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saison 2022/2023

CROISEMENTS 1

THÉÂTRE | DÈS 15 ANS

Parpaing

Mise en scène et jeu Nicolas Petisoff
114 Compagnie

Coproduction DSN

Jeudi 24 novembre
20h | Durée 1h10

Le Drakkar
Tarif A

Parpaing parcourt les méandres de la construction de l’identité.
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Solo autobiographique, Parpaing raconte l’enfance de Nicolas Petisoff, qui en est l’auteur et l’interprète. Le comédien, né sous X puis adopté, s’est construit dans un environnement bancal jusqu’en 2017 quand, à 37 ans, un évènement vient bouleverser sa vie. L’enfant unique découvre un frère et une soeur. De ce choc, il construit un spectacle. Seul sur scène dans une ambiance très douce, il raconte son enfance chaotique dans une famille adoptive cabossée, puis le choc de la révélation et explore enfin les relations que nous entretenons au mensonge pour chercher dans quelle matière ancrer la construction de soi. Une pièce façonnée d’émotions, bouleversante, comme un brillant récit d’une reconstruction qui révèle de façon magistrale les pouvoirs cathartiques de la création dans un chemin de résilience.

Conception, texte et jeu Nicolas Petisoff. Musique et composition Guillaume Bertrand. Collaboration artistique, régie son et lumière Denis Malard. Direction d’acteur Emmanuelle Hiron. Construction François Aubry. Création lumière Benoît Brochard. Conseil en écriture Ronan Chéneau.

© Photo : David Moreau, Esther Launey

Production : 114 Cie. Production déléguée : Le Bureau des Paroles / CPPC. Coprods : CDN de Normandie-Rouen, Théâtre L’Aire Libre – St-Jacques-de-la-Lande, DSN – Dieppe Scène Nationale, L’Unijambiste Cie. Soutiens : Festival Art et Déchirure – Rouen, Festival Mythos – Rennes, CCR – Les Dominicains de Haute-Alsace – Guebwiller, Au Bout du Plongeoir – Tizé, ATP des Vosges – Epinal, Festival Fragment(s) – la Loge – Paris. La création de ce spectacle a bénéficié du soutien financier de la Ville de Rennes, de la Spedidam, de Spectacle vivant en Bretagne.

Site de la compagnie

« On ne choisit pas sa famille, même quand c’est elle qui nous choisit. »

Il m’arrive quelque chose d’improbable. Le jeudi 19 septembre 2017, ma famille biologique me retrouve et je découvre un frère et une soeur. Moi l’enfant qui me pensais unique, qui me définis par une vie déjà chargée en rebondissements, je découvre un passé et une mère « fille-mère » forcée à m’abandonner à la naissance ; elle avait 17 ans 1⁄2, elle vivra avec ce poids et cette douleur jusqu’à sa mort.

Mes racines ne sont pas celles que je croyais connaître et l’histoire de ma vie s’est construite sur des mensonges, mes fondations sont fragiles. Tout se bouscule. Et au-delà de mon vécu (celui que je connais mêlé à celui que je découvre), des questions d’ancrage se posent à moi.
Je me prends en pleine figure le « to be or not to be », le « qui suis-je ? », le « quel homme je suis devenu et quel homme je veux devenir ? ». D’où me viennent les valeurs que je porte ? L’être humain après lequel je cours et que j’essaie de faire évoluer est bâti sur quoi... concrètement ?
Je vais questionner la construction personnelle, la recherche de sa propre identité, le rapport entre la vérité que l’on assume et la réalité que l’on découvre. J’aimerais partager avec le monde ces questions qui m’animent et qui me bousculent. Je n’ai plus aucune certitude. Mon spectacle s’appelle Parpaing, c’est l’histoire d’un parcours, celui de l’enfant qui, quoi qu’il arrive, se réveille les matins parce qu’il y a toujours un demain, c’est celui du jeune adulte qui doit décider de comment se présenter au monde parce qu’il faut bien être quelqu’un, c’est celui inachevé de l’homme en devenir, c’est celui de la résilience.
Le parpaing est à la fois un poids, un matériau de construction, c’est la fondation ; il me rappelle d’où je viens, une low-middle-class de zone indus, Cora, Flunch, les maisons Phénix. Ce milieu est le lien, le fil rouge qui relie mes vérités multiples.
Parpaing est le premier volet d’une trilogie fantasmée : La trilogie de mes monstres. Les monstres étant mes questionnements de construction pour me présenter en tant qu’individu au monde. Parpaing est mon monstre identité : « qui sommes-nous ? », Putain! serait le deuxième volet, un spectacle sur la colère, sur l’engagement et l’impuissance, l’épicentre où la passion, toute destructrice qu’elle peut être, prend sa source : « comment supportons-nous le monde ? ».
PD serait le volet de clôture, un témoignage, tant partagé et tant éprouvé, de comment vivre sa sexualité en tant que minorité LGBTQI+ quand on a évolué dans un milieu où le terme homosexuel n’existe même pas en pensée : « qui et comment dois-je aimer ? ».

