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saison 2020/2021

Spectacle annulé
DSN - Dieppe Scène Nationale est fermée au public, en application des mesures gouvernementales de reconfinement face à la propagation de la COVID 19. Toutes les représentations de spectacles programmées sur cette période sont annulées. Merci de vous rapprocher de la billetterie pour le remboursement ou l'échange de vos billets.

Sam. 5 décembre

Durée 35 min
Séances scolaires
Jeu. 3 & ven. 4 déc. 9h | 10h45 | 14h30

Le Drakkar
Tarif C

Le Ballon rouge

MARIONNETTE ET DOMPTAGE DE BULLES DE SAVON
Conception Jessy Caillat et Luc-Vincent Perche, La Palpitante Compagnie

Une histoire d'hier qui parle aux enfants d'aujourd'hui.
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Le Ballon rouge est l'histoire d'une amitié naissante entre un petit garçon et son ballon. Un ami imaginaire qui le relie au monde et pour lequel il remue ciel et terre… C'est l'histoire d'une amitié qui fait voir le monde toujours plus coloré et lumineux, au fur et à mesure qu'elle grandit. Dans un univers de papier délicatement ciselé, évoquant une ville tour à tour hostile, trop grande, puis joyeuse et facétieuse, un petit garçon erre sans maison, sans parents, sans attaches. Sa vie va se trouver transformée quand il rencontre le ballon rouge qui lui apportera le réconfort dont il a besoin. Il peut enfin se sentir plus fort pour affronter la grande ville. Les deux marionnettistes animent le décor et veillent sur l'enfant. Ils incarnent la bienveillance et lui indiquent le chemin à prendre quand il se trouve perdu. L'aventure du petit héros sera jalonnée de surprises, bonnes et moins bonnes, pour apprendre à aimer et être aimé, pour affronter ce monde qui est trop grand pour lui. Librement inspiré du chef-d'oeuvre éponyme d'Albert Lamorisse, le spectacle est un pur moment de magie, une bulle hors du temps dans laquelle petits et grands se laissent emporter avec délice.

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« On aurait presque envie de regarder le spectacle de 35 minutes en boucle, s'envoler avec la petite marionnette et son ballon le plus longtemps possible. » L'Observateur Arrageois

Écriture, conception et mise en scène Jessy Caillat avec la complicité de Luc-Vincent Perche. Regards extérieurs Claire Latarget, petite Nina, petit Armel et toutes les assistantes maternelles et les enfants des crèches de la ville d'Arras. Avec Jessy Caillat et Marie Girardin en alternance avec Claire Latarget. Régie Lila Maugis. Scénographie Jessy Caillat et Luc-Vincent Perche assistés de Cédric Vernet. Construction structure Alain Caillat, Le quatrième mur. Lumière Pierre-Yves Aplincourt. Musique Mike Solomon avec la participation des comédiens de l'Oiseau mouche. Costumes Marie Grammatico et Emmanuelle Thiébault. Marionnette, objets lumineux Pierre-Yves Aplincourt, Jessy Caillat, Luc-Vincent Perche et Cédric Vernet. Mise en bulles Laëtitia Sioen.
Production : Peuplum Cactus Cie et la Palpitante Cie. Coproductions : Le Grand Bleu, spectacle vivant pour les nouvelles générations, Lille, Culture Commune, Scène nationale du bassin minier du Pas-de-Calais. Résidence d'accompagnement artistique : Le Pharos, Pôle culturel d'Arras. Remerciements et résidences de création : Le Théâtre de l'Aventure, Hem, La Maison Folie, Lille, le Théâtre de la Manivelle, Wasquehal, la Makina, Lille, Moaroom, Paris, le Théâtre de L'Oiseau-Mouche, Roubaix, Le Nautylis, Comines, le Théâtre Chez Thénardiers, Montreuil, La Rose des Vents Scène nationale Lille Métropole. Aide à la création : la DRAC du Nord-Pas de Calais et la Région Hauts de France. Aide à la diffusion : Département du Nord et département du Pas de Calais.

