CRÉATIONS NORMANDES

Dans ta peau

CONTE MUSICAL & FANTASTIQUE | DÈS 14 ANS
Julie Ménard & Romain Tiriakian | Compagnie La Fugitive
Coproduction PAN | Soutien DSN

MARDI 26 MARS
20h | Durée 1h30
Le Drakkar

Tarif A

C’est l’histoire d’un travestissement, des masques que l’on doit mettre pour se révéler.
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Sybille a perdu son amour et le leader de son groupe de musique. Perdu au sens littéral : il s’est évaporé sans laisser de trace, comme le chanteur Alain Kan en 1990. Pour survivre à l’énigme d’un amoureux qui disparaît et ne pas devenir folle et désespérée, Sybille s’enferme dans son appartement et s’invente un double. Mais cette créature factice qui la sauve et lui ouvre la voie de la gloire l’aspire bientôt au point de s’y perdre… Sybille devra-t-elle tomber le masque pour oser être elle-même ?
Dans ta peau aborde la longue quête pour trouver sa voix/e. Celle au fond de sa gorge et celle dans laquelle on s’embarque. Cette pièce charrie aussi l’histoire des créatrices qui se sont fait passer pour d’autres quand il était impossible de signer de leur nom.

Texte & mise en scène Julie Ménard. Avec Garance Durand Caminos, Léopoldine Hummel, Baptiste Mayoraz, Romain Tiriakian. Composition musicale & textes des chansons Romain Tiriakian. Collaboration artistique Anna Carraud. Scénographie Camille Duchemin. Lumières Théo Le Menthéour en collaboration avec Jérémie Papin. Son Vincent Hoppe. Costumes Anna Carraud en collaboration avec Tom Savonet & Marnie Langlois. Créateur sonore Julien Lafosse.

© Photo : Baptiste Malbequi, Alban Van Wassenhove.

Production : Cie La Fugitive Coproductions : Le Préau – CDN de Normandie-Vire ; Théâtre des Pénitents – Montbrison ; DSN – Dieppe Scène Nationale ; Théâtre Dijon Bourgogne ; Le Manège – Maubeuge ; Réseau Pan (Producteurs Associés de Normandie) ; DRAC Normandie. Soutiens : Théâtre Ouvert ; Ville d’Alfortville ; La Chartreuse – Villeneuve-lez-Avignon ; Odia Normandie ; Fabriques – Nantes ; L’ÉTABLE – Compagnie des Petits Champs, résidences de création et du festival Texte en cours Projet financé par le gouvernement français et par l’Union Européenne dans le cadre du plan France Relance.

Site de la compagnie

Dans ta Peau est un projet que nous portons avec Romain Tiriakian depuis de nombreuses années. Il s’est écrit à deux périodes assez éloignées grâce au soutien de la Chartreuse, c’est une création qui prend le temps de naitre, de grandir.

Son passage au plateau attendait que nous rencontrions l’interprète qui puisse porter le rôle de Sybille, une actrice, chanteuse et multi instrumentiste : Léopoldine Hummel.
Elle est rejointe par Baptiste Mayoraz et Garance Durand Caminos tous deux également musiciens, chanteurs et acteurs. Et par Romain Tiriakian, compositeur de la pièce et acteur également.

La musique a donc une place centrale dans le récit.

Dans ta peau parle de franchir un pas, d’oser être soi et de la longue quête pour trouver sa voix/e. Celle au fond de sa gorge et celle qui s’ouvre devant nous et dans laquelle on choisit de s’embarquer.

Cette pièce charrie avec elle l’histoire des créatrices, de celles qui ont dû dissimuler leur identité et qui se sont fait passer pour un autre quand il était impossible de signer de leur nom.

C’est l’histoire d’un travestissement, des masques que l’on doit mettre paradoxalement pour se révéler.

A l’heure où les artistes sont encouragés à nous ouvrir une fenêtre sur leur intimité, souvent factice et bâtie de toutes pièces par des agences de communication, on peut questionner le pouvoir d’attraction de l’anonyme, du sans visage qui finalement en devient mille.

Comme dans Dorian Gray, le roman fantastique d’Oscar Wilde, il y a dans cette histoire un prix à payer pour entrer dans la lumière.
Sybille fait une sorte de pacte, une nuit. Elle laisse la place à son autre « elle » sans savoir si elle pourra le contrôler.

Et immanquablement elle se laissera dépasser et devra ôter son masque pour ne pas être aspirée.

Julie Ménard

Avec ce projet, nous avons l’ambition de raconter une histoire nouvelle en chansons, nourrie de clins d’oeil à des oeuvres qui nous ont transformés.

C’est une musique originale spécialement composée pour le spectacle, influencée par le glam rock anglais ( T rex, David Bowie, Lou Reed, début des Stones , de Queen ) et les chansons françaises des années 70 de Gérard Manset à Michel Legrand.