Nicolas Petisoff

Au plateau, j’imagine 3 étapes, comme 3 actes, j’ai envie de 3 actions. Juste un sol, un couloir, comme un chemin à parcourir. C’est du carrelage, celui des maisons Phénix. Y a-t-il un but au bout de ce couloir, quel est l’objectif du chemin parcouru ? Je propose une visite guidée intérieure. La rencontre avec le mensonge qu’est mon histoire. Dans une ambiance très douce, je me raconte en traversant les évènements qui ont marqués la construction de mon identité (mon adoption, ma famille adoptive, l’alcoolisme et la tentative de suicide de mon père, le mariage pour tous, mon métier, mes ami.e.s, etc...). Ensuite, je voudrais parler du bouleversement : cette réalité qui me rattrape, cette famille qui me retrouve et qui s’impose comme étant la seule vérité sur ma vie. J’ai été désiré par ma mère qui a été contrainte de m’abandonner, j’ai 3 états-civils, mon identité première est un mensonge, je ne suis plus seul. Je voudrais, pour finir le spectacle, ouvrir la réflexion sur cette question du rapport personnel et intime à la construction de soi. Loin de moi l’idée de moraliser le concept de vérité ou de mensonge, simplement se rendre compte que dans une vie, une vérité peut en chasser une autre, le secret et le non-dit sont dans toutes les vies, le seul ancrage auquel on puisse se raccrocher est au fond de soi. Je voudrais me faire tatouer dans cette séquence car plus je me marque la peau et plus je me reconnais. Ou je me tatouerais peut-être moi même, en réel ou en trichant... qu’importe ? Où est le vrai et où est le faux dans chacune de nos vies ? En arrière plan, peut être un vidéo-clip de l’environnement dans lequel j’ai grandi, la zone indus, peut être des bribes de moi petit, peut être des moments de vie de ma famille biologique... sans moi. J’ai sollicité Ronan Chéneau pour qu’il m’accompagne dans l’écriture de mon spectacle parce que son rythme et sa sincérité sans détours me plaisent. Il a accepté. J’ai invité aussi François Aubry, il m’aidera à concrétiser les images scénographiques dont je rêve. Le milieu « D.I.Y. » dans lequel il évolue et son expérience au Théâtre Nationale de Bretagne consolideront mes visions. Guillaume Bertrand sera présent avec moi sur le plateau. Il soulignera ma pensée et portera mes émotions. Avec son synthé modulaire et une guitare détournée, il aura la responsabilité de composer des sons. Avec comme couleur de fond, Smell like teen spirit de Nirvana, morceau qui aura été la bande-son de tous mes excès. Denis Malard, mon frère de coeur et binôme m’accompagnera sur toutes les étapes de cette aventure. Emmanuelle Hiron sera mes yeux et mon garde-fou, elle me dirigera dans le processus de création. Je travaille avec Karosabutkiss au visuel de l’affiche, c’est un geste important pour moi car je crois en la puissance de l’image, j’ai foi en ce que l’art et la culture provoquent dans l’intimité d’un échange entre l’oeuvre et l’individu.

