OUVERTURE DE SAISON

Théâtre, danse, musique, cirque, jeune public… plongez au coeur de la programmation 2023/2024 en image et en vidéo avec l’équipe de DSN !
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Le bar sera ouvert à l’issue de la présentation de saison, l’occasion idéale pour se rencontrer et échanger sur les rendez-vous à venir. Pensez à réserver !

Les Galets au Tilleul sont plus petits qu’au Havre
(ce qui rend la baignade bien plus agréable)

THÉÂTRE & DANSE | DÈS 13 ANS | Durée 55 mn
Claire Laureau & Nicolas Chaigneau | pjpp

VENDREDI 22 SEPTEMBRE
À partir de 18h
Grande Salle

Gratuit sur réservation

Ici, rien d’intéressant ne sera dit, aucune idée revendiquée, aucune prouesse réalisée.
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Les Galets (…) célèbre avec tendresse la bêtise qui n’épargne personne et explore avec humour et minutie ces situations bien connues, où un discours sans fin peut se muer en véritable prise d’otage. Empilement de banalités, débats vains, emballements absurdes... autant de supplices quotidiens qui cachent dans les plis de leur vacuité une bonne dose de poésie, de sensibilité et de saine absurdité. Une traversée du vide portée par quatre interprètes qui improvisent avec leurs mots et racontent avec leur corps ce qui se joue entre les humains au-delà de leurs discours anodins.

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« Les performeurs mettent en avant le quotidien de tout un chacun et ses dérisoires moments de rencontres. Avec pour seuls accessoires dix chaises, ils font ressortir les mille et un détails qui rendent la routine parfois merveilleuse et drôle aussi. » Télérama

Conception Claire Laureau et Nicolas Chaigneau. Interprétation Julien Athonady, Nicolas Chaigneau, Claire Laureau et Marie Rual. Création Lumière Valérie Sigward. Régie générale Benjamin Lebrun. Musique Johann Sebastian Bach, Guiseppe Verdi, Jacques Dutronc, Alain Lefèvre, Francis Scott Key.

© Photo : J.Athonady, Wilfried Lamotte

Production : pjpp. Coproductions : Le Trident – Scène nationale de Cherbourg-en-Cotentin ; Le Phare – CCN du Havre Normandie, direction Emmanuelle Vo-Dinh ; Le Rive Gauche – Scène conventionnée d’intérêt national/Danse – St-Étienne-du- Rouvray ; Chorège – CDCN Falaise Normandie dans le cadre du dispositif « Accueil studio ». Résidences : Le Théâtre Jean Lurçat – Scène nationale d’Aubusson ; Théâtre de l’Arsenal – scène conventionnée d’intérêt national de Valde- Reuil ; Le Triangle – Cité de la Danse – Rennes ; Le Wine&Beer / La BaZooKa – le Havre. Soutiens : DRAC de Normandie (conventionnement 2022/2023) ; Département de Seine-Maritime ; Ville du Havre ; ODIA Normandie.

Site de la compagnie

« La bêtise a deux manières d'être : elle se tait ou elle parle. »

Honoré de Balzac

Ce spectacle est né d’une envie de travailler autour de la bêtise, au sens de la futilité. Ici, rien d’intéressant ne sera dit, aucune idée revendiquée, aucune prouesse réalisée, mais nous parions sur le fait qu’il existe dans la banalité une vraie richesse de sensibilité, d’humour et de poésie.

Le travail a commencé par un entraînement quotidien, consistant à improviser les différentes situations répertoriées, comme par exemple :
- Parler sans interruption en rebondissant sur son propre discours.
- Être retenu par quelqu’un qui ne cesse de parler et ne mesure pas notre désir de partir.
- Tenter de comprendre quelqu’un qui ne parvient pas à s’expliquer.
- Développer une argumentation pleine d’évidence en prenant le plus de temps possible.

Toutes ces situations constituent une série de minis prises d’otages auxquelles il est bien souvent difficile d’échapper. Nous avons imaginé ce spectacle comme une accumulation de tous ces instants, plus ou moins longs et plus ou moins signifiants, mettant en scène des personnages parlants ou pas, des écoutants, des observateurs, des victimes ou des bourreaux du quotidien.