L’univers de Christophe est également une grande inspiration. C’est un artiste dont j’étais très proche humainement et artistiquement. Avec mon groupe Phantom and the ravendove nous avons assuré plusieurs premières parties de ses concerts et nous échangions régulièrement sur nos compositions.

Le doppelgänger ( sosie en allemand) est un thème sur lequel je travaille depuis longtemps, avec une recherche de contrastes sur les graves , les aigus, le tonal ( majeure / mineure) ), l’atonal... Et une envie dans mes textes, de laisser parler l’ombre qui est derrière chacun de nous.

Quand j’ai eu un premier groupe de rock, j’ai commencé à porter un masque sur scène. Que j’ai depuis retiré.

Tout comme Julie Ménard, je livre une part d’intime dans ce projet.

Nous l’avons imaginé, en deux parties comme les deux faces d’un album.

La musique, que je souhaite écrire se compose de façon à être assez évolutive. Il y a des couplets et des refrains mais qui sortent des « carcans » habituels en termes de structure de chanson.

On oscillera entre intimité et expansion.

Dans notre fiction, on est face à la musique d’une artiste qui a percé dans le monde de la musique et qui a une certaine notoriété. L’idée est de montrer le point de départ de la création d’une chanson avant qu’elle ne s’impose au grand public.

« Hey Jude » des Beatles devait certainement être une chanson piano voix avant d’être reprise dans des stades…

Dans son enfermement, Sybille fait table rase du reste de sa vie, elle brûle tout et elle essaie de se reconstruire en fonction non pas de ce qu’elle était, mais de ce qu’elle est sur le moment.

Les chansons sont aussi faites comme ça, elles sont à la fois ancrées dans ce qu’elle a vécue et en même temps ce sont les chansons du moment : qu’elle vient de composer , qui sont nouvelles, qu’elle a envie de chanter.

On en voit parfois à la naissance ou déjà entièrement finalisées dans la deuxième partie, et on peut imaginer qu’elles sont passées par les phases des autres chansons qu’on a vu au début de la pièce, c’est-à-dire piano-voix ou chantonnées comme ça dans la salle de bain. Je crois qu’il y a beaucoup de chansons qui sont nées dans des salles de bains, dans des rues, lors de dîner ennuyeux... Dans les moments où tu te sens seul, souvent la musique te trouve.

Une chanson n’apparait pas d’un bloc, il faut commencer par un petit fil que l’on tire.
Sybille s’isole, elle est à l’affut de tous ces petits fils qui peuvent apparaitre à tous moments.

Les thèmes des chansons parlent de ce qu’elle a vécue et des choses qu’elle aurait envie de vivre, de désir, d’illusion, de fantasmes mais aussi de blessures, de choses à panser, de choses à guérir.

J’aimerais raconter cela avec les paroles mais aussi par la composition et le choix des arrangements.

Pour la première partie, celle des « chansons en créations », je recherche une économie. Un chant et un instrument. Pour mettre l’auditeur en position de faire le pas, d’écouter la musique.

Les arrangements de la deuxième partie, quand elle est une Superstar, seront assez efficaces, carrés, droits, avec des claviers analogiques, un peu dans l’air du temps. Tout en essayant de s’affranchir, de ne pas « copier » les tubes d’aujourd’hui.

Disons que dans notre univers, ces musiques-là avec un certain lyrisme dans les voix sont celles qui sont écoutées.

Peu à peu, comme Sybille, la musique se transforme. On passe de l’humanité d’une voix seule qui chante à la machine qui transforme la voix jusqu’à la rendre irréelle, ni masculine, ni féminine.

La pièce bascule alors dans des sonorités plus électroniques, les morceaux sont déployés. Nous allons chercher avec Julien Lafosse, créateur sonore, qu’elle est cette nouvelle voix de Phoenix, le double inventé de Sybille qui lui permet de faire entendre paradoxalement sa propre voix de compositrice.

Enfin, nous avons envie que toute la musique soit jouée en direct par les interprètes qui passent du piano, à la guitare, à la basse, à la batterie et aux violons.

Romain Tiriakian

Un espace en transformation
La première partie, celle de la métamorphose, se passe dans un huis clos. Sybille est seule dans son appartement. Et ce lieu est agissant. Il a comme sa propre vie. Une conteuse, hors de cet espace nous raconte la fable comme si elle avait eu lieu il y a quelques années. Comme si elle était déjà devenue un « mythe ».

