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saison 2021/2022

Cocorico

THÉÂTRE BURLESQUE | DÈS 6 ANS
Mise en scène Susy Firth, Michèle Guigon,
Patrice Thibaud / Théâtre de Nîmes

Vendredi 17 décembre 20h
Durée 1h20
Séance scolaire : Jeu. 16 déc. | 14h
Grande Salle
Tarif A | Réserver

 

Conception Patrice Thibaud. Mise en scène Susy Firth, Michèle Guigon, Patrice Thibaud. Musique originale Philippe Leygnac. Création lumières Marie Vincent, Charlotte Dubail. Costumes Isabelle Beaudouin. Réalisation Costumes, décor, accessoires Les Ateliers de Chaillot. Régie générale Charlotte Dubail.

« Virtuose de la pantomime »
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L'inénarrable Patrice Thibaud que nous avions reçu avec Franito est de retour avec Cocorico, un spectacle jubilatoire qui a déjà fait le tour du monde ! Avec son complice Philippe Leygnac, musicien multi-instrumentiste et comédien, ils imposent un duo burlesque de haute volée ! Tel Laurel et Hardy, un grand timide et un va-t-en-guerre, le duo fait la part belle à l'art du mime. Dans les pas de Chaplin, Keaton et Tati, les deux compères explorent avec humour et poésie nos manies, nos espoirs, nos défauts, nos perditions et nos tendresses. Dans ce spectacle sans parole et tout en drôlerie, les saynètes s'enchaînent et l'on croise des coureurs du Tour de France, des cow-boys, un dresseur de fauves, une otarie, des majorettes et beaucoup d'autres… Un spectacle burlesque à l'inventivité débordante qui place au centre le jeu corporel et la musique. Cocorico c'est du grand art, un hymne à la joie et un plaisir partagé par tous les spectateurs.

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« Prodigieusement drôle, pétri d'humanité tendre et de poésie. Patrice Thibaud s'impose en maître avec un registre et une inspiration sans limites » Le JDD

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« Tati dégénéré ? Keaton ressuscité ? Django Edwards halluciné ? Ni les uns ni les autres, mais tout ça à la fois. » Télérama

© Visuel DR. © photo : Céline Aubertain, Rebecca Josset.

Production Théâtre de Nîmes – scène conventionnée d'intérêt national. Coprod Théâtre National de Chaillot | Grégoire Furrer et Productions Illimitées | Théâtre de Vienne – Scène conventionnée.

Site de la compagnie

« Ce spectacle, je le fais aussi pour mes enfants, pour les faire rireet éduquer leur regard, pour qu'ils voient le monde avec humour et philosophiecomme ont su, je crois, si bien le faire mes grands-pères avec moi. »

Patrice Thibaud

Patrice Thibaud et Philippe Leygnac pourraient être des Laurel et Hardy à la française. L'un est maladroit et un peu timide. L'autre est habile et vif. Sans un mot, ils se jaugent, ils s'agacent, ils se fuient pour se chercher dès qu'ils ne se voient plus. Tous deux jouent, rêvent ou jouent à rêver. Ils croisent le Tour de France, un défilé du 14 juillet, des majorettes, un feu d'artifice, des otaries, des cow-boys ou des dresseurs de fauves. Cocorico est un spectacle basé sur la virtuosité corporelle de Patrice Thibaud et son sens de l'observation, qui évoque avec humour et poésie nos espoirs et nos défauts, nos habitudes et nos perditions, nos manies et nos tendresses. Musical en diable, le duo entre un enfant comme grandi trop vite et un musicien explosif, s'appuyant sur la mémoire collective, s'inscrit dans la lignée de Charlie Chaplin, Buster Keaton et Jacques Tati.

Un piano, trois panneaux, peu d'accessoires ; Cocorico est un spectacle sans paroles, tout en drôlerie et délicatesse, qui fait la part belle au jeu corporel et à la musique, à l'invention du comédien et à l'imaginaire des spectateurs de tous âges, les emportant dans un délire jubilatoire.