L’enjeu de chaque scène est abordé tant du point de vue théâtral que chorégraphique. Les relations entre les personnages et les types de discours sont prédéfinis, mais dans un souci de fraîcheur et d’authenticité, le texte est improvisé. L’appui principal pour les interprètes est le corps, d’où la nécessité de travailler avec des danseurs plutôt qu’avec des comédiens. L’incarnation des personnages se fait essentiellement par ce qui les caractérise physiquement : leur tonicité, leur posture, leur humeur, le ton de leur voix, leur qualité de regard, leur conscience des autres, leur prise d’espace, etc.

Nous cherchons à convoquer chez le spectateur un regard microscopique, l’invitant à scruter les moindres expressions et regards, et à y déceler les différents états que traversent les personnages : l’agacement, l’incompréhension, la solitude, l’abnégation... Pour ce faire, nous avons souhaité rendre les éléments scénographiques le plus neutre possible. Nos seuls accessoires sont 10 chaises que nous déplaçons au gré des scènes. La lumière reste stable tout au long du spectacle, laissant ainsi au spectateur la liberté d’imaginer le contexte de chaque situation.

La bande-son est composée de longues plages de silence, de gongs nous indiquant les changements de scène, et de quelques passages musicaux. La structure rythmique de la pièce est fixe. Nous avons porté une grande attention à la durée de chaque scène, étirant parfois exagérément certaines situations, quitte à être sur le fil, à la limite de l’ennui. Nous aimons l’idée que le spectateur, témoin de ces moments de vie, devienne lui-même captif, au même titre que le personnage au plateau coincé dans une discussion fastidieuse.

Si la bêtise habite à sa manière chacune des scènes du spectacle, il ne s’agit pas pour nous d’en faire le procès, bien au contraire. Ce spectacle en serait plutôt une tendre célébration, car la bêtise n’épargne personne. Et finalement, eux, c’est nous !

En janvier 2016, nous créons notre premier spectacle, Les déclinaisons de la Navarre. Pendant les quatre années suivantes, nous tournons intensément, tout en continuant nos parcours d’interprètes. En parallèle, nous mettons régulièrement en place des temps de recherche, afin d’ouvrir de nouvelles pistes de travail. Une constante apparaît : l’envie de ralentir, d’étirer le temps, de jouer autour de l’inintérêt, du raté, et d’une certaine idée du vide.

Lors d’une sortie de résidence au Trident à Cherbourg en décembre 2019, nous présentons deux séquences issues de ces réflexions. Celles-ci donneront lieu à deux spectacles constituant chacun une partie du projet artistique LE VIDE.

Ces deux spectacles seront distincts dans la forme mais l’enjeu principal sera le même : rendre le plus captivant possible des situations à priori sans intérêt et tenter d’en extraire avec humour et minutie leur part de sensible, d’absurde et de poétique. 

Le premier volet intitulé Les Galets au Tilleul sont plus petits qu’au Havre (ce qui rend la baignade bien plus agréable), est une pièce pour 4 interprètes autour de la bêtise, et a été créé en juin 2021 au Havre, dans le cadre du report du Festival Pharenheit organisé par le Phare, Centre chorégraphique national du Havre.

Le deuxième volet Dernière est une pièce pour 2 (ou 3) interprètes autour de l’échec, et a été créé le 8 novembre 2022 au Rive Gauche, Scène conventionnée de Saint-Étienne-du-Rouvray.

Claire Laureau et Nicolas Chaigneau

Claire Laureau, chorégraphe et interprète
Après avoir eu la chance de participer au spectacle La Poudre des Anges de Karine Saporta à l’âge de 8 ans, Claire se forme à la danse contemporaine aux conservatoires régionaux de Caen et Lyon, puis au CNSMD de Paris. Depuis sa sortie d’école en 2002, elle travaille avec, entre autres, Dominique Brun, Virginie Mirbeau, Laura Scozzi, Fatou Traoré, Béatrice Massin, Joanne Leighton, Emmanuelle Vo-Dinh, Olivier Dubois, Sarah Crépin, Etienne Cuppens, Pauline Simon. Depuis 2015, elle forme le duo pjpp avec Nicolas Chaigneau. Ils créent leur premier spectacle Les déclinaisons de la Navarre , en 2016, puis Les Galets au Tilleul (…) en 2021, et Dernière en 2022.