Il s’agit d’un intérieur épuré, quelques meubles recouverts d’un drap blanc, du papier peint fleuri… Au fur et à mesure, Sybille découvre sous les draps, des instruments sur lesquels elle se met à jouer. La musique, au départ, un timide chant a capella, prend de plus en plus de place. Le décor s’altère au fur et à mesure de l’action. Sybille agit dessus. Elle décolle le papier peint et découvre des secrets qui lui serviront à la construction de son personnage « Phoenix » dans la deuxième partie. Le décor de l’appartement cède la place à une scène de concert et sa loge dans laquelle Sybille se réfugie. Seule devant son miroir, elle ôte son masque et tente de se retrouver.

Camille Duchemin, scénographe qui travaille pour le théâtre, la danse et la musique ( concerts de Juliette Armanet et Christine and the Queens) imaginera ce double décor. Comme les faces A et B d’un disque de musique. De l’intérieur vers l’extérieur.

Un corps en mutation
Habiter un autre corps, se réinventer, changer sa façon de bouger, de chanter, de danser, d’être sur scène… Ses questions seront au centre de notre travail et plus spécialement abordé avec Anna Carraud, collaboratrice artistique qui est à la fois chorégraphe et costumière.

Dans ses travaux chorégraphiques, elle engage une recherche autour du mouvement et du dire performatifs, supports d’un questionnement artistique et politique, appuyant sa réflexion autour des cellules, des fascias, des muscles, du rythme. Son travail vise à obtenir des qualités de corps soutenant anatomiquement les interrogations autour de la différence, de la responsabilité collective et individuelle, du genre, des fictions politiques et corporelles.

Sa démarche en tant que costumière est proche. Il est toujours question du rapport à notre corps, à la représentation que l'on a de soi, à ce que l'on donne à voir, à ce qui nous échappe, à ce que l'on maîtrise... Elle revisite des vêtements déjà existants et les réhabilitent, leur donne une seconde chance, et les sublime.

La proposition est intersectionnelle, le mouvement du corps implique le costume ; le mouvement du drapé implique le corps.

Un théâtre musical
Dans la construction dramaturgique, nous sommes dedans puis dehors. Dans la création et dans l’exposition.

Nous avons envie de montrer les ficelles de l’invention d’une icône de la musique et également celles de la fabrication de chansons. De ces moments de tâtonnements, de fureur, de grâce aussi quand enfin les choses apparaissent telles qu’elles doivent être.

Dans la deuxième partie il s’agit d’embarquer les spectateurs dans une toute autre atmosphère, celle que l’on peut ressentir lorsqu’on assiste à un concert. Notre esprit et notre corps entrent en jeu, nous sommes engagés comme ceux qui sont sur scène, nous partageons une même fréquence cardiaque. Nous aimerions qu’il en soit de même pour ce spectacle.

Sybille -
Les plombs ont sauté
La lumière a disparu
Et je suis là
Dans le noir
Et pas un mur auquel me raccrocher
Pas un mur où faire glisser mes doigts pour atteindre le compteur
Où les précédents locataires ont dû laisser des fusibles
Je l’espère
Incapable de bouger
De faire quoi que ce soit
Et même si ces derniers temps c’était ainsi souvent
Là c’est saisissant
Peu de moments nous sont donnés d’être ainsi face à nous vraiment
Aveugle, j’écoute pour la première fois ma respiration
Et suis frappée par une conviction
Implacable
Quelque chose doit se passer
Ou cesser
Et tout m’ apparaît clair soudain dans le noir
Mille possibilités en un instant
Et pourtant je n’en vois que deux
En finir pour de bon
Ou continuer
Mais sans moi
M’en sortir de moi
Changer d’enveloppe
Aie je me suis perdue et n’ai aucune envie de me retrouver
Alors
Puisque tout est à refaire changeons le casting
Ce n’est pas de la folie
La folie c’est de vouloir continuer ainsi
Alors que tout me pousse à constater que rien ne fonctionne et ne fonctionnera plus

Et ça recommence
Je l’entends de nouveau
Cette voix qui m’accompagnait si souvent

(La voix se met à chanter)

Enfant je roule sur mon vélo à travers la forêt et elle est là
Je suis dans un bain et elle est là
J’observe les fourmis sur les dalles de la terrasse et elle est là
Je construis un igloo et elle donne des conseils
Je mange mes tartines, elle en veut aussi
Les parents hurlent et les mains sur les oreilles elle console
En chanson
Et ensuite aussi
On me dit que mon amour a disparu et je l’entends
Et je dis « elle » mais c’est de « il » qu’il s’agit.

