En créant sans cesse de nouveaux espaces, les six circassiens inventent un monde nouveau, un monde ludique et joyeux dans lequel le désordre règne en maître absolu. Car à l’image des Six paires de pieds, trois cent briques et huit cent coquilles d’oeufs…catastrophes en cascade de Buster Keaton, tout s’effondre toujours. L’instabilité est leur affaire, les constructions improbables se succèdent (tours bancales, ponts fragiles, monuments tordus…). Dans cet univers absurde et drôle fait de « briques » et de broc, les six paires de pieds complices enchaînent les acrobaties, les portés, les jongleries et nous régalent par leur maîtrise technique. Les corps valdinguent, les massues volent, le monocycle zigzague, les torgnoles se perdent et les oeufs craquent ! On rit de les voir toujours recommencer et on partage leur plaisir d’être ensemble. Un spectacle jubilatoire à découvrir en famille.
« Tout semble possible et tellement facile dans cet univers de poésie et de drôlerie dans lequel ils nous embarquent ». OUEST FRANCE
« Le nombre d’objets délimite les contours d’une scénographie en constant mouvement, et propice à toutes les acrobaties. avec, en filigrane, le plaisir d’être ensemble, malgré un monde en lambeaux ». LA TERRASSE
LA SCÈNOGRAPHIE
La scénographie est à la fois simple et complexe dans la mesure où nous travaillons avec peu d’éléments de décor ou d’accessoires mais en quantité considérable : environ 300 briques en bois et l’équivalent de 800 coquilles d’oeufs.
Cette démesure donne au collectif des occasions de s’exprimer, par ce qu’elle rend possible d’exubérance, de foisonnement. A l’image de Buster Keaton dans les courts-métrages duquel une assiette qui casse ou un oreiller qui vole entrainent une profusion de porcelaine ou de plume jusqu’à l’incontrôlable, nous travaillons des tableaux autour de la notion d’effervescence, qui ne nous semble pas étrangère au cirque. Nous prenons cependant le parti d’une esthétique assez sobre. Malgré des installations parfois imposantes, les briques, toutes identiques, donnent au plateau une certaine qualité plastique. Elles constituent avec les coquilles un univers visuel homogène.
Enfin, le travail avec des sources lumineuses peu nombreuses et rasantes permet une recherche sur l’ombre et participe de ce choix esthétique.
LES BRIQUES
A la fois symbole de la construction et de la destruction, elles permettent de créer sans cesse de nouveaux espaces. C’est en quelque sorte la matière première à partir de laquelle les personnages vont s’approprier les lieux. A mesure qu’ils battissent des structures improbables, ils élargissent le champ des possibles. Par ces briques, ils s’inventeront des ailleurs, des chez eux fictifs, pour s’évader d’un quotidien en matérialisant leur imaginaire. Tentative illusoire.
LES COQUILLES D’OEUFS
La minutie avec laquelle il est impératif de les manipuler, dégage un enjeu évident. Sitôt que les coquilles sont installées dans un espace, la précaution qu’elles impliquent pose une tension sur le plateau. Leur nature fragile est également source de plaisir pour qui s’amusera à les briser. Permissivité jubilatoire. Ou la jouissance de celui qui s’autorise.
LA MUSIQUE
Il s’agit là d’un élément fort du spectacle, qui participe de son univers. La musique enrichie la dramaturgie avec cohérence, parfois en soulignant des ambiances, parfois, à l’inverse, en se positionnant en contre-point des tableaux. Pianiste de formation, Marek Hunhap a réalisé pour ce spectacle une création musicale électronique, précise et exigeante. Il travaille en direct sa musique pour une plus grande interaction avec le plateau. Par ailleurs, une scène est sonorisée avec un micro afin de mettre en rythme les sons provenants du plateau.