Nicolas Petisoff
Concepteur, auteur, comédien
Je suis né le 23 juin 1979 à Limoges (alors que mon état civil stipule Bellac), c’était un samedi. Je découvre le théâtre pendant mes années collèges dans le cadre d’un atelier, c’était les mercredis, et depuis je n’ai jamais arrêté d’être passionné. Ma formation professionnelle démarre au Conservatoire de région du Limousin sous la direction de Michel Bruzat. Je poursuis mon apprentissage à l’Académie Théâtrale de l’Union à Limoges durant 2 ans de formations à l’art du comédien, cette institution est alors dirigée par Paul Chiributa et Silviu Purcarete. J’exerce depuis 1999 mon métier de comédien et d’assistant à la mise en scène au sein de plusieurs compagnies, et cela tous les jours de la semaine : l’Unijambiste Cie dirigée par David Gauchard (Mademoiselle Julie, 2000 ; Halmet thèmes/variation, 2004 ; Projet Vodka, 2005 ; Des couteaux dans les poules, 2007 ; Hedda Gabler, 2008 ; Richard III, 2009 ; Le songe d’une nuit d’été, 2011 ; Ékatérina Ivanovna, 2013 ; Inuk, 2015 ; Der Freischûtz, 2015 ; Le Fils, 2017 ; Le temps est la rivière où je m’en vais pêcher, 2018), la Poursuite/Makizart dirigée par Hala Ghosn (Beyrouth adrénaline, 2006 ; Apprivoiser la panthère, 2010 ; L’Avare, 2015 ; Une cigarette au sporting, 2018). À la croisée de mon parcours professionnel, je travaille avec Vincent Macaigne (Dom Juan et Sganarelle pour Arte/la Comédie Française, 2013), Alain Platel (work shop, 2003), Maurice Atias (La poudre au coeur, 1995), Fadhel Jaïbi (Grand Ménage, 1998), Philippe Labonne (Lucrèce B., 1995 ; Dandin, 2001 ; La Cerisaie, 2001), Yann Karaquillo (Roberto Zucco, 1996), Filip Forgeau (Roulette russe, 1999 ; Hôtel des sacrifiés, 2000), Sandy Seneschal (9m3, 2012 ), Charlie Windelshmit, Céline Garnavault, Emmanuelle Hiron (Les Résidents, 2015), Frédérique Délias (Salope, 2011), Stéphane Raveyre. J’ai co-fondé, en 2006, le Collectif RK/Relou Krew avec Anne-Sophie Tarnaud, ils y développent un travail autour des auteurs contemporains, dont Ronan Chéneau (D.I.Y., 2011 ; Richter D.I.Y., 2012 ; Chéneau D.I.Y., 2013 ; Kabaret Kolère, 2015). Le 19 septembre 2017, un jeudi, ma vie bascule et je rencontre une nouvelle famille. Je veux mettre aujourd’hui mon expérience au service de mon propre projet, Parpaing. Je crée en 2019 ma compagnie, 114 Cie.

« Mon secret : Ma vie est un secret, de ma naissance jusqu’à aujourd’hui. Il me reste à régler la question du père.  »

Denis Malard
Collaborateur artistique, régisseur son, régisseur lumière
Je suis né à Rennes en 1985 où j’ai commencé par étudier l’électronique, puis je pars pour Nantes où je passe un Diplôme des Métiers d’Art en régie du son : deux ans de pratique, de boutons tournés, de faders poussés en parallèle d’un enseignement théorique artistique et scientifique. En 2007, Sarkozy arrive au pouvoir : je prends la route, je pars à l’aventure. En rue tout d’abord, avec la Cie des Chercheurs d’Air basée dans l’Est. Je deviens ensuite le régisseur général du théâtre de Bligny en Essonne, lieu de résidence pluridisciplinaire bâti au coeur d’un centre hospitalier par l’auteuren- scène François Chaffin. C’est une rencontre qui bousculera ma pratique de la technique. Bligny ferme ses portes et je reprends alors la route avec les créations agitées par François dans un premier temps, puis avec d’autres équipes : L’Unijambiste, La Poursuite, Uppercut, la Nébuleuse du Crabe, le Muerto Coco, Gilles Defacques. Je virevolte entre le son, la vidéo, la régie générale, le regard extérieur, mes bidules techniques adorés, pire : la technologie. Je suis fou de théâtre et de musique, j’en cherche le « milieu ». La société parisienne Art Composit me sollicite aussi régulièrement afin de développer des solutions d’intégration son et vidéo au sein d’oeuvres d’art contemporain. Dans ce joyeux voyage, en 2015, je rencontre Nicolas Petisoff ... Et me voilà.

« Mon secret : Je ne connais pas mes grands-parents, ils existent, je ne sais pas qui ils sont, ils me manquent. »

Guillaume Bertrand
Musicien, compositeur
Né le 2 avril 1985, je suis guitariste, pianiste, batteur, chanteur, beat-boxeur, bidouilleur de trucs interactifs pour le spectacle vivant. Après un diplôme d’ingénieur en informatique, je me suis rendu compte que les conseillères d’orientation racontaient vraiment n’importe quoi. J’ai alors mis mes compétences informaticiennes au service de différentes compagnies de spectacles. Principalement au théâtre et en musique savante car ils aiment bien les bidouilles compliquées. Peu à peu, j’ai tâché de bidouiller de plus en plus près des musiques populaires, parce que les savants ne savent pas tout. Actuellement je saute partout dans Bloom Box, je maltraite des jouets pour enfants dans la Toy Party, je chante avec mes tripes dans Joyeux désastre en 2018-2019. Je peux finir un Rubik’s Cube en moins de 5 minutes, je suis contre le Big Data parce qu’on n’est pas prêts, j’aime écrire des goguettes, j’apprends très vite, j’adore les raccourcis clavier, j’aime bien les vidéos de physique quantique sur YouTube mais je ne comprends pas tout et enfin je suis ambassadeur BlaBlaCar.