Pour Cocorico, Patrice Thibaud s'entoure du musicien Philippe Leygnac et des metteurs en scène Michèle Guigon et Susy Firth, une équipe à la hauteur de son inventivité pour créer un spectacle burlesque qui a déjà séduit des milliers de spectateurs à travers le monde.

Patrice Thibaud et Philippe Leygnac font de leur folie douce une partie de plaisir partagé par le public. Du presque rien qui devient, le temps d'un Cocorico, du grand art.

Doublement récompensé d'un Herald Angel au Fringe Festival d'Édimbourg (2009) et d'un Award au Montreux Comedy Festival (2012) en tant que meilleur spectacle visuel, Cocorico a été joué plus de 450 fois dans le monde entier.

Aussi loin que je me souvienne, j'ai toujours eu besoin d'exprimer mes sentiments et ma vision du monde sous l'angle de la comédie ; sans doute pour cacher une hypersensibilité, une fragilité et une certaine mélancolie dues à une enfance mouvementée. Faire rire était pour moi vital, une façon de vérifier que j'avais bien ma place ici, une échappatoire aux petits drames de nos vies. Un travail de chaque instant où l'observation du monde m'inspirait mille prétextes de jeux et d'imitation. Par un enchaînement de hasards et de rencontres, j'en ai fait mon métier.

Curieux de toute forme d'interprétation, j'ai eu très vite le désir et l'opportunité de me confronter à des styles très différents ; œuvres classiques, contemporaines, spectacles de rue, cinéma et télévision, de quoi assouvir mon appétit de jeu et mon besoin d'apprendre depuis vingt ans.

Aujourd'hui, il est nécessaire pour moi de revenir à l'essentiel : le mime. Le geste avant la parole. Retour au premier langage, au moyen de communication originel entre les hommes, compris de tous, universel. Le mime sera la base de ce spectacle.

Revenir à l'essentiel donc, par le langage du corps, éviter le superflu. Suggérer plutôt que montrer. Évoquer plutôt qu'affirmer. Laisser libre cours à l'imaginaire du spectateur, lui donner l'espace suffisant pour lui permettre de compléter la proposition, qu'il y apporte ses propres images, sa propre sensibilité. Pour accompagner son imaginaire, la musique, en parfaite harmonie sur ses mélodies, soutiendra et soulignera le propos de la pantomime, comme une chorégraphie. La musicalité du corps en hommage à Keaton, Chaplin, Tati ou De Funès.

Cocorico c'est le tableau d'une vie, peut-être la mienne, ou celle de monsieur tout-le-monde, avec ses petits événements qui font ses grands souvenirs.

Patrice Thibaud

La cohérence de l'écriture de Cocorico tient en grande partie au rythme. Il s'agit d'accorder, de désaccorder, de faire s'entrechoquer le rythme inné de Patrice et celui acquis et maîtrisé de Philippe pour montrer la chorégraphie de la pantomime.

Ce spectacle sans parole (ou presque) est une manière de donner à voir le monde à travers le regard d'un français parmi les autres.

Nous aimons le côté éphémère du théâtre. L'espace existe par le geste du comédien et les notes du musicien. Il disparait aussitôt créé pour trouver un prolongement dans l'imaginaire du spectateur.

Retrouver le côté enfantin du jeu, se laisser porter un temps par ce que le plateau suggère. Comme les mômes, faire comme si.

Michèle Guigon et Susy Firth

Le prolongement d'un travail et d'une connivence.

En 1994, Michèle Guigon et Patrice Thibaud créent Duo, Histoire d'Amourire, mis en scène par Susy Firth, au sein de la Compagnie du P'tit matin. Suivront les spectacles du Cabaret du P'tit Matin, où ils croisent Philippe Leygnac pour la première fois.

La vraie rencontre entre Patrice et Philippe a lieu quelques années plus tard avec le spectacle Les Étourdis (2003) de Jérôme Deschamps et Macha Makeïeff. Patrice propose alors à Philippe de l'accompagner dans ses créations. Il voit en ce compositeur-interprète et comédien, un partenaire idéal. Tous deux partagent le même univers et portent un regard similaire sur le monde.