© photo : Fabien Debrabandère

Site de la compagnie

Écrire pour la petite enfance, c'est voyager dans ses propres souvenirs....
Quelle petite fille étais-je ?
Au plus loin que je me souvienne, je revois une petite fille qui confondait le monde réel avec son monde intérieur. Je voyais, alors, le monde des adultes comme celui de géants impressionnants. Je revois aussi une grande solitude que je brisais avec mes poupées que je conviais dans mon restaurant imaginaire. Je les invitais alors à déguster mes plats faits de mixtures de feuilles, de terre et de pluie. J'étais seule mais je ne m'ennuyais jamais.
J'étais dans mon monde. celui de mon imaginaire.
C'est de ce lien aux objets et aux jouets que j'ai eu envie de traiter sur scène. C'est décrire l'amitié fantasmagorique et pourtant concrète que les petits s'inventent pour mieux se construire, échapper à la solitude et affronter ses peurs ...
Le ballon rouge a été créé et pensé à la suite de nombreuses rencontres avec de très jeunes enfants, au sein des crèches de la ville d'Arras, en partenariat avec le Centre Culturel du Pharros.
Lors de ces rencontres, nous déposions des objets supports (ballons, lanternes) dans la salle, au fur et à mesure que les enfants jouaient et nous observions alors leurs jeux. Puis, nous nous sommes associés avec eux par le jeu. Très vite, les tout petits ont été attirés par nos beaux ballons et ont été enthousiastes à l'idée de jouer avec. Gonfler le ballon et le voir s'échapper bruyamment dans la pièce, mettre le ballon à la bouche, tirer le ballon gonflé dans la bouche jusqu'à ce qu'il rebondisse sur les joues, danser avec ce gros ballon qui tient debout tout seul grâce à l'hélium…

Le film Le ballon rouge d'Albert Lamorisse est un chef d'œuvre des années 50. Il a marqué les esprits de quelques générations. Un petit garçon trouvait un gros ballon rouge accroché à un réverbère. Commençait alors une histoire d'amitié avec ce ballon qui suivait de lui-même le petit garçon dans les rues de Paris. La jalousie d'une bande de garçons de son âge menait ce film vers une fin à la fois tragique et magique. Cette histoire a trouvé en nous un écho à nos solitudes d'enfants et à notre amour des objets. Notre spectacle est un hommage au film sans vouloir en être une adaptation. Nous nous en sommes laissés inspirer en nous focalisant sur l'affection que l'enfant porte à l' objet rendu vivant par la magie de son imaginaire et sur la confrontation entre le monde intérieur de l'enfant doux et rassurant et le monde « réel », - celui des adultes – hostile et indifférent. Dans notre histoire, l'enfant représente la solitude. Il erre dans la ville. Il n'a pas de maison, pas de parents, pas d'attaches... Il est triste car il ne reçoit pas d'amour.

Nous développons un parcours initiatique fait de bonnes et de mauvaises rencontres, pour apprendre à aimer et être aimé, pour affronter ce monde qui est trop grand pour nous. Ici l'amitié fait voir le monde toujours plus coloré et lumineux, au fur et à mesure qu'elle grandit.
Une marionnette de petit garçon, à laquelle les enfants s'identifient, est manipulée par deux adultes bien visibles. Ces interprètes marionnettistes animent le décor d'une grande ville à la fois belle et mystérieuse mais aussi dure, anguleuse et froide. Ici, nous veillons sur l'enfant. Les deux marionnettistes incarnent la bienveillance. Ces deux présences lui indiquent le chemin à prendre quand il se trouve perdu.
La rondeur, la douceur du ballon rouge et même celle de bulles de savon apportent peu à peu à l'enfant le réconfort dont il a besoin.
Il peut se sentir plus fort pour affronter la grande ville. Comme dans les rêves, l'errance dans la grande ville symbolise tour à tour sa solitude puis son désir d'indépendance. Ainsi l'enfant se réconcilie avec le monde et les petits spectateurs jubilent de son bonheur.

Nos spectateurs sont au plus proche de l'action puisqu'ils sont au même niveau que l'espace de jeu. Il n'y a presque pas de frontières…
Notre scénographie représente notre ville. Le public est assis au bord de cette ville, dans un agencement en gradin composé de bancs de petites assises sur 3 niveaux différents. Des coussins ressemblant à des pavés sont installés aux premiers rangs. Le cadre de scène représente la cité où avec des rues de papiers découpés en perspectives, des écrans de projections… Un décor de façades d'immeubles de papier vient compléter la scénographie et se déploie au fil de l'histoire. Nous avons souhaité incarner une ville faite de papiers, de lampes, de lumières. Décor fantasmagorique, décor en carton-pâte et pourtant bien réel. Cette ville sera pour l'enfant et son ballon rouge, tour à tour hostile, trop grande, puis joyeuse, chaleureuse et enfin facétieuse.