J’avais tenté de l’enfouir
Je lui ai fait se la fermer
L’ai tenu à distance
Mais c’est fini
Et je choisis
De
Me présenter au monde sous ma forme réelle
Ce que je suis au fond de moi
Ce n’est pas la fille que vous avez en face
Ce n’est pas moi
Au fond de moi c’est la musique
Pas ce chagrin
Et ma voix n’est pas celle que vous entendez mais celle qui se cache au dedans
Et qui chante
Et la faire sortir je voudrais

Et la faire hurler je voudrais
Cela
Je voudrais
Chanter Devenir Moi Enfin
Terriblement moi
Changer de peau
Caméléon
Je ne suis pas quelqu’un d’aimable au fond
Il faut croire à ce que je raconte
Je m’en sortirais vraiment mieux
Je vais inventer
Ré inventer
Refaire l’histoire
C’est la voix qui sortira en premier
Et le reste viendra
La démarche viendra
Le corps se transformera
Et je me changerai en lui
En lui
Que je connais si bien pour le côtoyer depuis toujours
C’est comme d’avoir un ami imaginaire et de prendre sa peau
Avoir un autre soi
Et en prendre soin
C’est ce qui est souhaitable cette nuit.

Julie Ménard est autrice, comédienne et metteuse en scène. Elle est artiste associée au Théâtre Dijon Bourgogne dirigé par Maëlle Poésy et au Préau CDN de Vire avec le collectif d’autrices et d’auteurs Traverse.
Elle édite à 20 ans, en 2005, sa première pièce, Une Blessure trop près du soleil, puis écrit L’Envol, en 2012 mis en scène par Valérie Grail .
Son texte Inoxydables, encouragé par Artcena est mis en scène par Maëlle Poésy en 2018 au CDN de Dijon et repris en janvier au Théâtre du Rond-Point à Paris.
Également mis en scène au TNP de Villeurbanne par Maxime Mansion, il a reçu le Prix du public au festival Impatience 2019.
Elle poursuit sa collaboration avec Maxime autour d’un texte jeune public Adamantine dans l’éclat du secret créé au TNP.
Elle écrit Vers où nos corps célestes pour Binome#8 qui sera publié aux Solitaires Intempestifs. Elle le met en scène au Théâtre de la Loge à Paris avec sa compagnie La Fugitive en 2018.
Le metteur en scène Thibault Rossigneux, met en scène sa pièce Les garçons ne pleurent pas ; ensemble, ils écrivent un jeune public : Je suis vert créé aux scènes du Jura.
Le département de la Seine-Saint-Denis, et ses théâtres partenaires, lui commandent un texte jeune public, Glovie, qui raconte l’histoire d’un enfant qui la nuit s’évade par l’imagination pour fuir une réalité précaire.
Elle écrit au CDN du Préau à Vire pour le cabaret mis en scène par Lucie Berelowitsch : On est là on est bien là ainsi que l’épisode 3 de la série théâtrale Plus Belle la Vire avec Jérémie Fabre. À partir de récoltes de paroles d’habitants de Vire, elle co-écrit et co-met en scène avec Adrien Cornaggia : Plus rien ne m’abîme, Superlune et Au-delà du premier kilomètre présenté la saison dernière et cette saison au Préau dans une forme itinérante.
Elle participe à Totem(s) sous la direction de Roland Auzé et propose avec le compositeur Josquin Schwizgebel une petite forme pour Opéra : Dans l’écume de l’âme, joué par l’ensemble AskoISchönberg lors des dernières rencontres d’été de La Chartreuse.
Son texte 160, largement inspiré de la vie de son immeuble à Montreuil a été sélectionné au Jamais Lu Paris à Théâtre Ouvert et au Jamais Lu Montréal.
Elle fait partie du collectif d’auteurs et d’autrices Traverse, avec lequel elle écrit Pavillon noir, pour le collectif OSO.
Elle est également membre du collectif lacavale qui mêle théâtre et documentaire, ensemble iels mettent en scène des créations partagées avec des personnes dont c’est la première expérience sur scène : Les choses en Face, Le dernier Bus et J’aurais aimé que le monde soit parfait au festival à Vif à Vire.
Chloé Simoneau, membre du collectif met en scène sa pièce Jo&Léo jouée l’été 2021 au Théâtre du Train Bleu à Avignon et en tournée cette saison.
Elle écrit leur premier spectacle où iels sont tou.te.s sur scène : L’Age de nos pères mis en scène par Chloé et créé au Vivat en février dernier.
Trois de ces textes seront édités cette saison.

