SPECTACLE VISUEL

EN FAMILLE

Fair Play

THÉÂTRE | DÈS 7 ANS
Patrice Thibaud | Théâtre de Nîmes

JEUDI 21 DÉCEMBRE
20h | Durée 1h20
Grande Salle

Tarif A

Séance scolaire Ven. 22 déc. | 14h

Un esprit sain dans un corps sain.
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Pourquoi ce besoin de se surpasser, de repousser ses limites, d’être le meilleur ? À quelques mois des JO, la scène de la Grande Salle se transforme en ring, en piste d’athlétisme, en terrain de foot, et sans un mot, Patrice Thibaud et Philippe Leygnac, aux physiques que tout oppose, miment le corps et tout ce qu’il peut faire dans une série de gags hilarants. Le suspense d’un but, le dopage, la quête effrénée de la gloire : tout y est, dans un univers burlesque imprégné de Tati et de Chaplin.
Dans une chorégraphie hilarante du monde de l’exploit, ils mettent en musique les mouvements du sportif, épinglent ses travers et portent un regard drôle et décalé sur le sport et sa mentalité. Ici, l’enjeu n’est pas la médaille mais le rire du public.

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« Patrice Thibaud et son complice Philippe Leygnac réussissent à mimer le sport et emportent la médaille d’or, sans contestation aucune et sous les ovations d’un public conquis. » France Culture

Un spectacle de Patrice Thibaud. Avec Patrice Thibaud et Philippe Leygnac. Conception Patrice Thibaud. Mise en scène Jean-Marc Bihour, Jean-Michel Guérin et Patrice Thibaud. Musique originale Philippe Leygnac. Lumières Charlotte Dubail. Costumes Isabelle Beaudouin. Regard extérieur Marie Duret-Pujo.l Régie générale Charlotte Dubail. Régie plateau Denis Boudemagh.

© Photo : Rebecca Josset

Production : Théâtre De Nîmes – Scène Conventionnée D’intérêt National – Art Et Création – Danse Contemporaine Coproductions : Grégoire Furrer et Silent Productions : La Comète – Scène nationale de Châlons-en-Champagne ; Les Théâtres de la Ville de Luxembourg ; Espace Jean Legendre – Théâtre de Compiègne. Patrice Thibaud est artiste associé permanent en production déléguée au Théâtre de Nîmes – scène conventionnée d’intérêt national – art et création – danse contemporaine. Le Théâtre de Nîmes est subventionné par la Ville de Nîmes, le ministère de la Culture et de la Communication, DRAC Occitanie, le Département du Gard et la Région Occitanie Pyrénées Méditerranée.

Site de la compagnie

Un esprit sain dans un corps sain …
« Le sport est universel, porteur d’émotions, il rassemble les peuples. Comme la musique ou la pantomime. J’ai choisi de marier les trois. À nouveau accompagné de Philippe Leygnac, ce spectacle tout public portera un regard drôle et décalé sur le sport et sa mentalité. La pantomime impose une rigueur dans le développement et l’écoute du corps, mon outil de travail, et les sensations sont les mêmes sur un terrain que sur un plateau : l’adrénaline monte avant l’entrée en jeu et tant que le coup de sifflet final n’est pas donné, tout peut arriver. Mettre en musique le corps du sportif, ses mouvements, ses états d’âme, épingler ses travers. Porter un regard tendre, poétique et critique sur son rêve de gloire, son mental d’acier, son physique, sa force, mais aussi ses faiblesses et parfois son ridicule.
Pourquoi ce besoin de se surpasser, de repousser ses limites, d’être le meilleur ?
Pourquoi défendre une épreuve, un match, un chrono ou un record comme si sa vie en dépendait ?
Peut-être que, comme dans ces jeux d’enfants, être ne serait-ce qu’un jour, le plus fort du monde.

Et après ?

Georges Orwell déclarait que, « pratiqué avec sérieux, le sport n’a rien à voir avec le fair-play », le considérant comme une discipline empreinte de « jalousie et de haine, de bestialité et du mépris de toute règle ». Curieusement, ces considérations se retrouvent dans l’univers du burlesque. Comme son titre le suggère, prolongeant la citation d’Orwell, Fair-Play s’intéressera donc à l’esprit du sport et à la franchise du jeu. Il présentera un florilège de ses mauvais gestes et de ses prétentions et se rira des destins brisés et des échecs. On pourra penser aux Impressions sportives de Jacques Tati ou à The Champion de Chaplin. Fair-Play ce sera deux corps sur un plateau, face au public, comme deux athlètes face aux tribunes et dont le seul enjeu serait non pas une médaille mais le rire des petits comme des grands. »