Ensemble, ils créent des numéros visuels pour l'ouverture du Festival de Salzbourg en 2006 puis La Véritable Histoire de Zampa (2008) pour l'Opéra-Comique. L'inventivité musicale de Philippe s'accorde et soutient la précision du geste de Patrice et inversement, rendant leur complicité au plateau évidente.

Patrice propose à Michèle Guigon et à Suzy Firth, elles-mêmes comédiennes et musiciennes, de les mettre en scène. Leur regard et leur écoute sont essentiels. Elles notent, assemblent, précisent les saynètes trouvées en répétition pour créer Cocorico en 2008 puis Jungles en 2009.

Patrice Thibaud
Après dix ans d'expérience et de collaboration au sein de compagnies théâtrales et musicales, il rencontre en 1994 Michèle Guigon et jouent ensemble dans Duo, histoire d'amourire. En 1995 Christian Schiaretti lui propose d'intégrer sa troupe permanente au CDN de Reims. Il y reste cinq ans durant lesquels il aborde différents styles théâtraux. On le remarque entre autres dans Hamed Philosophe d'Alain Badiou, Polyeucte Martyr de Corneille et Les Visionnaires de Desmarest de Saint Sorlin.

En 2001 c'est la rencontre avec Jérôme Deschamps et Macha Makeïeff. Avec eux il joue au théâtre dans La Cour des grands, Les Etourdis, les Soirées Tati et à l'opéra dans L'Enlèvement au sérail de Mozart et L'Etoile de Chabrier.

En juillet 2006, sous la demande insistante du Festival International de Salzbourg, il écrit et présente avec Philippe Leygnac un spectacle de pantomime de vingt minutes pour la cérémonie d'ouverture retransmise en direct sur la télévision autrichienne.

En 2008 il crée COCORICO, puis JUNGLES (2011) au Théâtre National de Chaillot. Il est ensuite artiste associé à la Comète / Scène nationale de Châlons-en-Champagne, où il monte BOBINE DE SINGE, puis FAIR-PLAY (2012). Depuis 2009 il crée également des spectacles et des performances pour le Musée du Louvre et le Musée du Quai Branly (La Véritable histoire de Tarzan, Le Mystère da la poupée Kachina). En mai-juin 2009 Patrice anime aussi trois « visites inattendues » à la Cinémathèque française autour de l'exposition sur Jacques Tati.

Parallèlement à sa carrière théâtrale il travaille pour la télévision et le cinéma. De 2004 à 2006, il intervient quotidiennement sur Canal + dans l'émission de Stéphane Bern 20h10 Pétantes où il propose des numéros de mime originaux. En 2007 on le retrouve sur M6, il écrit et présente un télé-achat loufoque Michelle et Michel. En 2012 il crée les Jeux de M.Tibo, courte séquence de mime sportif pour TV5 MONDE.

On le verra au cinéma dans Astérix aux jeux olympiques de Thomas Langmann et Frédéric Forestier, Agathe Clery d'Etienne Chatiliez, Mes Amis, Mes Amours de Lorraine Levy, La Cerise sur le gâteau de Laura Morante, Yves Saint Laurent de Jalil Lespert et prochainement, dans le premier film de Jamel Debbouze, Pourquoi j'ai (pas) mangé mon père.

Philippe Leygnac
Dessinateur à ses débuts, il fait des études de dessin d'animation aux Gobelins mais partira avant la fin de son cursus pour se lancer exclusivement dans la musique, qui le fascine dès son plus jeune âge. Il étudie la trompette et poursuit, jusqu'en 1992, un cycle d'analyse et harmonie à l'Ecole normale de musique de Paris.