Nicolas Chaigneau, chorégraphe et interprète
Après des études aux Beaux Arts de Rouen, Nicolas se forme à la danse contemporaine auprès de Peter Goss et Philippe Tréhet, puis au sein de la Compagnie COLINE, où il travaillera, entre autres, avec Odile Duboc et Hervé Robbe. Il étudie ensuite à New York avec Barbara Mahler, Janet Panetta, et au studio Cunningham. Il entame un travail chorégraphique et crée plusieurs pièces courtes depuis 2008. Depuis 2012, il est interprète pour Alban Richard et la BaZooKa (Sarah Crépin & Étienne Cuppens). Nicolas est également porteur du projet musical NINO (https://soundcloud.com/ninoaupiano). Depuis 2015, il forme le duo pjpp avec Claire Laureau. Ils créent leur premier spectacle Les déclinaisons de la Navarre en 2016, puis Les Galets au Tilleul (…) en 2021, et Dernière en 2022.

Marie Rual, interprète
Diplômée du CNSM de Paris en 2003, elle est interprète pour Yvann Alexandre, Esther Aumatell, Étant Donné (Frédérique Unger & Jérôme Ferron), NGC25 (Hervé Maigret), Emanuel Gat, compagnie ECO (Emilio Calcagno), DCA (Philippe Decouflé) et au Ballet du Nord d’Olivier Dubois. Depuis 2013, elle danse pour la Cie Adéquate (Lucie Augeai & David Gernez. En 2014, elle intègre Le Pôle (Léonard Rainis & Katell Hartereau) et participe aux différentes performances in situ et aux projets plateau. Depuis 2015, elle reprend plusieurs rôles dans les spectacles de La Bazooka (Sarah Crépin & Étienne Cuppens) et participe aux créations de Pillowgraphies et Solo OO . En 2018, elle chorégraphie le solo TOTEM Liri et crée la Cie Codario. Elle rejoint en 2019 le CCN de Nantes, dirigé par Ambra Senatore, pour une reprise de rôle dans Pièces .

Julien Athonady, interprète
Comédien/danseur, Julien se forme à l’école Internationale de Mime corporel dramatique « Les Ateliers de Belleville » (Sous la direction d’Ivan BACCIOCHI, Paris XXème) et fait partie des membres fondateurs du Cirque ROUAGES. Il se forme au mât chinois en suivant des cours particuliers auprès de Patrick MATTIONI à l’Académie Fratellini, à la danse contemporaine au sein de la Compagnie Tango Sumo, puis plus récemment à la photographie à l’école des Gobelins à Paris. Julien est passionné par le corps dans toutes ces représentations vivantes et graphiques. Il collabore depuis 2009 avec différentes compagnies de cirque, danse, théâtre en tant qu’interprète (Cie Tango Sumo, Escale, 100 Issues, Matières à dire, Cirque Électrique, Cirque ROUAGES) et à la mise en scène (Cie Macadâmes, Cirque ROUAGES).

Valérie Sigward, créatrice lumière
Éclairagiste pour la danse et le théâtre, Valérie Sigward collabore avec Rodolphe Dana et le Collectif les Possédés depuis la création d’Oncle Vania en 2004. Elle est membre du Collectif Artistique du Théâtre de Lorient depuis 2016. De 2000 à 2016, elle travaille également avec le chorégraphe Alban Richard (CCN de Caen en Normandie). Elle est par ailleurs auteure de sept romans publiés aux Editions Juilliard et de trois textes pour la jeunesse publiés chez Syros, Nathan et lauréate 2007 de la Villa Kujoyama à Kyoto. Sous le pseudonyme d’Elena Janvier (avec Nadia Porcar et Véronique Brindeau), elle écrit Au Japon ceux qui s’aiment ne disent pas je t’aime (Arléa 2011) et Ce que tout le monde sait et que je ne sais pas (Arléa 2013). En 2018, elle fonde avec quatre associées, La Ronde de Nuit, maison d’édition dont la direction est collégiale. Les premières publications voient le jour à l’automne 2020.

