18 septembre > 12 octobre
FILM IRANIEN DE MOHAMMAD RASOULOF (2024 – 2H48)
AVEC MISSAGH ZAREH, SOHEILA GOLESTANI, SETAREH MALEKI
PRIX SPÉCIAL DU JURY, CANNES 2024
Iman vient d’être promu juge d’instruction au tribunal révolutionnaire de Téhéran quand un immense mouvement de protestations populaires commence à secouer le pays. Dépassé par l’ampleur des évènements, il se confronte à l’absurdité d’un système et à ses injustices mais décide de s’y conformer.
mercredi 15h - 20h30
jeudi 15h
vendredi 14h30
samedi 14h30 - 20h30
dimanche 15h30
mardi 17h
mercredi 15h - 20h30
vendredi 14h30 - 17h30
samedi 14h15 - 21h
dimanche 15h30
mardi 15h
mercredi 15h30 - 20h30
samedi 14h
mardi 15h30 - 20h30
mercredi 15h30
jeudi 16h - 20h45
vendredi 20h45
samedi 15h30 D
Iman vient d’être nommé juge au tribunal révolutionnaire de Téhéran alors qu’une immense protestation populaire secoue le pays. À la maison, ses deux filles étudiantes soutiennent le mouvement avec ferveur et sa femme essaye tant bien que mal de maintenir la cohésion du foyer. La tension monte d’un cran lorsque l’arme de service d’Iman disparaît mystérieusement. La paranoïa s’empare définitivement de lui quand sa fonction au sein du régime est révélée publiquement, mettant sa famille en danger…
La genèse de cette œuvre d’une puissance rare est un film en soi : Le réalisateur Mohammad Rasoulof est emprisonné lorsque le mouvement « femme, vie, liberté » éclate. À sa sortie, il n’a qu’une idée en tête : rendre compte de cette actualité brûlante. Il écrit et tourne clandestinement Les Graines du figuier sauvage puis décide de fuir avant que les Mollahs ne le jettent à nouveau en prison. Il traverse la frontière à pied et rejoint finalement l’Allemagne où il termine le montage pour l’envoyer à la dernière minute au Festival de Cannes. Le film y fait sensation mais le jury lui attribue un surprenant « Prix Spécial » alors que La Palme d’or semblait une évidence. Rasoulof ne s’embarrasse pas de métaphores (un art dans lequel les cinéastes iraniens excellent pour contourner la censure), il dénonce frontalement un système patriarcal d’une violence inouïe en utilisant de véritables images tournées au téléphone portable par les manifestants. Et, bien que le film ait tout d’un thriller haletant, il affiche clairement son propos politique : ce régime inique va s’écrouler sous la pression des jeunes générations (les « graines » du titre). Rasoulof ne pourra certainement jamais retourner dans son pays mais il continuera de faire du cinéma : « Mes histoires concernent l’Iran, mais pas l’Iran au sens géographique. Je peux donc le faire n’importe où : je n’ai pas besoin de retourner en Iran pour raconter des histoires iraniennes. »