les combinaisons rythmiques de Xavier Desandre Navarre vers une identité relation.

Avec TOUT-MOUN (2023), ils plongent plus intimement encore dans la poétique et les paysages mentaux d’ Édouard Glissant, constituant un « bloc d’humanités aux singularités entremêlées » pris dans un flux relationnel et en dialogue avec le saxophoniste Raphaël Imbert.

Depuis 2015, ils sont à la direction du CCN de Bourgogne Franche-Comté à Belfort, qu’ils renomment VIADANSE. Ils développent un projet transfrontalier avec la Suisse et poursuivent l’accueil régulier d’artistes des Suds et des ailleurs lointains. Depuis janvier 2023, Léo Lerus et Taoufik Izeddiou sont artistes associés au CCN.

Sarath Amarasingam
Danseur, pédagogue et chorégraphe franco – sri-lankais, Sarath Amarasingam est en quête perpétuelle du « mouvement qui lui ressemble » au travers de différentes pratiques de culture hip hop, tamoule, contemporaine et somatiques. Il est titulaire du Diplôme d’État de professeur de danse contemporaine. En 2018, il crée Advaïta L Cie, pour tenir une parole chorégraphique à partir des notions de transdisciplinarité , d’interculturalité et d’intergénérationalité. Il crée actuellement une série intitulée Terre Sèche, composée de 4 épisodes, basée sur une démarche autobiographique et documentaire. Il rencontre Héla Fattoumi et Éric Lamoureux en 2013 et participe à leurs créations grand format : Oscyl, AKZAK, l’impatience d’une jeunesse reliée, TOUT-MOUN.

Meriem Bouajaja
Formée au Centre chorégraphique méditerranéen de Tunis où elle obtient son diplôme d’artiste chorégraphique, Meriem est d’abord interprète pour la compagnie Nacera Belaza, puis pour Imed Jemaa, Marwen Errouine et Nejib Khalfallah. En 2015 et 2018, elle est élue meilleure danseuse au Festival Tunis Capitale de la Danse. Dernièrement, elle est aussi interprète dans la création El Botinière de la Cie Al Badil de Selim Ben Safia. En 2022, Meriem co-fonde la compagnie KIF’DANCE avec Mohamed Chniti. Elle donne de nombreux ateliers pédagogiques à destination des publics amateurs et scolaires. Depuis 2019, Meriem a rejoint les chorégraphes Héla Fattoumi et Éric Lamoureux pour la création AKZAK l’impatience d’une jeunesse reliée puis pour le duo EX-POSE(S), La Part des Femmes, ZAK Rythmik et TOUT-MOUN.

Juliette Bouissou
Née à Montpellier, Juliette est d’abord très touchée par la musique. Elle découvre le violoncelle qu’elle pratique pendant 10 ans. Parallèlement, elle commence un apprentissage en danses jazz et classique puis intègre l’ESDC Rosella Hightower. Elle s’intéresse ensuite à la danse contemporaine et entre au Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris. En 2018, elle obtient le Diplôme national du danseur au CNSMDP ainsi qu’une licence en Arts du Spectacle à l’Université Paris 8. Elle travaille alors avec les chorégraphes Nawel Bounar, Jesús Blanco et enseigne auprès de divers publics. En 2019, elle fait la rencontre de Héla Batoumi et Euric Lamoureux et intègre les créations AKZAK l’impatience d’une jeunesse reliée, ZAK Rythmik et TOUT-MOUN.

Mohamed Chniti
Mohamed a été formé au Centre chorégraphique méditerranéen de Tunis. Il poursuit sa formation d’interprète en France à ACTS / École de danse contemporaine de Paris et au Pont Supérieur - Pôle d’enseignement supérieur à Nantes jusqu’en 2019. Durant ce parcours de formation, il assiste la création de Ahmed Khemis-Cie Jawel, est interprète chez Yvann Alexandre et avec la Cie Soussou Nikita. Il participe également à la création El Botinière de la Cie Al Badil - Selim Ben Safia. En 2022, il cofonde avec Mariem Bouajaja la Cie KIF'DANCE à Belfort en créant le projet transdisciplinaire Triangle. Il intervient régulièrement pour des missions d’éducation artistique et culturelle. En septembre 2019, Mohamed rejoint VIADANSE pour les créations d’AKZAK l’impatience d’une jeunesse reliée, EX-POSE(S), ZAK Rythmik et TOUT-MOUN.