Patrice Thibaud

Patrice Thibaud
Après dix ans d’expérience et de collaboration au sein de compagnies théâtrales et musicales, il rencontre en 1994 Michèle Guigon et jouent ensemble dans Duo, histoire d’amourire. En 1995 Christian Schiaretti lui propose d’intégrer sa troupe permanente au CDN de Reims. Il y reste cinq ans durant lesquels il aborde différents styles théâtraux. On le remarque entre autres dans Hamed Philosophe d’Alain Badiou, Polyeucte Martyr de Corneille et Les Visionnaires de Desmarest de Saint Sorlin.
En 2001 c’est la rencontre avec Jérôme Deschamps et Macha Makeïeff. Avec eux il joue au théâtre dans La Cour des grands, Les Etourdis, les Soirées Tati et à l’opéra dans L’Enlèvement au sérail de Mozart et L’Etoile de Chabrier.
En juillet 2006, sous la demande insistante du Festival International de Salzbourg, il écrit et présente avec Philippe Leygnac un spectacle de pantomime de vingt minutes pour la cérémonie d’ouverture retransmise en direct sur la télévision autrichienne.
En 2008 il crée Cocorico, puis Jungles (2011) au Théâtre National de Chaillot. Il est ensuite artiste associé à la Comète - Scène nationale de Châlons-en-Champagne, où il monte Bobine de singe, puis Fair-Play (2012). Depuis 2009, il crée également des spectacles et des performances pour le Musée du Louvre et le Musée du Quai Branly (La Véritable histoire de Tarzan, Le Mystère de la poupée Kachina). En mai-juin 2009 Patrice anime aussi trois « visites inattendues » à la Cinémathèque française autour de l’exposition sur Jacques Tati.
Parallèlement à sa carrière théâtrale il travaille pour la télévision et le cinéma. De 2004 à 2006, il intervient quotidiennement sur Canal + dans l’émission de Stéphane Bern 20h10 Pétantes où il propose des numéros de mime originaux. En 2007 on le retrouve sur M6, il écrit et présente un télé-achat loufoque Michelle et Michel. En 2012 il crée les Jeux de M.Tibo, courte séquence de mime sportif pour TV5 MONDE.
On le verra au cinéma dans Astérix aux jeux olympiques de Thomas Langmann et Frédéric Forestier, Agathe Clery d’Etienne Chatiliez, Mes Amis, Mes Amours de Lorraine Levy, La Cerise sur le gâteaux de Laura Morante, Yves Saint Laurent de Jalil Lespert et prochainement, dans le premier film de Jamel Debbouze, Pourquoi j’ai (pas) mangé mon père.

Philippe Leygnac
Dessinateur à ses débuts, il fait des études de dessin d’animation aux Gobelins mais partira avant la fin de son cursus pour se lancer exclusivement dans la musique, qui le fascine dès son plus jeune âge. Il étudie la trompette et poursuit, jusqu’en 1992, un cycle d’analyse et harmonie à l’Ecole normale de musique de Paris.
Pianiste autodidacte, multi-instrumentiste, il joue dans ses spectacles de théâtre (J’aime Brecht, avec Pierre Santini). Fasciné par l’univers des poètes et auteurs de chansons, il est musicien accompagnateur, arrangeur, et compositeur au côté d’Alain Aurenche (1995), Allain Leprest (1998), Serge Utgé Royo (2001), Jean-Luc Debattice, avec lesquels il enregistre plusieurs disques et émissions de radios. Il co-écrit et réalise la musique de L’enfant rat d’Armand Gatti aux Francophonies à Limoges (1996). Il est pianiste improvisateur au Meeting Poétique d’André Velter et Claude Guerre avec Michel Piccoli, Laurent Terzieff, Jacques Bonnaffé, Elise Caron. Musicien, comédien, il joue dans divers spectacles et collabore à partir de 2003 avec Jérôme Deschamps et Macha Makeïeff dans Les Etourdis, L’affaire de la rue de Lourcine, La Méchante vie, L’Etoile puis avec le compositeur Frédérique Verrière dans Jazz Animé (créé à l’Opéra Comique en 2008).
C’est dans Les Étourdis de Jérôme Deschamps qu’il rencontre Patrice Thibaud avec lequel il entame une longue collaboration. Depuis 2008, il collabore aux créations Cocorico, Jungles, Bobine de singe puis Fair-Play (2012).

