Sur les cendres en avant

TEXTE, MUSIQUE ET MISE EN SCÈNE PIERRE NOTTE
COMPAGNIE LES GENS QUI TOMBENT
CRÉATION / COPRODUCTION DSN

C’est la Scène Nationale de Dieppe que Pierre Notte a choisie pour créer sa prochaine pièce, à la dominante musicale très affirmée, Sur les cendres en avant.
Le titre de la pièce donne le ton : il s’agira de la reconstruction en chansons de quatre femmes aux…en chansons, et en première mondiale à DSN! points communs étonnants. Macha se prostitue pour subvenir aux besoins de sa petite soeur Nina. Leur voisine immédiate, mademoiselle Rose, a mis le feu à son appartement. Les murs tombés, les trois femmes sont condamnées à vivre ensemble. Une quatrième surgit, enragée. C’est la femme offensée du forain, venue régler son compte à la prostituée qui l’a éloignée de son mari. Les quatre femmes s’affrontent, puis décident de s’en sortir, ensemble et grandies, par le haut. Mais surtout en chantant, quoi qu’il arrive. Pierre Notte composera les musiques, Paul-Marie Barbier les arrangera et accompagnera les comédiennes sur scène.
Sur les cendres en avant sera une comédie enlevée, une tragédie loufoque, musicale et chantée.

 



VIDÉO

 

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Sur les cendres en avant appartient au registre de la comédie-musicale, parce qu’il s’agit d’une pièce chantée. Il n’est pas question pour autant de chansons. Il est question d’un dialogue théâtral précis, écriture du quotidien, mais chaque mot, chaque phrase est chantée. La pièce, tragédie d’un voisinage compliqué, d’une promiscuité forcée, se présente sous la forme de dialogues, écrits dans une langue quotidienne, et tout est chanté, du début à la fin.

Le musicien présent sur scène (Paul-Marie Barbier, arrangeur des morceaux) accompagne les quatre actrices chanteuses au piano.

La musique fait référence au cabaret, au music-hall, à la comédie musicale, et une sorte de bastringue élégant, raffiné, notes repérables, airs presque familiers. La musique peut sembler flirter avec la variété simple, avec l’émotion de la chansonnette, le jazz mélodieux, même si les influences sont à chercher du côté de Kurt Weill, de Piazzola. L’influence première est celle des aux airs du duo Legrand / Demy des Parapluies de Cherbourg. La grâce d’un quotidien tragique, enchanté par les voix, la musique, les airs d’apparences simples.

Valses, tangos, rengaines, sortes de chansons, chœurs, lyrisme et mélodies simples. Les musiques poétisent le monde noir de Sur les cendres en avant, elles adoucissent la tragédie, elles en font un paysage d’émotions différentes, décalées, autrement ressenties par un spectateur sollicité ici hors des conventions habituelles.

Et la pièce elle-même raconte le rapprochement possible de plusieurs solitudes égarées sur leurs désastres respectifs lors d’une traversée des registres, opéra, music-hall, cabaret, opérette. 

Il s’agit d’évoquer ici, en chansons, le besoin de fonder sa « tribu », de se créer une famille, et le fait que la présence de l’autre, et pourquoi pas celle du voisin, est pour tout un chacun une question de survie. Il s’agit de la métamorphose en héros ordinaires de quelques figures extraordinairement calamiteuses. Figures rendues extraordinaires par le chant, le lyrisme, la poésie, la musique, malgré un langage quotidien, des mots ordinaires. La musique fait de la situation des tableaux magiques. Et tout s’achemine vers la survie et le salut. Tout le monde peu à peu sort du désastre pour accepter de s’accomplir enfin, sous un toit qui doucement et par bribes s’effondre. Place aux chansons, au mouvement dansé, aux corps en fête. PIERRE NOTTE

Il y a deux espaces distincts, opposés. Il y a d’un côté l’espace de Mademoiselle Rose : une chambre calcinée. Murs couverts de suie, sol de cendres, papiers noirs et meubles cassés, brûlés. Hagarde, d’humeur noire, Mademoiselle Rose ne bouge plus, elle bougera peu. De l’autre côté, il y a l’espace d’une autre femme, dite Macha debout dans une cuisine colorée de roses et de verts légers. Entre les deux espaces, un mur effondré. Une ruine de cloison. Elles sont voisines, depuis toujours. L’effondrement de la cloison, après un incendie dévastateur les condamne aujourd’hui à vivre ensemble. À l’heure du petit déjeuner, Macha se décourage face à Nina, sa petite sœur, une adolescente de seize ans qui refuse de manger son muesli. Un peu plus tard, une quatrième femme, La dame armée, munie d’une carabine de stand de tir de fête foraine, fera irruption dans l’espace. Tout est chanté.