« Mon secret : Ma soeur m’a avoué qu’elle était heureuse seulement depuis qu’elle avait pris un amant. »

Emmanuelle Hiron
Comédienne, direction d’acteur, regard extérieur
Je suis née en 1977. Formée à l’école de théâtre ACTEA de Caen, puis à l’Académie Théâtrale de l’Union de Limoges. Au théâtre, je joue sous la direction de Silviu Purcarete (Dom Juan, De Sade), Philippe Labonne (L’échange, George Dandin, La Cerisaie), Mladen Materic (La cuisine, Séquence 3, Nouvelle Byzance, Un autre nom pour ça), Céline Garnavault et participe depuis le début aux créations de David Gauchard au sein de L’Unijambiste (Mademoiselle Julie, Talking Heads, Hamlet / thème et variations, Des couteaux dans les poules, Richard III, Le songe d’une nuit d’été, Le fils - création février 2017). Je joue aussi régulièrement pour la télévision et le cinéma. En 2016, à partir d’un travail documentaire mené pendant deux ans, je signe avec Les résidents ma première création au sein de L’Unijambiste.

François Aubry
Constructeur, régisseur plateau, régisseur général
Je suis né en 87, le 5 octobre. Après avoir obtenu mon CAP menuiserie, j’ai travaillé dans le milieu du bâtiment pendant deux ans, j’y ai acquis mon savoir-faire mais le travail en lui-même m’a frustré. Je décide donc d’arrêter le bâtiment pour trouver un milieu qui convienne plus à mes aspirations. Je démarche le Théâtre national de Bretagne. Par chance, ils cherchaient un cintrier/machiniste pour la création de Stanislas Nordey Les Justes. J’ai donc appris le travail au plateau et aux cintres sur le tas. Ensuite, j’ai continué en tant que machinistes/constructeur sur les créations du TNB : avec Roméo Castellucci (Le voile noir du Pasteur, 2011), Eric Lacascade (Les estivants, 2008), Rachid Ouramdane (Sfumato, 2012), François Verret (Courts-Circuits, 2011). Travailler avec des créateurs, les accompagner à raconter une histoire, leur apporter des solutions techniques et créatives me passionne. À partir de fin 2011, je commence les tournées, en France et à l’étranger, en tant que régisseur plateau sur les spectacles de Maud Le Pladec (Professor, 2011 ; Poetry, 2012 ; Democracy, 2013 ; Concrete, 2015), Boris Charmatz (Enfant, 2011), Thomas Jolly (Henry VI, 2014 ; Richard III, 2015) ; puis en tant que régisseur général avec Philippe Decouflé (Contact, 2014 ; Wiebo, 2015). En parallèle, en 2012, je crée l’Atelier Vandale, collectif d’artistes qui détournent et revisitent des modèles classiques du deux roues. Depuis, les activités du collectif ont grossi et englobent maintenant de la sérigraphie, de la pyrogravure, du sign painting, et plus récemment de l’agencement d’espaces en collaboration avec des architectes, graphistes et designers.

« Mon secret : Ma mère à récemment découvert qu’elle avait 6 soeurs et que son père était propriétaire d’une garçonnière à Dinard, il y invitait des jeunes hommes à faire l’amour. »

Renan Chéneau
Auteur
Je suis né sous la pluie, à Brest, en 74. J’ai écrit une trentaine de spectacles (théâtre, cirque, danse). J’éprouve une méthode d’ «écriture de plateau», avant et pendant les répétitions, au fil des commandes qu’on me fait. J’assume pleinement la nécessité de répondre au désir de l’autre pour créer, comme une rampe d’accès au poème. De même qu’une écriture directe, dépendante, immature, vulnérable, faillible, imparfaite, contingente, non pérenne, voire périssable. Fidèle complice de David Bobée, nous avons créé et repris une quinzaine de spectacles ensemble (dont Fées, Cannibales, Nos Enfants..., Warm, My Brazza...) Je collabore également avec de nombreux autres artistes et metteurs en scène (El Nucleo, Nicole Yanni, Solange Oswald, Laurent Gutmann, Bruno Dizien, Xavier Lot...), j’ai par ailleurs contribué à l’écriture de Rétroviseur, dernier album du poète slammeur Nevché. J’ai publié une dizaine de pièces et d’autres textes (notamment aux Solitaires intempestifs), traduits et publiés dans plusieurs langues.