Pianiste autodidacte, multi-instrumentiste, il joue dans ses spectacles de théâtre (J'aime Brecht, avec Pierre Santini). Fasciné par l'univers des poètes et auteurs de chansons, il est musicien accompagnateur, arrangeur, et compositeur au côté d'Alain Aurenche (1995), Allain Leprest (1998), Serge Utgé Royo (2001), Jean-Luc Debattice, avec lesquels il enregistre plusieurs disques et émissions de radios. Il co-écrit et réalise la musique de L'enfant rat d'Armand Gatti aux Francophonies à Limoges (1996). Il est pianiste improvisateur au Meeting Poétique d'André Velter et Claude Guerre avec Michel Piccoli, Laurent Terzieff, Jacques Bonnaffé, Elise Caron. Musicien, comédien, il joue dans divers spectacles et collabore à partir du 2003 avec Jérôme Deschamps et Macha Makeïeff dans Les Etourdis, L'affaire de la rue de Lourcine, La Méchante vie, L'Etoile puis avec le compositeur Frédérique Verrière dans Jazz Animé (créé à l'Opéra Comique en 2008).

C'est dans Les Étourdis de Jérôme Deschamps qu'il rencontre Patrice Thibaud avec lequel il entame une longue collaboration. Depuis 2008, il collabore aux créations COCORICO, JUNGLES, BOBINE DE SINGE puis FAIR-PLAY (2012).

Susy Firth
Susy Firth a un pied dans le théâtre et l'autre dans la musique depuis son arrivée à Paris en 87. Depuis, elle collabore sur les créations comiques, poétiques, musicales et théâtrales de la Cie du P'tit Matin de Michèle Guigon, en tant que comédienne, musicienne, chanteuse, auteur ou metteur en scène. Notons, entre autres : Piavodéon, Duo, histoire d'amourire et Le Cabaret du P'tit Matin, ainsi que les 4 solos de Michèle, avec qui elle continue à faire des mises en scène de théâtre et de chanson. En parallèle, elle monte le trio vocal et visuel Les Amuse Girls avec qui elle crée trois spectacles. Le dernier, Shoot le Pianiste tourne encore, ainsi que ses tours de chant solo, Susy Firth seule au piano et Women & Song.

Michèle Guigon
Michèle Guigon est une artiste éclectique et complète du spectacle vivant.
Comédienne chez Jérôme Deschamps de 1979 à 1985 (Les Blouses, La Veillée), elle compose aussi les musiques des spectacles et les joue à l'accordéon. Elle monte sa propre Compagnie du P'tit Matin et crée, à la demande d'Alain Crombecque, directeur du Festival d'Avignon, son premier spectacle, Marguerite Paradis, suivis de nombreux autres, dont des Cabarets avec 18 artistes de toutes disciplines, qui forment alors sa compagnie. Elle écrit ensuite des solos qu'elle interprète (entre autres, La Vie Va Vite, La Vie Va Où ?).
Elle met aussi en scène des humoristes, des chanteurs, des danseurs de hiphop ; est Maîtresse de cérémonie aux Lundis du Music Hall de la Potinière, au Montreux Festival et intervient comme chroniqueuse sur France Inter dans l'émission de Fréderic Lopez « On va tous y passer ».
Michèle est partie rejoindre les étoiles le 4 septembre 2014.

« Une bête de scène » Le Canard Enchainé

« Plaisir est le maitre mot de Cocorico » RhinoCeros

« Du presque rien qui devient, le temps d'un « Cocorico », du grand art » L'Aisne Nouvelle

« Il libère une énergie, une fantaisie et une imagination que peu d'acteurs pourraient assurer » Midi Libre

« Poètes de la fantaisie » Le Figaro

« Virtuose de la pantomime » Metro

« Dans les pas de Chaplin, Keaton et Tati... Tout dans cette proposition traduit le haut talent de personnes aussi intelligentes que sensibles et virtuoses » Armelle Héliot – Le Figaro

« Patrice Thibaud incarne avec une énergie folle une suite de personnages sans rapports les uns avec les autres sinon une générosité sans limite. [...] l'essentiel du théâtre est là. Aussi ridicule que drôle, aussi pathétique que pitoyable [...] on sent, et c'est là le coup de maître, que rien n'est gratuit ni facile – et surtout pas puéril » Matthieu Laviolette-Slanka – Le Figaro