Il s’agit bien du rapprochement possible de plusieurs solitudes égarées sur leurs désastres respectifs ; le besoin de fonder sa « tribu », de se créer une famille, et le fait que la présence de l’autre, et pourquoi pas celle du voisin, est pour tout un chacun une question de survie. Il s’agit de la métamorphose en héros ordinaires de quelques figures extraordinairement calamiteuses. La survie et le salut dans la fête, dans la danse, dans les chansons. Il s’agit d’évoquer ici, en chansons, le besoin de fonder sa « tribu », de se créer une famille, et le fait que la présence de l’autre, et pourquoi pas celle du voisin, est pour tout un chacun une question de survie. Il s’agit de la métamorphose en héros ordinaires de quelques figures extraordinairement calamiteuses. Figures rendues extraordinaires par le chant, la poésie, la musique, malgré un langage quotidien, des mots ordinaires. La musique enjolive la situation. Et tout s’achemine vers la survie et le salut. Tout le monde peu à peu sort du désastre pour accepter de s’accomplir enfin, sous un toit qui doucement et par bribes s’effondre. Place aux chansons, au mouvement dansé, aux corps en fête.

La musique fait référence au cabaret, au music-hall, à la comédie musicale, et un bastringue, à la variété simple, à l’émotion de la chansonnette, au jazz mélodieux, et bien sûr au principe et aux airs du duo Legrand / Demy des Parapluies de Cherbourg. Valses, tangos, rengaines, sortes de chansons, chœurs, lyrisme et mélodies simples… les musiques poétisent le monde noir de Sur les cendres, adoucissent la tragédie loufoque, en font un paysage d’émotions différentes, décalées, autrement ressenties par un spectateur sollicité hors des conventions habituelles. Et la pièce elle-même raconte le rapprochement possible de plusieurs solitudes égarées sur leurs désastres respectifs lors d’une traversée des registres, opéra, music-hall, cabaret, opérette.

PIERRE NOTTE,
est né en 1969 à Amiens. Il est auteur, compositeur, metteur en scène et comédien. Il a signé récemment C’est noël tant pis (Athanor à Guérande, Le Prisme, Théâtre du Rond-Point, automne 2014) ; Pédagogies de l’échec (festival Nava, Limoux, été 2014, avec Catherine Hiegel et Brice Hillairet) ; Perdues dans Stockholm (Théâtre du Rond-Point, 2014) ; Sortir de sa mère et La Chair des tristes culs (Théâtre du Rond-Point, janvier 2013), Et l’enfant sur le loup se précipite ; Pour l’amour de Gérard Philipe ; Bidules trucs ; Deux petites dames vers le Nord ; Les Couteaux dans le dos ; J’existe foutez-moi la paix ; Journalistes – petits barbares mondains ; Moi aussi je suis Catherine Deneuve ; Clémence à mon bras. Ses pièces ont été mises en scène par Jean-Claude Cotillard, Masaru Hirayama, Patrice Kerbrat, Noémie Rosenblatt, Anne-Laure Liégeois, Sylvain Maurice, Vladimir Petkov, Patrick Schoenstein, Valéry Warnotte ou lui-même. Elles ont été traduites et présentées en France, en Allemagne, en Italie, en Grèce, en Autriche, en Angleterre, au Japon, en Bulgarie, aux Etats-Unis, au Liban ou en Russie. À Tokyo, il a donné à plusieurs reprises des récitals de chansons. Il a chanté également à Bologne, à Rome ou à Washington. Il est l’auteur de romans, et de pièces radiophoniques pour France-Culture. Metteur en scène, il a dirigé notamment la version japonaise de Moi aussi je suis Catherine Deneuve à Tokyo ; ses pièces J’existe (foutez-moi la paix), cabaret ; Pour l’amour de Gérard Philipe ; Sortir de sa mère ; La Chair des tristes culs ; Perdues dans Stockholm ; C’est noël tant pis mais aussi Kalashnikov de Stéphane Guérin (création mai 2013 au Théâtre du Rond-Point, prix Diane et Lucien Barrière.) Il a été rédacteur en chef de la revue Théâtres ; journaliste pour L’Événement du Jeudi, Le Nouvel Observateur. Il a été intervenant artistique d’un lycée de Viry-Châtillon de 1997 à 2010. Il est chevalier dans l’ordre des Arts et des Lettres. Il a été nommé à trois reprises dans la catégorie « auteur » aux Molières, il a reçu le prix jeune talent de la SACD, le prix Émile Augier décerné par l’Académie française, et le Publikumspreis du Blickwechsel à Karlsruhe, en Allemagne. En 2012, il est lauréat de l’association Beaumarchais pour sa pièce Demain dès l’aube, qui reçoit par ailleurs le soutien du Centre national du Théâtre. Il a été auteur associé au théâtre Les Déchargeurs. Un festival d’une semaine a été consacré à son théâtre à Bologne en Italie. Il est depuis 2012 auteur en résidence au Prisme, centre de développement artistique de Saint-Quentin-en-Yvelines. Il a été en 2013 auteur associé à DSN, scène nationale de Dieppe. Saison 2014-2015, il est également artiste en résidence au Théâtre Jean Arp de Clamart. Il a été nommé en 2006 secrétaire général de la Comédie-Française, il a quitté ses fonctions en septembre 2009 pour devenir auteur associé et conseiller au Théâtre du Rond-Point .