Textes
2022 – Dans ta peau de Julie Ménard mise en scène Julie Ménard
2022 – L’Âge de nos pères Julie Ménard en collaboration avec le collectif L a c a v a l e mise en scène Chloé Simoneau
2021 – Au-delà du premier kilomètre de Julie Ménard et Adrien Cornaggia (collectif Traverse)
2021 – 160 de Julie Ménard sélectionné aux Jamais Lu Paris et Montréal
2021 – Puissance 3 performance d’écriture avec le collectif Denisyak
2020 – Le Garde-fou de Julie Ménard mise en scène Sophie Guibard
2020 – La chanson dont vous êtes le héros de Julie Ménard mise en scène Grégoire Béranger
2020 – Je suis vert ! de Julie Ménard et Thibault Rossigneux mise en scène Thibault Rossigneux
2020 – Glovie de Julie Ménard mise en scène Aurélie Van Den Daele
2020 – Superlune de Julie Ménard et Adrien Cornaggia (collectif Traverse)
2019 - Adamantine dans l’éclat du secret de Julie Ménard mise en scène Maxime Mansion
2019 – Bal(l)ade des dames pour la compagnie La Subversive
2019 – Inoxydables de Julie Ménard mise en scène Maxime Mansion
2019 – Les garçons ne pleurent pas de Julie Ménard mise en scène Thibault Rossigneux 2018 – Ouvreuse de Julie Ménard mise en scène Lucie Rébéré
2018 – Pavillon noir du collectif Traverse
2017 – Inoxydables de Julie Ménard mise en scène Maëlle Poésy
2016 – Jo&Léo de Julie Ménard mise en scène Chloé Simoneau

Publications théâtrales
A venir
Jo&Léo au Editions Koinè
Glovie à l’Ecole des Loisirs
Inoxydables à l’oeil du souffleur
2018 – Vers où nos corps célestes, Les Solitaires Intempestifs
2005 – Une Blessure trop près du soleil, L’oeil du souffleur

ROMAIN TIRIAKIAN Interprète, auteur compositeur
Après le Conservatoire de musique de Condé-sur-Huisne (61) Romain Tiriakian approfondit de manière autodidacte sa formation musicale, tout en suivant une formation à l’École de cinéma EICAR à Paris.
En 2008 il fonde le groupe PhanTTom, avec lequel il se produit notamment lors de premières parties du chanteur Christophe à la Maroquinerie, au Stade Kallimarmaro en Grèce, au Chinois, à l’Alimentation Générale, au Silencio, à la Marbrerie…
Ils sortent un album We are Candles et deux EP Les illuminés et En vue du ciel.
Musicien, comédien, auteur et interprète, il s’investit sur différents projets parmi lesquels la composition de musiques originales pour des courts métrages et le festival de moyen métrage de Brive mais également pour la télé et des chaines YouTube notamment avec le groupe Yes vous aime. Il vient de terminer la bande-originale de la série Startup Nation de Julien Moreau et Riad Gahmi.
Au théâtre il collabore avec Charlotte Adrien au théâtre des Carmes à Avignon pour le spectacle Charlotte A. Il joue dans Angelik de Moustafa Benaibout au Théâtre de la Loge à Paris et compose la musique de sa pièce suivante Béesse mise en scène par Sophie Guibard au festival du NTP en aout 2019.
Il joue et compose pour le collectif d’auteurs Traverse lors de leurs cabarets littéraires A la marge joué au Théâtre du JTN à Paris et Faites l’amour mise en espace par Maelle Poésy joué à La Chartreuse de Villeneuve les Avignon et au théâtre Gallia de Saintes.
Il joue et compose pour le spectacle Vilain d’Alexis Armengol créé aux Scènes du Jura en novembre 2018, depuis en tournée dans toute la France ainsi qu’au festival d’Avignon. Il retrouve Alexis Armengol autour de son spectacle suivant Vue d’ici créé en 2020 toujours à la composition et joue cette saison dans sa nouvelle création « K ».
Depuis 2014, il collabore avec l’autrice de théâtre Julie Ménard, sur la création de ses pièces : Inoxydables mis en scène par Maelle Poésy au Théâtre Dijon Bourgogne et en tournée, Jo et Léo mis en scène par Chloé Simoneau dans lequel il joue en live au Théâtre de Belleville à Paris, Glovie mis en scène par Aurélie Van Den Dale et créé au Théâtre au fil de l’eau à Pantin et Vers où nos corps célestes mis en scène par Julie au Théâtre de la Loge dans lequel il joue également.
Avec PhanTTom, il continue de se produire dans des salles de concert et des salles de théâtre.

