EN FAMILLE | JEUNE PUBLIC

La forêt de glace

DANSE & CINÉ-CONCERT | DÈS 7 ANS
Emmanuelle Vo-Dinh | PAVILLON-S

SAMEDI 24 FÉVRIER
11h | Durée 50 mn
Le Drakkar

Tarif C

Séances scolaires
Jeu. 22 & ven. 23 fév. 10h & 14h30

Une traversée du miroir mystérieuse dans les paysages glacés de Norvège.
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Siss a 11 ans. À l’école, elle rencontre Unn, une orpheline de 11 ans également. Leur amitié naissante est teintée d’une troublante attirance : Siss et Unn se ressemblent en tous points. Un soir, face au miroir, elles scellent un pacte. Le lendemain, Unn ne revient pas à l’école, elle se rend seule dans un palais de glace où elle s’endort.
Siss et Unn sont-elles deux ? Ou n’est-ce qu’une seule et même fillette qui voit s’évanouir l’enfant en elle pour devenir jeune fille ?
À la frontière entre le spectacle vivant et le ciné-concert, les images vidéo, la musique composée en direct et à vue, le texte et la danse forment un grand tout onirique et esthétique qui n’est pas sans rappeler l’univers d’Hayao Miyazaki.

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« Les yeux pétillants, les quelques invités ont bien du mal à s’extraire de cette oeuvre immersive qui devrait séduire les petits, mais aussi les grands rêveurs. » L'Œil d’Olivier

Librement inspiré du roman de Tarjei Vesaas Le Palais de glace (Éditions Babel, traduction Jean-Baptiste Coursaud). Conception & scénographie Emmanuelle Vo-Dinh. Photographies & films Laure Delamotte-Legrand. Collaboration & interprétation Alexia Bigot, Cyril Geeroms, Camille Kerdellant, David Monceau. Assistanat Violette Angé. Musique Olyphant. Lumières Françoise Michel. Dispositif vidéo projection Jean-François Domingues. Costumes Laure Delamotte-Legrand, Emmanuelle Vo-Dinh. Confection Cyril Geeroms, Salina Dumay. Conception & réalisation mobiliers & accessoires Christophe Gadonna. Régie générale de tournée Benoît Duboc.

© Photo : Laurent Philippe

Production : PAVILLON-S, Emmanuelle Vo-Dinh. Une production du Phare, Centre chorégraphique national du Havre Normandie (2020). Coproduction : Le Volcan, Scène nationale du Havre. Remerciements : Jean-Paul et Dominique Genoud, Hélène Dony, Maximilien Sautai. Pavillon-s est subventionné par le Ministère de la culture – direction générale de la création artistique, la Région Normandie, le Département de l’Eure et la Ville de Rouen.

Site de la compagnie

« Les motifs sur le mur de glace dansaient dans la pièce, la lumière se faisait plus éblouissante. Ce qui était censé se redresser se renversait - et tout à l’intérieur n’était que lumière déflagratrice. Pas un seul instant Unn ne songea que c’était étrange : c’était comme ça, il ne devait pas en être autrement. »

Le Palais de glace, Tarjei Vesaas

La forêt de glace est une pièce climatique où les images vidéo, la musique (composée en direct et à vue), le texte (adapté du roman Le Palais de glace de l’écrivain norvégien Tarjei Vesaas) et la danse se rencontrent pour composer une forme à la frontière du ciné-concert et du spectacle vivant.

« Dans un paysage de légende façonné par le froid et la glace, au cœur de l’interminable automne norvégien, deux fillettes se découvrent et se reconnaissent. Siss et Unn, Unn et Siss. De caractère apparemment opposé, elles s’attirent et se troublent, jusqu’au soir où les yeux plongés dans un même miroir, elles scellent un pacte, un lien aussi indéfectible qu’inexplicable, ténu comme un cristal de givre et puissant comme le palais de glace figé au pied de la cascade. Le lendemain Unn disparaît… »

Il s’agit pour cette nouvelle pièce à destination du jeune public, de convoquer la poésie de la langue de Tarjei Vesaas, qui s’incarne dans ce roman initiatique dont l’intrigue, mystérieuse, est laissée en suspens et permet ainsi une libre interprétation dans son adaptation : Siss et Unn sont-elles deux ? Ou bien n’est ce que l’évocation d’une seule et même fillette qui voit s’évanouir l’enfant en elle pour devenir une jeune fille ?

L’écriture de Vesaas s’impressionne de paysages nordiques, célèbre une nature féérique aux sons cristallins et utilise une langue aussi claire que profonde.