Jean-marc Bihour
Il débute sa carrière de comédien en 1985 avec Jérôme Deschamps et Macha Makeïeff dans La Veillée. Depuis, il sera longtemps acteur pour les mêmes metteurs en scène (C’est dimanche en 1986, Les Petits Pas en 1987, Lapin-chasseur en 1989, les Frères Zénith en 1990, Les Pieds dans l’eau en 1992, Les Brigands en 1992, C’est magnifique en 1994, Le Défilé en 1995, Les Précieuses ridicules en 1997, Les Pensionnaires en 1999, L’Enlèvement au sérail en 2003, L’Etoile de Chabrier en 2007).
C’est sur l’opéra L’Enlèvement au sérail sur une musique de Wolfgang Amadeus Mozart, mis en scène par Jérôme Deschamps et, Macha Makeïeff qu’a eu lieu la rencontre avec Patrice Thibaud. De là est né leur complicité entretenue au fil des années, qui mènera, en 2012, à la co-mise en scène de Fair-Play, en collaboration avec Patrice Thibaud et Jean Michel Guérin.
A partir de 2002 et jusqu’à présent, il est acteur avec le Théâtre Régional des Pays de la Loire, dans des mises en scène de Patrick Pelloquet.
Il renouvellera sa collaboration avec Patrice Thibaud en cosignant la mise en scène de Franito, sa création pour le Festival Flamenco 2015 du Théâtre de Nîmes - scène conventionnée pour la danse contemporaine.

Jean-michel Guérin
Apres avoir fondé en 1990 la compagnie «C’est La Nuit», à partir de 1992 et pendant dix ans, il est acteur permanant au CDN de Reims, sous la direction de Christian Schiaretti. Il réalise sa première mise en scène en 1999, Théophile en Prison, d’après la prose et les poèmes de Théophile de Viau, production de la Comédie de Reims.
En 2002 il crée la compagnie «D’un moment à l’autre», dont il est à ce jour le directeur artistique. Il y dirige Mythologies de Pierre Michon en 2003, Le Nom sur le bout de la langue de Pascal Quignard en 2004 et Agamemnon de Rodrigo Garcia en 2008.
En 2012 il cosigne la mise en scène de Fair-Play, avec Jean-Marc Bihour et Patrice Thibaud, amis de longue date depuis leur rencontre à la Comédie de Reims.
Parallèlement à son travail de metteur en scène, il poursuit son activité de comédien et depuis 2013 il est membre du collectif d’acteurs «O’Brother Company».

« Avec son fidèle complice Philippe Leygnac, ils décortiquent avec tendresse et causticité les forces et les fai-blesses, les destins brisés et les visées prétentieuses des athlètes. » Le Parisien
« Patrice Thibaud […] passe le sport à sa moulinette aussi hilarante que décalé. Après Jungles et Cocorico, l’héritier de Tati et Keaton donne encore dans l’excellence sans paroles avec son complice musicien Philippe Leygnac. » Le Mag Sud Ouest
« Entre humour du corps et cocasserie du verbe, le comédien et metteur en scène Patrice Thibaud, dont le récent exploit dans le spectacle Don Quichotte du Trocadéro (2013), chorégraphié par José Montalvo, a marqué les esprits, joue Fair-Play, un hommage décalé et musical au «corps sportif», avec Jacques TatI et Charlie Chaplin en maîtres invités. » Télérama
« On sort de ce spectacle des étoiles plein les yeux, les mains rougis par les applaudissements, comme on sort des jeux olympiques, en se disant "Mince, déjà fini ?" et en attendant avec impatience la prochaine représentation ! » France Culture
« Thibaud et Leygnac ne disent rien, mais ils font voir - et en une fraction de seconde. […] Ces sports, dont nous sommes le plus souvent les spectateurs assis que les acteurs en mouvement, ils nous les rendent aussi visibles-tangibles que si nous étions au stade ou devant notre poste de télévision. Et ce qui multiplie rires et sourires, c’est évidemment l’effet catalogue, encyclopédique de tout cela : en un peu plus d’une heure, ils y «passent» tous, de la montagne de muscles au champion suffisant, de l’apprenti maladroit à l’entraînement proxénète. […] Ce qui ajoute également au plaisir, c’est l’effet duo : Thibaud et Leygnac, l’ «enveloppé» (Thibaud joue des multiples couches de ses «abdominaux») et le maigre, le maître et son souffre-douleur. Et aussi le fait que si Thibaud est le corps-orchestre, Leygnac, avec trompette, piano et percussions en tous genres est l’homme-orchestre. Il nous prouve aussi qu’un piano trois-quarts queue peut être un mur d’escalade. » Luxemburger Wort