Chourouk El Mahati
Sa passion pour le corps en mouvement commence dès son plus jeune âge, au travers d’un parcours sportif de natation et de gymnastique. Chourouk découvre la danse contemporaine à l’âge de 20 ans auprès de la Cie Anania de Taoufiq Izeddiou à l’occasion de la formation d’Al Mokhtabar II. Elle devient interprète pour Taoufiq Izeddiou, Khalid Bengrib et Eric Oberdorff et co-signe le trio Jour J avec Mohamed Lamqayssi et Moad Haddadi. Elle travaille actuellement sur la création MontréalMarrakech de Danièle Desnoyers et Taoufiq Izeddiou, le solo DIHYA de Mohamed Lamqayssi. En 2020, elle rejoint VIADANSE pour les créations d’AKZAK l’impatience d’une jeunesse reliée, EX-POSE(S), La Part des Femmes et TOUTMOUN.

Mohamed Fouad
Mohamed Fouad, interprète et chorégraphe, a reçu un Bachelor of Arts en études théâtrales de la Faculté des Arts d’Alexandrie. Il a suivi l’atelier de danse contemporaine au Studio Emad Eddin au Caire et participé au programme Danceweb du Festival Impulstanz. Son dernier solo, Without damage, a été présenté dans le cadre du Festival d’Avignon OFF en 2018. Cette création est toujours en tournée et a été présentée dans plusieurs festivals internationaux (Utrecht, Marseille, Le Caire, Alexandrie, Tunis, Lausanne). De 2011 à 2017, Mohamed Fouad a monté des créations in-situ dans le cadre du Nassim el-Raqs Festival à Alexandrie. Il a récemment fondé le collectif « Khalf 40 » pour les arts du spectacle en Égypte. Il est danseur pour la compagnie EX-NIHILO. Il a rencontré Héla Fattoumi et Éric Lamoureux en 2020 et intègre leurs créations AKZAK l’impatience d’une jeunesse reliée, EXPOSE( S) et TOUT-MOUN.

Mohamed Lamqayssi
Également vidéaste et compositeur, Mohamed Lamqayssi s’est formé en danse contemporaine entre 2011 et 2015 au sein de la Cie Anania de Taoufiq Izeddiou à Marrakech. Il réalise la première étape de sa carrière professionnelle avec le solo NAFAS en 2015, qu’il développe en 2018 en collaboration avec l’écrivaine et plasticienne Hanne Van Dyck. Il cochorégraphie le trio Jour J avec Chourouk El Mahati et Moad Haddadi. En tant qu’interprète Mohamed est apparu dans les pièces : If the sun de la Compagnie Mintala., 8 de Radouan Mrizigua, Borderline et Hmadcha de Taoufiq Izeddiou, En 2022, Mohamed rejoint Angela Vanoni à la direction artistique de Cie AdVance. En 2019, il rejoint Héla Fattoumi et Éric Lamoureux pour les créations d’ AKZAK l’impatience d’une jeunesse reliée, ZAK Rythmik et TOUT-MOUN .

Johanna Mandonnet
Née à Madagascar, Johanna Mandonnet est diplomée du Centre National de Danse Contemporaine d’Angers en 2001. Interprète pour différents chorégraphes depuis 2004, elle collabore pendant quelques années avec la Cie Toufik O I, la Cie Chatha depuis sa création en 2005. C’est à travers ces multiples projets qu’elle a aiguisé son goût de l’expérimentation, la conscience corporelle et malaxé sa physicalité. Parallèlement, elle accorde un réel plaisir à l’enseignement de la danse, via des projets participatifs ou la transmission de répertoires. Dans cette perspective, elle suit la formation au CA Danse (CNSMD de Lyon) dont elle obtient le diplôme en 2022. Elle collabore avec Héla Fattoumi et Éric Lamoureux depuis 2011 dans les créations Masculines (2012) et Waves (2014) au CCN de Caen. Puis OSCYL (2017), AKZAK l’impatience d’une jeunesse reliée (2020) et TOUT-MOUN.