Malgré des choix de spécialités très affirmées pour chacun d’entre nous, nous essayons de voir comment le collectif peut se positionner pour être au service d’un soliste ou d’un duo (choeur, écho, dialogue...). La présence du groupe, autour, avec, parfois contre, va alors nourrir et infléchir leur recherche. Chacun se confronte directement à la technique de l’autre. L’objectif n’étant pas de chercher une polyvalence qui tendrait à uniformiser les pratiques, mais à l’inverse, de souligner des singularités, de donner à voir les disparités de corps et d’attitudes.
LA JONGLERIE
Sortie de son habituel contexte d’exercice de virtuosité, la jonglerie présentée dans le spectacle est investie dans les corps et devient, à la faveur de la présence du collectif, une explosion d’objets jubilatoire.
LES PORTÉS ACROBATIQUES
Porteurs et voltigeur(se)s allient technique et recherche pour présenter, dans des situations décalées, des portés toujours prêts à défier les codes.
L’ACROBATIE AU SOL
Un travail autour du théâtre gestuel a permis de dégager une corporalité singulière. Il en découle une acrobatie chorégraphique, explosive et légère.
LE MONOCYCLE
Equilibre et adresse sont les maitres mots d’une discipline qui, confrontée à la fragilité des coquilles d’oeufs devient un véritable jeu.
LE PARISIEN
Ce spectacle ludique et joyeux est basé sur des techniques de jonglerie, des portés acrobatiques, de l’acrobatie au sol et du monocycle. Le jeu des interprètes est subtil et l’univers scénographique est sobre tout en étant aussi foisonnant. Avec un humour à la Buster Keaton, ils célèbrent le plaisir d’être ensemble, malgré les difficultés du monde. Spectacle qui donne le sourire aux lèvres !
OUEST FRANCE
« Il y a une montée en puissance, ça commence en douceur, mais l'image de fin, vaut son pesant d'or ! Les enfants rient beaucoup, c'est plein d'humour » (…). Et puis, il y a l'accompagnement musical, un élément fort du spectacle. Le pianiste et compositeur Marek Hunhap travaille en direct sa musique pour une plus grande interaction sur le plateau.
LA TERRASSE
Cette compagnie formée en 2010 a tout de l’esprit de troupe : ils ont tous essuyé les bancs de l’école de cirque de Lyon, avant de connaître d’autres expériences et de se frotter à d’autres savoirs. Lapsus marque leurs retrouvailles, et leur spectacle ne démontre pas autre chose qu’un groupe bien soudé à la recherche d’un univers à eux. Ils débarquent dans Six pieds sur terre comme dans un monde où tout reste à inventer, ou plutôt à reconstruire. Dans les débris d’une catastrophe, cette nuée de jeunes gens va s’employer à modeler les nouveaux paysages d’un espace qui deviendra un véritable terrain de jeu et de taquineries. Leurs instruments ? des briques et des coquilles d’œufs. Leur arme : la démesure, la masse. Le nombre d’objets délimite les contours d’une scénographie en constant mouvement, et propice à toutes les acrobaties. Avec, en filigrane, le plaisir d’être ensemble, malgré un monde en lambeaux.
CITIZENKID.COM
Les artistes circassiens jonglent et jouent à l'équilibre. Une représentation amusante et pétillante, entre copains, pour un sacré désordre ! Monocycliste, voltigeurs, équilibriste, jongleur et acrobate, malices et blagues sans fin vous attendent pour 1h de délire et de rires à partager avec vos enfants.
L’équipe se rencontre à la fin du 20e siècle, à l’école de cirque de Lyon. Plusieurs années passées dans un atelier de création amateur puis en formation préparatoire permettront de dégager les contours d’une identité artistique et d’une amitié solide. Les uns et les autres se dispersent entre 2003 et 2005 dans les écoles du Lido et de Lomme pour découvrir de nouvelles dynamiques et croiser de nouveaux regards. Les premières expériences professionnelles de chacun leur donnent finalement le goût de se retrouver, comme une évidence, presque une nécessité. La compagnie Lapsus est créée en 2010, pour donner forme à ces envies de jeu qui convergent.