Léopoldine Hummel est comédienne musicienne compositrice.
A 14 ans, elle se fait des tresses et joue de la flute, de l’accordéon et chante aux côtés de ses parents musiciens de cabaret littéraire. Puis elle voit des spectacles fabuleux à Strasbourg décide de devenir comédienne. Elle rentre à l’École Supérieure de Théâtre de la Comédie de Saint-Etienne dans la promotion 2009. C’est une formation tout à fait intéressante. Elle y découvre surtout le théâtre qu’elle ne veut pas faire.
Parallèlement, elle passe quinze années à étudier le piano. elle obtient son diplôme d’étude musicales supérieures (CFEM) en 2005. Elle étudie également le chant et la flûte traversière au conservatoire de Strasbourg et de Besançon.
Voici les pièces de théâtre dans lesquelles elle joue actuellement :
« Dans Ta Peau » mis en scène par Julie Ménard - création en 2023
« Ladilom » mis en scène par Tünde Deak - à Avignon IN puis au CDN de Valence en 2023
« Nosztalgia Express » mis en scène par Marc Lainé - en tournée
« Tout le monde est là» mis en scène par Simon Delattre - création mondiale au festival international de la marionnette en 2023
« La Chambre Désaccordée » mis en scène Marc Lainé - en tournée
« On Voudrait Revivre » d''après Gérard Manset, mise en scène Chloé Brugnon - en tournée
Voilà son actualité musicale : À l’automne 2022, sortira un album de chansons inedites de Serge Rezvani « chansons pour Lula ». Elle y chante aux côtés de Serge Rezvani, Dominique A, Vincent Dedienne, Cali et Philippe Katerine, orchestré par le pianiste légendaire Gérard Daguerre et produit par Les productions Jacques Canetti.
Léopoldine HH tourne également le deuxième album : « LÀ! LUMIÈRE! (Particulière)
En 2020 elle sort son deuxième album « Là, lumière particulière » avec le label Hé ouai mec prod.
Expériences théâtrales : Elle joue au théâtre depuis 2009 sous la direction de : Julie Ménard, Marc Lainé, Chloé Brugnon, Rémy Barché, Tünde Deak, Gilles Bouillon, Leslie Menahem, Gilles Granouillet, Anne Monfort, Charly Marty, Clémence Gross, Raphaël Patout, Damien Houssier, José pliya, Jean-Michel Potiron, Simon Vincent.
Musique de scène : Elle écrit la musique de pièces de théâtre : « Ladilom » de TÜNDE DEAK, « Tout le monde est là » de Simon Delattre, « Poucet, pour les grands » de GILLES GRANOUILLET, « Le Malade Imaginaire » de MOLIÈRE mise en scène GILLES GRANOUILLET, « Opérette » de GOMBROWICZ mise en scène CHARLY MARTY, « La femme qui perd ses jarretières » de LABICHE mise en scène RAPHAËL PATOUT.
Musique de cinema tchitcha: Elle écrit la musique du court métrage « Où vont les sons » de Florent Gouëlou en 2021, production Yukunkun.
Voix : Elle prête sa voix à des fictions radiophonique pour France Inter et France Culture, ainsi que pour des albums jeunesse pour Accès Jeunesse.
Léopoldine HH : Elle chante sous le nom de LÉOPOLDINE HH. Son premier album « Blumen im Topf » est sorti en 2016. Elle est accompagnée sur scène par Charly Marty aka Charly Chanteur et Maxime Kerzanet aka Michel Gilet.
Les Prix et les Distinctions :
2020 > Coup de Coeur de l'académie Charles Cros pour l'album « Là ! Lumière (particulière) »
> 2019 > Prix d'interprétation + Prix des Programmateurs du Tremplin « A Nos Chansons » parrainé par Pierre Perret
> 2018 > Premier Prix Saravah
> 2017 > -Coup de Coeur de l'académie Charles Cros pour l'album « Blumen im Topf » -Prix Moustaki 2017 Prix du jury + Prix du Public + Prix Catalyse
> -SACEM aide à l'autoproduction

Baptiste Mayoraz comédien, musicien
Il entame à l’âge de 5 ans des études de violon puis de théâtre au conservatoire de Sion, explorant nombre de styles musicaux et acquérant en autodidacte une bonne maîtrise de plusieurs instruments. Il compose et interprète les musiques originales du Cercle de Craie Caucasien de Brecht (2014), du Guillaume Tell de René Zahnd par la Compagnie Marin et Nova Malacuria (2015), de Dracula (2017) ainsi que de Don Quichotte (2019), tous deux pour Nova Malacuria. Il interprète la musique de Van Gogh, si près de la Nuit, avec la Cie Hussard de Minuit (2018), créé à Sion et tourné en Suisse Romande. Il découvre le monde de la marionnette au sein de la Cie Héros Fourbus et collabore en tant que musicien et marionnettiste à la reprise de Tiempos (2018) et à la création de Dream (2018). Il se forme au chant lyrique aux conservatoires de Sion et de Fribourg. On a notamment pu le découvrir en Ajax Ier dans La Belle Hélène (2018) avec Ouverture Opéra, sous la direction de Pierre Bleuse. Sa recherche artistique et personnelle l’amène à découvrir la dramathérapie, l’utilisation des outils du théâtre à des fins psychothérapeutiques. Il a suivi une formation à l’Institut dramatherapie.ch, à Saint-Gall. La jonction de ses activités de  musicien, de comédien et de dramathérapeute l’amène à collaborer avec la compagnie CATATAC, notamment dans Alice revisited (2019), co-produit par le théâtre de VIDY-Lausanne et le TLH-Sierre. Il rejoint le Préau - CDN de Vire-Normandie en tant que comédien permanent en octobre 2020 et collabore à différentes productions ou coproductions du CDN : Le Montage des Attractions, Au-delà du premier kilomètre, Plus belle la Vire, Superlune, J’aurais aimé que le monde soit parfait, Toutes leurs Robes Noires et Mobiles dont il conçoit également la scénographie et la lumière. Il signe et interprète la musique de la plupart de ces propositions. Il co-concoit le projet On m’a dit la Fureur de mes Frères, crée à Vire et au CDN de la Commune, à Aubervilliers. Il réalise la création vidéo, la lumière, la musique et met en scène Monologue d’Isabel regardant tomber la Pluie sur Macondo, crée en 2022 au Préau. Prochainement, il co-composera la musique et jouera dans Les Géants de la Montagne de Lucie Berelowitsch, d’après Pirandello. Il réalisera également la création de l’environnement sonore de Vie et Mort, Rien de Rien, mis en scène par Jean-Yves Ruf.