« Mon secret : À 14 ans, j’ai croisé Jean-Paul II et c’était en fait la première star que je voyais.... J’ai su que je serais écrivain... ou pape.  »

Karosabutkiss Artiste plasticien, conception du dessin original de l’affiche Né dans l’été 1973, mon parcours artistique est chaotique. Je quitte le système scolaire après le collège pour suivre les cours de l’EPDI (École professionnelle de dessin industriel) à Paris. L’école fermera ses portes avant de délivrer les diplômes et me voici donc à 18 ans en quête de travail pour gagner ma vie. Artiste autodidacte (aux heures où mes autres boulots me laissent libre), mes oeuvres dévoilent un regard sur l’humain à travers l’imaginaire, la rêverie, l’absurde, le monstrueux. J’utilise des techniques de découpage, de collage, je redessine, j’appose des formes sur mes sujets choisis, j’y adjoins depuis peu des traces colorées, des tâches d’encre ou d’aquarelle qui débordent et offrent une autre dimension de lecture à mon travail. Je puise mon inspiration dans l’instant présent par le prisme du sensuel et du sensible. Provocateur, de par l’aspect parfois repoussant mais décalé de mon ouvrage (monstruosité, pornographie...), je laisse au spectateur une liberté absolue quant à sa lecture. Ma volonté n’est pas d’imposer mais de suggérer. Je collabore depuis 2016 avec la galerie CLUB SENSIBLE dirigée par Alice Mitterrand. Par ailleurs, j’ai été l’artiste invité du fanzine nantais, Chaudes n°7 pour travailler autours des sexualités queers.

«  Mon secret : Feu mon grand-père paternel entretenait sans doute une relation incestueuse et amoureuse avec sa fille, j’ai appris son décès par hasard. »

Il convoque son chaos intérieur et l'ordonne, le construit, l'agence avec bienveillance et compassion, avec une telle précision que cette dentelle de mots provoque irrémédiablement ce que beaucoup viennent chercher au théâtre et dans l'art en général : de l'émotion. Du chaos naissent les étoiles et elles brillent parfois dans ses yeux quand il nous parle de lui et de sa transfiguration cathartique et scénique. Rodolphe Lubes | La Provence

Une performance d’acteur de Nicolas Petisoff intense, qui nous fait partager les émotions d’un enfant né sous x qui reconstitue son identité biologique tout en assumant ses autres identités. Le tout accompagné par Guillaume Bertrand à la musique et un fonds documentaire familial sous forme de vidéos. Alain Blum | Licra

Excellent comédien, il bouleverse tant de ses cris de colère que dans ses moments de fragilité, accompagné de Guillaume Bertrand à la musique. On ressort de Parpaing ne sachant pas vraiment si l’on peut se construire sur des secrets mais certain qu’ils parviennent, parfois, à fabriquer de beaux moment de théâtre qui nous construisent. Thomas Cepitelli | Toutelaculture.com

Nicolas Petisoff raconte sa jeunesse rock’n roll, les aléas de son existence d’enfant adopté, la découverte de son homosexualité dans un spectacle intime et percutant. Dépassant les clichés, réparant ses fêlures, il se livre avec générosité et touche juste. Nicolas Petisoff croque la vie à pleines dents et fait vibrer intensément cette confession intime, cet hymne à la tolérance. Guidé par le regard amical et tendre d’Emmanuelle Hiron, la complicité de Denis Malard, le comédien s’affranchit de son texte et révèle avec émotion sa part d’humanité, de générosité. Chapeau l’artiste pour cette attendrissante leçon d’amour. Olivier Frégaville-Gratian d’Amore | L’œil d’Olivier

La question est toujours là, lancinante. Jusqu’à « la réalité qu’on découvre ». Wanderer est sorti de la salle sincèrement bouleversé. Thierry Jallet | Wanderer

« Parpaing » est le premier volet de « La trilogie des monstres » présenté et écrit par Nicolas Petisoff, dont nous sommes déjà impatient de découvrir la suite, car le sujet sensible du mensonge ou comment la construction d’une personne et de son identité reposent avant tout sur la vérité ou le mensonge. Le comédien coupe le souffle par son interprétation poignante et percutante, un premier volet à découvrir. Béatrice Stopin | Le Bruit du Off