PAUL-MARIE BARBIER,
multi-instrumentiste, compositeur et arrangeur. Formé au conservatoire de Vannes puis CNR de Paris. Diplôme de Fin d’Etudes en Piano, Percussions, Vibraphone Jazz. Diplômé d’Etat en accompagnement de danse classique. Depuis 2011 membre du groupe d’electro swing Caravan Palace (double disque d’or) dans lequel il tient le poste de pianiste, vibraphoniste et guitariste rythmique. Tournée 2012 à 2014 dans toute l’Europe et en Amérique du nord. (150 concerts). Co-fondateur du groupe de pop Tomboy. Nombreuses collaborations avec l’auteur de théâtre et compositeur Pierre Notte pour lequel il arrange et joue. J’existe (Foutez moi la paix), Deux petites dames vers le nord, Les Couteaux dans le dos Pour l’amour de Gérard Philipe, Perdues dans Stockholm, C’est Noël, tant pis. Il signe les arrangements de son album J’existe (et je danse) enregistré en 2009. Nombreuses collaborations avec l’auteur de théâtre Fabrice Melquiot pour lequel il compose et met en musique plusieurs de ses textes. Musicien au plateau dans ses pièces Kids, Miss Electricity et Tarzan Boy.

JULIETTE COULON.
Avec Pierre Notte, elle a joué récemment dans Perdues dans Stockholm, au Théâtre du Rond-Point en mai-juin 2014. Juliette Coulon travaille à plusieurs reprises sous la direction de Quentin Defalt, dans Lancelot, le chevalier de Merlin de Gaëtan Peau, Brita Baumann (Les Cadouin #2) de Gaëtan Peau et Quentin Defalt, Contes d’après Hans Christian Andersen, Monsieur Martinez (Les Cadouin #1) de Juliette Coulon, Charlotte Laemmel, Quentin Defalt, Olivier Faliez et Gaëtan Peau, Britannicus de Jean Racine. Elle joue également dans Moi aussi je suis Catherine Deneuve de Pierre Notte, mise en scène Jean-Claude Cotillard (Molière du meilleur spectacle du théâtre privé 2005), Doberman etc… de Jean-Yves Picq, mise en scène Garance Legrou, Dionysos rentre à la maison, mise en scène Elodie Ségui, Une très belle soirée, d’après Fragments du discours amoureux de Roland Barthes, mise en scène Jean-Claude Cotillard, La Nuit des rois de Shakespeare, mise en scène Ludovic Pacot-Grivel, Revue Poético-Erotique, mise en scène Elodie Abd El Kader. À la télévision elle tourne notamment dans Avocats et associés et Mes pires potes.