Garance Durand-Caminos est une comédienne musicienne et danseuse franco-argentine née le 15 décembre 1996 à Paris. S’épanouissant dès son plus jeune âge au coeur de multiples arts, elle suit tout d’abord un cursus musical, pratiquant le violon, le chant lyrique en chorale en tant que soprano et l’orchestre à un niveau avancé, elle rentre en classe à horaires aménagés de musique au collège (2007-2011) au sein de laquelle elle pratiquera pendant quatre ans la Comédie Musicale. Elle développe dès l'enfance une très forte sensibilité pour la danse classique et contemporaine qu'elle pratiquera en parallèle pendant quinze ans. Elle obtiendra en 2013 les diplômes de fin de 2e cycle de solfège et de milieu de 3e cycle de violon, de danse classique et de danse contemporaine au Conservatoire de Musique et de Danse de Fontenay-aux-Roses (92).
Dessinatrice et peintre autodidacte, elle choisit de rentrer en 2011 au lycée Maximilien-Vox à Paris s’orientant dans les Sciences et Technologies du Design et des Arts Appliqués. Parallèlement, en 2012 elle commence les cours de théâtre au conservatoire du 5e arrondissement à Paris et suit les cours en cycle Jeune avec Sophie-Leïla Vadrot pendant 4 ans.
Entre 2014 et 2016, elle se forme à la Scénographie Théâtrale, l’Urbanisme et le Paysagisme à l’Ecole Supérieur des Arts Appliqués Duperré à Paris dont elle obtient le diplôme de Brevet de Technicienne Supérieure en Juin 2016.
C’est en septembre 2016 qu’elle entre à l’INSAS à Bruxelles, choisissant de se former à l’art dramatique. Elle suivra notamment les cours de Coline Struyf, Léa Drouet, Armel Roussel, Sophie Kokaj, Selma Alaoui. Garance joue sous la direction d'Isabelle Pousseur dans La Révolution I / fin de Louis de Joël Pommerat et celle d'Olivier Boudon dans Antoine et Cléopâtre de Shakespeare (spectacle de fin d'études). Elle est aujourd'hui diplômée du Master d'interprétation dramatique depuis octobre 2020.
Elle participe aux projets Jardiland, paradis perdu et L'art de la fugue/L'art de la guerre de Jean-Gabriel Vidal (2017 et 2018), et Lo stupro/Corps de Médéa Anselin, présenté au festival XS (Théâtre National, Bruxelles) en mars 2020.
En juillet 2018, elle participe à l'Academia d'Estate à San Miniato (Toscane, Italie) et se forme à la biomécanique avec Maria Shmaevich. Cette rencontre avec Maria et sa discipline la marque intensément, la questionne. En aout 2022, elle participe à un second Laboratoire du geste émotionnel et de la biomecanique, toujours avec Maria Shmaevich, afin d'approfondir son savoir et ce langage si codifié. Cette technique et ses inspirations sortant des sentiers battus nourrissent et enrichissent son travail de comédienne et d'interprète.
En 2021, elle joue dans Au delà du premier Kilomètre d'Adrien Cornaggia et Julie Ménard (du Collectif Traverse) puis sous la direction de Lucie Berelowitsch dans Un soir chez Victor H présenté dans le bocage Virois en Normandie.
Elle intègre la troupe des comédien.nes permanente du CDN du Préau à Vire-Normandie pour la saison 21/22 et renouvèle pour la saison 22/23 rejoignant les comédien.nes Najda Bourgeois et Baptiste Mayoraz.
Au Théatre du Préau, elle renoue avec la pratique du violon et du chant aux cotés de Baptiste Mayoraz, également multi-instrumentiste. Cette pratique récurrente s'inscrit naturellement dans la direction artistique de Lucie Berelowitsch faisant place aux créations mêlant théâtre et musique.
Toujours entre la France et la Belgique -dont elle conserve une très forte attache- Garance continue d'y créer et de s'inspirer au contact de la jeune création belge. En mars 2022, elle joue notamment dans la première création jeune public de Marie Burki : Dominique toute seule où elle y interprète Dominique aux côtés de son partenaire Tom Geels, également musicien et chanteur. Dans un décor très épuré, c'est à travers la plume de Marie Burki (également autrice) et des chants polyphoniques A cappella que l'histoire se raconte. On retrouve de nouveau dans cette création une volonté de l'équipe artistique de faire la part belle à la création musicale et la force évocatrice des mélodies. Après avoir participé avec succès aux rencontres de Huy (Wallonie) en aout 2022, il se produira à la Montagne Magique au festival Noel au théâtre à Bruxelles en décembre 2022 ainsi qu'au Festival Momix 2023.