Les images du film, qui dialoguent avec les présences scéniques, ont été tournées lors d’une résidence de l’équipe artistique dans les paysages de Sør-Trøndelag en Norvège. Cette immersion a déterminé la dramaturgie de La forêt de glace, lui insufflant sa dimension onirique et esthétique.

Camille Kerdellant et David Monceau sont respectivement narratrice et compositeur de La forêt de glace pour mettre en œuvre récit et musique. Leur présence au plateau convoque une fiction qui introduit l’histoire de La forêt de glace sous l’angle du « réel » permettant d’insérer des « sorties de route », des mises en abime, forme d’attractions destinées à court-circuiter le sens attendu. La pièce s’ouvre ainsi sur une adresse factuelle et directe : "Nous sommes Sigurd et Greta, frère et soeur...notre mère était norvégienne. L'année dernière, nous avons eu envie de retourner en Norvège, voir notre maison familiale, où notre grand-mère Grani Solveig, nous racontait la légende "La forêt de glace"....et c'est cette histoire que nous avons voulu vous raconter ce soir."

La présence d’un instrumentarium sur le plateau offre à David Monceau la possibilité de composer en direct, et différents éléments visuels (photographies, objets,…) viennent nourrir le récit de Camille Kerdellant.

Alexia Bigot interprète à la fois Siss et Unn, double présence rendue possible par l’utilisation du film-écran en simultané avec sa présence au plateau.

Cyril Geeroms incarne une nature vivante dans l’espace de jeu qui s’imprégne d’états de corps en lien avec les saisons (glace, air, eau, terre, végétation). Mi-animal mi-végétal, sa présence convoque l’esprit de l’ami imaginaire ou de la métamorphose, et fait aussi figure de contrepoint à l’écriture de Vesaas. 

La scénographie est pensée comme un espace de représentation permettant de jouer avec de véritables paysages climatiques en évolution, outre l’évocation d’un personnage double, à la fois vivant et filmé, et ce, grâce à la présence de 2 écrans. Cette mise en espace convoque un jeu entre virtualité et réalité invitant à une « traversée du miroir ».

L’esthétique de La forêt de glace, se nourrit des univers d’Andreï Tarkovski, d’Hayao Miyazaki, comme celui d’Apitchapong Weerasethakul. Le travail des costumes s’inspire du travail de la plasticienne américano-cubaine Ana Mendieta et plus particulièrement de son travail de earth-body.

Emmanuelle Vo-Dinh Chorégraphe et directrice
Après un parcours d’interprète auprès du chorégraphe François Raffinot , Emmanuelle Vo-Dinh crée sa compagnie Sui generis, en 1997 au Havre. Après une résidence à l’Arsenal de Metz, Sui Generis s’implante dans les côtes d’Armor et devient compagnie associée à La Passerelle, scène nationale de Saint-Brieuc, pendant 5 ans . Accueillie à Rennes en 2006, la compagnie y pose ses bagages, et devient artiste associée au Triangle pendant 5 ans pour y déployer ses créations tout en initiant des projets d’invitation à d’autres artistes. Emmanuelle Vo-Dinh est nommée en 2012 à la direction du Centre chorégraphique National du Havre qu’elle baptise Le Phare, avec Solenne Racapé à la direction déléguée. Le projet pour lequel elle a Aété choisie est tournée vers les écritures chorégraphiques contemporaines, et s’engage à faire rayonner l’art chorégraphique notamment sur le territoire normand, avec différents publics. A cette occasion, elle crée avec Solenne Racapé le festival Pharenheit au Havre et en Normandie qui verra sa dixième et dernière édition en 2021. Elle mène aujourd'hui le projet Pavillon-s, implanté à Rouen et à Andé, qui porte son travail de création/diffusion et s'attache à déployer des projets d'invitations à d'autres artistes, dans le champ de l'expérimentation, et dans le partage avec les publics. Depuis la création de sa compagnie elle a chorégraphié plus d’une vingtaine de pièces, qui ont été jouées notamment au Théâtre de la Ville à Paris, au festival d’Avignon (69ème édition) et au Théâtre national de Chaillot, ainsi que dans différents pays et continents, en Europe, en Afrique, en Amérique du Nord, en Asie,… Emmanuelle Vo-Dinh a été présidente de l’Association des Centres chorégraphiques nationaux de 2013 à 2017. Elle a été nommée Chevalier de l’ordre des Arts et des Lettres en 2014.