La marionnette et le ballon
L'enfant est incarné par une marionnette portée, faite de bois, de métal et de mousse. Elle est tour à tour manipulée par un ou deux manipulateurs. C'est le seul objet « réaliste » anthropomorphe de notre histoire. Il est un point de repère pour notre duo d'acteurs mais aussi pour nos spectateurs. Le ballon, ou plutôt les ballons, sont quant à eux selon leurs interventions scéniques soit lestés de petits plombs, soit gonflés à l'hélium, soit équipés de fils invisibles.
Nous utilisons dans le spectacle une dizaine de ballon afin de varier les apparitions de notre héros et surtout afin de donner l'illusion qu'il a sa propre vie. A aucun moment le manipulateur ne touche de façon directe le ballon.
Il arrive et repart sur scène comme par magie et tient ainsi en haleine nos spectateurs.

La lumière et les objets lumineux
La lumière est ici traitée comme une matière. Tout à tour objet manipulé, couleur ou atmosphère, elle joue le rôle de guide dans le parcours initiatique du petit héros.
A la fin du spectacle, la lumière se fait ombre et plonge le spectateur dans un autre espace : celui de la caverne des monstres.
Épreuve initiatique, où le petit garçon doit affronter ses plus grandes peurs pour sauver ce qu'il a de plus cher au monde : son ami

La recherche sonore s'est faite avec les comédiens professionnels en situation de handicap mental du Théâtre de l'oiseau mouche à Roubaix, réunis au sein de « l'Orchestre National du ballon ». Tous les sons qui en sont sortis et qui ont nourri la création musicale de Mike Solomon ont été réalisés à partir de ballons de baudruches, d'eau et de micros. Son œuvre innovante s'est bâtie autour du caractère éphémère du ballon, de la lumière, du papier et des bulles de savon, matériaux de construction du Ballon Rouge. Elle permet un paysage sonore original qui renforce l'immersion du public dans l'histoire de ce petit garçon et de son ami ballon.

La Palpitante c'est une compagnie de théâtre « marionnettique » et visuel implantée au cœur d'Ivry-sur-Seine dans le Val-de-Marne.

C'est aussi une aventure remplie de malles, de vieilles valises pleines de matières, d'objets insolites, de marionnettes, d'ombres et d'images qui invitent le spectateur à cultiver son imaginaire. Tout ce qui palpite ici est un univers de théâtre visuel, de jeu parfois burlesque, engagé mais toujours poétique.

Notre cœur bat pour des textes contemporains, pour les histoires de notre quotidien, pour le théâtre humaniste et humain, bref tout ce qui vibre, brille, crépite, frémit et frissonne !

La Palpitante enferme en son sein les créations suivantes : L'employé du Mois, de Rémi De Vos, Le Théâtre vieux public, Corvée de Patate, Le Ballon rouge et éPOPé.

En parallèle, une démarche d'actions culturelles, autour de la transmission et de la formation est développée.
Une façon de rencontrer le public autrement et de tisser un lien allant d'aventures collectives en expériences participatives.
Partenaires de jeu : Le Mouffetard, Le Théâtre Paul Éluard de Choisy le Roi, Le Carreau du Temple, …

« Le ballon rouge est un spectacle de théâtre visuel et marionnettique adapté à un jeune public, librement inspiré par le film du même nom. Recueilli sous les auspices de La Palpitante Compagnie, il s'appuie sur une scénographie et une mise en lumière très étudiées pour ciseler des images simples, mais belles et poétiques. Tellement inventif visuellement que même les adultes le regardent sans déplaisir ! (...) Ce qui frappe de prime abord, lorsque l'on prend place dans la salle, c'est le soin apporté à la scénographie et au décor ; de même que les rues du Ménilmontant des années 50 constituent un élément central de la dramaturgie et de l'esthétique du film, la volonté des marionnettistes a été de restituer un environnement urbain très reconnaissable (...) En somme, un joli récit, simple mais pas mièvre, qui capte très efficacement l'attention des jeunes spectateurs, le plaisir de voir voler les bulles de savon, la surprise de reconnaître des personnages familiers au sein d'une histoire renouvelée, un univers visuel léché : un spectacle définitivement recommandable, à tous les âges de la vie !» Toute la culture .com

« Décor de ville, de cinéma ou de livre, libre au spectateur d'imaginer. Le public est d'ailleurs au plus près de la scène. Les comédiennes et le régisseur ont amené leur propre gradin, bancs et coussins. La petite musique composée par Mike Solomon donne le ton. (...) Le Ballon rouge promène le spectateur dans la rêverie. On aurait presque envie de regarder le spectacle de 35 minutes en boucle, s'envoler avec la petite marionnette et son ballon le plus longtemps possible.» L'Observateur Arrageois