Mathis Haug

Une fois n’est pas coutume, le premier Café Curieux de la saison aura lieu dans la grande salle de DSN en compagnie du bluesman franco-allemand Mathis Haug.

Il fait partie de ceux qui, en quelques secondes, grâce à leur grain de voix si atypique et à la virtuosité de leur guitare, vous transpercent l’âme et vous emmènent loin, de l’autre côté de l’océan. Difficile de ne pas penser à Tom Waits ou Leonard Cohen tant le folk blues contemporain de ce guitariste virtuose transpire l’Amérique. Pourtant, restreindre l’univers de Mathis Haug à ce seul registre serait bien trop réducteur. Il se dégage de sa musique une multitude d’influences qui témoignent d’un parcours riche en rencontres et découvertes : il est né en Allemagne, a grandi dans le sud de la France, a partagé la scène avec Émily Loizeau et a confié la production de son dernier disque au célèbre harmoniciste français Jean-Jacques Milteau. Une musique qu’il nous invite à découvrir accompagné de son batteur dans la grande salle de DSN.

« D’une voix chaude et profonde, ce jeune franco-allemand, qui travaille aux côtés d’Émily Loizeau, distille un blues paisible et bien senti » TÉLÉRAMA



VIDÉO

 

Mathis est né en 1976 au cœur de la Forêt Noire. Son enfance tangue entre l’Allemagne et la France. À 3 ans, sa grand-mère mélomane lui met une guitare entre les mains. Il prend des cours de piano, écoute beaucoup et découvre le blues âpre des années 30, le musette, le jazz et le swing. Sa guitare sous le bras, de bars en festivals, Mathis bourlingue au gré de ses amours et de nombreuses aventures musicales.

Sa rencontre avec l’auteur et guitariste anglais Seamus Taylor est déterminante. En 2003, ils créent ensemble le projet Mathis and the Mathematiks et collaborent à l’écriture des chansons d’un premier album « 5 ». Partout, ce mélange inspiré de styles, reçoit un excellent accueil tant auprès du public que des professionnels.

Mathis sillonne les scènes espagnoles et françaises pendant 2 ans, en groupe ou en solo, pour présenter son album. Un talent avéré pour l’improvisation et un excellent jeu de guitare accompagne une voix puissante, chaude et éraillée. Pas plus d’un premier morceau pour capter et faire taire une assemblée agitée, emporté au rythme des ambiances soul, folk et blues, le public est unanime : talent et générosité composent un show irrésistible !

Mathis sera aussi guitariste et chanteur aux côtés d’Emily Loizeau lors de sa tournée «Pays Sauvages», et en profitera pour co-arranger son second single "Sweet Dreams", reprise d'Eurythmics. Il partage encore la scène avec Ilene Barnes, Bazbaz, Nosfell, Adrienne Pauly, Terry Callier, Shannon Wright, Moriarty, Troy Van Balthazar, Paul Personne, Chris Whitley, Anis…

C’est justement avec Paul Jothy, le batteur d’Anis (ainsi que de Benabar, Les Pires, Arthur H...), que Mathis décide de préparer la suite. Grâce à Paul, il fait la connaissance d’Alain Cluzeau qui lui ouvre les portes du studio Acousti. Rejoints par Julien Capus au tuba et à la contrebasse, c’est en trio qu’ils vont revisiter l’ancien répertoire et les nouvelles compositions de Mathis sur « Playing my Dues ».

Depuis la sortie de l’album « 5 », Mathis déménage 3 fois, devient papa de 3 enfants, tourne dans toute la France et se nourrit encore et toujours de voyages et de musiques. Craig Street (producteur de Norah Jones, Cassandra Wilson, John Legend...) le contacte pour lui faire part de son désir de travailler avec lui... Partie remise. Le calendrier s’accélère soudain et c’est à J.J. Milteau qu’il propose de réaliser son nouvel album. Milteau n’avait pas souhaité réaliser d’album depuis Bill Deraime en 1981 mais il accepte et « Distance » nait de leur fructueuse collaboration.

Avec son nouvel album Distance, Mathis Haug dresse une cartographie imaginaire qui se dessine aux sources du blues, en passant par la folk song contestataire des 60's, son épure rock'n roll marquant quelques arrêts jazz ou gospel.
Guitariste génial de subtilité, la virtuosité de ses phrasés délicats ne dénature en rien l'intention définitivement rock de ses riffs. Mais c'est surtout sa voix, d'une grâce irrésistible et aux registres les plus inattendus, qui structure le tout d'une empreinte absolument unique. Sans forcer.
Car Mathis ne sur-interprète pas, il incarne sa vie rêvée ou vécue, creuset d'influences glanées ici et là dans son Allemagne natale, en passant par le Midi de la France et la route du blues. Multiculturel par destin et un peu gitan par cheminement, il prend la posture du conteur, à la manière d'un Léonard Cohen ou d'un Tom Waits. Chaque titre de Distance se lit comme une carte postale d'états d'âme, récit de voyage réel ou imaginaire, avec en toile de fond une Amérique fantasmée.
L'EXPRESS

Après le succès médiatique international rencontré par son album «Five», Mathis Haug délaisse ses Mathematiks pour délivrer «Playing my Dues », album solo aux couleurs blues acoustique. De sa rencontre avec J.J. Milteau naîtra « Distance » (2013), une aventure pour laquelle Mathis s’est entouré des remarquables multi-instrumentistes Stéphan Notari et Mike Lattrell. La trop méconnue saxophoniste Céline Bonacina, nommée aux Victoires du Jazz, apporte la chaleur de ses contrepoints et l’harmonica de J.J. apparaît discrètement, au détour d’une réalisation dédiée à favoriser la proximité avec Mathis et son univers spécifique. La justesse sobre des arrangements révèle une voix au grain atypique qui vous transperce l’âme et le cœur dès la première écoute.
CAFÉ DE LA DANSE