Françoise Michel
Après des études de géologie, Françoise Michel suit une formation de régie à l’Ecole du Théâtre National de Strasbourg, dirigé alors par Jean-Pierre Vincent. En 1980, elle rencontre Odile Duboc et la danse contemporaine. C’est alors le début d’une longue collaboration sur la conception et la réalisation de spectacles. Durant ces années, elle crée les lumières de Josette Baïz, Hideyuki Yano, Francine Lancelot, Mark Tompkins, Georges Appaix, François Raffinot, le groupe Dunes, Daniel Larrieu… Elle n’abandonne pas l’aventure théâtrale et travaille entre autres avec Valère Novarina, François Chattot, Hélène Vincent, Lambert Wilson, Yoshi Oïda… Avec Odile Duboc, son travail de lumière la conduira à créer la scénographie de plusieurs pièces (Thaïs, Le Pupille veut être tuteur…). Françoise Michel conçoit la lumière comme une écriture : "La lumière ne vient pas parachever quelque chose, elle est à l'oeuvre en même temps que la chorégraphie."

Laure Delamotte-Legrand
Artiste plasticienne et vidéaste, Laure Delamotte-Legrand est architecte de formation. La notion de « Génie du lieu », au centre de ses recherches durant ses études, laisse son empreinte sur sa production artistique, avec un vif intérêt pour la question du contexte. Elle soutient également un DEA d’études théâtrales et chorégraphiques, axé sur l’analyse du mouvement, à l’université Paris VIII. Les questions de présence, de posture, et de geste sont centrales dans ses créations, dans des travaux solitaires de plasticienne autant que dans des collaborations avec le milieu de la danse contemporaine. L’identité de ses oeuvres est hybride : photographies, vidéos, création « d’objets (techniques mixtes) et performances sont rassemblées dans des dispositifs ou installations. La rencontre de l’autre et son « témoignage gestuel » font partie des fondamentaux de son processus de création. Depuis une dizaine d’années elle collabore activement avec Julie Nioche et a croisé de nombreux autres chorégraphes (Thierry Thieû Niang, Lisa Da Boit, Pierre Droulers, Mustafa Kaplan, Donata Durso). Sa collaboration avec Le Phare CCN du Havre Normandie débute en 2014. Elle y a présenté dans le cadre du festival Pharenheit 2015 l’installation Lock Unlock, puis a réalisé avec Thierry Thieû Niang en 2016 son film Un Nous, avant de présenter de nouveau pour le festival Pharenheit 2018 l’installation vidéo-danse Dolldrums.

Alexia Bigot
Alexia Bigot se forme en danse contemporaine au Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris auprès de Peter Goss, André Lafonta, Suzanne Alexander, Odile Rouquet et Christine Gérard entre autres. Elle est diplômée en 2000 et poursuit ensuite avec une année au Junior Ballet où elle danse des pièces du répertoire de Lucinda Childs, Cunningham, Jo Stromgren, Félix Blaska et une création de Hervé Robbe. Elle rejoint la compagnie de ce dernier et collaborera sur de très nombreux projets jusqu’à dernièrement la pièce A New Landscape un projet rétrospectif sur la carrière du chorégraphe, créé en 2017. En 2008, elle rencontre Emmanuelle Vo Dinh pour la création de Ad Astra et poursuit l’aventure avec elle jusqu’à aujourd’hui, traversant de riches expériences chorégraphiques dans différents projets : Fractale, le diptyque corps et voix : -transire- & -insight- Revolve, Tombouctou déjà-vu créé au Festival d’Avignon, Cocagne, Attractions les projets à destination du jeune public : Belles et bois, La forêt de glace. Sur son chemin, elle croisera aussi les univers d’autres chorégraphes comme Edmond Russo et Shlomi Tuizer (Cie Affari Esteri), Sarah Crépin et Étienne Cuppens (Cie La BaZooKa), Virginie Mirbeau (Cie Arts Fusion), David Drouard (DADR Cie), Gilles Baron (Cie Origami). Parallèlement à sa carrière d’interprète Alexia Bigot prend plaisir aux rencontres permettant la sensibilisation au travail de création avec le tout public où en milieu scolaire et conservatoires. Elle s’intéresse aussi aux pratiques développant les possibilités d’un corps créatif et sensible notamment le Feldenkrais et la Psychopédagogie Perceptive.