Benjamin Lebrun, régisseur général
Originaire du Havre, Benjamin arrive dans le spectacle par les Arts de la Rue. Il se forme en tant que technicien à la lumière et au son, et collabore avec, entre autres, la BaZooKa (Etienne Cuppens et Sarah Crépin), Emmanuelle Vo-Dinh, Virginie Mirbeau, Les SOUINQ, AKTÉ, pjpp…

Laëtitia Passard, administration et production
Professionnelle engagée dans le spectacle vivant et ses relations aux publics, Laëtitia débute sa carrière en tant qu'artiste chorégraphique au sein du CCN de Caen puis auprès de plusieurs compagnies, dont l’Ensemble l’Abrupt, direction Alban Richard. Après une Licence Professionnelle Conception et mise en oeuvre de projets culturels à l'Université de Rouen, elle poursuit son parcours avec des missions de production, de diffusion auprès de La Bazooka, puis pilote les projets d’actions culturelles au sein de CCN du Havre sous la direction d’Emmanuelle Vo-Dinh. En novembre 2022, elle rejoint pjpp à l’administration et production, et plus largement dans l’accompagnement du projet artistique de la compagnie.

pjpp
Claire Laureau et Nicolas Chaigneau se rencontrent en 2013 en tant qu’interprètes pour le spectacle MADISON de la BaZooKa, compagnie de danse havraise. L’humour les rapproche très rapidement et leur donne envie de se retrouver en studio, afin de mettre en forme leur complicité.

Quelques semaines de recherche font naître le désir d’élaborer de manière exigeante des formes théâtrales et chorégraphiques décalées. Ils fondent leur compagnie pjpp au Havre en 2015, et créent leur premier spectacle Les déclinaisons de la Navarre, en tournée depuis janvier 2016.

À partir de 2018, ils entament de nouvelles recherches, et se lancent en 2020 dans la création du dyptique Le Vide. Le premier volet, Les Galets au Tilleul (…) est créé en juin 2021, et le second, Dernière, est créé en novembre 2022.

« Au reste, on rit pas mal aux Galets du tilleul, riche en absurdité, en chamailleries et trucs loufoques. Mais il se passe tout autre chose en fait. (...) On est alors tenu en haleine par une musicalité des silences, des relances, des laps et relaps, des suspensions, d’un texte tenseur, dont le sens apparent (et souvent dérisoire) importe peu, bien moins en tout cas que ce qui se joue en gestes, en saisies et ressaisies, mimiques, relâchements, redressements, chorégraphie minutieuse des physionomies, rapprochements, prises de distance. » Toute La Culture

« Le théâtre de l'absurde retrouve ses lettres de noblesse » Le Point

« Un théâtre de mots et de gestes poétique et désopilant » La Terrasse

« Ainsi, par petites touches, la pièce offre un panorama à la fois subtil et hilarant, qui a l'intelligence de parodier sans jamais caricaturer. » La Provence

« Ici, les corps ont une vie, ils ont leurs oublis, leurs envies, ils prennent leurs aises, ils rayonnent. Ils induisent un être animal quand la société s’en méfie. Les Galets au Tilleul sont plus petits qu’au Havre connait cette chose rare : respirer la vie. (...) Il y a des mouvements de planètes, il y a de la danse, telle celle de l’iceberg que certains jureraient immobile » Un Fauteuil Pour L'orchestre

« Elles et ils savent s'y prendre pour nous capter de ces riens, d'un mouvement, d'un geste, d'un regard ou d'un mot, d'un chant ou d'une situation. Ici, le détail est roi et sait se faire tout petit pour devenir loufoque, tout inattendu qu'il soit. L'anodin devient sublime. » Spectatif