BLANCHE LELEU.
Après avoir suivi les cours Florent, Blanche Leleu intègre la promotion 2008 du Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique de Paris (CNSAD). Elle y travaille notamment avec Dominique Valadié, Nada Strancar, Youri Pogrebnitchko, Jacques Rebotier et suit les cours de danse de Caroline Marcadé. Depuis, elle jouera, entre autres, sous la direction de Gabriel Dufay dans Push up de R. Schimmelpfennig, Alain Gautré dans Impasse des Anges, Jean-Marie Besset dans Il faut qu’une porte soit ouverte ou fermée d’Alfred de Musset et sous la direction de Jean Bellorini dans La bonne âme du Se-Tchouan et Paroles Gelées. Elle participe également à plusieurs lectures lors du Festival NAVA, Visite au père de R.Schimmelpfennig et Anne-Marie de R.Zahnd mises en espace par Jacques Lassalle. Elle travaille aussi pour la radio avec Marguerite Gateau, Jean Couturier, et Jacques Taroni. Elle joue dans différents courts-métrages, notamment sous la direction de Pierre Mazingharbe et Pierre Daignère. Elle tourne en 2010 pour France 5 un docu-fiction sur la vie de Darwin réalisé par P. Tourancheau et joue au cinéma dans "SK1, la traque de Guy Georges" de Frédéric Tellier en 2013. Elle a étudié le piano au conservatoire de musique de Genève de 1991 à 2002.

CHLOÉ OLIVÈRES.
Formée au Conservatoire national supérieur d’art dramatique (promotion 2009), Chloé Olivères a pour professeurs Dominique Valadié, Andrzej Seweryn, Gérard Desarthe, Daniel Mesguich, Alfredo Arias, Antoine Mathieu, Mario Gonzales, Caroline Marcadé… De 2007 à 2009, elle participe aux Portraits d’acteurs sous la direction de Pierre Notte au Théâtre du Vieux Colombier. En février, puis novembre 2009, elle participe à des stages avec Ariane Mnouchkine, Alain Maratra et Kristyan Lupa.
Elle a notamment joué dans Il faut je ne veux pas d'Alfred de Musset mis en scène par Jean-Marie Besset, Sortir de sa mère de Pierre Notte, La Dernière noce création collective masquée du théâtre Nomade, R.E.R de Jean-Marie Besset mis en scène par Gilbert Désveaux, Vania, histoire de la révolte d’après Anton Tchekhov (rôle de Sonia) et Gloire aux endormis écrit et mis en scène par Denis Moreau, Asservies de Sue Glover et Une famille ordinaire de José Pliya mis en scène par Maxime Leroux, Le Cid de Corneille mis en scène par Catherine Hirsch et Antoine Mory (rôle d'Elvire), et dans La Comédie sans titre de Federico García Lorca mis en scène par Anahita Gohari. Pour Arte, elle interprète une scène de Phèdre de Racine dans Les Grands Rôles : Phèdre réalisé par Samuel Doux et Agathe Bermann. Elle joue également dans des court- métrages : Seuls de Samuel Doux, Le Bel Esprit de Frédéric Guelaff, et 1871 de Vincent Leport. Pour France Culture, elle travaille sous la direction de Christine Bernard-Sugy pour les fictions radiophoniques Nowhereville, Nuits blanches et L'Abécédaire de Pierre Notte.

ELSA ROZENKNOP.
Elle se forme aux Conservatoires d’Art Dramatique du 11 ème arrondissement et du centre de Paris, sous l’enseignement de Alain Hitier et Philippe Perrussel. Depuis 2005 elle exerce son métier de comédienne : Ivanov d’Anton Tchékhov, Autour de ma pierre il ne fera pas nuit de Fabrice Melquiot dans des mises en scène de Franck Berthier ; Les trois sœurs et Platonov d’Anton Tchékhov, Que d’espoir d’Hanoch Levin, Derniers remords avant l’oubli de Jean-Luc Lagarce, dans des mises en scène de Serge Lipszyc ; Chaos Debout de Véronique Olmi, Les folies amoureuses de Jean-François Regnard, dans des mises en scène de Nelly Morgenstern ; Tarzan Boy de Fabrice Melquiot dans une mise en scène de l’auteur ; Le chaperon Uf de Jean-Claude Grumberg, Le lit 29 de Guy De Maupassant, L’Ouest Solitaire de Martin Mc Donagh, Tom à la ferme de Michel Marc Bouchard, dans des mises en scène de Ladislas Chollat. En 2007 elle met en scène Léonce et Léna de Georg Büchner. En 2010 elle fonde le Festival Grand Ouvert aux côtés de Gregory Benoit, festival de théâtre bisannuel qui se déroule à Seynod, en Haute-Savoie au mois de juin. Elle co-signe en 2013 l’écriture, la mise en scène et l’interprétation de Trois actrices dont une aux côtés de Justine Martini et Nelly Morgenstern. Elle intervient auprès d’adolescents et enfants en ateliers théâtre.