Cyril Geeroms
Après le Conservatoire National Supérieur de Paris, Cyril Geeroms achève sa formation en intégrant le Junior Ballet du Conservatoire jusque mai 2001. Il commence à danser avec Karine Saporta puis avec Mié Coquempot, Thomas Duchâtelet, Panxika Telleria, Annick Charlot, Odile Duboc, Sylvain Groud, Lionel Hoche et Samuel Mathieu. Il travaille actuellement avec Francoise Tartinville, Panxika Telleria, Gilles Baron et Serge Ricci. Avec Emmanuelle Vo-Dinh, il participe aux créations de Sagen, Décompositions, CROISéES, Eaux-fortes, Fractale, -transire- & -insight- Tombouctou déjà-vu, Belles et bois, Cocagne, La forêt de glace et Attractions.

Camille Kerdellant
Comédienne et chanteuse, après un parcours musical auprès de différents groupes et musiciens (chansons, jazz, musique cubaine), elle travaille sous la direction de metteurs en scènes de théâtre : Groupe Vertigo G.Doucet, Réseau Lilas C.Gourmelon, Cie Udrolik, Théâtre à L’Envers - B.Gasnier, A.Kowalczyck, Bernard Lotti… Elle fonde en 1999 avec Rozenn Fournier la compagnie KF Association où elles conçoivent et interprètent des spectacles dont la dernière création Les Amantes est une adaptation du roman d’Elfriede Jelinek. Leur création Ma Famille de Carlos Liscano est en tournée en Europe depuis 2011. Elle met en scène et interprète avec le pianiste Henri Jégou le spectacle Grisélidis ou la Passe Imaginaire en tournée en France depuis 2010. Elle conçoit et interprète de nombreuses lectures spectacles (poésie et roman) en compagnie de musiciens (contrebassiste, claquettiste, pianiste, percussionniste…) pour des festivals et évènements consacrés à la littérature. Elle enregistre des voix pour de nombreux documentaires, audiodescription et doublage. Avec Emmanuelle Vo-Dinh, elle participe à la création de -transire- & -insight-, Tombouctou déjà-vu, Belles et bois, Cocagne, Waveparty, La forêt de glace (création 2020) et Attractions (création 2021).

David Monceau
David Monceau est compositeur, auteur, danseur et musicien. Il est aussi créateur du projet Olyphant. Après un DEUG d’Arts Plastiques, il suit un cursus en danse au CNR de Rennes puis au Centre National de Danse Contemporaine d’Angers. Il est danseur, perfomer et interprète (Emmanuelle Vo-Dinh, Julie Desprairies, Hermann Diephuis, Pierre Cotreau & Geisha Fontaine, Laura Scozzi, Jean Marc Heim, Christine le Berre, Patrick Le Doaré…). Il a composé près de 700 titres pour le spectacle vivant : Emmanuelle Vo-Dinh (France), Cie Dame de Pic/Karine Ponties (Belgique), Anna Abilikhina (Russie), Evgueny Culagin et le Gogol Théâtre de Kirill Serebrennikov (Russie), Cie Origami/Gilles Baron, KF Association/Rozenn Fournier & Camille Kerdellant (France), Ivan Estegneev (Russie), Ayelen Parolin (Belgique), Yves-Noël Genod (France), Stephano Ricci (Italie), Théâtre des Opérations/Eric Houguet (France), Pénélope Parrau (France), Félicette Chazerand (Belgique), Pierre-François Lebrun (France), Gilles Blanchard (France)… David Monceau collabore également avec différents musiciens dont David Euverte (Dominique A, Miossec), Nicolas Courret (Eiffel, Laeticia Sheriff, Olivier Mellano), Cédric Chatelain (Nosfell) , François Audrain, Alain Phillipe (Sergent Pépère), Youen Cadiou,…. Il est co-compositeur du projet Henri Mezey avec David Euverte. Enfin il est arrangeur, mixeur ou réalisateur d’albums de musique.

« Une heure durant, les quatre artistes investissent l’espace et entraînent les spectateurs vers un ailleurs, un monde où la nature est omniprésente, où le fantastique n’est jamais loin du réel. Les yeux pétillants, les quelques invités ont bien du mal à s’extraire de cette œuvre immersive qui devrait séduire les petits, mais aussi les grands rêveurs. » Olivier Frégaville-Gratian d’Amore | L'Oeil d'Olivier

« Ce classique de la littérature norvégienne déroule une magnifique histoire pleine de magie se présentant comme un poème, dont des extraits sont portés par la voix de la narratrice Camille Kerdellant. » Vanessa Leroy | Actu.fr

« Librement adapté du « Palais de glace », chef d’œuvre de la littérature norvégienne, « La Forêt de glace » est un voyage initiatique et onirique au cœur d’un monde gelé. Images projetées et vidéo, musique interprétée en direct, texte et danse se rencontrent pour composer une forme artistique plurielle, à la frontière du ciné-concert et du spectacle vivant. » Relikto.com