Camille Duchemin est diplômée en Scénographie à L’École Nationale Supérieure des Arts Décoratifs de Paris. Depuis 1999, elle crée des scénographies pour le Théâtre, la Danse, l’Opéra et la Musique.
Au théâtre, elle travaille avec le Birgit Ensemble, Côme de Bellescize, Arnaud Meunier, Laurent Sauvage, Frédéric Maragnani, Pauline Bayle et multiplie les collaborations avec Justine Heynemann.
En danse, Elle travaille avec François et Christian Benhaïm, Hamid ben Mehi et également Kader Attou. Elle a été nommée aux Molières dans la catégorie scénographie/décor pour son travail sur la pièce Le repas de Fauves mise en scène par Julien Sibre.
En musique, elle oeuvre notamment pour Christophe Gayral, Armand Amar, pour Chris Tour de Christine and the Queen sur la tournée mondiale 2018-2019 et pour le dernier concert de Juliette Armanet.

Anna Carraud est une artiste de la scène née en 1987 : chorégraphe et metteuse en scène, danseuse, performeuse et comédienne, costumière et styliste.
Elle se forme en danse contemporaine à Grenoble, dans le cadre de l’option lourde danse contemporaine du lycée Stendhal (parrainé par Jean-Claude Gallotta) puis entre en 2006, après son bac à l’école de hip-hop de Tony Maskot et Popin Taco dans le 20ème arrondissement à Paris, pendant 3 ans. De 2007 à 2009 elle étudie les arts du spectacle (Cinéma et Théâtre) à l’Université de Nanterre. En 2009 elle entre au conservatoire du 10ème arrondissement de Paris en art dramatique puis au 15ème. Quand elle décide de chorégraphier et de mettre en scène elle reprend une licence de Philosophie à Paris 8, qu’elle obtient en 2016. En octobre 2022 elle commencera la formation Corps Sismographe® de Nadia Vadori Gauthier afin de devenir formatrice. De 2018 à 2020 elle est assistante de direction et en charge des archives chez artpress.
En 2020, suite à sa rencontre avec l’acteur Jean-Charles Dumay, sa compagnie devient : tantragency (capacité d’agir continue et tendre). Ensemble ils entreprennent la création de « As-tu peur de m’aimer ? » pièce usant des codes de la conférence et de la boite de nuit autour de textes de Preciado et de Dustan, en résidence au Théâtre Nanterre-Amandiers (2020-2021). De 2014 à 2018 elle crée « 7 Propositions d’amour totale », au Doc et à Mains d’oeuvres. Déclinaisons et variations autour de la notion d’Amour.
Actuellement elle crée un spectacle de danse, de vidéos d’archives et de costumes autour de la figure de Marie-Madeleine (parallèle entre sa mère et la figure populaire des évangiles). DA, en collaboration avec l’artiste 3D Baptiste Malbéqui, pour le prochain concert du
duo d’electronica Dismaze (Léa Moreau et Akhemi Fujimori), résidentes au Château Ephémère. Danseuse dans « Il nous faudra beaucoup d’amour » de Nadia Vadori Gauthier au Musée d’Art Moderne, en février 23, dans le cadre du Festival faits d’Hivers. Elle rejoint cette année le projet européen Dance Well avec l’équipe de La Briqueterie. Et poursuit son travail de consultante en poésie et en danse avec la troupe de l’imaginaire du Théâtre de la Ville.
Dans son parcours pluri et transdisciplinaire d’interprète elle croise le chemin de Julie Ménard, Benoit Lachambre, Didier Firmin, Kouhei Narumi, Sharon Friedmann, Gabrielle Smith, Stéphanie Carranza, Ella Bats, Moustafa Benaïbout, Marion Delplancke…
Elle crée les costumes des pièces suivantes : « Mon vrai métier c’est la nuit » et « Porte vers moi tes pas » de Jeanne Alechinsky et de Yohann Vallée, prochainement de « A cru » de Margaux Amoros et « Ab Warten » de Yohann Vallée et des ses propres pièces.