Yaël Réunif
Née en 1993 à Berlin, Yaël Réunif est une danseuse-interprète dont l’activité artistique se concentre sur la recherche dans le domaine de l’improvisation et de la composition spontanée. À l’issue de ses premières années de formation en danse contemporaine en Martinique, elle part pour Florence afin de consolider son parcours au sein de la compagnie Opus Ballet où elle se consacre à l’étude de l’improvisation. De retour en Martinique, elle continue à explorer ce domaine de recherche en collaborant avec les compagnies de C. Emmanuel, de JF. Zaïre, JH. Miredin, tout en travaillant régulièrement en Europe avec des chorégraphes tels que David Zambrano et Edivaldo Ernesto. En mai 2022, elle présente son solo Untold à la Biennale internationale de danse de Martinique. Elle intègre la création TOUT- MOUN en juin 2022.

Angela Vanoni
Débutant sa carrière d’interprète en 2010, elle a travaillé pour de nombreux chorégraphes comme Angelin Preljocaj, Hélène Cathala, Didier Théron, Abou Lagraa, Sébastien Lefrançois, Fouad Boussouf et Bruno Pradet entre autres et avec la Cie de danse aérienne Motus Modules. Elle fonde en 2016, la Compagnie AdVance, pour laquelle elle développe des créations scéniques et in-situ, ainsi que des projets participatifs vidéo-danse. En 2022, elle propose à Mohamed Lamqayssi de la rejoindre à la direction artistique. Choréologue diplômée du CNSMD de Paris en 2021, elle cofonde le Collectif Entre-lignes autour de l'écriture de la danse Benesh. Elle note actuellement la FAT-LAM-TEK, une partition du training type créé par Héla Fattoumi et Éric Lamoureux ainsi que des extraits de leur répertoire. Angela a rencontré Héla et Eric en tant qu’interprète en 2016 dans les pièces Waves, Between 3, Oscyl, Oscyl variation, AKZAK l’impatience d’une jeunesse reliée, Zak Rythmik et TOUT- MOUN.

Raphaël Imbert
Raphaël Imbert est un saxophoniste de jazz, chef d’orchestre, compositeur et professeur de musique français. Il est fondateur et directeur artistique de la Compagnie Nine Spirit, actuel directeur du Conservatoire à rayonnement régional de Marseille. Il développe un projet pédagogique qu’il met en pratique au Conservatoire de Marseille depuis 2003, ainsi que dans de nombreux séminaires, tels que le festival Jazz à Cluny et la formation des arts de la rue de la Fai’art. Il propose en classe de maître une méthode d’improvisation pour ensembles de musique de chambre. En 2010, Raphaël Imbert devient membre du groupe de recherche «Improtech5», qui étudie le rapport entre improvisation et nouvelles technologies, pour le compte de l’Agence nationale de la recherche. Le projet de Raphaël Imbert, OMax at Lomax, est une mission de recherche aux États-Unis sur le terrain des racines musicales traditionnelles, des savoirs musicaux relevant de l’oralité, et leur lien avec l’improvisation et les nouvelles technologies.

Benjamin Lévy
Aujourd’hui réalisateur en informatique musicale à l’Ircam, Benjamin Lévy est issu d’une double formation supérieure en informatique et musique. Il entretient depuis 2008 une collaboration autant scientifique et technique qu’artistique avec plusieurs équipes de l’Ircam en particulier autour du logiciel d’improvisation OMax. Comme ingénieur R&D et développeur, il travaille également au sein d’entreprises de technologies audio et créatives. En tant que musicien à l’ordinateur, son travail s’intègre à des projets artistiques variés dans la musique contemporaine, le jazz, l’improvisation libre, le théâtre, la danse. Il a collaboré notamment avec des chorégraphes tels qu’Aurélien Richard, dans le théâtre musical avec Benjamin Lazar et joue régulièrement avec le saxophoniste de jazz Raphaël Imbert.